La Zone
La Zone - Un peu de brute dans un monde de finesse
Publication de textes sombres, débiles, violents.
 
 

MDLC3 - sujet 1 - Le voyage vire au cauchemar

Démarré par lapinchien, Février 09, 2024, 23:57:39

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lapinchien

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Dourak Smerdiakov

Banale

« J'crois qu'les histoires d'amour, c'est comme les voyages en train » Grand Corps Malade


C'était comme un voyage en train
Une histoire d'amour banale,
Rien qui reste dans les annales :
De vagues élans, un entrain.

Point trop n'embrasse ou trop étreins :
Deux, trois caresses matinales,
Une mycose vaginale,
Quelques coups dans l'arrière-train.

Puis c'est la turlute finale,
Au bout de la pente infernale :
Flagrant délit, un triste soir.

Fini le temps des bacchanales,
Pour moi : composition pénale ;
Elle : un départ pour l'abattoir.
Pour le débat citoyen et convivial dans le respect indivisiblement démocratique de la diversité multi-culturelle des valeurs républicaines oecuméniques.

lapinchien

Türlütütü tur-fu par Zbooba


Je naviguais vers les West Indies,
Pirate, flibustier, #Caraïbes,
Je vais pas te rater quoi que t'en dises,
Cap sur la schneck-zer à Jean-Yves.

Türlütütü tur-fu,
C'est de là que j'suis v'nu.
Si tu m'as vu v'nir c'est qu'tu vois flou.
J'suis si loin qu't'as la berlue.

Sur mon yacht à 2 millions,
Moi, moche et méchant. Toi, trop mignon.
J'débarque à Gwada. J'sors mon pognon.
Tu restes en cale, p'tit pimoussaillon.

Türlütütü tur-fu,
C'est de là que j'suis v'nu.
Et j'viens d'embarquer dans ton cul.
T'as vu mes revenus, t'en es pas revenu.

Et là j'étale ma maille.
Y a pas que la moutarde Maille qui m'aille.
Ta meu-feu elle twerke sur mon ponton .
Et toi tu lère-ga à Pontault-Combault.

Türlütütü tur-fu,
C'est de là que j'suis v'nu.
Tellement d'avance que j't'ai perdu.
#JacquesPradel #PerduDeVue

Mais j'ai une grosse zer-mi,
Ma che-tron en gros plan sur Konbini.
Alors que j'étais aux cabinets.
Toilettes sèches, fais pas ié-ch.


