La Zone
La Zone - Un peu de brute dans un monde de finesse
Publication de textes sombres, débiles, violents.
 
 

Processus d'écriture

Démarré par El Dégueulis, Mars 20, 2022, 22:22:58

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El Dégueulis

Question sérieuse : comment écrivez-vous un texte ? Est-ce que vous êtes plutôt "plan structuré" ou plutôt "make this shit up as I go" ? Méthodique ou empirique ? Dali ou Michel Jacksange ?

BREF COMMENT ÉCRIVEZ VOUS UN TEXTE ???????????????????????????????????????????????????????????????????????

Personnellement j'ai pour habitude de partir d'une espèce de flash, jenre un mot, un perso, parfois juste le mot "trou" par exemple, et ça inspire une histoire qui s'écrit le plus souvent quasi toute seule, en automatique. L'inconvénient est que je ne sais pa vraiment où je vais, et que ça part souvent en couille. Vous avez dû vous EN RENDRE COMPTE JE PENSE !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

ET VOUS ??????????????????????????????????!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!???????????!?!?!?!?!?!?!?!?!
¡Muerte a todos los traidores golpistas! ¡El fuego del Dégueulis os quemara! ¡Os quemara todos, viles sinvergüenzas!

CTЯL X

Personnellement, je commence toujours en t'enlevant un point pute

El Dégueulis

VOTRE INQUISITORIALE SAINTETÉ !

MERCI ! D'AVOIR DAIGNÉ M'ADRESSER LA PAROLE, ET... ET...

Bordel il est revenu j'ai plus aucune chance de remporter la Saint Con...

Sniff... snifff...

Vous portez de nouvelles chaussures ?
¡Muerte a todos los traidores golpistas! ¡El fuego del Dégueulis os quemara! ¡Os quemara todos, viles sinvergüenzas!


CTЯL X


CTЯL X

https://www.youtube.com/watch?v=EhwLqRQ8unM

On est obligé d'accorder une grande crédibilité à un auteur assis sur un fauteuil aussi dégueulasse

El Dégueulis

Votre Inquisitoriale Grandiloquence, merci pour ces interviouves. Dois-je en déduire que vous êtes Stephen King ?
¡Muerte a todos los traidores golpistas! ¡El fuego del Dégueulis os quemara! ¡Os quemara todos, viles sinvergüenzas!

Lunatik

Citation de: Un Dégueulis le Mars 20, 2022, 22:22:58
Question sérieuse : comment écrivez-vous un texte ? Est-ce que vous êtes plutôt "plan structuré" ou plutôt "make this shit up as I go" ? Méthodique ou empirique ?
Ça dépend du bousin.
Plan pour le taf, les romans (sinon, on se perd dans les sagas en plusieurs tomes avec trouze mille personnages)
Au talent ou au culot pour les nouvelles et tout ce qui est écriture perso.

Avoir un plan permet de continuer à écrire même quand on a l'inspiration d'un pied de chaise, mais une deadline à respecter. Ça permet aussi de se dépêtrer de situations bien merdiques, au lieu de se lancer dans un truc sans en connaître la finalité et ne plus savoir comment raccrocher les wagons.
Quand l'intrigue devient un peu chaotique, avec des traîtres, des méchants, des faux semblants, des coups bas, etc, ça permet aussi de se souvenir que Mamie Georgette qu'on a présentée à la page 12 du tome 1 et qu'on retrouve à la page 167 du tome 8 est un agent triple qui sucre ses confitures à l'arsenic (et donc, on évite d'en faire bouffer au héros le dimanche matin au petit dej dans le tome 2 page 86)
Ceci dit, je fais toujours des entorses à mes plans en cours de route, parce que des idées nouvelles jaillissent au fil de l'écriture.

Pour les nouvelles, même longues, je préfère être en roue libre, et la façon de m'y prendre dépend des jours, de l'humeur, du prix du blé dans le Larzac, mais je ne me mets jamais devant mon ordi avant d'avoir mon incipit. J'écris de façon linéaire, même quand mon idée part de la chute, ou qu'il y a des flashbacks tous les paragraphes, je ne fais pas de découpage ni restructuration post production, même s'il m'arrive d'inverser une phrase ici ou là. Par contre, je reviens souvent étoffer mon premier jet, qui peut facilement doubler de volume.

Dans tous les cas, je développe mes idées, mes personnages, ma trame, en allant courir. Je ne peux pas bosser ni réfléchir en restant statique.

Et vous autres, bande de moules, vous n'avez rien à dire sur le sujet ?

Cerumen

J'écris dans ma tête. Quand je me sens prêt à le faire pour de vrai, c'est impossible à décrire, je ressent un petit je ne sais quoi indéfinissable, et je me lance. En général, les textes sur lesquels je passe le moins de temps sont les meilleurs, mais je n'écris que des nouvelles quasiment.

Je n'ai pas fait de liste/plan depuis trois ans et je ne m'en porte pas plus mal.

Maintenant je ne dis pas non plus que je n'en ferai plus jamais. Wait and see, comme dirait l'autre.

Dourak Smerdiakov

Je suis tellement bordélique et si complètement dépourvu de méthode que je n'ai vraiment à peu près rien à dire sur ce sujet, à part que j'appuie sur des touches, si possible dans le bon ordre.

La seule fois où j'ai fait un plan en rapport avec la Zone, c'était pour Bitengranit et Putenbois, autant dire qu'on ne m'y reprendra plus.

