La Zone
La Zone - Un peu de brute dans un monde de finesse
Publication de textes sombres, débiles, violents.
 
 

Texte collectif - Jack et le grand complot intersidéral

Démarré par lapinchien, Juillet 25, 2025, 05:45:10

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lapinchien

Jack se réveilla en sursaut, convaincu que les étoiles clignotaient en morse pour lui révéler l'emplacement d'un complot cosmique. Il chaussa ses lunettes pour s'assurer que sa vue ne lui jouait pas un tour de con. Ça lui était déjà arrivé, dans le passé. C'étaient des lunettes à réalité augmentée Ray-Ban Meta qui lui avaient coûté pas moins de 399€, tout ça parce qu'il avait vu les deux Chris, ces mongolos de Chris Hemsworth et Chris Pratt, les arborer dans une pub Youtube et que Jack s'identifiait à eux au plus profond de son inconscient de midinette. Il ordonna à l'IA embarquée, tout émoustillé par la pensée fugace qu'il avait eue pour ces beaux gosses, de confirmer ce qu'il avait cru voir dans le ciel. L'IA, d'une voix suave mais légèrement moqueuse, répondit que les clignotements formaient un message : "Rendez-vous à minuit, quadrant 47, pour la vérité." Jack sentit un frisson d'excitation mêlé de panique, car il n'avait aucune idée de ce qu'était le quadrant 47, ni comment s'y rendre.

Il profita de sa pause caca pour feuilleter un vieux magazine froissé, coincé entre une bouteille de gel hydroalcoolique vide et une chaussette orpheline. Il avait beau s'être levé à l'aube – c'est-à-dire midi passé –, son transit avait décidé de respecter un timing strict. Toujours affublé de ses Ray-Ban connectées (oubli ou choix esthétique douteux ?), l'IA en profita pour lui balancer, entre deux pets, une étude sponsorisée sur les vertus du porno matinal pour accroître la taille du pénis. Jack jeta un œil à sa propre appendice, raplapla comme son moral. Pas de quoi concurrencer Chris Hemsworth. Faut dire qu'il était trop occupé à ruminer ce putain de quadrant 47 pour bander correctement. Soudain il entendit la voix de Chantal Ladesou lui susurrer à l'oreille : "Jack, mon chéri, mes capteurs chromatographiques spectraux me signalent une anomalie pénienne." Jack se souvint alors qu'il avait réglé la voix de ses lunettes Meta en mode coquin pour le stimuler pendant l'instant intime d'une rare intensité qu'il vivait. Chantal poursuivit : "Jack, c'est ton urètre ! Tu as un putain de trou de ver à la place de l'urètre, un motherfucking pont d'Einstein-Podolsky-Rosen dans le kiki." Et c'est à ce moment précis qu'une sorte de succion légère se mit à attirer la tête de Jack vers son entre-jambe. En s'imposant de plus en plus, de manière exponentielle en puissance. Vite. De plus en plus vite. L'aspiration dépassait déjà celle d'une turbine d'Antonov An-225 Mriya sorti de l'usine. Soudain, un hologramme jaillit de ses lunettes, projetant une carte cosmique où le quadrant 47 pulsait en rouge, avec des coordonnées pointant vers une station spatiale abandonnée. Jack, médusé, réalisa que son urètre-trou de ver semblait réagir à la carte, comme s'il était une clé pour ouvrir un portail interdimensionnel. Il pointa son membre vers l'avant, se dirigeant cahin-caha vers la porte de son appartement. Une main tendue sur la poignée, il hésita. Allait-il vraiment sortir la bite à l'air ?

Un filet de sueur glissa le long de son échine. Les étoiles. Il les avait vues. Scintillantes. Mouvantes. Vibrantes. Elles avaient chuchoté des mots venus d'ailleurs. "Les Autres. Dans le vide. Ils arrivent." Les astres avaient dansé dans les ombres avant de se coucher sur la voûte céleste. Les uns après les autres, ils cheminaient dans le lointain. La Route dans le ciel. Un signe. L'appel. Car avait-on déjà vu une invitation restée sans réponse demeurer inconséquente dans le peuple des Little Greys ? Non. Bien sûr que non. Les rendez-vous spatiotemporels qui ne sont pas honorés font appel d'air dans la contrée de ces petits aliens. Un signe. C'était bien cela. Un appel des petits gris et Jack n'y était pas allé. Il n'avait pas emprunté la porte des étoiles de sa bite comme on l'y intimait. "Les Autres. Dans le vide. Ils arrivent." Cette voix ? Ce n'était plus celle des étoiles. Elle était sexy. Elle était chaude. C'était celle de Chantal Ladesou, la customisation sonore de lunettes Ray-Ban Meta de Jack. Elle répétait inlassablement. "Les Autres. Dans le vide. Ils arrivent."  Alors Jack demanda à son assistant personnel : "Bordel, Chantal, mais qui arrive ?" Et Chantal répondit : "Toute une armée de petits hommes gris de la galaxie d'Andromède. Vous ne vous êtes pas déplacé pour leur rendez-vous alors ils s'inquiètent et ils viennent à votre rencontre." Toute une armée de Little Greys allait emprunter l'urètre-trou de ver de Jack pour venir lui transmettre un message de la plus haute importance. Il allait passer un sale quart d'heure.

Et tandis que l'univers entier semblait retenir son souffle, Jack, un kebab à la main, murmura : 'Bah, au pire, on improvisera.'

Lindsay S

Jack se réveilla en sursaut, convaincu que les étoiles clignotaient en morse pour lui révéler l'emplacement d'un complot cosmique. Il chaussa ses lunettes pour s'assurer que sa vue ne lui jouait pas un tour de con. Ça lui était déjà arrivé, dans le passé. C'étaient des lunettes à réalité augmentée Ray-Ban Meta qui lui avaient coûté pas moins de 399€, tout ça parce qu'il avait vu les deux Chris, ces mongolos de Chris Hemsworth et Chris Pratt, les arborer dans une pub Youtube et que Jack s'identifiait à eux au plus profond de son inconscient de midinette. Il ordonna à l'IA embarquée, tout émoustillé par la pensée fugace qu'il avait eue pour ces beaux gosses, de confirmer ce qu'il avait cru voir dans le ciel. L'IA, d'une voix suave mais légèrement moqueuse, répondit que les clignotements formaient un message : "Rendez-vous à minuit, quadrant 47, pour la vérité." Jack sentit un frisson d'excitation mêlé de panique, car il n'avait aucune idée de ce qu'était le quadrant 47, ni comment s'y rendre.

Il profita de sa pause caca pour feuilleter un vieux magazine froissé, coincé entre une bouteille de gel hydroalcoolique vide et une chaussette orpheline. Il avait beau s'être levé à l'aube – c'est-à-dire midi passé –, son transit avait décidé de respecter un timing strict. Toujours affublé de ses Ray-Ban connectées (oubli ou choix esthétique douteux ?), l'IA en profita pour lui balancer, entre deux pets, une étude sponsorisée sur les vertus du porno matinal pour accroître la taille du pénis. Jack jeta un œil à sa propre appendice, raplapla comme son moral. Pas de quoi concurrencer Chris Hemsworth. Faut dire qu'il était trop occupé à ruminer ce putain de quadrant 47 pour bander correctement. Soudain il entendit la voix de Chantal Ladesou lui susurrer à l'oreille : "Jack, mon chéri, mes capteurs chromatographiques spectraux me signalent une anomalie pénienne." Jack se souvint alors qu'il avait réglé la voix de ses lunettes Meta en mode coquin pour le stimuler pendant l'instant intime d'une rare intensité qu'il vivait. Chantal poursuivit : "Jack, c'est ton urètre ! Tu as un putain de trou de ver à la place de l'urètre, un motherfucking pont d'Einstein-Podolsky-Rosen dans le kiki." Et c'est à ce moment précis qu'une sorte de succion légère se mit à attirer la tête de Jack vers son entre-jambe. En s'imposant de plus en plus, de manière exponentielle en puissance. Vite. De plus en plus vite. L'aspiration dépassait déjà celle d'une turbine d'Antonov An-225 Mriya sorti de l'usine. Soudain, un hologramme jaillit de ses lunettes, projetant une carte cosmique où le quadrant 47 pulsait en rouge, avec des coordonnées pointant vers une station spatiale abandonnée. Jack, médusé, réalisa que son urètre-trou de ver semblait réagir à la carte, comme s'il était une clé pour ouvrir un portail interdimensionnel. Il pointa son membre vers l'avant, se dirigeant cahin-caha vers la porte de son appartement. Une main tendue sur la poignée, il hésita. Allait-il vraiment sortir la bite à l'air ?

Un filet de sueur glissa le long de son échine. Les étoiles. Il les avait vues. Scintillantes. Mouvantes. Vibrantes. Elles avaient chuchoté des mots venus d'ailleurs. "Les Autres. Dans le vide. Ils arrivent." Les astres avaient dansé dans les ombres avant de se coucher sur la voûte céleste. Les uns après les autres, ils cheminaient dans le lointain. La Route dans le ciel. Un signe. L'appel. Car avait-on déjà vu une invitation restée sans réponse demeurer inconséquente dans le peuple des Little Greys ? Non. Bien sûr que non. Les rendez-vous spatiotemporels qui ne sont pas honorés font appel d'air dans la contrée de ces petits aliens. Un signe. C'était bien cela. Un appel des petits gris et Jack n'y était pas allé. Il n'avait pas emprunté la porte des étoiles de sa bite comme on l'y intimait. "Les Autres. Dans le vide. Ils arrivent." Cette voix ? Ce n'était plus celle des étoiles. Elle était sexy. Elle était chaude. C'était celle de Chantal Ladesou, la customisation sonore de lunettes Ray-Ban Meta de Jack. Elle répétait inlassablement. "Les Autres. Dans le vide. Ils arrivent."  Alors Jack demanda à son assistant personnel : "Bordel, Chantal, mais qui arrive ?" Et Chantal répondit : "Toute une armée de petits hommes gris de la galaxie d'Andromède. Vous ne vous êtes pas déplacé pour leur rendez-vous alors ils s'inquiètent et ils viennent à votre rencontre." Toute une armée de Little Greys allait emprunter l'urètre-trou de ver de Jack pour venir lui transmettre un message de la plus haute importance. Il allait passer un sale quart d'heure.
Ou pas. Jack n'était ni un bon élève, ni du genre à enfiler des perles jusqu'à cinquante ans en attendant qu'on lui tire sur la laisse. Alors pourquoi diable aurait-il accepté que quiconque en dehors de son urologue fasse transiter des entités cheloues par son urètre ?
L'idée que des aliens puissent ainsi piétiner son intelligence, son libre arbitre et sa tuyauterie le révoltait au plus haut point.

Alors, pour ne pas subir ( lève le poing, camarade, imprime tes slogans ) il fila à la cuisine. Devant le tiroir des hachoirs à beefsteak, il hésita... trop gore. Puis son regard se posa sur le rouleau de scotch ultra-collant, celui pour les colis maudits et les décisions irréversibles. Il l'attrapa, tira un long ruban et entreprit de fermer la porte comme il l'aurait fait sur sa Subaru. Si celle-ci avait eu, elle aussi, un trou de ver dans le pot d'échappement.
Après quelques minutes, le scotch renfla.
Il palpitait doucement, comme la jugulaire d'un joggeur asthmatique en descente de MDMA. Puis il se tendit. Violent. Nerveux. Mais il tint bon.
Les Little Greys étaient bel et bien coincés dans le tuyau.
Ce qui, disons-le, ne fut ni indolore ni franchement agréable à contempler.

Imaginez un Alien miniature, pris au piège dans un tunnel urétral, tout rose, tout moite, couvert de scotch gris industriel, de poils pubiens en grève de la tondeuse, et d'une trace de dentifrice Menthol Max Strong (Jack s'était lavé les mains avant, mais pas très bien).
Une vision d'horreur, même pour eux. Même pour eux, les Petits Gris, habitués aux dissections de bovins et aux abductions rectales express.

Le premier d'entre eux tambourina de ses petits poings humides. Le deuxième hulula quelque chose qui ressemblait à un cri de dauphin sous lexomil. Le troisième s'évanouit dans une flaque de bave intergalactique.
Et tout ce petit monde resta là, au bord du grand trou, coincé entre un monde d'où ils venaient et un monde qui n'en voulait pas.

Jack, lui, croisa les bras, les jambes, et serra les fesses.
Il n'était pas prêt à céder. Pas à ces mecs-là. Pas ce matin-là. Pas par là.



Et tandis que l'univers entier semblait retenir son souffle, Jack, un kebab à la main, murmura : 'Bah, au pire, on improvisera.'

lapinchien

#17
Citationahaha mort de rire. Sinon j'ai viré la participation de Pute à frange (c'était vraiment pas génial)

Lindsay S

Citation de: lapinchien le Juillet 25, 2025, 16:40:32
Citationahaha mort de rire. Sinon j'ai viré la participation de Pute à frange (c'était vraiment pas génial)
Oui je trouve qu'on s'en sort bien aussi !!

Pute à frange mauvaise?, je pensais pas que c'était possible...

C'est à qui alors..?

lapinchien

CitationCuddle peut jouer si elle passe dans les parages.

lapinchien

CitationVoici la participation de Pute à frange après avoir un peu modifié le prompt en lui demandant de ne pas essayer de faire avancer l'histoire, de ne pas essayer d'être drôle, de ne pas parler d'alien et d'être plutôt dans l'introspection de Jack

Jack se réveilla en sursaut, convaincu que les étoiles clignotaient en morse pour lui révéler l'emplacement d'un complot cosmique. Il chaussa ses lunettes pour s'assurer que sa vue ne lui jouait pas un tour de con. Ça lui était déjà arrivé, dans le passé. C'étaient des lunettes à réalité augmentée Ray-Ban Meta qui lui avaient coûté pas moins de 399€, tout ça parce qu'il avait vu les deux Chris, ces mongolos de Chris Hemsworth et Chris Pratt, les arborer dans une pub Youtube et que Jack s'identifiait à eux au plus profond de son inconscient de midinette. Il ordonna à l'IA embarquée, tout émoustillé par la pensée fugace qu'il avait eue pour ces beaux gosses, de confirmer ce qu'il avait cru voir dans le ciel. L'IA, d'une voix suave mais légèrement moqueuse, répondit que les clignotements formaient un message : "Rendez-vous à minuit, quadrant 47, pour la vérité." Jack sentit un frisson d'excitation mêlé de panique, car il n'avait aucune idée de ce qu'était le quadrant 47, ni comment s'y rendre.

Jack s'arrêta un instant, le regard perdu dans le vide, tandis que son esprit s'égarait dans les méandres de ses propres pensées. Pourquoi se sentait-il toujours attiré par des mystères qu'il ne comprenait pas ? Était-ce une quête de sens, ou simplement une fuite face à une vie qu'il trouvait trop banale ? Il se demanda s'il poursuivait ces chimères pour prouver quelque chose à lui-même, ou pour combler un vide qu'il n'osait pas nommer. Peut-être que ces lunettes, ces gadgets coûteux, n'étaient qu'un moyen de se donner l'illusion d'être quelqu'un d'important, quelqu'un qui compte. Il se sentait souvent comme un figurant dans sa propre existence, incapable de saisir le rôle principal. Avait-il vraiment les épaules pour affronter ce que le quadrant 47 représentait, ou n'était-ce qu'une nouvelle distraction pour éviter de regarder sa vie en face ? Ses choix, comme celui de suivre des publicités ou d'écouter une IA moqueuse, trahissaient-ils une faiblesse intérieure ? Il se demanda s'il était condamné à courir après des signes sans jamais les comprendre. Cette incertitude, ce tiraillement constant entre audace et doute, était-ce ce qui définissait qui il était vraiment ?

Il profita de sa pause caca pour feuilleter un vieux magazine froissé, coincé entre une bouteille de gel hydroalcoolique vide et une chaussette orpheline. Il avait beau s'être levé à l'aube – c'est-à-dire midi passé –, son transit avait décidé de respecter un timing strict. Toujours affublé de ses Ray-Ban connectées (oubli ou choix esthétique douteux ?), l'IA en profita pour lui balancer, entre deux pets, une étude sponsorisée sur les vertus du porno matinal pour accroître la taille du pénis. Jack jeta un œil à sa propre appendice, raplapla comme son moral. Pas de quoi concurrencer Chris Hemsworth. Faut dire qu'il était trop occupé à ruminer ce putain de quadrant 47 pour bander correctement. Soudain il entendit la voix de Chantal Ladesou lui susurrer à l'oreille : "Jack, mon chéri, mes capteurs chromatographiques spectraux me signalent une anomalie pénienne." Jack se souvint alors qu'il avait réglé la voix de ses lunettes Meta en mode coquin pour le stimuler pendant l'instant intime d'une rare intensité qu'il vivait. Chantal poursuivit : "Jack, c'est ton urètre ! Tu as un putain de trou de ver à la place de l'urètre, un motherfucking pont d'Einstein-Podolsky-Rosen dans le kiki." Et c'est à ce moment précis qu'une sorte de succion légère se mit à attirer la tête de Jack vers son entre-jambe. En s'imposant de plus en plus, de manière exponentielle en puissance. Vite. De plus en plus vite. L'aspiration dépassait déjà celle d'une turbine d'Antonov An-225 Mriya sorti de l'usine. Soudain, un hologramme jaillit de ses lunettes, projetant une carte cosmique où le quadrant 47 pulsait en rouge, avec des coordonnées pointant vers une station spatiale abandonnée. Jack, médusé, réalisa que son urètre-trou de ver semblait réagir à la carte, comme s'il était une clé pour ouvrir un portail interdimensionnel. Il pointa son membre vers l'avant, se dirigeant cahin-caha vers la porte de son appartement. Une main tendue sur la poignée, il hésita. Allait-il vraiment sortir la bite à l'air ?

Un filet de sueur glissa le long de son échine. Les étoiles. Il les avait vues. Scintillantes. Mouvantes. Vibrantes. Elles avaient chuchoté des mots venus d'ailleurs. "Les Autres. Dans le vide. Ils arrivent." Les astres avaient dansé dans les ombres avant de se coucher sur la voûte céleste. Les uns après les autres, ils cheminaient dans le lointain. La Route dans le ciel. Un signe. L'appel. Car avait-on déjà vu une invitation restée sans réponse demeurer inconséquente dans le peuple des Little Greys ? Non. Bien sûr que non. Les rendez-vous spatiotemporels qui ne sont pas honorés font appel d'air dans la contrée de ces petits aliens. Un signe. C'était bien cela. Un appel des petits gris et Jack n'y était pas allé. Il n'avait pas emprunté la porte des étoiles de sa bite comme on l'y intimait. "Les Autres. Dans le vide. Ils arrivent." Cette voix ? Ce n'était plus celle des étoiles. Elle était sexy. Elle était chaude. C'était celle de Chantal Ladesou, la customisation sonore de lunettes Ray-Ban Meta de Jack. Elle répétait inlassablement. "Les Autres. Dans le vide. Ils arrivent." Alors Jack demanda à son assistant personnel : "Bordel, Chantal, mais qui arrive ?" Et Chantal répondit : "Toute une armée de petits hommes gris de la galaxie d'Andromède. Vous ne vous êtes pas déplacé pour leur rendez-vous alors ils s'inquiètent et ils viennent à votre rencontre." Toute une armée de Little Greys allait emprunter l'urètre-trou de ver de Jack pour venir lui transmettre un message de la plus haute importance. Il allait passer un sale quart d'heure.