Clacker

L'idée, en gros, c'était de retrouver ma tire. Une belle Dacia comme ça, avec des jantes allu et des autocollants flammes, et puis des ailerons comme des lamentins qui plongent sur le goudron, façon gros bouffeurs de glace au lait sur une plage de Normandie. Et bon, je sortais de cette boite où c'est-y qu'il y avait des lamentins aussi, mais ceux-là faisaient vibrer leur graisse de phoque sur de la techno minimale genre très «disco», et moi j'avais envie de pêcher de la donzelle, mais pas un thon total, quelque chose entre le requin-marteau et la baleine à bosse. Un truc un peu enfilable, quoi, du moins. Et là vous êtes en train de vous dire : putain de bordel de merde, ce con de narrateur est un fana de Thalassa ou c'est quoi son problème ?
Premièrement, ouais, tout à fait. Ensuite, mon problème c'est qu'une espèce de sirène, qu'est-ce que je dis, une murène, mais absolument pas enfilable - d'ailleurs où c'est-y qu'il est le cul dans cet affreux serpent de mer, ou alors c'est un cloaque que ça doit avoir ? - m'avait retourné la calebasse comme quoi elle avait deux demi-douzaines d'ecsta à me refiler, sympa, juste parce que j'avais un super tatouage de grand squall sur mon mollet galbé, mais je crois surtout que ce qu'elle avait tenté de pêcher dans son filet juste avant lui avait donné des envies de fruits de mer (comprenez qu'elle m'a collé la main au paquet, l'air de rien, comme une façon de trébucher sur mon short), alors je lui ai dit :
- Pourquoi tu dis pas douze, tout simplement ?
- De quoahahahahah ? et je jure qu'elle a ri comme ça, de façon interrogative.
- Allez, colle-moi ça dedans, j'ai lancé en lui déroulant le tapis rouge de ma langue toute grise et merdeuse.
Je me doutais pas une seule seconde que j'allais finir galérien total, et très loin de la galéjade escomptée.
De une, ses saloperies de cachets ressemblaient à des merdes de birgorneau, des machins tout violets fripés comme des pruneaux. De deux, ça avait un goût de mercurochrome, et bordel de dieu ça m'a explosé à la gueule en trois secondes et demi. Il y a eu un grand flash pourpre, le ciel s'est déchiré de tout son long, ça ressemblait à un gigantesque vagin bien décidé à nous gober tout crus, moi et tous les fans de Thalassa du monde entier.
Alors la femme-poisson a commencé à me déboucler le falzar, puis elle a collé sa ventouse sur mon slip - par ventouse, je veux dire bouche, mais chez elle, c'était pas le mot qui pouvait correspondre à ce moment-là - et BON DIEU DE MERDE §§ Quand elle s'est retirée, j'ai senti comme quelque chose de froid. Imaginez un truc qui fuse sous le niveau d'une rivière et vient vous chatouiller les couilles avec sa nageoire à la con.
Sur mon Calvin Klein d'une pure blancheur : un poinçon rosâtre. Et puis le petit point a commencé à grandir, grandir, puis mon Calvin Klein est devenu rouge limite noir et tout collant. Totalement imbibé de SANG §§
- La vache, la putain de ta grande soeur la petite sirène, qu'est-ce t'as foutu avec mes COUILLES ?
- Ben quoahahaha, tu la jouais pas si farouche tout à l'heure quand je t'ai sectionné la dernière phalange de ton auriculaire droahahaha ?
- Mon..?
Ah ben ouais, je pourrais plus jamais me sortir le cerumen avec la main droite, maintenant, c'est foutu. Foutu. Enfin, ça, c'était ma deuxième pensée. La première, c'est que je me suis dit que cette pute de bastingage avait une BOUCHE DE LAMPROIE à la place de la tronche. C'était juste une grosse sangsue, pas de nez, d'yeux, d'oreilles ou de sourcils bien épilés, mais seulement des rangées et des rangées de petites dents comme des aiguilles à tricoter qui palpitait et les rangées coulissaient et ça ne s'arrêtait jamais de bouger, et je me suis dis : c'est toi qu'il faut que tu bouges, mon grand, sinon plus jamais tu regarderas l'intégrale de ta collec de Thalassa, ça plus jamais tu m'entends ?!

Ainsi donc, l'idée, c'était de retrouver ma tire. Je galopais comme un beau saumon, je remontais la rue en frétillant, le froc sur les chevilles, le Calvin Klein qui coulait de rouge sur mes jambes raisonnablement poilues et le putain de cachalot de l'enfer à mes trousses.
J'ai fini par la trouver, garée au bout d'une jetée, sur le port. J'ai grimpé dedans, et puis j'ai tourné la clef, et puis roule ma poule, première, deuxième, je passais les vitesses comme sur un hors-board.
Et la grosse était là, elle courait vers la bagnole, et la bagnole arrivait droit sur elle. Sauf que je me suis rendu compte que c'était pas ma bagnole, mais alors pas du tout. J'étais dans un rouleau compresseur. Un vrai de vrai, l'enfin de chantier, avec les grosses roues et le gros rouleau, et je ne sais pas qui est l'irresponsable qui avait laissé les clefs sur le contact, mais toujours est-il que j'ai envoyé l'engeance du diable de putain de lamproie par le fond - et je veux dire par là que je l'ai écrasée comme un rouleau de surimi à la con.

