La Zone - Un peu de brute dans un monde de finesse

Auteur Sujet: Félix  (Lu 1028 fois)

Dourak Smerdiakov

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Félix
« le: août 10, 2021, 13:25:22 »
Théorie d'un conservateur
Le 11/07/2021
par Félix

Message complémentaire : J'attends toutes critiques avec impatience !!

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Théorie sur le malaise politique et la fin du monde traditionnel

D’après le Monde depuis Mars 2020, soit le début de la crise du Covid, la consommation d'anxiolytique et d’hypnotique s'est vue drastiquement augmentée en France. La crise sanitaire aurait dégradé la santé mentale des français, ce qui nous montre bien la fragilité de ces derniers.
D’après l’OCDE, en France en 2015, pour 1000 habitants la dose quotidienne définie est de 50 cachets environ. Nous ne sommes pas les premiers du podium certes mais nous faisons un bon top 20. Intéressant aussi de constater que les plus gros consommateurs sont exclusivement des pays développés et majoritairement occidentaux. Il est peu surprenant de constater que ce phénomène touche les pays où la société de consommation et du désir prédomine absolument tout. Dans notre cas à nous c'est-à-dire la France, le modèle de surconsommation s'est accentué avec la révolution industrielle et l’amélioration des moyens de production. Ajoutons à cela la remise en cause depuis plus d’un siècle du modèle traditionnel présent pour les français depuis plus de 1000. C'est-à-dire les trois piliers moraux et sacrés des français jusqu'à il y a peu. Dieu, la Nation et la Famille. Et oui on ne change pas une idéologie morale et un savoir vivre de tout un peuple sans conséquence.
La révolution marquée par son anticléricalisme est la première étape de la déchristianisation du pays. La noblesse a été remplacée par une nouvelle classe bourgeoise, le clergé remplacé par les banques. L’argent et la domination économique favorise l'expansion du Grand Capital. Si dans le monde traditionnel, la religion est l’opium du peuple nous pouvons dire que la consommation et l’argent sont l’opium de nos contemporains. Les lois sur la laïcité portent un coup fatal à l'Église qui ne se relèvera pas. La laïcité s’impose désormais comme une norme aux yeux du français et le catholique est vu comme un réactionnaire. En rompant avec Dieu, les français s'immiscent dans cette logique des Lumières du exceptionnellement individuel ou disons du bon consommateur propre à satisfaire ses désirs.
La notion de patriotisme était propre à tout individu de gauche à droite. Lors de 14-18 que ce soit les radicaux socialistes ou les monarchistes, tous se sont unis derrière la figure de Jeanne d’Arc qui était fortement présente dans les tranchés en tant que symbole d’unité nationale. Il y avait un ennemi commun et une défense commune, la France. Plus de cinquante ans après, avec mai 68 et la victoire du libéralisme libertaire et de l'hégémonie américaine en France, l’idée de nation est de plus en plus remise en cause. Mitterand disait le “nationalisme c’est la guerre”. Parole plutôt ironique pour quelqu’un qui manifestait “contre l’invasion métèque” en 1935. Bref, les Pères fondateurs de l’Europe avaient tout intérêt à diaboliser les élans patriotiques. En cédant notre souveraineté à l’UE et aux banques privées, nous avons perdu en main notre destin. Qu' y a-t-il de pire pour un système mondialiste et capitalisme que le nationalisme ? Rien. Ainsi nos politiques libéraux sous prétextes moraux nous ont fait avoir honte de notre pays et de qui nous sommes. En prônant une Europe et un monde ouvert sous couvert de fraternité, ils favorisent surtout le processus global de libre échange qui tue à petit feu nos localités et nos nations. Imposant une doxa bien pensante qui interdit à quiconque souhaitant ne pas être diabolisé, de revendiquer la souveraineté sous menace d’être accusé de fasciste et de jouer le jeu de l'extrême droite. Ajoutons à cela quarante d’ideologie socialiste moraliste avec dans son ombre les lambeaux de la droite républicaine qui traite le français moyen de raciste, sexiste, homophobe et réactionnaire, vous voici avec des générations qui se détestent. Le village gaulois se retrouve vite sans habitant pour le défendre.
    Le troisième point à déconstruire auquel se sont attaqués plus récemment les progressistes est la Famille. Les féministes en prétendant déconstruire le modèle patriarcal vont encore plus loin. En s’alliant avec les lobby LGBT depuis la fin des années 90, elles tentent depuis quelques années de faire une indifférenciation des sexes comme quoi une mère pourrait remplacer le père et vice versa. Résultat avec la PMA pour toutes et les autres bêtises du genre on officialise le fait qu’un enfant n’a pas de père. Ce dernier qui était avec la mère le pilier de la famille -les deux étant complémentaires- s’est vu mettre de coté sous prétexte d’être un salaud d’homme blanc irresponsable. Résultat nous nous retrouvons avec des générations élevés par des mères seules qui n’auront jamais eu de figure paternelle qui sociologiquement était la pour contrebalancer la fusion de l’enfant avec sa mère et l’aider à devenir un homme avec une colonne vertébrale. Sans père et sans repère avec la promotion de la construction de genre - qui émet de parler de biologie bien sûr - et des multitudes d’identités de genres nous allons avoir des générations névrosées.
Le malaise identitaire et politique vient de là. À vouloir constamment tout déconstruire, remettre en cause les dogmes, la société ne cesse de bouger et il devient impossible au nouvelle de génération de s’attacher à quelque chose de fixe et durable dans le temps Sous couvert de progrès sociaux on a promu et réussi en à peine un siècle à déconstruire ses trois valeurs sacrés qui lie les gens et permettaient aux français d’avoir un socle commun.
Désormais, notre peuple est perdu déraciné ne sachant d'où il vient, il ne s’est ou aller et ne s’aimant pas, il ne peut aimer les autres. Le système oligarchique actuel promeut ça et se frotte les mains. Ces individus plus attachés par leurs orientations et questions sexuelles veulent faire passer toutes les exceptions minoritaires pour des normes sociétales. Ajoutons par dessus ce beau merdier, la trahison de nos classes dirigeantes, le modèle de surconsommation présent absolument partout, acceptations de tout désir sans limite, la fin du bon sens et l’esprit rationnel sous prétexte d'émotions, l’abrutissement général. Nous voilà avec le français du futur complètement déraciné, névrosé, bouffé par ses problèmes et questions identitaires, surconsomateur du psy et d’antidépresseur, incapable de sortir de se servage idéologique et de reprendre son destin en main pour l’avenir de ses enfants.