Ou pas. Jack n'était ni un bon élève, ni du genre à enfiler des perles jusqu'à cinquante ans en attendant qu'on lui tire sur la laisse. Alors pourquoi diable aurait-il accepté que quiconque en dehors de son urologue fasse transiter des entités cheloues par son urètre ? L'idée que des aliens puissent ainsi piétiner son intelligence, son libre arbitre et sa tuyauterie le révoltait au plus haut point.

Alors, pour ne pas subir (lève le poing, camarade, imprime tes slogans) il fila à la cuisine. Devant le tiroir des hachoirs à beefsteak, il hésita... trop gore. Puis son regard se posa sur le rouleau de scotch ultra-collant, celui pour les colis maudits et les décisions irréversibles. Il l'attrapa, tira un long ruban et entreprit de fermer la porte comme il l'aurait fait sur sa Subaru. Si celle-ci avait eu, elle aussi, un trou de ver dans le pot d'échappement. Après quelques minutes, le scotch renfla. Il palpitait doucement, comme la jugulaire d'un joggeur asthmatique en descente de MDMA. Puis il se tendit. Violent. Nerveux. Mais il tint bon. Les Little Greys étaient bel et bien coincés dans le tuyau. Ce qui, disons-le, ne fut ni indolore ni franchement agréable à contempler.

Imaginez un Alien miniature, pris au piège dans un tunnel urétral, tout rose, tout moite, couvert de scotch gris industriel, de poils pubiens en grève de la tondeuse, et d'une trace de dentifrice Menthol Max Strong (Jack s'était lavé les mains avant, mais pas très bien). Une vision d'horreur, même pour eux. Même pour eux, les Petits Gris, habitués aux dissections de bovins et aux abductions rectales express.

Le premier d'entre eux tambourina de ses petits poings humides. Le deuxième hulula quelque chose qui ressemblait à un cri de dauphin sous lexomil. Le troisième s'évanouit dans une flaque de bave intergalactique. Et tout ce petit monde resta là, au bord du grand trou, coincé entre un monde d'où ils venaient et un monde qui n'en voulait pas.

Jack, lui, croisa les bras, les jambes, et serra les fesses. Il n'était pas prêt à céder. Pas à ces mecs-là. Pas ce matin-là. Pas par là.

Et tandis que l'univers entier semblait retenir son souffle, Jack, un kebab à la main, murmura : "Bah, au pire, on improvisera."

Lindsay S


Jack se réveilla en sursaut, convaincu que les étoiles clignotaient en morse pour lui révéler l'emplacement d'un complot cosmique. Il chaussa ses lunettes pour s'assurer que sa vue ne lui jouait pas un tour de con. Ça lui était déjà arrivé, dans le passé. C'étaient des lunettes à réalité augmentée Ray-Ban Meta qui lui avaient coûté pas moins de 399€, tout ça parce qu'il avait vu les deux Chris, ces mongolos de Chris Hemsworth et Chris Pratt, les arborer dans une pub Youtube et que Jack s'identifiait à eux au plus profond de son inconscient de midinette. Il ordonna à l'IA embarquée, tout émoustillé par la pensée fugace qu'il avait eue pour ces beaux gosses, de confirmer ce qu'il avait cru voir dans le ciel. L'IA, d'une voix suave mais légèrement moqueuse, répondit que les clignotements formaient un message : "Rendez-vous à minuit, quadrant 47, pour la vérité." Jack sentit un frisson d'excitation mêlé de panique, car il n'avait aucune idée de ce qu'était le quadrant 47, ni comment s'y rendre.

Jack s'arrêta un instant, le regard perdu dans le vide, tandis que son esprit s'égarait dans les méandres de ses propres pensées. Pourquoi se sentait-il toujours attiré par des mystères qu'il ne comprenait pas ? Était-ce une quête de sens, ou simplement une fuite face à une vie qu'il trouvait trop banale ? Il se demanda s'il poursuivait ces chimères pour prouver quelque chose à lui-même, ou pour combler un vide qu'il n'osait pas nommer. Peut-être que ces lunettes, ces gadgets coûteux, n'étaient qu'un moyen de se donner l'illusion d'être quelqu'un d'important, quelqu'un qui compte. Il se sentait souvent comme un figurant dans sa propre existence, incapable de saisir le rôle principal. Avait-il vraiment les épaules pour affronter ce que le quadrant 47 représentait, ou n'était-ce qu'une nouvelle distraction pour éviter de regarder sa vie en face ? Ses choix, comme celui de suivre des publicités ou d'écouter une IA moqueuse, trahissaient-ils une faiblesse intérieure ? Il se demanda s'il était condamné à courir après des signes sans jamais les comprendre. Cette incertitude, ce tiraillement constant entre audace et doute, était-ce ce qui définissait qui il était vraiment ?

Il profita de sa pause caca pour feuilleter un vieux magazine froissé, coincé entre une bouteille de gel hydroalcoolique vide et une chaussette orpheline. Il avait beau s'être levé à l'aube – c'est-à-dire midi passé –, son transit avait décidé de respecter un timing strict. Toujours affublé de ses Ray-Ban connectées (oubli ou choix esthétique douteux ?), l'IA en profita pour lui balancer, entre deux pets, une étude sponsorisée sur les vertus du porno matinal pour accroître la taille du pénis. Jack jeta un œil à sa propre appendice, raplapla comme son moral. Pas de quoi concurrencer Chris Hemsworth. Faut dire qu'il était trop occupé à ruminer ce putain de quadrant 47 pour bander correctement. Soudain il entendit la voix de Chantal Ladesou lui susurrer à l'oreille : "Jack, mon chéri, mes capteurs chromatographiques spectraux me signalent une anomalie pénienne." Jack se souvint alors qu'il avait réglé la voix de ses lunettes Meta en mode coquin pour le stimuler pendant l'instant intime d'une rare intensité qu'il vivait. Chantal poursuivit : "Jack, c'est ton urètre ! Tu as un putain de trou de ver à la place de l'urètre, un motherfucking pont d'Einstein-Podolsky-Rosen dans le kiki." Et c'est à ce moment précis qu'une sorte de succion légère se mit à attirer la tête de Jack vers son entre-jambe. En s'imposant de plus en plus, de manière exponentielle en puissance. Vite. De plus en plus vite. L'aspiration dépassait déjà celle d'une turbine d'Antonov An-225 Mriya sorti de l'usine. Soudain, un hologramme jaillit de ses lunettes, projetant une carte cosmique où le quadrant 47 pulsait en rouge, avec des coordonnées pointant vers une station spatiale abandonnée. Jack, médusé, réalisa que son urètre-trou de ver semblait réagir à la carte, comme s'il était une clé pour ouvrir un portail interdimensionnel. Il pointa son membre vers l'avant, se dirigeant cahin-caha vers la porte de son appartement. Une main tendue sur la poignée, il hésita. Allait-il vraiment sortir la bite à l'air ?

Un filet de sueur glissa le long de son échine. Les étoiles. Il les avait vues. Scintillantes. Mouvantes. Vibrantes. Elles avaient chuchoté des mots venus d'ailleurs. "Les Autres. Dans le vide. Ils arrivent." Les astres avaient dansé dans les ombres avant de se coucher sur la voûte céleste. Les uns après les autres, ils cheminaient dans le lointain. La Route dans le ciel. Un signe. L'appel. Car avait-on déjà vu une invitation restée sans réponse demeurer inconséquente dans le peuple des Little Greys ? Non. Bien sûr que non. Les rendez-vous spatiotemporels qui ne sont pas honorés font appel d'air dans la contrée de ces petits aliens. Un signe. C'était bien cela. Un appel des petits gris et Jack n'y était pas allé. Il n'avait pas emprunté la porte des étoiles de sa bite comme on l'y intimait. "Les Autres. Dans le vide. Ils arrivent." Cette voix ? Ce n'était plus celle des étoiles. Elle était sexy. Elle était chaude. C'était celle de Chantal Ladesou, la customisation sonore de lunettes Ray-Ban Meta de Jack. Elle répétait inlassablement. "Les Autres. Dans le vide. Ils arrivent." Alors Jack demanda à son assistant personnel : "Bordel, Chantal, mais qui arrive ?" Et Chantal répondit : "Toute une armée de petits hommes gris de la galaxie d'Andromède. Vous ne vous êtes pas déplacé pour leur rendez-vous alors ils s'inquiètent et ils viennent à votre rencontre." Toute une armée de Little Greys allait emprunter l'urètre-trou de ver de Jack pour venir lui transmettre un message de la plus haute importance. Il allait passer un sale quart d'heure.

Ou pas. Jack n'était ni un bon élève, ni du genre à enfiler des perles jusqu'à cinquante ans en attendant qu'on lui tire sur la laisse. Alors pourquoi diable aurait-il accepté que quiconque en dehors de son urologue fasse transiter des entités cheloues par son urètre ? L'idée que des aliens puissent ainsi piétiner son intelligence, son libre arbitre et sa tuyauterie le révoltait au plus haut point.

Alors, pour ne pas subir (lève le poing, camarade, imprime tes slogans) il fila à la cuisine. Devant le tiroir des hachoirs à beefsteak, il hésita... trop gore. Puis son regard se posa sur le rouleau de scotch ultra-collant, celui pour les colis maudits et les décisions irréversibles. Il l'attrapa, tira un long ruban et entreprit de fermer la porte comme il l'aurait fait sur sa Subaru. Si celle-ci avait eu, elle aussi, un trou de ver dans le pot d'échappement. Après quelques minutes, le scotch renfla. Il palpitait doucement, comme la jugulaire d'un joggeur asthmatique en descente de MDMA. Puis il se tendit. Violent. Nerveux. Mais il tint bon. Les Little Greys étaient bel et bien coincés dans le tuyau. Ce qui, disons-le, ne fut ni indolore ni franchement agréable à contempler.

Imaginez un Alien miniature, pris au piège dans un tunnel urétral, tout rose, tout moite, couvert de scotch gris industriel, de poils pubiens en grève de la tondeuse, et d'une trace de dentifrice Menthol Max Strong (Jack s'était lavé les mains avant, mais pas très bien). Une vision d'horreur, même pour eux. Même pour eux, les Petits Gris, habitués aux dissections de bovins et aux abductions rectales express.

Le premier d'entre eux tambourina de ses petits poings humides. Le deuxième hulula quelque chose qui ressemblait à un cri de dauphin sous lexomil. Le troisième s'évanouit dans une flaque de bave intergalactique. Et tout ce petit monde resta là, au bord du grand trou, coincé entre un monde d'où ils venaient et un monde qui n'en voulait pas.

Jack, lui, croisa les bras, les jambes, et serra les fesses. Il n'était pas prêt à céder. Pas à ces mecs-là. Pas ce matin-là. Pas par là.

Si l'espèce humaine est célèbre dans toute la galaxie pour sa capacité à vivre avec des hémorroïdes chroniques, croire en l'amour éternel après trois mojitos, et continuer à manger des chips goût barbecue en lisant les étiquettes "cancérigène probable", alors Jack en était le messie. Tordu de douleur, ruisselant de sueur, le trou du monde scotché façon colis Amazon, il tenait bon. Hors de question de laisser passer ces extraterrestres par son conduit le plus intime. Question de principe. D'égo. De rectitude urétrale.

Mais les Little Greys, eux, n'étaient pas là pour débattre. Le sort de leur dimension dépendait de ce petit canal tout fripé. Ils sortirent l'arme ultime : la Foreuse Interplanétaire modèle Godezilla 9000, capable de transpercer du diamant, du vibranium et des hommes têtus. Un truc conçu à la base pour creuser des tunnels dans les lunes de Titan, mais reprogrammé pour les organes humains récalcitrants.
Le moteur vrombit. Une lumière stroboscopique s'alluma. Une petite musique d'attente se lança, remix techno du "Petit Bonhomme en mousse".

Jack hoqueta. Son corps se tendit comme un câble téléphonique sous tension.

Et puis, tout devint noir.


Et tandis que l'univers entier semblait retenir son souffle, Jack, un kebab à la main, murmura : "Bah, au pire, on improvisera."
[/quote]

lapinchien

Citationexcellent. PTDR§§§ J'attends que Cuddle ou quelqu'un d'autre joue maintenant.

lapinchien

Citationoh et puis finalement...

Jack se réveilla en sursaut, convaincu que les étoiles clignotaient en morse pour lui révéler l'emplacement d'un complot cosmique. Il chaussa ses lunettes pour s'assurer que sa vue ne lui jouait pas un tour de con. Ça lui était déjà arrivé, dans le passé. C'étaient des lunettes à réalité augmentée Ray-Ban Meta qui lui avaient coûté pas moins de 399€, tout ça parce qu'il avait vu les deux Chris, ces mongolos de Chris Hemsworth et Chris Pratt, les arborer dans une pub Youtube et que Jack s'identifiait à eux au plus profond de son inconscient de midinette. Il ordonna à l'IA embarquée, tout émoustillé par la pensée fugace qu'il avait eue pour ces beaux gosses, de confirmer ce qu'il avait cru voir dans le ciel. L'IA, d'une voix suave mais légèrement moqueuse, répondit que les clignotements formaient un message : "Rendez-vous à minuit, quadrant 47, pour la vérité." Jack sentit un frisson d'excitation mêlé de panique, car il n'avait aucune idée de ce qu'était le quadrant 47, ni comment s'y rendre.

Jack s'arrêta un instant, le regard perdu dans le vide, tandis que son esprit s'égarait dans les méandres de ses propres pensées. Pourquoi se sentait-il toujours attiré par des mystères qu'il ne comprenait pas ? Était-ce une quête de sens, ou simplement une fuite face à une vie qu'il trouvait trop banale ? Il se demanda s'il poursuivait ces chimères pour prouver quelque chose à lui-même, ou pour combler un vide qu'il n'osait pas nommer. Peut-être que ces lunettes, ces gadgets coûteux, n'étaient qu'un moyen de se donner l'illusion d'être quelqu'un d'important, quelqu'un qui compte. Il se sentait souvent comme un figurant dans sa propre existence, incapable de saisir le rôle principal. Avait-il vraiment les épaules pour affronter ce que le quadrant 47 représentait, ou n'était-ce qu'une nouvelle distraction pour éviter de regarder sa vie en face ? Ses choix, comme celui de suivre des publicités ou d'écouter une IA moqueuse, trahissaient-ils une faiblesse intérieure ? Il se demanda s'il était condamné à courir après des signes sans jamais les comprendre. Cette incertitude, ce tiraillement constant entre audace et doute, était-ce ce qui définissait qui il était vraiment ?

Il profita de sa pause caca pour feuilleter un vieux magazine froissé, coincé entre une bouteille de gel hydroalcoolique vide et une chaussette orpheline. Il avait beau s'être levé à l'aube – c'est-à-dire midi passé –, son transit avait décidé de respecter un timing strict. Toujours affublé de ses Ray-Ban connectées (oubli ou choix esthétique douteux ?), l'IA en profita pour lui balancer, entre deux pets, une étude sponsorisée sur les vertus du porno matinal pour accroître la taille du pénis. Jack jeta un œil à sa propre appendice, raplapla comme son moral. Pas de quoi concurrencer Chris Hemsworth. Faut dire qu'il était trop occupé à ruminer ce putain de quadrant 47 pour bander correctement. Soudain il entendit la voix de Chantal Ladesou lui susurrer à l'oreille : "Jack, mon chéri, mes capteurs chromatographiques spectraux me signalent une anomalie pénienne." Jack se souvint alors qu'il avait réglé la voix de ses lunettes Meta en mode coquin pour le stimuler pendant l'instant intime d'une rare intensité qu'il vivait. Chantal poursuivit : "Jack, c'est ton urètre ! Tu as un putain de trou de ver à la place de l'urètre, un motherfucking pont d'Einstein-Podolsky-Rosen dans le kiki." Et c'est à ce moment précis qu'une sorte de succion légère se mit à attirer la tête de Jack vers son entre-jambe. En s'imposant de plus en plus, de manière exponentielle en puissance. Vite. De plus en plus vite. L'aspiration dépassait déjà celle d'une turbine d'Antonov An-225 Mriya sorti de l'usine. Soudain, un hologramme jaillit de ses lunettes, projetant une carte cosmique où le quadrant 47 pulsait en rouge, avec des coordonnées pointant vers une station spatiale abandonnée. Jack, médusé, réalisa que son urètre-trou de ver semblait réagir à la carte, comme s'il était une clé pour ouvrir un portail interdimensionnel. Il pointa son membre vers l'avant, se dirigeant cahin-caha vers la porte de son appartement. Une main tendue sur la poignée, il hésita. Allait-il vraiment sortir la bite à l'air ?

Un filet de sueur glissa le long de son échine. Les étoiles. Il les avait vues. Scintillantes. Mouvantes. Vibrantes. Elles avaient chuchoté des mots venus d'ailleurs. "Les Autres. Dans le vide. Ils arrivent." Les astres avaient dansé dans les ombres avant de se coucher sur la voûte céleste. Les uns après les autres, ils cheminaient dans le lointain. La Route dans le ciel. Un signe. L'appel. Car avait-on déjà vu une invitation restée sans réponse demeurer inconséquente dans le peuple des Little Greys ? Non. Bien sûr que non. Les rendez-vous spatiotemporels qui ne sont pas honorés font appel d'air dans la contrée de ces petits aliens. Un signe. C'était bien cela. Un appel des petits gris et Jack n'y était pas allé. Il n'avait pas emprunté la porte des étoiles de sa bite comme on l'y intimait. "Les Autres. Dans le vide. Ils arrivent." Cette voix ? Ce n'était plus celle des étoiles. Elle était sexy. Elle était chaude. C'était celle de Chantal Ladesou, la customisation sonore de lunettes Ray-Ban Meta de Jack. Elle répétait inlassablement. "Les Autres. Dans le vide. Ils arrivent." Alors Jack demanda à son assistant personnel : "Bordel, Chantal, mais qui arrive ?" Et Chantal répondit : "Toute une armée de petits hommes gris de la galaxie d'Andromède. Vous ne vous êtes pas déplacé pour leur rendez-vous alors ils s'inquiètent et ils viennent à votre rencontre." Toute une armée de Little Greys allait emprunter l'urètre-trou de ver de Jack pour venir lui transmettre un message de la plus haute importance. Il allait passer un sale quart d'heure.

