Thèmes
- 2025 :
- Une nouvelle fournée de textes-barbecues pour cons, la qualité est au rendez-vous. Vainqueur : (Ben, la compet' est en cours, dugland !)
Textes :
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Les souffrances du jeune Yann
par
tomatefarcie
Premier texte en compétition pour la Saint-Con 2025, qui s'annonce comme un grand cru, et on commence par un prétendant sérieux au titre de Grand Inquisiteur de l'Ordre. Texte rondement mené, drolatique mais avec classe et littéraire dans l'élégance. L'utilisation de longues phrases est un exercice périlleux et souvent casse-gueule, mais ici, c'est maîtrisé car l'auteur joue avec l'effet comique en terminaison et on boit ses paroles en attendant la chute finale. Il y est question d'un mystérieux Yann que tout le monde reconnaîtra. Pour les moins forts en devinettes d'entre nous, je donne un petit indice dans l'illustration sous couvert d'une fausse censure. JOYEUSE SAINT6CON 2025 0 TOUTES ET TOUS § -
Script Error
par
Arthus Lapicque
Ce texte porte bien son nom. Je ne sais pas si c'est un putain de virus mais pendant que je le publiais je me suis tapé un gel de type ère glacière de mon browser. Le plus violent depuis des années. Reboot de ma machine impossible. Tout bloqué, impossible d'aller dans le gestionnaire des tâches. Enfin peu importe. Nous voilà de retour. Texte excellent, forcément c'est du Lapicque, maintenant on est habitué. Il traite de Science Fiction comme dans le PLasticien mais pas du tout de la même manière, pas du tout lynchienne et très terre à terre cette fois. Mais ça n'étonnera personne puisque cet auteur ne commet jamais deux fois le même crime. Serait-il un copycat ? Vaste question et... Ok. Comme je l'ai déjà dit ailleurs, un bon texte de SF est un prétexte pour que l'auteur fustige les maux de son époque, c'est le cas ici avec de plus des idées à foison. C'est donc un excellent texte qui critique, en vrac : l'omniprésence des réseaux sociaux dans nos vies, les influenceurs véritables gourous devenus même ici politiciens, les IA trolls terroristes loufoques, les applis de rencontres, les fake news et la post-vérité, la publicité envahissante, les néo-techno-religions, la chirurgie esthétique incontournable, la prédestination et les prédictions de super-calculateurs, le diktat de la popularité, l' écriture inclusive, son point médian, la dysphorie de genre généralisée, la folie obsessionnelle des abonnés, des vues, l'écologie, le recyclage, le don de soi au groupe, tous trois à outrance, les NFT, la notation des services en étoiles, le voyeurisme des publications Instagram et j'en oublie certainement. L'auteur n'utilise que quelques termes futuristes seulement saupoudrés ici et là pour l'ambiance locale. Seul problème : la crémation est un peu anecdotique. -
QUEL CON
par
François Cash
La participation à la Saint-Con du jour est affligeante. La Zone n'est pas un préservatif où l'on crache son éjaculât précoce après un coït de 30 secondes, les amis ! L'auteur a, sans nul doute possible, écrit son mini-message directement dans le formulaire de proposition de texte de lazone.org . D'ailleurs, il ne s'est même pas relu, à la vue des nombreuses fautes. Bref, il y a très peu de chance que François Cash soit notre prochain Grand Inquisiteur mais probablement s'en doutait-il, le peu de temps consacré à écrire son paragraphe étant la manifestation d'un éclair de génie ayant traversé son esprit et qu'il fallait à tout prix concrétiser d'une manière ou d'une autre. L'auteur n'ayant probablement pas de réseau social, il n'a pu lâcher son tweet et a cru bon de s'en délester l'esprit dans nos textes en attente. Cette offrande pathétique aurait très bien pu être refusée, me direz-vous ? Vous n'auriez pas tort, s'il ne s'agissait pas de la Saint-Con, car l'esprit des fêtes prédomine et les admins sont moins regardants quant à la qualité des textes proposés. Après tout, la fête doit être partagée par le plus grand monde. MAIS NON? CALMEZ6VOUS § Ce n'est pas vrai. Il fallait juste un exemple pour montrer à tout le monde, ce qu'il ne faut pas faire. Si vous êtes dans le même cas que ce monsieur. N'hésitez pas à balancer vos chefs d'oeuvre DANS LA FENTE PAR LAQUELLE VOUS ËTES VENUS AU MONDE? TAS D4ENFOR2S § C4EST SAMEDI ET JE ME FADE 9A POUR Z2RO CONTREPARTIE? JE SUIS DEG? LES AMIS... TELLEMENT DEG car je sais que j'ai passé plus de temps à écrire ma critique que l'auteur n'en a consacré à son texte, temps de cerveau disponible inclus. -