Cela dit, je sais pertinemment que je devrais faire autrement et m'organiser, mais je sais aussi que je ne changerai jamais, et je sais de surcroît que c'est très con de ma part.
Pour le débat citoyen et convivial dans le respect indivisiblement démocratique de la diversité multi-culturelle des valeurs républicaines oecuméniques.

lapinchien

J'ai tout le temps des voix dans ma tête qui m'ordonnent de tuer tout le monde mais quand je prends mes médocs on arrive à discuter d'histoires qu'on peut écrire.

El Dégueulis

Merci pour vos réponses, surtout Lunatik, tu m'as aidé à me remettre en question.

Ça et un... truc qui s'est passé récemment et dont SEUL Dourak doit connaître la nature.
¡Muerte a todos los traidores golpistas! ¡El fuego del Dégueulis os quemara! ¡Os quemara todos, viles sinvergüenzas!

Dourak Smerdiakov

Je n'ai toujours rien à dire sur le sujet mais je peux citer les autres, étant tombé sur des vidéos intéressantes.



Première école : "ça existe pas l'écriture, c'est la réécriture" (Pierre Lemaitre, à 5 minutes dans la vidéo)

https://www.youtube.com/watch?v=fBK1mqw9JL8

Deuxième école : "aucune réécriture, j'écris mes livres dans ma tête avant de les écrire sur le papier" (Amélie Nothomb, à 6 minutes dans la vidéo)

https://www.youtube.com/watch?v=BLD_ajiK79M

Elle doit avoir une mémoire de dingue, chapeau (riez).

Les deux écoles (Michel Sardou) :

https://www.youtube.com/watch?v=F4te6mXioJA

Il a tout oublié.



C'est complètement l'opposition entre la conception de l'auteur artisan et celle de l'auteur Artiste. Elle tombe enceinte, presque comme une medium, de livres quasiment destinés à exister ("ma foi est si grande que je pense que si l'incipit est parfaitement réussi tout le reste en découlera avec une logique implacable").

J'ai l'air de me moquer de Nothomb, mais je me rends compte que j'ai longtemps, plutôt inconsciemment, penché de son côté. D'une certaine manière, j'attendais de tomber enceint au lieu de bosser. J'aurais plutôt tendance à penser que c'est ridicule, que ça ne peut marcher pour Nothomb que parce que ses capacités cognitives compensent sa mauvaise méthode.
Pour le débat citoyen et convivial dans le respect indivisiblement démocratique de la diversité multi-culturelle des valeurs républicaines oecuméniques.

El Dégueulis

J'ai écrit un roman que j'ai la flemme de réécrire. Environ 200 pages. Je dois rallonger la fin (rajouter un arc complet) et remanier certains passages, enlever des références, bref un bordel. Pas le courage de le terminer, pourtant c'est un chef d'œuvre en devenir (UN CHEF D'OEUVRE J'AI DIT !!!!).

Du coup j'écris des trucs barges pour passer le temps, d'où ma production zonarde un brin paillarde.

D'habitude j'opère sans plan, je me laisse guider par les personnages, par des idées qui me viennent au fil de l'eau (qu'est-ce que je ferais si j'étais à sa place ? Hmmm... J'APPLAUDIRAIS AVEC MON VAGIN !!!). Parfois la trame en souffre, parfois elle en profite. C'est assez inégal, et je jette pas mal de textes. Parfois ça démarre juste par une phrase (par exemple : "On l'appelait La Bite". Cette phrase toute simple m'a tout de suite inspiré un personnage, et j'ai imaginé ses aventures à coups de gags avant d'avoir d'histoire, avec des bribes de phrases, des scènes. Par exemple il arrive dans un bar enfumé et tout le monde se tait, et le narrateur dit "John Mac Gomorrh, dit "La Bite", venait d'entrer, et tous les sphincters présents dans la salle, pourtant endurcis par des années de prison, s'étaient mis à trembler". C'est con, mais ça sort tout seul en fait, c'est des putain de gags, un truc de looney toons. L'histoire (du moins ici) se construit AUTOUR de ces gags, pas l'inverse.

Cyberpunk est un parfait exemple de dérapage : la série commence sur du sombre/délirant avant de devenir, au fil de l'exagération, grotesque, puis dans les prochains épisodes, à nouveau un peu sombre/politique.

Mais du coup le processus est extrêmement aléatoire, il dépend de si je vais avoir l'idée qui va faire progresser l'histoire ou pas, si je vais trouver la catchphrase ou pas.

Là j'ai envie d'écrire l'histoire du Désarbabzunger, dont seul le nom pourtant Innommable existe pour le moment parce j'ai blagué avec Dourak sur la raison pour laquelle il voulait les stats de sa chaîne YouTeube. Encore un truc qui m'est sorti du cul. Je dois en avoir une centaine comme ça : harceleurs internet, anti-avortement, créationnistes, filosofes médiatiques, porn-stars (je les ADMIRE, CES FEMMES SONT DES HÉROS, CLACKER RÉAC' VASFOUTRE !!! (Bisous Clacker)), et j'en passe. C'est le bordel dans ma tête.

J'suis saoûl.

Pute.

Point pute ?
¡Muerte a todos los traidores golpistas! ¡El fuego del Dégueulis os quemara! ¡Os quemara todos, viles sinvergüenzas!

El Dégueulis

Zola faisait des recherches détaillées et prenait des centaines de pages de notes avant d'écrire.
¡Muerte a todos los traidores golpistas! ¡El fuego del Dégueulis os quemara! ¡Os quemara todos, viles sinvergüenzas!