Ou pas. Jack n'était ni un bon élève, ni du genre à enfiler des perles jusqu'à cinquante ans en attendant qu'on lui tire sur la laisse. Alors pourquoi diable aurait-il accepté que quiconque en dehors de son urologue fasse transiter des entités cheloues par son urètre ? L'idée que des aliens puissent ainsi piétiner son intelligence, son libre arbitre et sa tuyauterie le révoltait au plus haut point.

Alors, pour ne pas subir (lève le poing, camarade, imprime tes slogans) il fila à la cuisine. Devant le tiroir des hachoirs à beefsteak, il hésita... trop gore. Puis son regard se posa sur le rouleau de scotch ultra-collant, celui pour les colis maudits et les décisions irréversibles. Il l'attrapa, tira un long ruban et entreprit de fermer la porte comme il l'aurait fait sur sa Subaru. Si celle-ci avait eu, elle aussi, un trou de ver dans le pot d'échappement. Après quelques minutes, le scotch renfla. Il palpitait doucement, comme la jugulaire d'un joggeur asthmatique en descente de MDMA. Puis il se tendit. Violent. Nerveux. Mais il tint bon. Les Little Greys étaient bel et bien coincés dans le tuyau. Ce qui, disons-le, ne fut ni indolore ni franchement agréable à contempler.

Imaginez un Alien miniature, pris au piège dans un tunnel urétral, tout rose, tout moite, couvert de scotch gris industriel, de poils pubiens en grève de la tondeuse, et d'une trace de dentifrice Menthol Max Strong (Jack s'était lavé les mains avant, mais pas très bien). Une vision d'horreur, même pour eux. Même pour eux, les Petits Gris, habitués aux dissections de bovins et aux abductions rectales express.

Le premier d'entre eux tambourina de ses petits poings humides. Le deuxième hulula quelque chose qui ressemblait à un cri de dauphin sous lexomil. Le troisième s'évanouit dans une flaque de bave intergalactique. Et tout ce petit monde resta là, au bord du grand trou, coincé entre un monde d'où ils venaient et un monde qui n'en voulait pas.

Jack, lui, croisa les bras, les jambes, et serra les fesses. Il n'était pas prêt à céder. Pas à ces mecs-là. Pas ce matin-là. Pas par là.

Si l'espèce humaine est célèbre dans toute la galaxie pour sa capacité à vivre avec des hémorroïdes chroniques, croire en l'amour éternel après trois mojitos, et continuer à manger des chips goût barbecue en lisant les étiquettes "cancérigène probable", alors Jack en était le messie. Tordu de douleur, ruisselant de sueur, le trou du monde scotché façon colis Amazon, il tenait bon. Hors de question de laisser passer ces extraterrestres par son conduit le plus intime. Question de principe. D'égo. De rectitude urétrale.

Mais les Little Greys, eux, n'étaient pas là pour débattre. Le sort de leur dimension dépendait de ce petit canal tout fripé. Ils sortirent l'arme ultime : la Foreuse Interplanétaire modèle Godezilla 9000, capable de transpercer du diamant, du vibranium et des hommes têtus. Un truc conçu à la base pour creuser des tunnels dans les lunes de Titan, mais reprogrammé pour les organes humains récalcitrants.
Le moteur vrombit. Une lumière stroboscopique s'alluma. Une petite musique d'attente se lança, remix techno du "Petit Bonhomme en mousse".

Jack hoqueta. Son corps se tendit comme un câble téléphonique sous tension.

Et puis, tout devint noir. Jack remarqua une sensation initiale de chaleur diffuse dans son pénis, comme si un thermostat interne avait été mal réglé. La température de la région augmenta progressivement, transformant l'inconfort en une gêne persistante, presque comique dans son absurdité. Une rougeur légère apparut, signalant une inflammation naissante, comme si son corps avait décidé de tester ses limites sans préavis. La chaleur s'intensifia, irradiant désormais avec une précision agaçante, comme un radiateur défectueux coincé sur "maximum". Jack nota une pulsation rythmique dans la zone, chaque battement accentuant une sensation de cuisson interne. L'urètre, jusqu'alors discret, commença à protester, transmettant des signaux de douleur qui semblaient presque moqueurs. La chaleur devint oppressante, comme si une source thermique invisible s'amusait à défier les capacités de résistance de Jack. Une pression étrange s'installa, donnant l'impression qu'une force étrangère, absurde et invasive, s'agitait dans l'urètre. Cette pression se mua en une douleur sourde, comme si des entités microscopiques s'organisaient en une révolte interne. L'urètre de Jack sembla enfler, chaque millimètre de tissu distendu amplifiant la sensation d'un corps étranger en mouvement. La douleur s'aiguisa, devenant une brûlure lancinante qui semblait rire de l'incapacité de Jack à l'ignorer. La sensation d'une "poussée" collective, irrationnelle et presque théâtrale, envahit la région, comme si son anatomie jouait une farce cruelle. L'enflure de l'urètre atteignit un point critique, chaque pulsation devenant une torture méthodique et insoutenable. Jack sentit une douleur si intense qu'elle semblait orchestrée, comme si son corps avait décidé de lui infliger une leçon sadique. Finalement, l'inconfort culmina en une agonie insupportable, forçant Jack à reconnaître que son corps, avec un cynisme implacable, avait gagné cette bataille absurde.

"Hors de question que cette armée de milliers de petits gris me détruise l'appareil génital de l'intérieur", Gronda Jack, fou de douleur, "Si je ne réagis pas vite fait ma teub va imploser ou j'sais pas quoi..." Le ruban adhésif tenait bon malgré la tétrachiée d'impulsions de la technoforeuse quantique à positrons. Et c'est alors qu'il imaginait sa bite éclaboussant telle une explosion de bolognaise le plafond de sa cuisine que Jack eut une idée brillante. Il n'avait rien demandé à personne. Il n'était pas responsable de ce qu'il se passait et il n'allait pas payer les pots cassés... Et ce, même s'il devait pour contrecarrer l'invasion alien commettre un putain de génocide. Il allait tous les butter, tous les noyer. Il allait se pisser dedans, oh que ouais il allait se vider la vessie dans le bout de sa queue et inonder tout ce petit monde dans son urètre. Et puis ça allait faire baisser cette foutue température de folie collatéralement. Oui mais voilà. Jack n'avait pas mais alors pas du tout envie de faire pipi.


Et tandis que l'univers entier semblait retenir son souffle, Jack, un kebab à la main, murmura : "Bah, au pire, on improvisera."

lapinchien

CitationParticipation de Pute à frange, un peu remaniée pour que ça colle plus ou moins.

Jack se réveilla en sursaut, convaincu que les étoiles clignotaient en morse pour lui révéler l'emplacement d'un complot cosmique. Il chaussa ses lunettes pour s'assurer que sa vue ne lui jouait pas un tour de con. Ça lui était déjà arrivé, dans le passé. C'étaient des lunettes à réalité augmentée Ray-Ban Meta qui lui avaient coûté pas moins de 399€, tout ça parce qu'il avait vu les deux Chris, ces mongolos de Chris Hemsworth et Chris Pratt, les arborer dans une pub Youtube et que Jack s'identifiait à eux au plus profond de son inconscient de midinette. Il ordonna à l'IA embarquée, tout émoustillé par la pensée fugace qu'il avait eue pour ces beaux gosses, de confirmer ce qu'il avait cru voir dans le ciel. L'IA, d'une voix suave mais légèrement moqueuse, répondit que les clignotements formaient un message : "Rendez-vous à minuit, quadrant 47, pour la vérité." Jack sentit un frisson d'excitation mêlé de panique, car il n'avait aucune idée de ce qu'était le quadrant 47, ni comment s'y rendre.

Jack s'arrêta un instant, le regard perdu dans le vide, tandis que son esprit s'égarait dans les méandres de ses propres pensées. Pourquoi se sentait-il toujours attiré par des mystères qu'il ne comprenait pas ? Était-ce une quête de sens, ou simplement une fuite face à une vie qu'il trouvait trop banale ? Il se demanda s'il poursuivait ces chimères pour prouver quelque chose à lui-même, ou pour combler un vide qu'il n'osait pas nommer. Peut-être que ces lunettes, ces gadgets coûteux, n'étaient qu'un moyen de se donner l'illusion d'être quelqu'un d'important, quelqu'un qui compte. Il se sentait souvent comme un figurant dans sa propre existence, incapable de saisir le rôle principal. Avait-il vraiment les épaules pour affronter ce que le quadrant 47 représentait, ou n'était-ce qu'une nouvelle distraction pour éviter de regarder sa vie en face ? Ses choix, comme celui de suivre des publicités ou d'écouter une IA moqueuse, trahissaient-ils une faiblesse intérieure ? Il se demanda s'il était condamné à courir après des signes sans jamais les comprendre. Cette incertitude, ce tiraillement constant entre audace et doute, était-ce ce qui définissait qui il était vraiment ?

Il profita de sa pause caca pour feuilleter un vieux magazine froissé, coincé entre une bouteille de gel hydroalcoolique vide et une chaussette orpheline. Il avait beau s'être levé à l'aube – c'est-à-dire midi passé –, son transit avait décidé de respecter un timing strict. Toujours affublé de ses Ray-Ban connectées (oubli ou choix esthétique douteux ?), l'IA en profita pour lui balancer, entre deux pets, une étude sponsorisée sur les vertus du porno matinal pour accroître la taille du pénis.

Jack se cramponait à la cuvette, le magazine porno froissé entre ses mains moites, convaincu que les pages glacées détenaient une vérité plus profonde que sa propre existence. Il avait tourné les pages avec une lenteur étudiée, comme si chaque image pouvait révéler un sens caché à sa vie médiocre. La lumière blafarde des néons avait accentué les rides de son front, témoins d'années passées à chercher des réponses dans des endroits improbables. Il s'était demandé pourquoi il se sentait plus vivant en feuilletant ces pages qu'en parlant à sa femme. Le papier bon marché avait collé à ses doigts, comme pour lui rappeler qu'il s'accrochait à des illusions. Il avait ri, un rire sec, en pensant que la philosophie de la vie se résumait peut-être à des poses exagérées et des regards vides. Les mots du magazine, rares et maladroits, lui avaient semblé plus honnêtes que les discours qu'il entendait au bureau. Il s'était interrogé sur la liberté, celle de ces corps exposés, si différente de la cage qu'il s'était construite. La cuvette froide sous lui avait été une métaphore cruelle de son confort dans la stagnation. Il avait songé que Nietzsche aurait peut-être trouvé du génie dans cette quête absurde de sens au fond des toilettes. Les publicités criardes pour des numéros payants lui avaient rappelé que même le désir était à vendre. Il s'était dit que l'humanité, au fond, n'était qu'un marché de pulsions mal négociées. En refermant le magazine, il avait eu l'impression de clore un chapitre de sa propre médiocrité. Il s'était levé, les jambes engourdies, comme si son corps protestait contre cette pause introspective. Il avait jeté un dernier regard au miroir, espérant y voir un homme plus sage, mais n'y trouvant qu'un reflet fatigué. La chasse d'eau avait emporté ses pensées, comme elle emportait tout le reste, sans distinction. Il s'était promis de ne plus chercher de réponses dans des magazines, mais il savait qu'il mentait. Dans un long baillement d'ennui, il avait senti le poids de l'absurde, plus lourd que celui du papier entre ses mains. Il s'était demandé si la vie valait d'être vécue sans ces moments volés de fausse rébellion.

Jack jeta un œil à sa propre appendice, raplapla comme son moral. Pas de quoi concurrencer Chris Hemsworth. Faut dire qu'il était trop occupé à ruminer ce putain de quadrant 47 pour bander correctement. Soudain il entendit la voix de Chantal Ladesou lui susurrer à l'oreille : "Jack, mon chéri, mes capteurs chromatographiques spectraux me signalent une anomalie pénienne." Jack se souvint alors qu'il avait réglé la voix de ses lunettes Meta en mode coquin pour le stimuler pendant l'instant intime d'une rare intensité qu'il vivait. Chantal poursuivit : "Jack, c'est ton urètre ! Tu as un putain de trou de ver à la place de l'urètre, un motherfucking pont d'Einstein-Podolsky-Rosen dans le kiki." Et c'est à ce moment précis qu'une sorte de succion légère se mit à attirer la tête de Jack vers son entre-jambe. En s'imposant de plus en plus, de manière exponentielle en puissance. Vite. De plus en plus vite. L'aspiration dépassait déjà celle d'une turbine d'Antonov An-225 Mriya sorti de l'usine. Soudain, un hologramme jaillit de ses lunettes, projetant une carte cosmique où le quadrant 47 pulsait en rouge, avec des coordonnées pointant vers une station spatiale abandonnée. Jack, médusé, réalisa que son urètre-trou de ver semblait réagir à la carte, comme s'il était une clé pour ouvrir un portail interdimensionnel. Il pointa son membre vers l'avant, se dirigeant cahin-caha vers la porte de son appartement. Une main tendue sur la poignée, il hésita. Allait-il vraiment sortir la bite à l'air ?

Un filet de sueur glissa le long de son échine. Les étoiles. Il les avait vues. Scintillantes. Mouvantes. Vibrantes. Elles avaient chuchoté des mots venus d'ailleurs. "Les Autres. Dans le vide. Ils arrivent." Les astres avaient dansé dans les ombres avant de se coucher sur la voûte céleste. Les uns après les autres, ils cheminaient dans le lointain. La Route dans le ciel. Un signe. L'appel. Car avait-on déjà vu une invitation restée sans réponse demeurer inconséquente dans le peuple des Little Greys ? Non. Bien sûr que non. Les rendez-vous spatiotemporels qui ne sont pas honorés font appel d'air dans la contrée de ces petits aliens. Un signe. C'était bien cela. Un appel des petits gris et Jack n'y était pas allé. Il n'avait pas emprunté la porte des étoiles de sa bite comme on l'y intimait. "Les Autres. Dans le vide. Ils arrivent." Cette voix ? Ce n'était plus celle des étoiles. Elle était sexy. Elle était chaude. C'était celle de Chantal Ladesou, la customisation sonore de lunettes Ray-Ban Meta de Jack. Elle répétait inlassablement. "Les Autres. Dans le vide. Ils arrivent." Alors Jack demanda à son assistant personnel : "Bordel, Chantal, mais qui arrive ?" Et Chantal répondit : "Toute une armée de petits hommes gris de la galaxie d'Andromède. Vous ne vous êtes pas déplacé pour leur rendez-vous alors ils s'inquiètent et ils viennent à votre rencontre." Toute une armée de Little Greys allait emprunter l'urètre-trou de ver de Jack pour venir lui transmettre un message de la plus haute importance. Il allait passer un sale quart d'heure.

Ou pas. Jack n'était ni un bon élève, ni du genre à enfiler des perles jusqu'à cinquante ans en attendant qu'on lui tire sur la laisse. Alors pourquoi diable aurait-il accepté que quiconque en dehors de son urologue fasse transiter des entités cheloues par son urètre ? L'idée que des aliens puissent ainsi piétiner son intelligence, son libre arbitre et sa tuyauterie le révoltait au plus haut point.

Alors, pour ne pas subir (lève le poing, camarade, imprime tes slogans) il fila à la cuisine. Devant le tiroir des hachoirs à beefsteak, il hésita... trop gore. Puis son regard se posa sur le rouleau de scotch ultra-collant, celui pour les colis maudits et les décisions irréversibles. Il l'attrapa, tira un long ruban et entreprit de fermer la porte comme il l'aurait fait sur sa Subaru. Si celle-ci avait eu, elle aussi, un trou de ver dans le pot d'échappement. Après quelques minutes, le scotch renfla. Il palpitait doucement, comme la jugulaire d'un joggeur asthmatique en descente de MDMA. Puis il se tendit. Violent. Nerveux. Mais il tint bon. Les Little Greys étaient bel et bien coincés dans le tuyau. Ce qui, disons-le, ne fut ni indolore ni franchement agréable à contempler.

Imaginez un Alien miniature, pris au piège dans un tunnel urétral, tout rose, tout moite, couvert de scotch gris industriel, de poils pubiens en grève de la tondeuse, et d'une trace de dentifrice Menthol Max Strong (Jack s'était lavé les mains avant, mais pas très bien). Une vision d'horreur, même pour eux. Même pour eux, les Petits Gris, habitués aux dissections de bovins et aux abductions rectales express.

Le premier d'entre eux tambourina de ses petits poings humides. Le deuxième hulula quelque chose qui ressemblait à un cri de dauphin sous lexomil. Le troisième s'évanouit dans une flaque de bave intergalactique. Et tout ce petit monde resta là, au bord du grand trou, coincé entre un monde d'où ils venaient et un monde qui n'en voulait pas.

Jack, lui, croisa les bras, les jambes, et serra les fesses. Il n'était pas prêt à céder. Pas à ces mecs-là. Pas ce matin-là. Pas par là.

Si l'espèce humaine est célèbre dans toute la galaxie pour sa capacité à vivre avec des hémorroïdes chroniques, croire en l'amour éternel après trois mojitos, et continuer à manger des chips goût barbecue en lisant les étiquettes "cancérigène probable", alors Jack en était le messie. Tordu de douleur, ruisselant de sueur, le trou du monde scotché façon colis Amazon, il tenait bon. Hors de question de laisser passer ces extraterrestres par son conduit le plus intime. Question de principe. D'égo. De rectitude urétrale.

Mais les Little Greys, eux, n'étaient pas là pour débattre. Le sort de leur dimension dépendait de ce petit canal tout fripé. Ils sortirent l'arme ultime : la Foreuse Interplanétaire modèle Godezilla 9000, capable de transpercer du diamant, du vibranium et des hommes têtus. Un truc conçu à la base pour creuser des tunnels dans les lunes de Titan, mais reprogrammé pour les organes humains récalcitrants.
Le moteur vrombit. Une lumière stroboscopique s'alluma. Une petite musique d'attente se lança, remix techno du "Petit Bonhomme en mousse".

Jack hoqueta. Son corps se tendit comme un câble téléphonique sous tension.