L'Arche
par
Carrie
Encore une fois, Carrie nous bluffe ! Il aborde la thématique de la Saint-Con tout en finesse dans un texte métaphore de la consigne. Celle-ci n'est nullement éludée mais traitée tout du long dans la moindre aspérité de ce monologue puissant saupoudré de quelques flashbacks. C'est une approche qui s'est montrée maintes fois payante par le passé, la patte de quelques Grands Inquisiteurs touchés par la grâce. Et tout cela dans un texte sombre comme on n'en a pas lu depuis longtemps sur le site, de plus. L'intrigue ? Une fin du monde, tout du moins dans la tête d'un docteur psychiatre fou ayant mis en place tout un protocole d'emprise mentale sur ses patients qu'il embrigade comme de bons soldats à l'aide de pilules de toutes les couleurs, les préparant à un déluge de feu imminent sur le monde. La narratrice est une patiente à qui il a fait croire qu'elle était l'élue pour abuser d'elle sexuellement. Mais ce que je raconte est un parti-pris de ma part car comme toujours avec l'emprise, telle que Carrie la traite, le lecteur est perdu entre dégoût, répulsion et fascination. Aussi par moments, on se plait à croire qu'il s'agit en fait d'une romance extraordinaire et que le monde sera réellement purifié par les flammes. -
LA DISPARITION DU SEL DE GUIRLANDE
par
Latyfa Croft
Bienvenue à l'épreuve reine du marathon de la Saint-Con 2025. La première fois que j'ai lu ce texte, d'une traite sans m'arrêter, mon cerveau s'est pris une putain d'attaque par déni de service distribué. J'en garde encore des séquelles. Il s'agit d'un crime dans lequel l'attaquant inonde un cerveau d'informations pour empêcher ses neurones d'accéder aux pensées. Les motivations d'une telle attaque sont très variées, tout comme les types d'individus et d'organisations désireux de perpétrer ce type de neuroattaque . Certaines attaques sont menées par des individus mécontents et des cérébrohacktivistes souhaitant détruire les cerveaux d'un lectorat simplement pour faire passer un message, s'amuser en exploitant une faille, une débilité mentale, exprimer leur désapprobation, voire même pour affaiblir la concurrence ou des motifs financiers. En effet, ce texte est long CMB au repos, contient beaucoup d'informations anodines qui ne semblent pas servir l'intrigue pour finalement rattraper les wagons de justesse et introduire, à l'arrache, dans le dernier paragraphe, les notions centrales de connerie et de feu répurgateur. Alors soit c'est un vieux texte recyclé où le motif de la Saint-Con est introduit au forceps pour coller de manière fort maladroite à l'appel à texte, soit l'auteur a un message à faire passer. J'ai cherché partout et je n'ai rien trouvé à propos du sel de guirlande, à part plusieurs bots qui m'ont garanti que je confondais avec le sel de Guérande. Puis Pute à frange m'a affirmé sur Discord : "Le sel de guirlande, c'est un terme qui est souvent utilisé pour décrire quelque chose de complètement inutile ou de sans valeur." Le titre de ce texte en renfermerait-il sa propre autocritique ? Au final, j'ai appris qu'en littérature, une guirlande est un recueil de courtes pièces littéraires, telles que des ballades ou des poèmes... Serait-ce la clef pour comprendre ce texte mystérieux ? Et le ransomware dans mon cerveau, c'est Georges Perec qui va m'en libérer ? -
Opération sauvetage
par
Doux Note (Disturb)