Lunatik

L'Odyssée

— Les mecs, j'ai dit, vous sentez pas comme un courant d'air ?
Ils m'ont renvoyé un regard bovin, unanime dans la flaccidité, et qui coulait un peu sur les bords. Je leur montrai mes poils de bras, dressés de toute leur hauteur. Et ondulants.
— On dirait le Sud, dit l'un. Où le temps dure longtemps.
— On dirait surtout des algues, abruti. Il y a un courant d'air, créfieu.
— Arrête de t'agiter, rétorqua un autre, tu vas nous faire chavirer.

J'abandonnai l'idée d'une conversation rationnelle et repris une portion de blanquette qui avait connu des jours meilleurs, probablement avant même sa confection. Tiède et gélatineuse, elle me collait au palais en grumeaux, et me filandrait entre les dents.
— On dérive, déclara le cartographe. Depuis une bonne heure.
— Bordel ! dit le capitaine. De combien de degrés ?
— 360, à vue de nez, répondis-je. On a une fuite d'air, vous dis-je ! On va se crasher !
— La ferme, le môme. Continue à compter tes poils de cul et laisse les grandes personnes manoeuvrer.

J'étais le seul membre de l'équipage à n'avoir pas de poils blancs, et cela était sujet de moquerie, mais peu m'importait : j'étais le seul aussi à bander encore raide et dru, et donc à profiter des charmes de notre infirmière. Une aubaine. La fille était gironde, et sa bouche audacieuse.
Je les laissai à leur compas et autres calculettes géantes, et j'attaquai mon dessert, une mousse au chocolat très ingénieuse, défécable en l'état. Derrière les hublots, les étoiles défilaient. On avait prévu de faire escale, pour réparer un de nos réacteurs défaillant, mais cette histoire de courant d'air m'inquiétait. Quand on se promène à trois cent millions de kilomètres de son foyer natal, un courant d'air peut être fatal. On n'était qu'à mi-chemin de notre destination, et déjà la mécanique nous lâchait. Le réacteur, mes poils de bras, rien n'allait droit, hormis ma queue, ce qui n'était peut être pas essentiel mais pas anecdotique non plus.

Vers 18h, Rex fit son apparition, des petits pains au saucisson plein la gueule. Tout le monde aimait Rex, même les pires connards. On guettait le cliquetis de ses griffes sur le pont métallique, on l'appelait, le cajôlait, et il venait poser sa grosse tête poilue sous nos mains décharnées.
— Bon chien, ça, oui, bon chien, babillaient les plus séniles.

Après ça, les infirmières distribuaient les pilules, nous enjoignaient fermement à pisser dans le pot, branchaient les cathéters, enfilaient les camisoles, verrouillaient les cellules, et éteignaient les lumières.
Alors c'était la nuit, dans le vaisseau autant que derrière les hublots, et Ganymède encore nous échappait, pour cette fois.

Je me penchai vers le conduit d'aération et murmurai à mes coéquipiers, de l'autre côté des cloisons :
— Les mecs, vous sentez pas comme un courant d'air ?

Cerumen

Le Voyage Vire Au Cauchemar


Édouard releva délicatement sa jambe de pantalon, espérant qu'un routier
libidineux aperçoive son mollet délicatement galbé, ait une érection et daigne
s'arrêter, pour lui proposer de le prendre en stop. Olga, une cinquantaine de
mètres plus loin, eu plus de chance en exhibant sa poitrine. Elle palabra
quelques secondes avec le chauffeur du poids lourd, pour un motif quelconque,
permettant aux enfants, cachés derrière un buisson, de s'introduire dans la
remorque du véhicule, ni-vu-ni-connu-j'tembrouille. Le trente-trois tonnes
redémarra peu après, laissant Édouard, père de famille et conducteur
malheureux, sur le bas côté de la route des vacances...