Et puis, tout devint noir. Jack remarqua une sensation initiale de chaleur diffuse dans son pénis, comme si un thermostat interne avait été mal réglé. La température de la région augmenta progressivement, transformant l'inconfort en une gêne persistante, presque comique dans son absurdité. Une rougeur légère apparut, signalant une inflammation naissante, comme si son corps avait décidé de tester ses limites sans préavis. La chaleur s'intensifia, irradiant désormais avec une précision agaçante, comme un radiateur défectueux coincé sur "maximum". Jack nota une pulsation rythmique dans la zone, chaque battement accentuant une sensation de cuisson interne. L'urètre, jusqu'alors discret, commença à protester, transmettant des signaux de douleur qui semblaient presque moqueurs. La chaleur devint oppressante, comme si une source thermique invisible s'amusait à défier les capacités de résistance de Jack. Une pression étrange s'installa, donnant l'impression qu'une force étrangère, absurde et invasive, s'agitait dans l'urètre. Cette pression se mua en une douleur sourde, comme si des entités microscopiques s'organisaient en une révolte interne. L'urètre de Jack sembla enfler, chaque millimètre de tissu distendu amplifiant la sensation d'un corps étranger en mouvement. La douleur s'aiguisa, devenant une brûlure lancinante qui semblait rire de l'incapacité de Jack à l'ignorer. La sensation d'une "poussée" collective, irrationnelle et presque théâtrale, envahit la région, comme si son anatomie jouait une farce cruelle. L'enflure de l'urètre atteignit un point critique, chaque pulsation devenant une torture méthodique et insoutenable. Jack sentit une douleur si intense qu'elle semblait orchestrée, comme si son corps avait décidé de lui infliger une leçon sadique. Finalement, l'inconfort culmina en une agonie insupportable, forçant Jack à reconnaître que son corps, avec un cynisme implacable, avait gagné cette bataille absurde.

"Hors de question que cette armée de milliers de petits gris me détruise l'appareil génital de l'intérieur", Gronda Jack, fou de douleur, "Si je ne réagis pas vite fait ma teub va imploser ou j'sais pas quoi..." Le ruban adhésif tenait bon malgré la tétrachiée d'impulsions de la technoforeuse quantique à positrons. Et c'est alors qu'il imaginait sa bite éclaboussant telle une explosion de bolognaise le plafond de sa cuisine que Jack eut une idée brillante. Il n'avait rien demandé à personne. Il n'était pas responsable de ce qu'il se passait et il n'allait pas payer les pots cassés... Et ce, même s'il devait pour contrecarrer l'invasion alien commettre un putain de génocide. Il allait tous les butter, tous les noyer. Il allait se pisser dedans, oh que ouais il allait se vider la vessie dans le bout de sa queue et inonder tout ce petit monde dans son urètre. Et puis ça allait faire baisser cette foutue température de folie collatéralement. Oui mais voilà. Jack n'avait pas mais alors pas du tout envie de faire pipi.

Et tandis que l'univers entier semblait retenir son souffle, Jack, un kebab à la main, murmura : "Bah, au pire, on improvisera."


Lindsay S

#25
Jack se réveilla en sursaut, convaincu que les étoiles clignotaient en morse pour lui révéler l'emplacement d'un complot cosmique. Il chaussa ses lunettes pour s'assurer que sa vue ne lui jouait pas un tour de con. Ça lui était déjà arrivé, dans le passé. C'étaient des lunettes à réalité augmentée Ray-Ban Meta qui lui avaient coûté pas moins de 399€, tout ça parce qu'il avait vu les deux Chris, ces mongolos de Chris Hemsworth et Chris Pratt, les arborer dans une pub Youtube et que Jack s'identifiait à eux au plus profond de son inconscient de midinette. Il ordonna à l'IA embarquée, tout émoustillé par la pensée fugace qu'il avait eue pour ces beaux gosses, de confirmer ce qu'il avait cru voir dans le ciel. L'IA, d'une voix suave mais légèrement moqueuse, répondit que les clignotements formaient un message : "Rendez-vous à minuit, quadrant 47, pour la vérité." Jack sentit un frisson d'excitation mêlé de panique, car il n'avait aucune idée de ce qu'était le quadrant 47, ni comment s'y rendre.

Jack s'arrêta un instant, le regard perdu dans le vide, tandis que son esprit s'égarait dans les méandres de ses propres pensées. Pourquoi se sentait-il toujours attiré par des mystères qu'il ne comprenait pas ? Était-ce une quête de sens, ou simplement une fuite face à une vie qu'il trouvait trop banale ? Il se demanda s'il poursuivait ces chimères pour prouver quelque chose à lui-même, ou pour combler un vide qu'il n'osait pas nommer. Peut-être que ces lunettes, ces gadgets coûteux, n'étaient qu'un moyen de se donner l'illusion d'être quelqu'un d'important, quelqu'un qui compte. Il se sentait souvent comme un figurant dans sa propre existence, incapable de saisir le rôle principal. Avait-il vraiment les épaules pour affronter ce que le quadrant 47 représentait, ou n'était-ce qu'une nouvelle distraction pour éviter de regarder sa vie en face ? Ses choix, comme celui de suivre des publicités ou d'écouter une IA moqueuse, trahissaient-ils une faiblesse intérieure ? Il se demanda s'il était condamné à courir après des signes sans jamais les comprendre. Cette incertitude, ce tiraillement constant entre audace et doute, était-ce ce qui définissait qui il était vraiment ?

Il profita de sa pause caca pour feuilleter un vieux magazine froissé, coincé entre une bouteille de gel hydroalcoolique vide et une chaussette orpheline. Il avait beau s'être levé à l'aube – c'est-à-dire midi passé –, son transit avait décidé de respecter un timing strict. Toujours affublé de ses Ray-Ban connectées (oubli ou choix esthétique douteux ?), l'IA en profita pour lui balancer, entre deux pets, une étude sponsorisée sur les vertus du porno matinal pour accroître la taille du pénis.

Jack se cramponait à la cuvette, le magazine porno froissé entre ses mains moites, convaincu que les pages glacées détenaient une vérité plus profonde que sa propre existence. Il avait tourné les pages avec une lenteur étudiée, comme si chaque image pouvait révéler un sens caché à sa vie médiocre. La lumière blafarde des néons avait accentué les rides de son front, témoins d'années passées à chercher des réponses dans des endroits improbables. Il s'était demandé pourquoi il se sentait plus vivant en feuilletant ces pages qu'en parlant à sa femme. Le papier bon marché avait collé à ses doigts, comme pour lui rappeler qu'il s'accrochait à des illusions. Il avait ri, un rire sec, en pensant que la philosophie de la vie se résumait peut-être à des poses exagérées et des regards vides. Les mots du magazine, rares et maladroits, lui avaient semblé plus honnêtes que les discours qu'il entendait au bureau. Il s'était interrogé sur la liberté, celle de ces corps exposés, si différente de la cage qu'il s'était construite. La cuvette froide sous lui avait été une métaphore cruelle de son confort dans la stagnation. Il avait songé que Nietzsche aurait peut-être trouvé du génie dans cette quête absurde de sens au fond des toilettes. Les publicités criardes pour des numéros payants lui avaient rappelé que même le désir était à vendre. Il s'était dit que l'humanité, au fond, n'était qu'un marché de pulsions mal négociées. En refermant le magazine, il avait eu l'impression de clore un chapitre de sa propre médiocrité. Il s'était levé, les jambes engourdies, comme si son corps protestait contre cette pause introspective. Il avait jeté un dernier regard au miroir, espérant y voir un homme plus sage, mais n'y trouvant qu'un reflet fatigué. La chasse d'eau avait emporté ses pensées, comme elle emportait tout le reste, sans distinction. Il s'était promis de ne plus chercher de réponses dans des magazines, mais il savait qu'il mentait. Dans un long baillement d'ennui, il avait senti le poids de l'absurde, plus lourd que celui du papier entre ses mains. Il s'était demandé si la vie valait d'être vécue sans ces moments volés de fausse rébellion.

Jack jeta un œil à sa propre appendice, raplapla comme son moral. Pas de quoi concurrencer Chris Hemsworth. Faut dire qu'il était trop occupé à ruminer ce putain de quadrant 47 pour bander correctement. Soudain il entendit la voix de Chantal Ladesou lui susurrer à l'oreille : "Jack, mon chéri, mes capteurs chromatographiques spectraux me signalent une anomalie pénienne." Jack se souvint alors qu'il avait réglé la voix de ses lunettes Meta en mode coquin pour le stimuler pendant l'instant intime d'une rare intensité qu'il vivait. Chantal poursuivit : "Jack, c'est ton urètre ! Tu as un putain de trou de ver à la place de l'urètre, un motherfucking pont d'Einstein-Podolsky-Rosen dans le kiki." Et c'est à ce moment précis qu'une sorte de succion légère se mit à attirer la tête de Jack vers son entre-jambe. En s'imposant de plus en plus, de manière exponentielle en puissance. Vite. De plus en plus vite. L'aspiration dépassait déjà celle d'une turbine d'Antonov An-225 Mriya sorti de l'usine. Soudain, un hologramme jaillit de ses lunettes, projetant une carte cosmique où le quadrant 47 pulsait en rouge, avec des coordonnées pointant vers une station spatiale abandonnée. Jack, médusé, réalisa que son urètre-trou de ver semblait réagir à la carte, comme s'il était une clé pour ouvrir un portail interdimensionnel. Il pointa son membre vers l'avant, se dirigeant cahin-caha vers la porte de son appartement. Une main tendue sur la poignée, il hésita. Allait-il vraiment sortir la bite à l'air ?

Un filet de sueur glissa le long de son échine. Les étoiles. Il les avait vues. Scintillantes. Mouvantes. Vibrantes. Elles avaient chuchoté des mots venus d'ailleurs. "Les Autres. Dans le vide. Ils arrivent." Les astres avaient dansé dans les ombres avant de se coucher sur la voûte céleste. Les uns après les autres, ils cheminaient dans le lointain. La Route dans le ciel. Un signe. L'appel. Car avait-on déjà vu une invitation restée sans réponse demeurer inconséquente dans le peuple des Little Greys ? Non. Bien sûr que non. Les rendez-vous spatiotemporels qui ne sont pas honorés font appel d'air dans la contrée de ces petits aliens. Un signe. C'était bien cela. Un appel des petits gris et Jack n'y était pas allé. Il n'avait pas emprunté la porte des étoiles de sa bite comme on l'y intimait. "Les Autres. Dans le vide. Ils arrivent." Cette voix ? Ce n'était plus celle des étoiles. Elle était sexy. Elle était chaude. C'était celle de Chantal Ladesou, la customisation sonore de lunettes Ray-Ban Meta de Jack. Elle répétait inlassablement. "Les Autres. Dans le vide. Ils arrivent." Alors Jack demanda à son assistant personnel : "Bordel, Chantal, mais qui arrive ?" Et Chantal répondit : "Toute une armée de petits hommes gris de la galaxie d'Andromède. Vous ne vous êtes pas déplacé pour leur rendez-vous alors ils s'inquiètent et ils viennent à votre rencontre." Toute une armée de Little Greys allait emprunter l'urètre-trou de ver de Jack pour venir lui transmettre un message de la plus haute importance. Il allait passer un sale quart d'heure.

Ou pas. Jack n'était ni un bon élève, ni du genre à enfiler des perles jusqu'à cinquante ans en attendant qu'on lui tire sur la laisse. Alors pourquoi diable aurait-il accepté que quiconque en dehors de son urologue fasse transiter des entités cheloues par son urètre ? L'idée que des aliens puissent ainsi piétiner son intelligence, son libre arbitre et sa tuyauterie le révoltait au plus haut point.

Alors, pour ne pas subir (lève le poing, camarade, imprime tes slogans) il fila à la cuisine. Devant le tiroir des hachoirs à beefsteak, il hésita... trop gore. Puis son regard se posa sur le rouleau de scotch ultra-collant, celui pour les colis maudits et les décisions irréversibles. Il l'attrapa, tira un long ruban et entreprit de fermer la porte comme il l'aurait fait sur sa Subaru. Si celle-ci avait eu, elle aussi, un trou de ver dans le pot d'échappement. Après quelques minutes, le scotch renfla. Il palpitait doucement, comme la jugulaire d'un joggeur asthmatique en descente de MDMA. Puis il se tendit. Violent. Nerveux. Mais il tint bon. Les Little Greys étaient bel et bien coincés dans le tuyau. Ce qui, disons-le, ne fut ni indolore ni franchement agréable à contempler.

Imaginez un Alien miniature, pris au piège dans un tunnel urétral, tout rose, tout moite, couvert de scotch gris industriel, de poils pubiens en grève de la tondeuse, et d'une trace de dentifrice Menthol Max Strong (Jack s'était lavé les mains avant, mais pas très bien). Une vision d'horreur, même pour eux. Même pour eux, les Petits Gris, habitués aux dissections de bovins et aux abductions rectales express.

Le premier d'entre eux tambourina de ses petits poings humides. Le deuxième hulula quelque chose qui ressemblait à un cri de dauphin sous lexomil. Le troisième s'évanouit dans une flaque de bave intergalactique. Et tout ce petit monde resta là, au bord du grand trou, coincé entre un monde d'où ils venaient et un monde qui n'en voulait pas.

Jack, lui, croisa les bras, les jambes, et serra les fesses. Il n'était pas prêt à céder. Pas à ces mecs-là. Pas ce matin-là. Pas par là.

Si l'espèce humaine est célèbre dans toute la galaxie pour sa capacité à vivre avec des hémorroïdes chroniques, croire en l'amour éternel après trois mojitos, et continuer à manger des chips goût barbecue en lisant les étiquettes "cancérigène probable", alors Jack en était le messie. Tordu de douleur, ruisselant de sueur, le trou du monde scotché façon colis Amazon, il tenait bon. Hors de question de laisser passer ces extraterrestres par son conduit le plus intime. Question de principe. D'égo. De rectitude urétrale.

Mais les Little Greys, eux, n'étaient pas là pour débattre. Le sort de leur dimension dépendait de ce petit canal tout fripé. Ils sortirent l'arme ultime : la Foreuse Interplanétaire modèle Godezilla 9000, capable de transpercer du diamant, du vibranium et des hommes têtus. Un truc conçu à la base pour creuser des tunnels dans les lunes de Titan, mais reprogrammé pour les organes humains récalcitrants.
Le moteur vrombit. Une lumière stroboscopique s'alluma. Une petite musique d'attente se lança, remix techno du "Petit Bonhomme en mousse".

Jack hoqueta. Son corps se tendit comme un câble téléphonique sous tension.

Et puis, tout devint noir. Jack remarqua une sensation initiale de chaleur diffuse dans son pénis, comme si un thermostat interne avait été mal réglé. La température de la région augmenta progressivement, transformant l'inconfort en une gêne persistante, presque comique dans son absurdité. Une rougeur légère apparut, signalant une inflammation naissante, comme si son corps avait décidé de tester ses limites sans préavis. La chaleur s'intensifia, irradiant désormais avec une précision agaçante, comme un radiateur défectueux coincé sur "maximum". Jack nota une pulsation rythmique dans la zone, chaque battement accentuant une sensation de cuisson interne. L'urètre, jusqu'alors discret, commença à protester, transmettant des signaux de douleur qui semblaient presque moqueurs. La chaleur devint oppressante, comme si une source thermique invisible s'amusait à défier les capacités de résistance de Jack. Une pression étrange s'installa, donnant l'impression qu'une force étrangère, absurde et invasive, s'agitait dans l'urètre. Cette pression se mua en une douleur sourde, comme si des entités microscopiques s'organisaient en une révolte interne. L'urètre de Jack sembla enfler, chaque millimètre de tissu distendu amplifiant la sensation d'un corps étranger en mouvement. La douleur s'aiguisa, devenant une brûlure lancinante qui semblait rire de l'incapacité de Jack à l'ignorer. La sensation d'une "poussée" collective, irrationnelle et presque théâtrale, envahit la région, comme si son anatomie jouait une farce cruelle. L'enflure de l'urètre atteignit un point critique, chaque pulsation devenant une torture méthodique et insoutenable. Jack sentit une douleur si intense qu'elle semblait orchestrée, comme si son corps avait décidé de lui infliger une leçon sadique. Finalement, l'inconfort culmina en une agonie insupportable, forçant Jack à reconnaître que son corps, avec un cynisme implacable, avait gagné cette bataille absurde.

"Hors de question que cette armée de milliers de petits gris me détruise l'appareil génital de l'intérieur", Gronda Jack, fou de douleur, "Si je ne réagis pas vite fait ma teub va imploser ou j'sais pas quoi..." Le ruban adhésif tenait bon malgré la tétrachiée d'impulsions de la technoforeuse quantique à positrons. Et c'est alors qu'il imaginait sa bite éclaboussant telle une explosion de bolognaise le plafond de sa cuisine que Jack eut une idée brillante. Il n'avait rien demandé à personne. Il n'était pas responsable de ce qu'il se passait et il n'allait pas payer les pots cassés... Et ce, même s'il devait pour contrecarrer l'invasion alien commettre un putain de génocide. Il allait tous les butter, tous les noyer. Il allait se pisser dedans, oh que ouais il allait se vider la vessie dans le bout de sa queue et inonder tout ce petit monde dans son urètre. Et puis ça allait faire baisser cette foutue température de folie collatéralement. Oui mais voilà. Jack n'avait pas mais alors pas du tout envie de faire pipi.

Il allait se pisser dedans, oh que ouais.
Inonder les aliens dans leur foutue grotte interdimensionnelle à coups de miction vengeresse. Faire de son urètre un Niagara tiède. Un tsunami d'urine non-consentie.
Mais non. Rien.
Pas la moindre envie de pisser.

Il resta là, pantin flasque et moite, le scotch vibrant entre ses jambes comme un tambour de guerre alien.
Et alors que l'univers attendait une réaction héroïque, Jack repensa à un autre plan.
Un plan plus terre-à-terre. Plus Jack.

Qu'à cela ne tienne. Il savait.

Dans son garage, à côté du tuyau d'arrosage et des slips d'hiver, quelques litres de Kro attendaient gentiment.
Elles l'avaient toujours attendu, fidèles, sans condition, comme des vieilles amantes en canette alu.
Il savait qu'il suffirait de deux ou trois bières tièdes pour relancer la pompe, remettre les reins en mode geyser.

Mais voilà.
Le trajet jusqu'au Graal à 5,3° lui semblait à cet instant pire qu'une traversée du désert pour un messie cul-de-jatte sans GPS.
Chaque pas serait une odyssée. Chaque escalier, un enfer. Chaque poignée de porte, une trahison articulaire.

Il envisagea d'appeler un ami. Puis réalisa qu'il n'en avait plus.
Ses anciens potes ? Tous perdus dans le triangle des Bermudas conjugaux.
Il pensa à sa mère, au-dessus.
Mais à moins d'un miracle impliquant Jésus et un pack de 12, jamais elle ne descendrait lui chercher une Kro.