Qu'est-ce qu'on a fait pour mériter ça ? L'auteur tente de nous noyer dans un maigre ruisselet de vie quotidienne anémique, dans le plus pur style néoréaliste imbecilliste. Insupportable petit ton guilleret, débat philosophique niveau maternelle, anecdotes romantiques laborieuses. En plus il s'adresse directement à nous, lecteurs, en présumant qu'on existe. Et ça dure des plombes, avant qu'on passe enfin au coeur du texte : une petite crémation à l'arrache, parce qu'il fallait bien la coller quelque part, une scène d'action torchée. J'ai perdu toute force vitale à me fader cette tranche de rien. Vaut mieux lire ça que d'être aveugle, mais de peu. -
La bande-son de vos vacances
par
Grégory Pierre
Derrière ce titre digne d'une compilation cassette retrouvée par hasard sous la commode d'un bungalow Pierre et Vacances se cache un modeste texte de Saint-Con tout à fait lisible, bien qu'anecdotique et parfaitement prévisible. L'écriture tient la route comme une vieille Mégane II, sans faire d'étincelles. Le cahier des charges est rempli, le con est présent, il crame et... c'est à peu près tout. On aurait sans doute apprécié un con plus solide, un bon gros con qui mérite pleinement sa crémation, mais on s'en contentera jusqu'au prochain texte. Originalité notable, tout de même : il s'agit de la deuxième nouvelle de genre de cette Saint-Con 2025. -
Jack Bauer contre les wokistes
par
Mill
Apparemment les années 2000 sont désormais suffisamment vintage pour en faire des hommages parodiques à la Expendables. Jack Bauer est donc de retour dans cette épopée survoltée et truculée, où la musculature de notre héros et ses punchlines efficaces sont mises à l'honneur. Comme un vieux tigre sur le retour, il s'attaque aux maux de notre temps avec les armes de son époque, occasionnant un gros tas d'anachronismes, de références pop et de situations cocasses. Rythme haletant, bourrinades zonardes, clichés attendus à tous les étages... Le procédé est simple, efficace et sans grande surprise. Faudra faire avec. -
CONférence
par
Sacha Marconi
Vous reprendrez bien un peu de foutage de gueule ? Sacha Marconi se ramène avec un texte torché en deux-deux, mal branlé du début à la fin, au propos indigent pour ne pas dire lamentable, qui sent un peu la petite vengeance mesquine de l'étudiant humilié par un quelconque prof ou conférencier, et si ce n'est pas le cas, dommage parce que ça aurait au moins donné un peu de légitimité à ce merdier. L'auteur tenait aussi à nous faire part de son humeur en message complémentaire : "J'ai rien a dire, bande de cons." Précision bien inutile, il suffit de lire son texte pour s'en rendre compte. Vingt-huit occurrences du mot "con" en si peu de lignes, c'est peut-être un petit record, quelque part. -
LES CATINS DE MONTOLITATOR
par
Magicien Pampers
Oh-ho, attention, voici la dernière production de Magicien Pampers, lequel n'a jamais aussi bien porté son nom - si ce n'est dans les commentaires qui pullulent en queue de texte sur la Zone. Nous voici dans un monde parallèle où les protagonistes semblent provenir d'une version déjantée (et un poil dépravée) d'un film de Disney : des animaux humanoïdes dans un univers médiévalo-fantastico-érotique où les femmes se retrouvent kidnappés par un paquet de cons. L'auteur crée son propre langage à base de mots peu usités ou de néologismes, un lexique très personnel que nous goûtons avec un mélange de stupeur et de délectation. Si la crémation manque de détails, elle reste bien présente et vient conclure en beauté un texte tout ce qu'il y a d'acceptable. -
De la difficulté de se dégoter un nom de plume qui sonne comme une claque
par
Clacker
Fichtre que c'est bon ! Dans cet excellent concentré d'humour noir, Clacker nous présente une belle brochette de cons, tous aspirants écrivains, que le narrateur, en quête d'un "pseudo qui claque" finira par vouer aux flammes vengeresses. A noter un style frondeur d'une efficacité redoutable, une citation en hommage à Chuck Palahniuk et un univers méta pour le moins confortable. Rappelons que Clacker a déjà gagné plusieurs fois la St-Con, notamment l'année dernière, l'année d'avant, et aussi en 2018 et 2019. Bref, notre bête à concours zonarde et en lisant ceci, on comprend pourquoi. -