Dire que le voyage avait mal commencé serait un doux euphémisme, ainsi qu'un
fieffé mensonge : en réalité, c'était un départ en vacances des plus merdiques.
Entre le chat de la famille, introuvable au moment du départ - puis retrouvé
fortuitement lors du démarrage de la 404, puisque monsieur avait profité du
moteur de la voiture comme abri durant la nuit - la petite qui ne retrouvait
plus sa poupée, ou Olga qui avait égaré les clés du pavillon, qui aurait pu
dire que la suite du voyage allait virer à ce point au cauchemar ?

Cent-cinquante et un kilomètres et une panne d'embrayage plus tard, la famille
en était réduite à jouer aux auto-stoppeurs, scindée en équipes pour avoir plus
de chances d'être choisis par un véhicule... Édouard et le chat d'un côté, Olga
et les enfants de l'autre.

Édouard avait quand même fini par séduire Gérard, un routier chauve, à
moustache, vêtu d'un tee-shirt San Francisco, qui avait saisi l'occasion de
rompre avec la solitude du voyage, et de trouver un interlocuteur privilégié en
la personne de Édouard, lequel, noyé dans le flot de paroles du routier, eu à
peine le temps de se souvenir du chat, resté sur le bord de la route. Séduit
par le silence révérent de l'autostoppeur, Gérard décida de s'arrêter sur une
aire de picnic, pour faire plus ample connaissance...

Olga, Édouard, et les enfants, qui avec mal au cul, ou ailleurs, arrivèrent à
Malo-les-Bains trois jours après la date prévue, fatigués, mais heureux. Ces
petits contretemps n'allaient pas les empêcher de passer de bonnes vacances
dans cette belle ville de Dunkerque, réputée pour sa beauté...

Le chat de la famille eu moins de chance : il tomba sur une famille de Roms,
qui en firent leur ordinaire, accompagné de pommes de terre, et de beaujolais.
Comme on dit, "Le malheur des uns, etc..."



Charogne

"La peur au ventre."

Nous étions parti pour une excursion vers l'Europe. Tout se passait bien, dans le car pour aller jusqu'au port. Les petits riaient à l'arrière, tandis que ma merveilleuse femme s'était endormie pour la sieste. Mes voisins semblaient tous aussi excités que nous à l'idée de partir en voyage. Les colonies comme ça, ça rapproche, il faut dire. Moi, c'est Jackson Hammill. Je suis un mâle respecté au sein de ma famille et de mon entourage. Je suis blanc, pure souche, traditionaliste. Enfin, après plusieurs années de dure labeur aux champs, j'avais réussi à décrocher un plan pour pouvoir faire découvrir le monde à mes êtres les plus chers. Et le voyage commençait vraiment bien.

Mais une fois arrivés au port... ça a changé d'ambiance. On a débarqué du bus, et les gens qui nous faisaient embarquer étaient bien pressés. À vrai dire, ils ne nous parlaient pas. Ils ne nous regardaient même pas. C'est comme si pour eux nous étions que des marchandises...

... cela fait maintenant trente-cinq heures que je suis dans la cale de ce navire.

Ils ont commencés par nous présenter nos cabines. Notre première erreur a été de leur faire confiance... si j'avais su, je serais reparti vers la berge en emmenant mes petits avec moi. Mais une fois rentrés dans nos cabines, ils ont refermé les portes derrière nous, et c'est là qu'on s'est rendu compte de l'horreur de la chose. C'étaient des cages.

Le temps que mes yeux s'habituent à l'obscurité, je me suis ensuite rendu compte que j'avais été séparé de ma famille. J'ai crié, hurlé à plein poumons. Je n'était pas le seul : on était tous dans le même cas. Mais d'un coup, un cri de douleur a résonné dans l'antre métallique. Nous nous sommes tus, de choc et d'épouvante, en nous rendons compte que l'origine de ce cri était un enfant, de même pas 3 ans, qui venait de se faire battre à mort d'un coup de machette.