Et là, allongé, la bite emballée dans du scotch de chantier, la vessie vide, les étoiles mortes au fond des yeux, Jack regretta.
De ne pas avoir eu d'enfants.
Ou un chien.
Un môme ou un labrador qui, sans poser de questions, serait descendu dans le garage lui choper une Kro, l'aurait ouverte avec les dents, et lui aurait dit :
"Tiens, papa. Pour la patrie."

Mais non. Rien. Personne.
Juste lui, un urètre en guerre, et une journée foutue.

Il soupira.
Et dans un ultime râle de dignité froissée, il lâcha :

"Putain. Même les p'tits gris, ils ont l'esprit d'équipe."


Et tandis que l'univers entier semblait retenir son souffle, Jack, un kebab à la main, murmura : "Bah, au pire, on improvisera."



lapinchien

CitationAhahah l'action n'avance pas d'un poil. C'est fantastique. Mais au moins on se bidonne. Cuddle, tu ne veux pas rattraper la balle au bond ?

lapinchien

#27
CitationHeureusement la nature est bien faite...

Jack se réveilla en sursaut, convaincu que les étoiles clignotaient en morse pour lui révéler l'emplacement d'un complot cosmique. Il chaussa ses lunettes pour s'assurer que sa vue ne lui jouait pas un tour de con. Ça lui était déjà arrivé, dans le passé. C'étaient des lunettes à réalité augmentée Ray-Ban Meta qui lui avaient coûté pas moins de 399€, tout ça parce qu'il avait vu les deux Chris, ces mongolos de Chris Hemsworth et Chris Pratt, les arborer dans une pub Youtube et que Jack s'identifiait à eux au plus profond de son inconscient de midinette. Il ordonna à l'IA embarquée, tout émoustillé par la pensée fugace qu'il avait eue pour ces beaux gosses, de confirmer ce qu'il avait cru voir dans le ciel. L'IA, d'une voix suave mais légèrement moqueuse, répondit que les clignotements formaient un message : "Rendez-vous à minuit, quadrant 47, pour la vérité." Jack sentit un frisson d'excitation mêlé de panique, car il n'avait aucune idée de ce qu'était le quadrant 47, ni comment s'y rendre.

Jack s'arrêta un instant, le regard perdu dans le vide, tandis que son esprit s'égarait dans les méandres de ses propres pensées. Pourquoi se sentait-il toujours attiré par des mystères qu'il ne comprenait pas ? Était-ce une quête de sens, ou simplement une fuite face à une vie qu'il trouvait trop banale ? Il se demanda s'il poursuivait ces chimères pour prouver quelque chose à lui-même, ou pour combler un vide qu'il n'osait pas nommer. Peut-être que ces lunettes, ces gadgets coûteux, n'étaient qu'un moyen de se donner l'illusion d'être quelqu'un d'important, quelqu'un qui compte. Il se sentait souvent comme un figurant dans sa propre existence, incapable de saisir le rôle principal. Avait-il vraiment les épaules pour affronter ce que le quadrant 47 représentait, ou n'était-ce qu'une nouvelle distraction pour éviter de regarder sa vie en face ? Ses choix, comme celui de suivre des publicités ou d'écouter une IA moqueuse, trahissaient-ils une faiblesse intérieure ? Il se demanda s'il était condamné à courir après des signes sans jamais les comprendre. Cette incertitude, ce tiraillement constant entre audace et doute, était-ce ce qui définissait qui il était vraiment ?

Il profita de sa pause caca pour feuilleter un vieux magazine froissé, coincé entre une bouteille de gel hydroalcoolique vide et une chaussette orpheline. Il avait beau s'être levé à l'aube – c'est-à-dire midi passé –, son transit avait décidé de respecter un timing strict. Toujours affublé de ses Ray-Ban connectées (oubli ou choix esthétique douteux ?), l'IA en profita pour lui balancer, entre deux pets, une étude sponsorisée sur les vertus du porno matinal pour accroître la taille du pénis.

Jack se cramponait à la cuvette, le magazine porno froissé entre ses mains moites, convaincu que les pages glacées détenaient une vérité plus profonde que sa propre existence. Il avait tourné les pages avec une lenteur étudiée, comme si chaque image pouvait révéler un sens caché à sa vie médiocre. La lumière blafarde des néons avait accentué les rides de son front, témoins d'années passées à chercher des réponses dans des endroits improbables. Il s'était demandé pourquoi il se sentait plus vivant en feuilletant ces pages qu'en parlant à sa femme. Le papier bon marché avait collé à ses doigts, comme pour lui rappeler qu'il s'accrochait à des illusions. Il avait ri, un rire sec, en pensant que la philosophie de la vie se résumait peut-être à des poses exagérées et des regards vides. Les mots du magazine, rares et maladroits, lui avaient semblé plus honnêtes que les discours qu'il entendait au bureau. Il s'était interrogé sur la liberté, celle de ces corps exposés, si différente de la cage qu'il s'était construite. La cuvette froide sous lui avait été une métaphore cruelle de son confort dans la stagnation. Il avait songé que Nietzsche aurait peut-être trouvé du génie dans cette quête absurde de sens au fond des toilettes. Les publicités criardes pour des numéros payants lui avaient rappelé que même le désir était à vendre. Il s'était dit que l'humanité, au fond, n'était qu'un marché de pulsions mal négociées. En refermant le magazine, il avait eu l'impression de clore un chapitre de sa propre médiocrité. Il s'était levé, les jambes engourdies, comme si son corps protestait contre cette pause introspective. Il avait jeté un dernier regard au miroir, espérant y voir un homme plus sage, mais n'y trouvant qu'un reflet fatigué. La chasse d'eau avait emporté ses pensées, comme elle emportait tout le reste, sans distinction. Il s'était promis de ne plus chercher de réponses dans des magazines, mais il savait qu'il mentait. Dans un long baillement d'ennui, il avait senti le poids de l'absurde, plus lourd que celui du papier entre ses mains. Il s'était demandé si la vie valait d'être vécue sans ces moments volés de fausse rébellion.

Jack jeta un œil à sa propre appendice, raplapla comme son moral. Pas de quoi concurrencer Chris Hemsworth. Faut dire qu'il était trop occupé à ruminer ce putain de quadrant 47 pour bander correctement. Soudain il entendit la voix de Chantal Ladesou lui susurrer à l'oreille : "Jack, mon chéri, mes capteurs chromatographiques spectraux me signalent une anomalie pénienne." Jack se souvint alors qu'il avait réglé la voix de ses lunettes Meta en mode coquin pour le stimuler pendant l'instant intime d'une rare intensité qu'il vivait. Chantal poursuivit : "Jack, c'est ton urètre ! Tu as un putain de trou de ver à la place de l'urètre, un motherfucking pont d'Einstein-Podolsky-Rosen dans le kiki." Et c'est à ce moment précis qu'une sorte de succion légère se mit à attirer la tête de Jack vers son entre-jambe. En s'imposant de plus en plus, de manière exponentielle en puissance. Vite. De plus en plus vite. L'aspiration dépassait déjà celle d'une turbine d'Antonov An-225 Mriya sorti de l'usine. Soudain, un hologramme jaillit de ses lunettes, projetant une carte cosmique où le quadrant 47 pulsait en rouge, avec des coordonnées pointant vers une station spatiale abandonnée. Jack, médusé, réalisa que son urètre-trou de ver semblait réagir à la carte, comme s'il était une clé pour ouvrir un portail interdimensionnel. Il pointa son membre vers l'avant, se dirigeant cahin-caha vers la porte de son appartement. Une main tendue sur la poignée, il hésita. Allait-il vraiment sortir la bite à l'air ?

Un filet de sueur glissa le long de son échine. Les étoiles. Il les avait vues. Scintillantes. Mouvantes. Vibrantes. Elles avaient chuchoté des mots venus d'ailleurs. "Les Autres. Dans le vide. Ils arrivent." Les astres avaient dansé dans les ombres avant de se coucher sur la voûte céleste. Les uns après les autres, ils cheminaient dans le lointain. La Route dans le ciel. Un signe. L'appel. Car avait-on déjà vu une invitation restée sans réponse demeurer inconséquente dans le peuple des Little Greys ? Non. Bien sûr que non. Les rendez-vous spatiotemporels qui ne sont pas honorés font appel d'air dans la contrée de ces petits aliens. Un signe. C'était bien cela. Un appel des petits gris et Jack n'y était pas allé. Il n'avait pas emprunté la porte des étoiles de sa bite comme on l'y intimait. "Les Autres. Dans le vide. Ils arrivent." Cette voix ? Ce n'était plus celle des étoiles. Elle était sexy. Elle était chaude. C'était celle de Chantal Ladesou, la customisation sonore de lunettes Ray-Ban Meta de Jack. Elle répétait inlassablement. "Les Autres. Dans le vide. Ils arrivent." Alors Jack demanda à son assistant personnel : "Bordel, Chantal, mais qui arrive ?" Et Chantal répondit : "Toute une armée de petits hommes gris de la galaxie d'Andromède. Vous ne vous êtes pas déplacé pour leur rendez-vous alors ils s'inquiètent et ils viennent à votre rencontre." Toute une armée de Little Greys allait emprunter l'urètre-trou de ver de Jack pour venir lui transmettre un message de la plus haute importance. Il allait passer un sale quart d'heure.

Ou pas. Jack n'était ni un bon élève, ni du genre à enfiler des perles jusqu'à cinquante ans en attendant qu'on lui tire sur la laisse. Alors pourquoi diable aurait-il accepté que quiconque en dehors de son urologue fasse transiter des entités cheloues par son urètre ? L'idée que des aliens puissent ainsi piétiner son intelligence, son libre arbitre et sa tuyauterie le révoltait au plus haut point.

Alors, pour ne pas subir (lève le poing, camarade, imprime tes slogans) il fila à la cuisine. Devant le tiroir des hachoirs à beefsteak, il hésita... trop gore. Puis son regard se posa sur le rouleau de scotch ultra-collant, celui pour les colis maudits et les décisions irréversibles. Il l'attrapa, tira un long ruban et entreprit de fermer la porte comme il l'aurait fait sur sa Subaru. Si celle-ci avait eu, elle aussi, un trou de ver dans le pot d'échappement. Après quelques minutes, le scotch renfla. Il palpitait doucement, comme la jugulaire d'un joggeur asthmatique en descente de MDMA. Puis il se tendit. Violent. Nerveux. Mais il tint bon. Les Little Greys étaient bel et bien coincés dans le tuyau. Ce qui, disons-le, ne fut ni indolore ni franchement agréable à contempler.

Imaginez un Alien miniature, pris au piège dans un tunnel urétral, tout rose, tout moite, couvert de scotch gris industriel, de poils pubiens en grève de la tondeuse, et d'une trace de dentifrice Menthol Max Strong (Jack s'était lavé les mains avant, mais pas très bien). Une vision d'horreur, même pour eux. Même pour eux, les Petits Gris, habitués aux dissections de bovins et aux abductions rectales express.

Le premier d'entre eux tambourina de ses petits poings humides. Le deuxième hulula quelque chose qui ressemblait à un cri de dauphin sous lexomil. Le troisième s'évanouit dans une flaque de bave intergalactique. Et tout ce petit monde resta là, au bord du grand trou, coincé entre un monde d'où ils venaient et un monde qui n'en voulait pas.

Jack, lui, croisa les bras, les jambes, et serra les fesses. Il n'était pas prêt à céder. Pas à ces mecs-là. Pas ce matin-là. Pas par là.

Si l'espèce humaine est célèbre dans toute la galaxie pour sa capacité à vivre avec des hémorroïdes chroniques, croire en l'amour éternel après trois mojitos, et continuer à manger des chips goût barbecue en lisant les étiquettes "cancérigène probable", alors Jack en était le messie. Tordu de douleur, ruisselant de sueur, le trou du monde scotché façon colis Amazon, il tenait bon. Hors de question de laisser passer ces extraterrestres par son conduit le plus intime. Question de principe. D'égo. De rectitude urétrale.

Mais les Little Greys, eux, n'étaient pas là pour débattre. Le sort de leur dimension dépendait de ce petit canal tout fripé. Ils sortirent l'arme ultime : la Foreuse Interplanétaire modèle Godezilla 9000, capable de transpercer du diamant, du vibranium et des hommes têtus. Un truc conçu à la base pour creuser des tunnels dans les lunes de Titan, mais reprogrammé pour les organes humains récalcitrants.
Le moteur vrombit. Une lumière stroboscopique s'alluma. Une petite musique d'attente se lança, remix techno du "Petit Bonhomme en mousse".

Jack hoqueta. Son corps se tendit comme un câble téléphonique sous tension.

Et puis, tout devint noir. Jack remarqua une sensation initiale de chaleur diffuse dans son pénis, comme si un thermostat interne avait été mal réglé. La température de la région augmenta progressivement, transformant l'inconfort en une gêne persistante, presque comique dans son absurdité. Une rougeur légère apparut, signalant une inflammation naissante, comme si son corps avait décidé de tester ses limites sans préavis. La chaleur s'intensifia, irradiant désormais avec une précision agaçante, comme un radiateur défectueux coincé sur "maximum". Jack nota une pulsation rythmique dans la zone, chaque battement accentuant une sensation de cuisson interne. L'urètre, jusqu'alors discret, commença à protester, transmettant des signaux de douleur qui semblaient presque moqueurs. La chaleur devint oppressante, comme si une source thermique invisible s'amusait à défier les capacités de résistance de Jack. Une pression étrange s'installa, donnant l'impression qu'une force étrangère, absurde et invasive, s'agitait dans l'urètre. Cette pression se mua en une douleur sourde, comme si des entités microscopiques s'organisaient en une révolte interne. L'urètre de Jack sembla enfler, chaque millimètre de tissu distendu amplifiant la sensation d'un corps étranger en mouvement. La douleur s'aiguisa, devenant une brûlure lancinante qui semblait rire de l'incapacité de Jack à l'ignorer. La sensation d'une "poussée" collective, irrationnelle et presque théâtrale, envahit la région, comme si son anatomie jouait une farce cruelle. L'enflure de l'urètre atteignit un point critique, chaque pulsation devenant une torture méthodique et insoutenable. Jack sentit une douleur si intense qu'elle semblait orchestrée, comme si son corps avait décidé de lui infliger une leçon sadique. Finalement, l'inconfort culmina en une agonie insupportable, forçant Jack à reconnaître que son corps, avec un cynisme implacable, avait gagné cette bataille absurde.

"Hors de question que cette armée de milliers de petits gris me détruise l'appareil génital de l'intérieur", Gronda Jack, fou de douleur, "Si je ne réagis pas vite fait ma teub va imploser ou j'sais pas quoi..." Le ruban adhésif tenait bon malgré la tétrachiée d'impulsions de la technoforeuse quantique à positrons. Et c'est alors qu'il imaginait sa bite éclaboussant telle une explosion de bolognaise le plafond de sa cuisine que Jack eut une idée brillante. Il n'avait rien demandé à personne. Il n'était pas responsable de ce qu'il se passait et il n'allait pas payer les pots cassés... Et ce, même s'il devait pour contrecarrer l'invasion alien commettre un putain de génocide. Il allait tous les butter, tous les noyer. Il allait se pisser dedans, oh que ouais il allait se vider la vessie dans le bout de sa queue et inonder tout ce petit monde dans son urètre. Et puis ça allait faire baisser cette foutue température de folie collatéralement. Oui mais voilà. Jack n'avait pas mais alors pas du tout envie de faire pipi.

Il allait se pisser dedans, oh que ouais.
Inonder les aliens dans leur foutue grotte interdimensionnelle à coups de miction vengeresse. Faire de son urètre un Niagara tiède. Un tsunami d'urine non-consentie.
Mais non. Rien.
Pas la moindre envie de pisser.

Il resta là, pantin flasque et moite, le scotch vibrant entre ses jambes comme un tambour de guerre alien.
Et alors que l'univers attendait une réaction héroïque, Jack repensa à un autre plan.
Un plan plus terre-à-terre. Plus Jack.

Qu'à cela ne tienne. Il savait.

Dans son garage, à côté du tuyau d'arrosage et des slips d'hiver, quelques litres de Kro attendaient gentiment.
Elles l'avaient toujours attendu, fidèles, sans condition, comme des vieilles amantes en canette alu.
Il savait qu'il suffirait de deux ou trois bières tièdes pour relancer la pompe, remettre les reins en mode geyser.

Mais voilà.
Le trajet jusqu'au Graal à 5,3° lui semblait à cet instant pire qu'une traversée du désert pour un messie cul-de-jatte sans GPS.
Chaque pas serait une odyssée. Chaque escalier, un enfer. Chaque poignée de porte, une trahison articulaire.

Il envisagea d'appeler un ami. Puis réalisa qu'il n'en avait plus.
Ses anciens potes ? Tous perdus dans le triangle des Bermudas conjugaux.
Il pensa à sa mère, au-dessus.
Mais à moins d'un miracle impliquant Jésus et un pack de 12, jamais elle ne descendrait lui chercher une Kro.

Et là, allongé, la bite emballée dans du scotch de chantier, la vessie vide, les étoiles mortes au fond des yeux, Jack regretta.
De ne pas avoir eu d'enfants.
Ou un chien.
Un môme ou un labrador qui, sans poser de questions, serait descendu dans le garage lui choper une Kro, l'aurait ouverte avec les dents, et lui aurait dit :
"Tiens, papa. Pour la patrie."

Mais non. Rien. Personne.
Juste lui, un urètre en guerre, et une journée foutue.

Il soupira.
Et dans un ultime râle de dignité froissée, il lâcha :

"Putain. Même les p'tits gris, ils ont l'esprit d'équipe."