Si au moins il y avait moins de fautes, j'aurais éventuellement pu avoir envie de débattre du sujet (probablement pas, en fait), mais la forme est trop médiocre et le fond, sans que j'y ai rien vu d'inacceptable selon les lois et nos règles, ne dépasse pas le niveau du ressassement passéiste qui fait partie du fond de l'époque.
Pour le débat citoyen et convivial dans le respect indivisiblement démocratique de la diversité multi-culturelle des valeurs républicaines oecuméniques.

Dourak Smerdiakov

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Re : Félix
« Réponse #1 le: août 10, 2021, 13:44:27 »
Nouvelle du futur
Le 12/07/2021
par Félix

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Nouvelle se déroulant dans un futur proche mettant en avant la vie d'Ernest citoyen moyen de la ville monde

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Dans la ville-monde d’Europia le temps était pluvieux, les éclairs donnaient l’impression de déchirer le ciel en deux. De gros nuages sombres dus à la pollution qui stagnait sur le toit de la ville assombrissaient cette dernière. Avec ses immenses tours reliés les unes aux autres par des corridors suspendus dans le vide, le centre ville était là telle une tour sans fin qui assombrissait sa périphérie urbaines pleines d’anciennes tours dégradées datant du siècle dernier. Cette ville était occupée par les classes moyennes et inférieures qui se mélangeaient avec une partie des délaissés de la société, les clochards, les prostitués ainsi que différentes mafias qui régnaient en maître.