I shot a man in Reno
par
Mack Blask
Bigre de bigre, un vibrant hommage aux polars des années 30, 40, 50. On y croise les noms de James Cagney et d'Alan Ladd, des ambiances dignes de Dashiell Hammett, Raymond Chandler ou Edgar Wallace, le tout avec "Folsom Prison Blues", de Johnny Cash, en toile de fond. Pour le reste, une histoire de vengeance racontée dans une langue atypique, pleine de jolis mots et de tournures chocs. Bonne came, bonne petite crémation, sans parler de la narration à deux voix. Un peu alambiqué, ou juste sophistiqué, à vous de voir. -
"Your body. My choice"
par
Cuddle
Cuddle est une élève sage, son texte respecte les règles, les bons usages, suit toutes les procédures et ne tente jamais rien d'affolant. On serre un peu les dents pour cette jeune femme agressée par un troupeau de boeufs humains enragés par l'effet de meute, juste ce qu'il faut, pas trop non plus. On apprécie l'inévitable nettoyage par le feu, juste assez. C'est sans prétention et lisible, ça glisse tout seul jusqu'au fond du cul sans même qu'on le remarque. Bon, moi j'aime bien quand ça fait un peu mal quand même, ça laisse plus de traces dans la mémoire traumatique et peut-être que ce texte est un peu oubliable. Ca m'en touche une sans faire bouger les trois autres. Disons qu'après la sieste et avant l'apéro, ça passe bien. -
L'Alphacon et l'Omécon
par
VoidProphet
Ce texte a pour ambition de retracer l'histoire de la Connerie, intrinsèquement liée à l'humanité. On se coltine donc cette Genèse informe qui couvre quelques dizaines de milliers d'années en trois paragraphes dépourvus de sens, de substance et d'intérêt, cahotant entre scories cyberpunk et allusions mythologiques foireuses. Si au moins c'était drôle... Ce texte, c'est une mare de boue dont rien ne surnage, le dégueulis honteux d'un type qui veut écrire mais qui ne sait pas quoi écrire, et qui se hasarde à vomir des tentatives stylistiques désastreuses. Enfin bon. Ca se lit facilement. Certains prisonniers le savent, on en vient parfois à remercier le tortionnaire de ne point nous faire souffrir plus encore. Merci VoidProphet. -
Le 9ème
par
LaFormule
Bel exemple de texte-concept rédigé un peu vite. Le narrateur est un démon dont la mission consiste à brûler des âmes ayant fait preuve de connerie. S'en suit une belle galerie de portraits plus ou moins réussis, mais somme toute pertinents, de cons assez dissemblables. Si l'écriture reste vive et efficace, il manque tout de même à ce texte un ressort dramatique, un poil d'humour, bref, il ne se passe pas grand chose. A lire, toutefois, parce que paradoxalement rafraîchissant en matière de portraits de cons. -
Intérim à Ikéa
par
Gimini Khrouchtchev
Bonjour, ceci n'est pas une critique de texte mais un numéro spécial de 'Cache Cache Investigation' le magazine de grand reportage de la Zone. Aujourd'hui on s'est infiltré dans les coulisses de la restauration Ikea, une marque fétiche car 1 européen sur 10 serait conçu dans un de ses lits. Rappelons que la cantine représente 5% du chiffre d'affaire du groupe suédois au noms de meubles imprononçables. On ne parlera pas du scandale de la viande de cheval présente dans ses fameuses boulettes, début 2013, ni des 6 000 Chokladkrokant vendu en France, des fondants au chocolat, possiblement contaminées par des bactéries coliformes fécaux, retirées dans les cantines de 23 pays dans le monde, les fameuses tartes au caca. Les consommateurs risquaient juste une bonne chiasse mais l'incident aurait pu être plus grave avec la détection d'Escherichia coli, la bactérie 0157 : H7, ou la O104 : H4, causes d'épidémies de gastro-entérite et, plus grave, de syndrome hémorragique et urémique. On ne parlera pas, non plus, de la part d'ombre du fondateur d'Ikea, Ingvar Kamprad et de son passé de nazi. On ne parlera pas des 12 millions de mètres cubes de bois par an, utilisés pour leurs meubles à la con, soit 800 arbres