Soudain Jack, dans un éclair de génie, se dit qu'il ne réussirait jamais à lâcher la moindre goûte de pisse aussi que foutu pour foutu il ne lui restait plus qu'une seule chose de logique à faire : noyer les envahisseurs sous un déluge de foutre. Oui mais voilà impossible de se déplacer et d'aller chercher la moindre stimulation visuelle. Il s'était donc assis, tant bien que mal, jambes écartées, sur le canapé râpé de son salon, le gros scotch industriel collant à sa peau comme une seconde couche de désespoir. Les aliens, impatients, avaient braqué leur canon à positrons, et l'urètre de Jack s'était mis à chauffer, comme si un fer à souder s'amusait à danser sur ses chairs intimes. La douleur, lancinante au début, s'était transformée en une brûlure insoutenable, irradiant jusqu'à ses reins. Jack avait grimacé, serrant les dents, tandis que des gouttes de sueur perlaient sur son front, mêlées à l'odeur âcre du scotch surchauffé. Il s'était alors emparé de son membre, déterminé à provoquer une éruption salvatrice, convaincu que sa virilité, même vacillante, triompherait des envahisseurs. Mais, hélas, son corps, ce traître, refusait de coopérer : aucune érection ne pointait à l'horizon. Jack avait fermé les yeux, tentant de convoquer des images lascives, des souvenirs torrides, mais son esprit, saturé par la douleur, ne produisait qu'un vide pathétique. Il avait repensé à cette serveuse du bar d'en face, à ses courbes généreuses, mais l'image s'effaçait sous les assauts cuisants du canon à positrons. La chaleur dans son urètre s'intensifiait, comme si des charbons ardents s'y étaient logés, pulsant à chaque battement de cœur. Jack, dans un sursaut d'orgueil, avait accéléré ses gestes, frottant frénétiquement, espérant forcer la mécanique biologique par pure obstination. Rien n'y faisait : son membre restait flasque, comme un drapeau blanc agité face à l'ennemi. Il avait tenté de se concentrer, ignorant la douleur qui lui vrillait le bas-ventre, mais chaque mouvement amplifiait la sensation d'un tisonnier enfoncé dans ses chairs. Il s'était mordu la lèvre, jusqu'au sang, pour détourner son esprit de l'agonie, mais même cette ruse échouait lamentablement. Jack avait alors songé à des stimuli plus extrêmes, fouillant sa mémoire à la recherche d'un fantasme oublié, mais son imagination, épuisée, ne livrait que des bribes absurdes. Il avait grimacé, pestant contre son corps qui, autrefois docile, le trahissait au pire moment. La sueur coulait désormais en ruisseaux, trempant son t-shirt, tandis que le scotch, ramolli par la chaleur, commençait à se décoller, exposant sa peau à l'air brûlant. Les aliens, insensibles à ses tourments, continuaient de bombarder le passage avec leur canon, et Jack sentait son urètre comme un conduit de lave en fusion. Il avait hurlé, un cri rauque, mélange de rage et de désespoir, tout en poursuivant ses efforts stériles. "OH MAIS ILS SONT EN TRAIN DE ME CUIRE LA BITE, CES BÂTARDS !"  Il avait changé de main, espérant qu'un nouvel angle, une nouvelle pression, réveillerait son ardeur, mais ce fut peine perdue. La douleur, désormais insupportable, semblait rire de lui, chaque pulsation transformant son bas-ventre en un enfer intime. Et c'est le souffle court, tandis que le scotch, à moitié décollé, pendait comme une banderole d'échec que Jack se mit à avoir des voiles rouges comme les pilotes de chasse lors d'improbables accélérations. Les aliens, triomphants, semblaient progresser dans le trou de ver, leurs minuscules ricanements résonnant dans l'esprit brisé de Jack. Il avait tenté une dernière fois, serrant son membre avec une force désespérée, mais la douleur l'avait submergé, comme une vague de feu engloutissant ses dernières forces. Jack, vaincu, s'était affalé, les yeux fixant le plafond, tandis que l'urètre, chauffé à blanc, semblait prêt à exploser. De la vapeur blanche s'échappait de son entrejambe. "CES FILS DE PUTE VONT FINIR PAR ME LYOPHILISER LE GLAND !" Les aliens, eux, poursuivaient leur marche inexorable, indifférents au pathétique combat d'un homme contre son propre corps. Et Jack, dans un ultime soupir, s'était résigné, comprenant que ni sa volonté ni son désespoir ne suffiraient à sauver son appareil génital du désastre.

Et tandis que l'univers entier semblait retenir son souffle, Jack, un kebab à la main, murmura : "Bah, au pire, on improvisera."

lapinchien

#28
Citationparticipation de Pute à frange avec quelques arrangements pour la cohérence

Jack se réveilla en sursaut, convaincu que les étoiles clignotaient en morse pour lui révéler l'emplacement d'un complot cosmique. Il chaussa ses lunettes pour s'assurer que sa vue ne lui jouait pas un tour de con. Ça lui était déjà arrivé, dans le passé. C'étaient des lunettes à réalité augmentée Ray-Ban Meta qui lui avaient coûté pas moins de 399€, tout ça parce qu'il avait vu les deux Chris, ces mongolos de Chris Hemsworth et Chris Pratt, les arborer dans une pub Youtube et que Jack s'identifiait à eux au plus profond de son inconscient de midinette. Il ordonna à l'IA embarquée, tout émoustillé par la pensée fugace qu'il avait eue pour ces beaux gosses, de confirmer ce qu'il avait cru voir dans le ciel. L'IA, d'une voix suave mais légèrement moqueuse, répondit que les clignotements formaient un message : "Rendez-vous à minuit, quadrant 47, pour la vérité." Jack sentit un frisson d'excitation mêlé de panique, car il n'avait aucune idée de ce qu'était le quadrant 47, ni comment s'y rendre.

Jack s'arrêta un instant, le regard perdu dans le vide, tandis que son esprit s'égarait dans les méandres de ses propres pensées. Pourquoi se sentait-il toujours attiré par des mystères qu'il ne comprenait pas ? Était-ce une quête de sens, ou simplement une fuite face à une vie qu'il trouvait trop banale ? Il se demanda s'il poursuivait ces chimères pour prouver quelque chose à lui-même, ou pour combler un vide qu'il n'osait pas nommer. Peut-être que ces lunettes, ces gadgets coûteux, n'étaient qu'un moyen de se donner l'illusion d'être quelqu'un d'important, quelqu'un qui compte. Il se sentait souvent comme un figurant dans sa propre existence, incapable de saisir le rôle principal. Avait-il vraiment les épaules pour affronter ce que le quadrant 47 représentait, ou n'était-ce qu'une nouvelle distraction pour éviter de regarder sa vie en face ? Ses choix, comme celui de suivre des publicités ou d'écouter une IA moqueuse, trahissaient-ils une faiblesse intérieure ? Il se demanda s'il était condamné à courir après des signes sans jamais les comprendre. Cette incertitude, ce tiraillement constant entre audace et doute, était-ce ce qui définissait qui il était vraiment ?

Il profita de sa pause caca pour feuilleter un vieux magazine froissé, coincé entre une bouteille de gel hydroalcoolique vide et une chaussette orpheline. Il avait beau s'être levé à l'aube – c'est-à-dire midi passé –, son transit avait décidé de respecter un timing strict. Toujours affublé de ses Ray-Ban connectées (oubli ou choix esthétique douteux ?), l'IA en profita pour lui balancer, entre deux pets, une étude sponsorisée sur les vertus du porno matinal pour accroître la taille du pénis.

Jack se cramponait à la cuvette, le magazine porno froissé entre ses mains moites, convaincu que les pages glacées détenaient une vérité plus profonde que sa propre existence. Il avait tourné les pages avec une lenteur étudiée, comme si chaque image pouvait révéler un sens caché à sa vie médiocre. La lumière blafarde des néons avait accentué les rides de son front, témoins d'années passées à chercher des réponses dans des endroits improbables. Il s'était demandé pourquoi il se sentait plus vivant en feuilletant ces pages qu'en parlant à sa femme. Le papier bon marché avait collé à ses doigts, comme pour lui rappeler qu'il s'accrochait à des illusions. Il avait ri, un rire sec, en pensant que la philosophie de la vie se résumait peut-être à des poses exagérées et des regards vides. Les mots du magazine, rares et maladroits, lui avaient semblé plus honnêtes que les discours qu'il entendait au bureau. Il s'était interrogé sur la liberté, celle de ces corps exposés, si différente de la cage qu'il s'était construite. La cuvette froide sous lui avait été une métaphore cruelle de son confort dans la stagnation. Il avait songé que Nietzsche aurait peut-être trouvé du génie dans cette quête absurde de sens au fond des toilettes. Les publicités criardes pour des numéros payants lui avaient rappelé que même le désir était à vendre. Il s'était dit que l'humanité, au fond, n'était qu'un marché de pulsions mal négociées. En refermant le magazine, il avait eu l'impression de clore un chapitre de sa propre médiocrité. Il s'était levé, les jambes engourdies, comme si son corps protestait contre cette pause introspective. Il avait jeté un dernier regard au miroir, espérant y voir un homme plus sage, mais n'y trouvant qu'un reflet fatigué. La chasse d'eau avait emporté ses pensées, comme elle emportait tout le reste, sans distinction. Il s'était promis de ne plus chercher de réponses dans des magazines, mais il savait qu'il mentait. Dans un long baillement d'ennui, il avait senti le poids de l'absurde, plus lourd que celui du papier entre ses mains. Il s'était demandé si la vie valait d'être vécue sans ces moments volés de fausse rébellion.

Jack jeta un œil à sa propre appendice, raplapla comme son moral. Pas de quoi concurrencer Chris Hemsworth. Faut dire qu'il était trop occupé à ruminer ce putain de quadrant 47 pour bander correctement. Soudain il entendit la voix de Chantal Ladesou lui susurrer à l'oreille : "Jack, mon chéri, mes capteurs chromatographiques spectraux me signalent une anomalie pénienne." Jack se souvint alors qu'il avait réglé la voix de ses lunettes Meta en mode coquin pour le stimuler pendant l'instant intime d'une rare intensité qu'il vivait. Chantal poursuivit : "Jack, c'est ton urètre ! Tu as un putain de trou de ver à la place de l'urètre, un motherfucking pont d'Einstein-Podolsky-Rosen dans le kiki." Et c'est à ce moment précis qu'une sorte de succion légère se mit à attirer la tête de Jack vers son entre-jambe. En s'imposant de plus en plus, de manière exponentielle en puissance. Vite. De plus en plus vite. L'aspiration dépassait déjà celle d'une turbine d'Antonov An-225 Mriya sorti de l'usine. Soudain, un hologramme jaillit de ses lunettes, projetant une carte cosmique où le quadrant 47 pulsait en rouge, avec des coordonnées pointant vers une station spatiale abandonnée. Jack, médusé, réalisa que son urètre-trou de ver semblait réagir à la carte, comme s'il était une clé pour ouvrir un portail interdimensionnel.


Un vortex miniature d'une voracité obscène s'était formé au bout de sa bite. Une aspiration monstrueuse s'empara de sa verge, comme si l'univers entier avait décidé de l'avaler par le plus humiliant des orifices. Le magazine, arraché de ses mains moites, fut englouti en un froissement pathétique, ses pages réduites à des confettis érotiques tourbillonnant dans l'abîme. La cuvette des toilettes vibra, et les objets alentour commencèrent leur danse funèbre. Le rouleau de papier hygiénique, fidèle compagnon des lieux, fut aspiré avec un gémissement de cellulose. Une savonnette usée, vestige d'hygiène oubliée, suivit le même chemin, glissant dans le néant avec un plop dérisoire. Jack, pétrifié, sentit une force titanesque tirer sur son bas-ventre. Sa tête, puis ses épaules, furent inexorablement attirées vers son propre méat urinaire, comme si son corps conspirait à se dévorer lui-même. Il lutta, griffant le carrelage froid, ses ongles raclant dans un effort vain pour ancrer son humanité. Le haut de son corps, réduit à une échelle grotesque, se contorsionnait dans une parodie de naissance inversée. Sa tête, désormais pas plus grande qu'une noix, franchit l'orifice de son urètre dans un spasme d'horreur pure. Jack hurla, mais son cri se perdit dans le vide intersidéral. Alors, l'univers s'ouvrit à lui, un spectacle d'une beauté si cruelle qu'elle moquait sa misérable condition. Et même si ça sentait bien plus le pipi que dans le couloir du métro, des nébuleuses tourbillonnaient, leurs spirales d'améthyste et d'émeraude dansant dans un silence assourdissant. Des étoiles, éclatantes comme des diamants enragés, pulsaient au rythme d'une symphonie cosmique, leurs lueurs d'or et de saphir perçant l'infini. Des comètes, traînées de feu glacé, filaient dans une chorégraphie anarchique, leurs queues scintillant comme des promesses brisées. Des galaxies entières, suspendues dans le vide, s'entremêlaient dans une valse lente, leurs bras spiralés constellés de mondes inconnus. Jack, minuscule grain de conscience dans cette immensité, sentit son âme vaciller devant tant de splendeur indifférente. Chaque éclat de lumière semblait rire de son insignifiance, chaque pulsation d'énergie le narguait de son impuissance. Pourtant, même dans ce chaos sublime, une rage animale le tenaillait, refusant de se dissoudre dans l'éclat de l'univers. Il s'agrippa à une idée, une seule, absurde et vitale : résister. Ses mains, réduites à des griffes microscopiques, cherchèrent un appui dans le néant. Il se contorsionna, son esprit hurlant contre l'absurde fatalité. Dans un éclair de lucidité désespéré, il comprit que l'aspiration pouvait être contrôlée s'il contractait sa prostate suivant l'axe de son membre, ce traître qui l'avait livré à l'abîme. Avec un effort surhumain, il redressa son bassin. L'aspiration faiblit, comme un aspirateur cosmique à court de souffle. Jack sentit son corps reprendre forme, ses membres s'étirant comme une pâte malaxée par un dieu moqueur. Sa tête, ses épaules, son torse émergèrent de l'orifice, grotesques et trempés d'une sueur qui n'avait rien d'humain. L'univers, frustré de sa proie, relâcha son emprise. La puissance d'aspiration du trou de ver, dans un ultime spasme, avait faibli dans un claquement humide, laissant Jack pantelant sur le carrelage glacé. Il resta prostré, le souffle court, les yeux fixés sur la cuvette vide. L'univers, dans sa cruelle ironie, lui avait offert une odyssée qu'aucun mortel ne croirait jamais. Jack, redevenu un homme ordinaire, se releva, titubant, et contempla son reflet dans le miroir ébréché. Il avait vu l'infini, il avait dansé avec les étoiles, et pourtant, il n'était qu'un idiot, le caleçon sur les rotules, survivant d'une aspiration cosmique par la grâce d'une érection maladroite. La vie, songea-t-il avec un rictus, était une farce d'une rare élégance. Il pointa son membre vers l'avant, se dirigeant cahin-caha vers la porte de son appartement. Une main tendue sur la poignée, il hésita. Allait-il vraiment sortir la bite à l'air ?

Un filet de sueur glissa le long de son échine. Les étoiles. Il les avait vues. Scintillantes. Mouvantes. Vibrantes. Elles avaient chuchoté des mots venus d'ailleurs. "Les Autres. Dans le vide. Ils arrivent." Les astres avaient dansé dans les ombres avant de se coucher sur la voûte céleste. Les uns après les autres, ils cheminaient dans le lointain. La Route dans le ciel. Un signe. L'appel. Car avait-on déjà vu une invitation restée sans réponse demeurer inconséquente dans le peuple des Little Greys ? Non. Bien sûr que non. Les rendez-vous spatiotemporels qui ne sont pas honorés font appel d'air dans la contrée de ces petits aliens. Un signe. C'était bien cela. Un appel des petits gris et Jack n'y était pas allé. Il n'avait pas emprunté la porte des étoiles de sa bite comme on l'y intimait. "Les Autres. Dans le vide. Ils arrivent." Cette voix ? Ce n'était plus celle des étoiles. Elle était sexy. Elle était chaude. C'était celle de Chantal Ladesou, la customisation sonore de lunettes Ray-Ban Meta de Jack. Elle répétait inlassablement. "Les Autres. Dans le vide. Ils arrivent." Alors Jack demanda à son assistant personnel : "Bordel, Chantal, mais qui arrive ?" Et Chantal répondit : "Toute une armée de petits hommes gris de la galaxie d'Andromède. Vous ne vous êtes pas déplacé pour leur rendez-vous alors ils s'inquiètent et ils viennent à votre rencontre." Toute une armée de Little Greys allait emprunter l'urètre-trou de ver de Jack pour venir lui transmettre un message de la plus haute importance. Il allait passer un sale quart d'heure.

Ou pas. Jack n'était ni un bon élève, ni du genre à enfiler des perles jusqu'à cinquante ans en attendant qu'on lui tire sur la laisse. Alors pourquoi diable aurait-il accepté que quiconque en dehors de son urologue fasse transiter des entités cheloues par son urètre ? L'idée que des aliens puissent ainsi piétiner son intelligence, son libre arbitre et sa tuyauterie le révoltait au plus haut point.

Alors, pour ne pas subir (lève le poing, camarade, imprime tes slogans) il fila à la cuisine. Devant le tiroir des hachoirs à beefsteak, il hésita... trop gore. Puis son regard se posa sur le rouleau de scotch ultra-collant, celui pour les colis maudits et les décisions irréversibles. Il l'attrapa, tira un long ruban et entreprit de fermer la porte comme il l'aurait fait sur sa Subaru. Si celle-ci avait eu, elle aussi, un trou de ver dans le pot d'échappement. Après quelques minutes, le scotch renfla. Il palpitait doucement, comme la jugulaire d'un joggeur asthmatique en descente de MDMA. Puis il se tendit. Violent. Nerveux. Mais il tint bon. Les Little Greys étaient bel et bien coincés dans le tuyau. Ce qui, disons-le, ne fut ni indolore ni franchement agréable à contempler.

Imaginez un Alien miniature, pris au piège dans un tunnel urétral, tout rose, tout moite, couvert de scotch gris industriel, de poils pubiens en grève de la tondeuse, et d'une trace de dentifrice Menthol Max Strong (Jack s'était lavé les mains avant, mais pas très bien). Une vision d'horreur, même pour eux. Même pour eux, les Petits Gris, habitués aux dissections de bovins et aux abductions rectales express.

Le premier d'entre eux tambourina de ses petits poings humides. Le deuxième hulula quelque chose qui ressemblait à un cri de dauphin sous lexomil. Le troisième s'évanouit dans une flaque de bave intergalactique. Et tout ce petit monde resta là, au bord du grand trou, coincé entre un monde d'où ils venaient et un monde qui n'en voulait pas.

Jack, lui, croisa les bras, les jambes, et serra les fesses. Il n'était pas prêt à céder. Pas à ces mecs-là. Pas ce matin-là. Pas par là.

Si l'espèce humaine est célèbre dans toute la galaxie pour sa capacité à vivre avec des hémorroïdes chroniques, croire en l'amour éternel après trois mojitos, et continuer à manger des chips goût barbecue en lisant les étiquettes "cancérigène probable", alors Jack en était le messie. Tordu de douleur, ruisselant de sueur, le trou du monde scotché façon colis Amazon, il tenait bon. Hors de question de laisser passer ces extraterrestres par son conduit le plus intime. Question de principe. D'égo. De rectitude urétrale.

Mais les Little Greys, eux, n'étaient pas là pour débattre. Le sort de leur dimension dépendait de ce petit canal tout fripé. Ils sortirent l'arme ultime : la Foreuse Interplanétaire modèle Godezilla 9000, capable de transpercer du diamant, du vibranium et des hommes têtus. Un truc conçu à la base pour creuser des tunnels dans les lunes de Titan, mais reprogrammé pour les organes humains récalcitrants.
Le moteur vrombit. Une lumière stroboscopique s'alluma. Une petite musique d'attente se lança, remix techno du "Petit Bonhomme en mousse".