Comme tous les matins, le réveil d’Ernest sonna à cinq heures. Il se leva méthodiquement et commença à se préparer. De tout manière, le rationnement ayant pris du retard, il se laissa couler son café dans sa vieille cafetière italienne, objet d’une époque récente presque oubliée dont elle était l’unique héritière. Il ouvrit sa petite fenêtre qui donnait sur la tour d’en face.
L’odeur du café vint lui caresser les narines et l’informer que se dernier était près. Il s’assit quelque minute le temps de le déguster et il en profita pour penser à cette énième journée qui débutait. Une fois finis il se rasa rapidement et s’ouvrit légèrement la pommette - il n’avait plus de mousse et l’eau chaude n’était disponible qu’à partir d’une certaine heure-. Il enfila rapidement sa veste et son vieux chapeau, ferma la porte de son taudis et descendit en dévalant les marches d’escaliers.       
L’ascenseur tombait fréquemment en panne. Les trente deux marches parurent interminables à descendre, il avait trop rêvé et n’avait pas vu l’heure passée, il risquait de rater son bus. Finalement Ernest attendis sous la pluie durant quinze minutes. Le bus était en retard. Quand ce dernier arriva Ernest sauta dedans, il se mit à jouer des coudes pour aller à l’arrière. Le bus était déjà plein. Ernest comme tous les matins se colla au fond du bus et regardait discrètement les personnes qui l'entouraient.
Les gens fuyaient du regard et préféraient contempler le temps pluvieux ou encore leurs vieilles chaussures pleines de crasse. Ce qui était frappant sur cette ligne de bus, c’était l’odeur nauséabonde et abject. Étant blindé tout la journée, la transpirations et le souffle chaud des gens agglutinés les uns sur les autres planait dans l’air et quand arrivait le soir cette foule laissait place au clochards, au fous qui trainassaient leurs crasses et leurs misères d’un bout à l’autre de la ville. Le trajet dura une heure.

Ernest descendait et marchait jusqu’à l’entrée du gratte-ciel, la porte automatique s’ouvrit et un courant d’air froid et puissant s’engouffra avec lui. Il se mettait bien en rang derrière ces collègues pour pointer et démarrer sa journée habituelle. Il se changeait dans un coin des vestiaires et descendait au sous-sol ou le compte rendu de la nuit passé lui était donné.
Le boulot d’Ernest était simple. Il bossait dans l’une des nombreuses morgues géantes de la ville-monde. Il devait identifier les centaines de cadavres qui lui étaient amenés tous les jours et les recenser. Ils étaient deux groupes à travailler la dessus, pour les motiver le boss avait lancé un jeu. Le groupe qui recensait le plus de morts par semaine touchait un supplément de rationnement à la fin du mois. Le boss disait que pour travailler de manière dynamique et motivée il fallait un but, cette compétition saine était donc essentielle.
Ernest finit sa journée vers 20h, cela avait été une journée performante, il avait recensé deux cent morts et seulement une vingtaine n’avait pas réussi à être identifié. Il passa au vestiaire, marcha d’un pas nonchalant vers son arrêt de bus ou une dizaine de personnes attendait déjà. L’orage et l’averse n’avait pas cessé, Ernest attendait calmement sous la pluie le bus. Le vent s’engouffrait avec acharnement et facilité dans ses vêtements usés. Le bus arriva en retard.

Une fois chez lui il profita de l’heure des chauffe-eaux ouverts pour se prendre une douche et purifier son corps qui comme tous les soirs suintait la puanteur des corps morts mal entretenus et détériorés auquel il avait eu à faire toute la journée. Il mangea les restes de son repas d’hier devant l’émission phare du parti et comme pour récompenser sa laborieuse journée il alluma sa dernière cigarette. Il savoura chaque bouffée de fumée et voulut laisser durer le plaisir. Finalement il termina sa clope en moins d’une minute et complètement névrosé et fatigué il partit se coucher.