Il n'y eu plus un cri. Juste quelques sanglots silencieux. Cependant, cela n'a pas empêché les meurtriers de continuer leur massacre de manière pernicieuse. Il y a quelques heures, j'ai vu un de nos tortionnaire éclairer une cage de sa torche, pour attraper une femme que je reconnu, à la lumière froide de la lampe, être ma femme. Nous nous sommes échangés un regard plein d'amour, de peur et de compassion.

Je ne suis pas sûr de ce qu'il est advenu d'elle, mais je crains le pire. Notre nombre ne fait que diminuer. Lorsque la lumière de la lune passe à travers les hublots, je crois voir une masse sombre se balancer au bout d'une corde, au fond du couloir d'où elle a été emmenée.

Mais je n'ai plus d'espoir. Nous sommes tombés dans un piège sinistre, et nous ne ressortirons pas d'ici vivants. J'en suis certain. Mon voisin ne bouge plus, peut-être est-il mort de peur, de soif ou de fatigue.

« Et c'est désormais à mon tour d'y passer », je pense, alors qu'un homme s'approche de moi, lanière de cuir à la main. Je ne vois pas son visage.

Avant que les lumières de la vie ne s'éteignent à jamais dans mon esprit, mes yeux se posent sur l'insigne de l'homme, vision funeste s'il en est. Son badge affiche un logo écrit en lettres capitales que je déchiffre avec peine.

« Pork-alpine Farms Co. »

Le Thaumaturge

Le bon vieux Mark

Non je ne comprends pas, de ce site de voyage sans formes et sans en-têtes à ce vieux monsieur qui nous accueilli, portant un froc usé, les cheveux sales, hirsutes, et la peau imprégnée d'une odeur saumâtre, je ne vois pas comment cette excursion aurait pu prendre cette tournure.
Le lien de ce blog, je l'avais trouvé sur cette annonce où il était écrit en gros jaune tapant "MARRE DE TE BRANLER ? FILLES CHAUDES NE VEULENT QUE TOI". Aussitôt cliqué que j'ai été redirigé vers cette agence pour voler aux Philippines à un prix ridicule, hébergement inclus. L'avion emprunté pour ce voyage n'avait d'ailleurs pas le nom de sa compagnie inscrit sur sa carlingue. Tant mieux j'ai envie de dire, j'préfère financer les petites entreprises. Mon entourage étant affreusement réduit, je me suis résigné à emporter ma cousine avec moi. Elle est jamais sorti du Pas-de-Calais, c'était l'occasion et puis bon ça faisait plaisir aux parents.
Tout ça pour dire que le trajet s'est fait en douceur, enfin jusqu'à ce qu'on arrive aux Philippines. Déjà on a été lâché au beau milieu d'un quartier qui semblait plus à un campagne grignotée par la zone urbaine qu'autre chose. Les rues étaient dessinées de façon hasardeuse, et les véhicules qui les arpentaient capotaient dans une épaisse fumée noire. C'est dans un de ces camions qu'on est monté. Il paraît que ça s'appelle des Jeepney, ce sont des camions militaires recyclés pour les transports en commun. Ça transporte même les gamins pour les emmener à l'école. Enfin tout ça, je l'ai lu rétrospectivement sur internet, car je ne parle pas un mot de phillipin, ce qui a d'ailleurs été un calvaire quand il a fallu s'adresser aux autochtones pour trouver notre chemin. Donc nous avions grimpés dans cette reproduction de bus pour rejoindre l'adresse qui m'avait été envoyée manuscrite sur un morceau de PQ. Avec des routes aussi mal foutues, et on vient de Bruay-la-Buissière c'est dire, le petit camion était pris de violentes secousses. A ça on devait rajouter une chaleur accablante et le regard rogue des habitants qui nous dévisageait avec mépris.

Nous sommes arrivés à une bâtisse grise en béton armé et Mark, cinquantenaire, torse nu, en visible surpoids nous attendait. Il insista lourdement pour que nous lui remettions nos téléphones et autres effets personnels, ce qu'il confisqua malgré notre désapprobation. Puis après nous avoir fait rentrer chez lui, a fermé la porte à double tour.