Jack hoqueta. Son corps se tendit comme un câble téléphonique sous tension.

Et puis, tout devint noir. Jack remarqua une sensation initiale de chaleur diffuse dans son pénis, comme si un thermostat interne avait été mal réglé. La température de la région augmenta progressivement, transformant l'inconfort en une gêne persistante, presque comique dans son absurdité. Une rougeur légère apparut, signalant une inflammation naissante, comme si son corps avait décidé de tester ses limites sans préavis. La chaleur s'intensifia, irradiant désormais avec une précision agaçante, comme un radiateur défectueux coincé sur "maximum". Jack nota une pulsation rythmique dans la zone, chaque battement accentuant une sensation de cuisson interne. L'urètre, jusqu'alors discret, commença à protester, transmettant des signaux de douleur qui semblaient presque moqueurs. La chaleur devint oppressante, comme si une source thermique invisible s'amusait à défier les capacités de résistance de Jack. Une pression étrange s'installa, donnant l'impression qu'une force étrangère, absurde et invasive, s'agitait dans l'urètre. Cette pression se mua en une douleur sourde, comme si des entités microscopiques s'organisaient en une révolte interne. L'urètre de Jack sembla enfler, chaque millimètre de tissu distendu amplifiant la sensation d'un corps étranger en mouvement. La douleur s'aiguisa, devenant une brûlure lancinante qui semblait rire de l'incapacité de Jack à l'ignorer. La sensation d'une "poussée" collective, irrationnelle et presque théâtrale, envahit la région, comme si son anatomie jouait une farce cruelle. L'enflure de l'urètre atteignit un point critique, chaque pulsation devenant une torture méthodique et insoutenable. Jack sentit une douleur si intense qu'elle semblait orchestrée, comme si son corps avait décidé de lui infliger une leçon sadique. Finalement, l'inconfort culmina en une agonie insupportable, forçant Jack à reconnaître que son corps, avec un cynisme implacable, avait gagné cette bataille absurde.

"Hors de question que cette armée de milliers de petits gris me détruise l'appareil génital de l'intérieur", Gronda Jack, fou de douleur, "Si je ne réagis pas vite fait ma teub va imploser ou j'sais pas quoi..." Le ruban adhésif tenait bon malgré la tétrachiée d'impulsions de la technoforeuse quantique à positrons. Et c'est alors qu'il imaginait sa bite éclaboussant telle une explosion de bolognaise le plafond de sa cuisine que Jack eut une idée brillante. Il n'avait rien demandé à personne. Il n'était pas responsable de ce qu'il se passait et il n'allait pas payer les pots cassés... Et ce, même s'il devait pour contrecarrer l'invasion alien commettre un putain de génocide. Il allait tous les butter, tous les noyer. Il allait se pisser dedans, oh que ouais il allait se vider la vessie dans le bout de sa queue et inonder tout ce petit monde dans son urètre. Et puis ça allait faire baisser cette foutue température de folie collatéralement. Oui mais voilà. Jack n'avait pas mais alors pas du tout envie de faire pipi.

Il allait se pisser dedans, oh que ouais.
Inonder les aliens dans leur foutue grotte interdimensionnelle à coups de miction vengeresse. Faire de son urètre un Niagara tiède. Un tsunami d'urine non-consentie.
Mais non. Rien.
Pas la moindre envie de pisser.

Il resta là, pantin flasque et moite, le scotch vibrant entre ses jambes comme un tambour de guerre alien.
Et alors que l'univers attendait une réaction héroïque, Jack repensa à un autre plan.
Un plan plus terre-à-terre. Plus Jack.

Qu'à cela ne tienne. Il savait.

Dans son garage, à côté du tuyau d'arrosage et des slips d'hiver, quelques litres de Kro attendaient gentiment.
Elles l'avaient toujours attendu, fidèles, sans condition, comme des vieilles amantes en canette alu.
Il savait qu'il suffirait de deux ou trois bières tièdes pour relancer la pompe, remettre les reins en mode geyser.

Mais voilà.
Le trajet jusqu'au Graal à 5,3° lui semblait à cet instant pire qu'une traversée du désert pour un messie cul-de-jatte sans GPS.
Chaque pas serait une odyssée. Chaque escalier, un enfer. Chaque poignée de porte, une trahison articulaire.

Il envisagea d'appeler un ami. Puis réalisa qu'il n'en avait plus.
Ses anciens potes ? Tous perdus dans le triangle des Bermudas conjugaux.
Il pensa à sa mère, au-dessus.
Mais à moins d'un miracle impliquant Jésus et un pack de 12, jamais elle ne descendrait lui chercher une Kro.

Et là, allongé, la bite emballée dans du scotch de chantier, la vessie vide, les étoiles mortes au fond des yeux, Jack regretta.
De ne pas avoir eu d'enfants.
Ou un chien.
Un môme ou un labrador qui, sans poser de questions, serait descendu dans le garage lui choper une Kro, l'aurait ouverte avec les dents, et lui aurait dit :
"Tiens, papa. Pour la patrie."

Mais non. Rien. Personne.
Juste lui, un urètre en guerre, et une journée foutue.

Il soupira.
Et dans un ultime râle de dignité froissée, il lâcha :

"Putain. Même les p'tits gris, ils ont l'esprit d'équipe."

Soudain Jack, dans un éclair de génie, se dit qu'il ne réussirait jamais à lâcher la moindre goûte de pisse aussi que foutu pour foutu il ne lui restait plus qu'une seule chose de logique à faire : noyer les envahisseurs sous un déluge de foutre. Oui mais voilà impossible de se déplacer et d'aller chercher la moindre stimulation visuelle. Il s'était donc assis, tant bien que mal, jambes écartées, sur le canapé râpé de son salon, le gros scotch industriel collant à sa peau comme une seconde couche de désespoir. Les aliens, impatients, avaient braqué leur canon à positrons, et l'urètre de Jack s'était mis à chauffer, comme si un fer à souder s'amusait à danser sur ses chairs intimes. La douleur, lancinante au début, s'était transformée en une brûlure insoutenable, irradiant jusqu'à ses reins. Jack avait grimacé, serrant les dents, tandis que des gouttes de sueur perlaient sur son front, mêlées à l'odeur âcre du scotch surchauffé. Il s'était alors emparé de son membre, déterminé à provoquer une éruption salvatrice, convaincu que sa virilité, même vacillante, triompherait des envahisseurs. Mais, hélas, son corps, ce traître, refusait de coopérer : aucune érection ne pointait à l'horizon. Jack avait fermé les yeux, tentant de convoquer des images lascives, des souvenirs torrides, mais son esprit, saturé par la douleur, ne produisait qu'un vide pathétique. Il avait repensé à cette serveuse du bar d'en face, à ses courbes généreuses, mais l'image s'effaçait sous les assauts cuisants du canon à positrons. La chaleur dans son urètre s'intensifiait, comme si des charbons ardents s'y étaient logés, pulsant à chaque battement de cœur. Jack, dans un sursaut d'orgueil, avait accéléré ses gestes, frottant frénétiquement, espérant forcer la mécanique biologique par pure obstination. Rien n'y faisait : son membre restait flasque, comme un drapeau blanc agité face à l'ennemi. Il avait tenté de se concentrer, ignorant la douleur qui lui vrillait le bas-ventre, mais chaque mouvement amplifiait la sensation d'un tisonnier enfoncé dans ses chairs. Il s'était mordu la lèvre, jusqu'au sang, pour détourner son esprit de l'agonie, mais même cette ruse échouait lamentablement. Jack avait alors songé à des stimuli plus extrêmes, fouillant sa mémoire à la recherche d'un fantasme oublié, mais son imagination, épuisée, ne livrait que des bribes absurdes. Il avait grimacé, pestant contre son corps qui, autrefois docile, le trahissait au pire moment. La sueur coulait désormais en ruisseaux, trempant son t-shirt, tandis que le scotch, ramolli par la chaleur, commençait à se décoller, exposant sa peau à l'air brûlant. Les aliens, insensibles à ses tourments, continuaient de bombarder le passage avec leur canon, et Jack sentait son urètre comme un conduit de lave en fusion. Il avait hurlé, un cri rauque, mélange de rage et de désespoir, tout en poursuivant ses efforts stériles. "OH MAIS ILS SONT EN TRAIN DE ME CUIRE LA BITE, CES BÂTARDS !"  Il avait changé de main, espérant qu'un nouvel angle, une nouvelle pression, réveillerait son ardeur, mais ce fut peine perdue. La douleur, désormais insupportable, semblait rire de lui, chaque pulsation transformant son bas-ventre en un enfer intime. Et c'est le souffle court, tandis que le scotch, à moitié décollé, pendait comme une banderole d'échec que Jack se mit à avoir des voiles rouges comme les pilotes de chasse lors d'improbables accélérations. Les aliens, triomphants, semblaient progresser dans le trou de ver, leurs minuscules ricanements résonnant dans l'esprit brisé de Jack. Il avait tenté une dernière fois, serrant son membre avec une force désespérée, mais la douleur l'avait submergé, comme une vague de feu engloutissant ses dernières forces. Jack, vaincu, s'était affalé, les yeux fixant le plafond, tandis que l'urètre, chauffé à blanc, semblait prêt à exploser. De la vapeur blanche s'échappait de son entrejambe. "CES FILS DE PUTE VONT FINIR PAR ME LYOPHILISER LE GLAND !" Les aliens, eux, poursuivaient leur marche inexorable, indifférents au pathétique combat d'un homme contre son propre corps. Et Jack, dans un ultime soupir, s'était résigné, comprenant que ni sa volonté ni son désespoir ne suffiraient à sauver son appareil génital du désastre.

Et tandis que l'univers entier semblait retenir son souffle, Jack, un kebab à la main, murmura : "Bah, au pire, on improvisera."

Lindsay S


Jack se réveilla en sursaut, convaincu que les étoiles clignotaient en morse pour lui révéler l'emplacement d'un complot cosmique. Il chaussa ses lunettes pour s'assurer que sa vue ne lui jouait pas un tour de con. Ça lui était déjà arrivé, dans le passé. C'étaient des lunettes à réalité augmentée Ray-Ban Meta qui lui avaient coûté pas moins de 399€, tout ça parce qu'il avait vu les deux Chris, ces mongolos de Chris Hemsworth et Chris Pratt, les arborer dans une pub Youtube et que Jack s'identifiait à eux au plus profond de son inconscient de midinette. Il ordonna à l'IA embarquée, tout émoustillé par la pensée fugace qu'il avait eue pour ces beaux gosses, de confirmer ce qu'il avait cru voir dans le ciel. L'IA, d'une voix suave mais légèrement moqueuse, répondit que les clignotements formaient un message : "Rendez-vous à minuit, quadrant 47, pour la vérité." Jack sentit un frisson d'excitation mêlé de panique, car il n'avait aucune idée de ce qu'était le quadrant 47, ni comment s'y rendre.

Jack s'arrêta un instant, le regard perdu dans le vide, tandis que son esprit s'égarait dans les méandres de ses propres pensées. Pourquoi se sentait-il toujours attiré par des mystères qu'il ne comprenait pas ? Était-ce une quête de sens, ou simplement une fuite face à une vie qu'il trouvait trop banale ? Il se demanda s'il poursuivait ces chimères pour prouver quelque chose à lui-même, ou pour combler un vide qu'il n'osait pas nommer. Peut-être que ces lunettes, ces gadgets coûteux, n'étaient qu'un moyen de se donner l'illusion d'être quelqu'un d'important, quelqu'un qui compte. Il se sentait souvent comme un figurant dans sa propre existence, incapable de saisir le rôle principal. Avait-il vraiment les épaules pour affronter ce que le quadrant 47 représentait, ou n'était-ce qu'une nouvelle distraction pour éviter de regarder sa vie en face ? Ses choix, comme celui de suivre des publicités ou d'écouter une IA moqueuse, trahissaient-ils une faiblesse intérieure ? Il se demanda s'il était condamné à courir après des signes sans jamais les comprendre. Cette incertitude, ce tiraillement constant entre audace et doute, était-ce ce qui définissait qui il était vraiment ?

Il profita de sa pause caca pour feuilleter un vieux magazine froissé, coincé entre une bouteille de gel hydroalcoolique vide et une chaussette orpheline. Il avait beau s'être levé à l'aube – c'est-à-dire midi passé –, son transit avait décidé de respecter un timing strict. Toujours affublé de ses Ray-Ban connectées (oubli ou choix esthétique douteux ?), l'IA en profita pour lui balancer, entre deux pets, une étude sponsorisée sur les vertus du porno matinal pour accroître la taille du pénis.

Jack se cramponait à la cuvette, le magazine porno froissé entre ses mains moites, convaincu que les pages glacées détenaient une vérité plus profonde que sa propre existence. Il avait tourné les pages avec une lenteur étudiée, comme si chaque image pouvait révéler un sens caché à sa vie médiocre. La lumière blafarde des néons avait accentué les rides de son front, témoins d'années passées à chercher des réponses dans des endroits improbables. Il s'était demandé pourquoi il se sentait plus vivant en feuilletant ces pages qu'en parlant à sa femme. Le papier bon marché avait collé à ses doigts, comme pour lui rappeler qu'il s'accrochait à des illusions. Il avait ri, un rire sec, en pensant que la philosophie de la vie se résumait peut-être à des poses exagérées et des regards vides. Les mots du magazine, rares et maladroits, lui avaient semblé plus honnêtes que les discours qu'il entendait au bureau. Il s'était interrogé sur la liberté, celle de ces corps exposés, si différente de la cage qu'il s'était construite. La cuvette froide sous lui avait été une métaphore cruelle de son confort dans la stagnation. Il avait songé que Nietzsche aurait peut-être trouvé du génie dans cette quête absurde de sens au fond des toilettes. Les publicités criardes pour des numéros payants lui avaient rappelé que même le désir était à vendre. Il s'était dit que l'humanité, au fond, n'était qu'un marché de pulsions mal négociées. En refermant le magazine, il avait eu l'impression de clore un chapitre de sa propre médiocrité. Il s'était levé, les jambes engourdies, comme si son corps protestait contre cette pause introspective. Il avait jeté un dernier regard au miroir, espérant y voir un homme plus sage, mais n'y trouvant qu'un reflet fatigué. La chasse d'eau avait emporté ses pensées, comme elle emportait tout le reste, sans distinction. Il s'était promis de ne plus chercher de réponses dans des magazines, mais il savait qu'il mentait. Dans un long baillement d'ennui, il avait senti le poids de l'absurde, plus lourd que celui du papier entre ses mains. Il s'était demandé si la vie valait d'être vécue sans ces moments volés de fausse rébellion.

Jack jeta un œil à sa propre appendice, raplapla comme son moral. Pas de quoi concurrencer Chris Hemsworth. Faut dire qu'il était trop occupé à ruminer ce putain de quadrant 47 pour bander correctement. Soudain il entendit la voix de Chantal Ladesou lui susurrer à l'oreille : "Jack, mon chéri, mes capteurs chromatographiques spectraux me signalent une anomalie pénienne." Jack se souvint alors qu'il avait réglé la voix de ses lunettes Meta en mode coquin pour le stimuler pendant l'instant intime d'une rare intensité qu'il vivait. Chantal poursuivit : "Jack, c'est ton urètre ! Tu as un putain de trou de ver à la place de l'urètre, un motherfucking pont d'Einstein-Podolsky-Rosen dans le kiki." Et c'est à ce moment précis qu'une sorte de succion légère se mit à attirer la tête de Jack vers son entre-jambe. En s'imposant de plus en plus, de manière exponentielle en puissance. Vite. De plus en plus vite. L'aspiration dépassait déjà celle d'une turbine d'Antonov An-225 Mriya sorti de l'usine. Soudain, un hologramme jaillit de ses lunettes, projetant une carte cosmique où le quadrant 47 pulsait en rouge, avec des coordonnées pointant vers une station spatiale abandonnée. Jack, médusé, réalisa que son urètre-trou de ver semblait réagir à la carte, comme s'il était une clé pour ouvrir un portail interdimensionnel.


Un vortex miniature d'une voracité obscène s'était formé au bout de sa bite. Une aspiration monstrueuse s'empara de sa verge, comme si l'univers entier avait décidé de l'avaler par le plus humiliant des orifices. Le magazine, arraché de ses mains moites, fut englouti en un froissement pathétique, ses pages réduites à des confettis érotiques tourbillonnant dans l'abîme. La cuvette des toilettes vibra, et les objets alentour commencèrent leur danse funèbre. Le rouleau de papier hygiénique, fidèle compagnon des lieux, fut aspiré avec un gémissement de cellulose. Une savonnette usée, vestige d'hygiène oubliée, suivit le même chemin, glissant dans le néant avec un plop dérisoire. Jack, pétrifié, sentit une force titanesque tirer sur son bas-ventre. Sa tête, puis ses épaules, furent inexorablement attirées vers son propre méat urinaire, comme si son corps conspirait à se dévorer lui-même. Il lutta, griffant le carrelage froid, ses ongles raclant dans un effort vain pour ancrer son humanité. Le haut de son corps, réduit à une échelle grotesque, se contorsionnait dans une parodie de naissance inversée. Sa tête, désormais pas plus grande qu'une noix, franchit l'orifice de son urètre dans un spasme d'horreur pure. Jack hurla, mais son cri se perdit dans le vide intersidéral. Alors, l'univers s'ouvrit à lui, un spectacle d'une beauté si cruelle qu'elle moquait sa misérable condition. Et même si ça sentait bien plus le pipi que dans le couloir du métro, des nébuleuses tourbillonnaient, leurs spirales d'améthyste et d'émeraude dansant dans un silence assourdissant. Des étoiles, éclatantes comme des diamants enragés, pulsaient au rythme d'une symphonie cosmique, leurs lueurs d'or et de saphir perçant l'infini. Des comètes, traînées de feu glacé, filaient dans une chorégraphie anarchique, leurs queues scintillant comme des promesses brisées. Des galaxies entières, suspendues dans le vide, s'entremêlaient dans une valse lente, leurs bras spiralés constellés de mondes inconnus. Jack, minuscule grain de conscience dans cette immensité, sentit son âme vaciller devant tant de splendeur indifférente. Chaque éclat de lumière semblait rire de son insignifiance, chaque pulsation d'énergie le narguait de son impuissance. Pourtant, même dans ce chaos sublime, une rage animale le tenaillait, refusant de se dissoudre dans l'éclat de l'univers. Il s'agrippa à une idée, une seule, absurde et vitale : résister. Ses mains, réduites à des griffes microscopiques, cherchèrent un appui dans le néant. Il se contorsionna, son esprit hurlant contre l'absurde fatalité. Dans un éclair de lucidité désespéré, il comprit que l'aspiration pouvait être contrôlée s'il contractait sa prostate suivant l'axe de son membre, ce traître qui l'avait livré à l'abîme. Avec un effort surhumain, il redressa son bassin. L'aspiration faiblit, comme un aspirateur cosmique à court de souffle. Jack sentit son corps reprendre forme, ses membres s'étirant comme une pâte malaxée par un dieu moqueur. Sa tête, ses épaules, son torse émergèrent de l'orifice, grotesques et trempés d'une sueur qui n'avait rien d'humain. L'univers, frustré de sa proie, relâcha son emprise. La puissance d'aspiration du trou de ver, dans un ultime spasme, avait faibli dans un claquement humide, laissant Jack pantelant sur le carrelage glacé. Il resta prostré, le souffle court, les yeux fixés sur la cuvette vide. L'univers, dans sa cruelle ironie, lui avait offert une odyssée qu'aucun mortel ne croirait jamais. Jack, redevenu un homme ordinaire, se releva, titubant, et contempla son reflet dans le miroir ébréché. Il avait vu l'infini, il avait dansé avec les étoiles, et pourtant, il n'était qu'un idiot, le caleçon sur les rotules, survivant d'une aspiration cosmique par la grâce d'une érection maladroite. La vie, songea-t-il avec un rictus, était une farce d'une rare élégance. Il pointa son membre vers l'avant, se dirigeant cahin-caha vers la porte de son appartement. Une main tendue sur la poignée, il hésita. Allait-il vraiment sortir la bite à l'air ?