Le lendemain matin le réveil sonna à cinq heures. Ernest se leva, fit son café, se rasa, et partit prendre son bus. Pour une fois, ce dernier était à l’heure. Le temps du trajet fut particulièrement long et Ernest sombra un court instant dans le sommeil avant d’être réveillé par une bousculade entre deux personnes. Il s’empressa de descendre à son arrêt, passa la porte automatique.
Une fois changée, la journée commençait. Elle fut beaucoup moins concluante que la dernière journée, seule une centaine de personnes avait été recensée. C’est pas bon pour les affaires marmonnait le boss lors des journées telle que celle ci. Le moral d’Ernest était au plus bas quand il partit jusqu’à ce que le boss le convoque.
Le bureau du boss était à l’avant dernier étage. Il avait un grand bureau, une vitre sur le mur droit semblait dominer Europia. Il y avait un bureau, un modèle assez récent qui surplombait la pièce et là, au milieu, le boss. Il a accueilli Ernest avec un grand sourire.
“ Ernest il me faudra plus de gars comme vous, continuez comme vous faites et vous serez bientôt promu. Vous êtes un rouage essentiel au bon fonctionnement de l’usine je compte sur vous.”
Ernest le remercia et descendit au rez-de chaussé.

L’heure avait tourné, il rata son bus et commença à marcher en direction d’un autre point de transport. Il songea à cette promotion soudaine qui était la première depuis ces cinq ans dans cette boite. Pour lui cela signifiait tout simplement plus de rationnement, un jour de repos dans la semaine ainsi qu’un supplément de chaine télé, de quoi s'enthousiasmer un peu.
Il remarqua qu’avec la nuit tombée le vent froid venait lui caresser le cou et les oreilles. Il continua son chemin à travers une rue, dans l’angle de cette dernière se trouvait un vieux bistrot désuet ou quelque loubard noyait leurs inutilités en gueulant à qui voulait l’entendre qu’ils étaient des héros de l’ancien temps.
Puis au bout de la rue, sur son chemin, Ernest aperçu une femme entouré d’un groupe de clochard. Ses derniers la frappait sauvagement, l’un de ses hommes répugnant baissa son pantalon sorti son sexe et la viola pendant que le reste du groupe la maintenait par terre. La femme hurla à l’aide, elle hurla jusqu’à ce que un coup trop fort l’endormisse éternellement.
D’un coup le calme retomba sur la rue, Ernest béa témoin de la scène n’osa plus avancer, la peur lui cisela les jambes. D’un coup il vomit à la vu de cette femme à moitié nu complètement souillé.
L’un des clochards le repéra et s’approcha au plus proche de lui, le reste de la meute suivit. Ernest le fixa ne sachant que faire puis il vit l’homme lever une matraque et lui fracasser le crâne d’un coup. Ernest s’écroula par terre et y resta.
Une pluie de coups lui tomba dessus. Il avait dans sa bouche un amer goût de sang et de larme. Il ne voulait pas mourir, il n’avait encore rien accompli dans sa vie, cette promotion était une étape. Il pria pour la première fois en Dieu espérant qu’un homme courageux et charitable lui vienne en aide.
Finalement l’un des hommes saisit son crâne et éclata brusquement par terre. L’angle du trottoir s’enfonça avec aisance dans le crâne d’Ernest qui mourra sur coup. Les clochards prirent la fuite à l’arrivée d’un des camions de la morgue qui tournait régulièrement dans la ville.
Le corps d’Ernest fut ramassé et jeté au milieu des autres cadavres décomposés et sans vie. Il était 20h45, l’orage et l’averse reprirent en ce début de nuit d’octobre.


FIN

Aucun signe de relecture ("Ernest attendis" - "la peur lui cisela les jambes" - "qui mourra sur coup" - "cadavres décomposés et sans vie"...).
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