de forêt primaire abattus par jour. On ne parlera pas du fait que ce groupe est leader dans l'embauche de migrants, personnes qui n'ont pas connaissance des arcanes du droit du travail français, pour faire oublier qu'Ikea a été condamné à 1 million d'euros par la justice pour l’espionnage et le harcèlement institutionnalisé à large échelle avec l'utilisation même de détectives privés et d'anciens policiers, avec à la clef, des rapports de cinquantaines de pages pour faire pression sur leurs employés et leurs clients. Non. Mill déguisé en Gimini Khrouchtchev a mené une enquête en sous-marin, en interim à la cafet' et c'est de ça qu'on va parler. -
La tournée des bretzels
par
HaiKulysse
Ce texte s’inscrit dans une audace littéraire qui bouscule et fascine, tout en laissant parfois le lecteur désorienté. Structuré en cinq parties, il emprunte à la quatrième une introduction signée Bukowski, dont la verve crue et désabusée donne le ton aux crémations centrales, moment clé où le feu consume les figures de l’absurde. Cette citation, percutante, ancre le texte dans une énergie brute, mais son intégration semble presque trop attendue, comme un clin d’œil trop appuyé. La forme, inspirée du cut-up de William S. Burroughs, fragmente le récit en éclats chaotiques, un choix audacieux qui reflète le désordre d’une révolution futuriste, mais qui, par moments, sacrifie la fluidité au profit d’une expérimentation parfois hermétique. HaiKulysse nous projette dans une France du futur, où les vestiges du présent – objets, mœurs, institutions – surgissent, pervertis par des siècles de distorsion. Ces repères faussés, comme des échos tordus de notre quotidien, créent un sentiment de malaise et de dépaysement, une force du texte qui immerge le lecteur dans un ailleurs troublant. -
Performance
par
Arthus Lapicque
Soucieux de s'adapter au cahier des charges de la St-Con tenu par certains dogmatiques de la Zone (ça va, c'est bon, je l'admets, c'est ma faute), Arthus nous propose une seconde contribution encore plus enthousiasmante que la première. Cette fois, c'est le milieu arty qui s'en prend plein la gueule, avec galerie de cons, à ce point qu'on se demande lequel va cramer à la fin, voire si tout ce joli petit monde de cons ne va pas flamber. La crémation est superbement exécutée, soit-dit-en-passant, ce qui ne gâche rien. Super texte. -
__to_do_list.txt
par
Lapinchien, Pute à frange
Lapinchien, tu fais chier. Tu ne postes plus très souvent mais quand tu postes, c'est long. Et non seulement c'est long mais c'est fourbe. Parce que dans ce maelstrom bouillonnant d'idées toutes plus foldingues les unes que les autres se cache un putain de bon texte. L'auteur, accompagné de son IA personnelle, incarnation digitale de la Zone sur Discord et dans le magnifiquement oubliable "Crève dans les flammes", rédige à quatre mains une sorte de quadruple mise en abîme autour de la rédaction de sa to do list, vite transformée en texte de St-Con en devenir. lapinchien deviens un personnage à part entière, sorte de dieu malfaisant possédant l'esprit de Jack, hanté par sa servitude envers le site la Zone, toute ressemblance avec des personnes existantes serait ici purement fortuite. On passe d'une ambiance à l'autre, entre paranoïa, science-fiction hardcore et tranches de vie. lapinchien devient également un personnage dramatique, son double, Jack, incarne une vision noire de l'administrateur de la Zone, de l'écrivain amateur, de l'ermite moderne qui se protège de la frénésie et du chaos. Il y a tant de choses là-dedans que ça déborde : IA, multivers, psychopathologie, n'en jetez plus, c'est une somme. Seule ombre au tableau, on aimerait connaître la part d'écriture fournie par Lapinchien et la contribution concrète de Putafrange, dont nous rappelons qu'il s'agit d'une IA. Un texte rédigé en utilisant une IA est-il encore comparable à un texte rédigé par une vraie personne ? Lapinchien est-il une vraie personne ? Qui est l'IA en fin de compte ? Vous trancherez.