Un filet de sueur glissa le long de son échine. Les étoiles. Il les avait vues. Scintillantes. Mouvantes. Vibrantes. Elles avaient chuchoté des mots venus d'ailleurs. "Les Autres. Dans le vide. Ils arrivent." Les astres avaient dansé dans les ombres avant de se coucher sur la voûte céleste. Les uns après les autres, ils cheminaient dans le lointain. La Route dans le ciel. Un signe. L'appel. Car avait-on déjà vu une invitation restée sans réponse demeurer inconséquente dans le peuple des Little Greys ? Non. Bien sûr que non. Les rendez-vous spatiotemporels qui ne sont pas honorés font appel d'air dans la contrée de ces petits aliens. Un signe. C'était bien cela. Un appel des petits gris et Jack n'y était pas allé. Il n'avait pas emprunté la porte des étoiles de sa bite comme on l'y intimait. "Les Autres. Dans le vide. Ils arrivent." Cette voix ? Ce n'était plus celle des étoiles. Elle était sexy. Elle était chaude. C'était celle de Chantal Ladesou, la customisation sonore de lunettes Ray-Ban Meta de Jack. Elle répétait inlassablement. "Les Autres. Dans le vide. Ils arrivent." Alors Jack demanda à son assistant personnel : "Bordel, Chantal, mais qui arrive ?" Et Chantal répondit : "Toute une armée de petits hommes gris de la galaxie d'Andromède. Vous ne vous êtes pas déplacé pour leur rendez-vous alors ils s'inquiètent et ils viennent à votre rencontre." Toute une armée de Little Greys allait emprunter l'urètre-trou de ver de Jack pour venir lui transmettre un message de la plus haute importance. Il allait passer un sale quart d'heure.

Ou pas. Jack n'était ni un bon élève, ni du genre à enfiler des perles jusqu'à cinquante ans en attendant qu'on lui tire sur la laisse. Alors pourquoi diable aurait-il accepté que quiconque en dehors de son urologue fasse transiter des entités cheloues par son urètre ? L'idée que des aliens puissent ainsi piétiner son intelligence, son libre arbitre et sa tuyauterie le révoltait au plus haut point.

Alors, pour ne pas subir (lève le poing, camarade, imprime tes slogans) il fila à la cuisine. Devant le tiroir des hachoirs à beefsteak, il hésita... trop gore. Puis son regard se posa sur le rouleau de scotch ultra-collant, celui pour les colis maudits et les décisions irréversibles. Il l'attrapa, tira un long ruban et entreprit de fermer la porte comme il l'aurait fait sur sa Subaru. Si celle-ci avait eu, elle aussi, un trou de ver dans le pot d'échappement. Après quelques minutes, le scotch renfla. Il palpitait doucement, comme la jugulaire d'un joggeur asthmatique en descente de MDMA. Puis il se tendit. Violent. Nerveux. Mais il tint bon. Les Little Greys étaient bel et bien coincés dans le tuyau. Ce qui, disons-le, ne fut ni indolore ni franchement agréable à contempler.

Imaginez un Alien miniature, pris au piège dans un tunnel urétral, tout rose, tout moite, couvert de scotch gris industriel, de poils pubiens en grève de la tondeuse, et d'une trace de dentifrice Menthol Max Strong (Jack s'était lavé les mains avant, mais pas très bien). Une vision d'horreur, même pour eux. Même pour eux, les Petits Gris, habitués aux dissections de bovins et aux abductions rectales express.

Le premier d'entre eux tambourina de ses petits poings humides. Le deuxième hulula quelque chose qui ressemblait à un cri de dauphin sous lexomil. Le troisième s'évanouit dans une flaque de bave intergalactique. Et tout ce petit monde resta là, au bord du grand trou, coincé entre un monde d'où ils venaient et un monde qui n'en voulait pas.

Jack, lui, croisa les bras, les jambes, et serra les fesses. Il n'était pas prêt à céder. Pas à ces mecs-là. Pas ce matin-là. Pas par là.

Si l'espèce humaine est célèbre dans toute la galaxie pour sa capacité à vivre avec des hémorroïdes chroniques, croire en l'amour éternel après trois mojitos, et continuer à manger des chips goût barbecue en lisant les étiquettes "cancérigène probable", alors Jack en était le messie. Tordu de douleur, ruisselant de sueur, le trou du monde scotché façon colis Amazon, il tenait bon. Hors de question de laisser passer ces extraterrestres par son conduit le plus intime. Question de principe. D'égo. De rectitude urétrale.

Mais les Little Greys, eux, n'étaient pas là pour débattre. Le sort de leur dimension dépendait de ce petit canal tout fripé. Ils sortirent l'arme ultime : la Foreuse Interplanétaire modèle Godezilla 9000, capable de transpercer du diamant, du vibranium et des hommes têtus. Un truc conçu à la base pour creuser des tunnels dans les lunes de Titan, mais reprogrammé pour les organes humains récalcitrants.
Le moteur vrombit. Une lumière stroboscopique s'alluma. Une petite musique d'attente se lança, remix techno du "Petit Bonhomme en mousse".

Jack hoqueta. Son corps se tendit comme un câble téléphonique sous tension.

Et puis, tout devint noir. Jack remarqua une sensation initiale de chaleur diffuse dans son pénis, comme si un thermostat interne avait été mal réglé. La température de la région augmenta progressivement, transformant l'inconfort en une gêne persistante, presque comique dans son absurdité. Une rougeur légère apparut, signalant une inflammation naissante, comme si son corps avait décidé de tester ses limites sans préavis. La chaleur s'intensifia, irradiant désormais avec une précision agaçante, comme un radiateur défectueux coincé sur "maximum". Jack nota une pulsation rythmique dans la zone, chaque battement accentuant une sensation de cuisson interne. L'urètre, jusqu'alors discret, commença à protester, transmettant des signaux de douleur qui semblaient presque moqueurs. La chaleur devint oppressante, comme si une source thermique invisible s'amusait à défier les capacités de résistance de Jack. Une pression étrange s'installa, donnant l'impression qu'une force étrangère, absurde et invasive, s'agitait dans l'urètre. Cette pression se mua en une douleur sourde, comme si des entités microscopiques s'organisaient en une révolte interne. L'urètre de Jack sembla enfler, chaque millimètre de tissu distendu amplifiant la sensation d'un corps étranger en mouvement. La douleur s'aiguisa, devenant une brûlure lancinante qui semblait rire de l'incapacité de Jack à l'ignorer. La sensation d'une "poussée" collective, irrationnelle et presque théâtrale, envahit la région, comme si son anatomie jouait une farce cruelle. L'enflure de l'urètre atteignit un point critique, chaque pulsation devenant une torture méthodique et insoutenable. Jack sentit une douleur si intense qu'elle semblait orchestrée, comme si son corps avait décidé de lui infliger une leçon sadique. Finalement, l'inconfort culmina en une agonie insupportable, forçant Jack à reconnaître que son corps, avec un cynisme implacable, avait gagné cette bataille absurde.

"Hors de question que cette armée de milliers de petits gris me détruise l'appareil génital de l'intérieur", Gronda Jack, fou de douleur, "Si je ne réagis pas vite fait ma teub va imploser ou j'sais pas quoi..." Le ruban adhésif tenait bon malgré la tétrachiée d'impulsions de la technoforeuse quantique à positrons. Et c'est alors qu'il imaginait sa bite éclaboussant telle une explosion de bolognaise le plafond de sa cuisine que Jack eut une idée brillante. Il n'avait rien demandé à personne. Il n'était pas responsable de ce qu'il se passait et il n'allait pas payer les pots cassés... Et ce, même s'il devait pour contrecarrer l'invasion alien commettre un putain de génocide. Il allait tous les butter, tous les noyer. Il allait se pisser dedans, oh que ouais il allait se vider la vessie dans le bout de sa queue et inonder tout ce petit monde dans son urètre. Et puis ça allait faire baisser cette foutue température de folie collatéralement. Oui mais voilà. Jack n'avait pas mais alors pas du tout envie de faire pipi.

Il allait se pisser dedans, oh que ouais.
Inonder les aliens dans leur foutue grotte interdimensionnelle à coups de miction vengeresse. Faire de son urètre un Niagara tiède. Un tsunami d'urine non-consentie.
Mais non. Rien.
Pas la moindre envie de pisser.

Il resta là, pantin flasque et moite, le scotch vibrant entre ses jambes comme un tambour de guerre alien.
Et alors que l'univers attendait une réaction héroïque, Jack repensa à un autre plan.
Un plan plus terre-à-terre. Plus Jack.

Qu'à cela ne tienne. Il savait.

Dans son garage, à côté du tuyau d'arrosage et des slips d'hiver, quelques litres de Kro attendaient gentiment.
Elles l'avaient toujours attendu, fidèles, sans condition, comme des vieilles amantes en canette alu.
Il savait qu'il suffirait de deux ou trois bières tièdes pour relancer la pompe, remettre les reins en mode geyser.

Mais voilà.
Le trajet jusqu'au Graal à 5,3° lui semblait à cet instant pire qu'une traversée du désert pour un messie cul-de-jatte sans GPS.
Chaque pas serait une odyssée. Chaque escalier, un enfer. Chaque poignée de porte, une trahison articulaire.

Il envisagea d'appeler un ami. Puis réalisa qu'il n'en avait plus.
Ses anciens potes ? Tous perdus dans le triangle des Bermudas conjugaux.
Il pensa à sa mère, au-dessus.
Mais à moins d'un miracle impliquant Jésus et un pack de 12, jamais elle ne descendrait lui chercher une Kro.

Et là, allongé, la bite emballée dans du scotch de chantier, la vessie vide, les étoiles mortes au fond des yeux, Jack regretta.
De ne pas avoir eu d'enfants.
Ou un chien.
Un môme ou un labrador qui, sans poser de questions, serait descendu dans le garage lui choper une Kro, l'aurait ouverte avec les dents, et lui aurait dit :
"Tiens, papa. Pour la patrie."

Mais non. Rien. Personne.
Juste lui, un urètre en guerre, et une journée foutue.

Il soupira.
Et dans un ultime râle de dignité froissée, il lâcha :

"Putain. Même les p'tits gris, ils ont l'esprit d'équipe."

Soudain Jack, dans un éclair de génie, se dit qu'il ne réussirait jamais à lâcher la moindre goûte de pisse aussi que foutu pour foutu il ne lui restait plus qu'une seule chose de logique à faire : noyer les envahisseurs sous un déluge de foutre. Oui mais voilà impossible de se déplacer et d'aller chercher la moindre stimulation visuelle. Il s'était donc assis, tant bien que mal, jambes écartées, sur le canapé râpé de son salon, le gros scotch industriel collant à sa peau comme une seconde couche de désespoir. Les aliens, impatients, avaient braqué leur canon à positrons, et l'urètre de Jack s'était mis à chauffer, comme si un fer à souder s'amusait à danser sur ses chairs intimes. La douleur, lancinante au début, s'était transformée en une brûlure insoutenable, irradiant jusqu'à ses reins. Jack avait grimacé, serrant les dents, tandis que des gouttes de sueur perlaient sur son front, mêlées à l'odeur âcre du scotch surchauffé. Il s'était alors emparé de son membre, déterminé à provoquer une éruption salvatrice, convaincu que sa virilité, même vacillante, triompherait des envahisseurs. Mais, hélas, son corps, ce traître, refusait de coopérer : aucune érection ne pointait à l'horizon. Jack avait fermé les yeux, tentant de convoquer des images lascives, des souvenirs torrides, mais son esprit, saturé par la douleur, ne produisait qu'un vide pathétique. Il avait repensé à cette serveuse du bar d'en face, à ses courbes généreuses, mais l'image s'effaçait sous les assauts cuisants du canon à positrons. La chaleur dans son urètre s'intensifiait, comme si des charbons ardents s'y étaient logés, pulsant à chaque battement de cœur. Jack, dans un sursaut d'orgueil, avait accéléré ses gestes, frottant frénétiquement, espérant forcer la mécanique biologique par pure obstination. Rien n'y faisait : son membre restait flasque, comme un drapeau blanc agité face à l'ennemi. Il avait tenté de se concentrer, ignorant la douleur qui lui vrillait le bas-ventre, mais chaque mouvement amplifiait la sensation d'un tisonnier enfoncé dans ses chairs. Il s'était mordu la lèvre, jusqu'au sang, pour détourner son esprit de l'agonie, mais même cette ruse échouait lamentablement. Jack avait alors songé à des stimuli plus extrêmes, fouillant sa mémoire à la recherche d'un fantasme oublié, mais son imagination, épuisée, ne livrait que des bribes absurdes. Il avait grimacé, pestant contre son corps qui, autrefois docile, le trahissait au pire moment. La sueur coulait désormais en ruisseaux, trempant son t-shirt, tandis que le scotch, ramolli par la chaleur, commençait à se décoller, exposant sa peau à l'air brûlant. Les aliens, insensibles à ses tourments, continuaient de bombarder le passage avec leur canon, et Jack sentait son urètre comme un conduit de lave en fusion. Il avait hurlé, un cri rauque, mélange de rage et de désespoir, tout en poursuivant ses efforts stériles. "OH MAIS ILS SONT EN TRAIN DE ME CUIRE LA BITE, CES BÂTARDS !"  Il avait changé de main, espérant qu'un nouvel angle, une nouvelle pression, réveillerait son ardeur, mais ce fut peine perdue. La douleur, désormais insupportable, semblait rire de lui, chaque pulsation transformant son bas-ventre en un enfer intime. Et c'est le souffle court, tandis que le scotch, à moitié décollé, pendait comme une banderole d'échec que Jack se mit à avoir des voiles rouges comme les pilotes de chasse lors d'improbables accélérations. Les aliens, triomphants, semblaient progresser dans le trou de ver, leurs minuscules ricanements résonnant dans l'esprit brisé de Jack. Il avait tenté une dernière fois, serrant son membre avec une force désespérée, mais la douleur l'avait submergé, comme une vague de feu engloutissant ses dernières forces. Jack, vaincu, s'était affalé, les yeux fixant le plafond, tandis que l'urètre, chauffé à blanc, semblait prêt à exploser. De la vapeur blanche s'échappait de son entrejambe. "CES FILS DE PUTE VONT FINIR PAR ME LYOPHILISER LE GLAND !" Les aliens, eux, poursuivaient leur marche inexorable, indifférents au pathétique combat d'un homme contre son propre corps. Et Jack, dans un ultime soupir, s'était résigné, comprenant que ni sa volonté ni son désespoir ne suffiraient à sauver son appareil génital du désastre.

C'est alors que tout bascula.

Là où Jack devait passer un sale quart d'heure, son obstination et sa connerie lui en firent vivre deux. Deux heures d'enfer. Deux heures pendant lesquelles l'univers des Petits Gris se délita, se recroquevilla, rendit l'âme à petit feu. Deux putains d'heures indispensables à leur mission salvatrice, réduites à néant par un bipède mal dégrossi et du scotch de chantier.

Occupés à fluidifier le trafic dans la verge de Jack — tâche ingrate s'il en est — les Little Greys, gris de panique, n'avaient plus en tête qu'un objectif : éviter le point de non-retour. Alors ils dégainèrent la solution d'urgence standard du mineur intergalactique de base : les explosifs.

Et l'urètre de Jack connut l'atomisation.

Pas une petite déchirure de rien du tout. Non. Une explosion nucléaire localisée. Une déflagration thermique d'une intensité telle que les murs, les plafonds, les souvenirs et le carrelage en vinyle en furent repeints façon Jackson Pollock à base de chair humaine.

Dans le cratère urétral cautérisé par la chaleur conjuguée de l'explosion et de la foreuse, de minuscules aliens rampèrent hors du chaos. Ils grandirent. Gonflèrent. Se redressèrent dans la chambre de Jack jusqu'à ce que leurs crânes bosselés touchent le plafond. Ils sortaient en masse, en flot continu, jusqu'à ce que l'appartement entier devienne un abcès interstellaire prêt à éclater.

Et il éclata.

L'explosion fit jaillir une marée de corps grisâtres sur le trottoir, de toutes tailles, comme si le Slip de l'Espace avait vomi sa cargaison.

Mais il en restait un.

Un seul petit Gris, collé à Jack, fidèle comme une MST mutante. Il dégaina un bistouri anatomique à fusion froide avec IA intégrée — une merveille de technologie chirurgicale — et entreprit de réparer les dégâts. Comprenez : reconstruire le pénis de Jack. Le ressusciter. Lui rendre sa forme et sa fonction.

Hélas, sans plan d'origine ni modèle de calibration, la chose repartit au pif.

Le pénis de Jack commença à croître. Lentement. Discrètement. Puis violemment. Il prit des proportions inquiétantes. De pénis humain, il devint organe mythologique. Une entité animale autonome, dressée, haletante, cherchant le ciel ou la vengeance. Jack ouvrit un œil, sentit une ombre gigantesque le recouvrir, et comprit que ce n'était pas encore fini.

Pas fini du tout.


Et tandis que l'univers entier semblait retenir son souffle, Jack, un kebab à la main, murmura : "Bah, au pire, on improvisera."