Bon alors Ariankh, on sent bien qu'il a essayé de placer des passages drôles comme tout le monde mais c'est pas celui qui s'est le plus gavé à ce niveau, quoi. Je me demande encore si le verbe "ester" est une vanne de douzième degré ou pas. j'ai vaguement intégré le concept du texte, sans adhérer plus que ça.
Section 'misère et réalisme', Glaux nous a servi un texte dans la veine habituelle - sûr d'avoir déjà lu au moins deux textes du même auteur sur le sujet - mais efficace dans le sens où l'identification est facile. Et puis, lire un de ses destins possibles, même pour la trentième fois, ça fait suffisamment gerber pour marquer un minimum.
Le Duc, c'est ridicule. L'avantage quand on atteint des sommets dans le domaine, c'est que ça peut provoquer une sorte d'attachement compatissant chez le lecteur. Message personnel : si tu sens que ça va être trop naze et que t'as plus le temps de toute façon, fais comme moi : triche. Ca vaut toujours mieux. normalement.
Sade c'est sympa malgré le côté bien caricatural. C'est forcé sur l'angoisse et la traque, je veux bien que ça soit parodique sur les bords mais bon. D'un autre côté en une heure, c'est déjà beau d'avoir pondu un truc qui arrive presque à tenir debout. Le problème avec les textes basés sur des intrigues de ce style, c'est qu'on a trop l'habitude de suspecter les personnages de départ d'emblée : à savoir le narrateur lui-même ou le premier perso nommé. On n'échappe pas à la règle ici, mais l'ensemble représente quelque chose d'un peu défini. Donc bien, vu les circonstances.
Mill, déjà c'est court donc merci. Il gaspille ses cartouches pour le sujet "écriture automatique" et c'est mal joué. Je dirais que si Le Duc mérite la condamnation à mort, on peut envisager la perpétuité ici. Trente ans de sûreté. Par contre : " je me suis jeté contre les murs pour arrondir les angles" : si l'ensemble avait été de ce gabarit, on aurait pu assister à l'apparition d'un net intérêt dans l'effet de consternation. C'est con. Suivant.
Nihil. Un texte comme ça en attente, ce serait poubelle direct et à raison. Pour le coup, c'est bien faisandé du cul avec des petites flaques de sperme périmé depuis plus de 72h dans les replis. Le un deux trois, ça incite à la violence irraisonnée. L'introspection et le suicide, ça donne souvent un texte qui pousse à arrêter d'écrire pendant 6 mois tellement c'est mauvais. Y a bien eu un ou deux précédents sur le site -truc de loading à un moment- qui ressemblaient à quelque chose dans le genre, et encore limite, sinon c'est souvent très très moisi. Thème casse-gueule par définition, trop de poncifs à éviter : un vrai champ de mines. Mauvaise pioche.
Omega. Pas mal mais peut très bien faire pire. Le prouvera par la suite.
Traffic. Les lois de l'attraction, Ellis ? Non ? Un peu quand même ? Bref. "aventureusement" c'est trop gros quand on a une petite bouche de pute loquace comme moi, ça m'a surpris dès la troisième ligne. Sinon ça roule sans problème, ça pourrait très bien être une partie tronquée issue d'un texte de plus large dimension. En une heure, c'est quand même assez bluffant. Evidemment, c'est pas blindé de saillies à se rouler par terre mais tu peux difficilement passer ton temps à faire marrer les lecteurs tout en construisant un texte qui n'a pas trop à rougir de son nom, comme Reporter du Dimanche le démontre malheureusement à la perfection.
Bon, Sade Traffic et Glaux s'en sortent en sauvant les meubles, contrairement aux autres et comme prévu je dirais.
Je vote Traffic, c'est le seul qui arrive à faire poindre un véritable univers derrière son texte, malgré le côté "sexe campus & humiliation" qui rappelle évidemment certaines références.