Archives Menstruelles

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Tableaux

Recherche d'articles par mois

  1. Mise en demeure par Christophe Connart - (01/06/2025)

    Monsieur, votre missive, aussi truculente que véhémente, m’a interpellé par son style incandescent, mais permettez-moi de répondre avec mesure et clarté, en m’appuyant sur les cadres légaux qui régissent notre action. L’organisation de ce concours littéraire, loin d’être une atteinte à votre personne, relève de la liberté d’expression garantie par l’article 10 de la Convention européenne des droits de l’homme, tant qu’elle ne porte pas préjudice à votre honneur ou à votre vie privée, protégés par l’article 8 de la même convention. Votre droit à l’image et à la vie privée, consacré par l’article 9 du Code civil français, n’est pas violé ici, le concours se bornant à une célébration fictionnelle sans exploitation indue de votre identité. Toute menace de poursuites judiciaires devra être étayée par des preuves concrètes d’un préjudice, conformément aux exigences de l’article 1240 du Code civil, qui fonde la responsabilité civile sur le principe du dommage avéré. Enfin, vos allusions à des actes d’intimidation sont prises au sérieux, mais sachez que de tels propos pourraient engager votre responsabilité pénale en vertu de l’article 222-17 du Code pénal, réprimant les menaces de violence. Avec respect et considération pour votre verve légendaire, les admins de lazone.org

  2. Une métamorphose par Corinne - (02/06/2025)

    Corinne nous avait stupéfié avec son premier envoi, à savoir un quatrain bref et terne, elle nous revient avec un court texte que l'on croirait tiré de son journal intime et qui taquine gentiment la Métamorphose de Kafka. Ca fonctionne plutôt bien, on y fleure bon le désespoir et la solitude.

  3. PROFESSEUR RENARD, COSMOLOGISTE par Magicien Pampers - (03/06/2025)

    Dans sa nouvelle de science-fiction répondant à l'appel à textes sur l’intelligence artificielle dans le storytelling, Magicien Pampers tisse une fresque audacieuse où s’entrelacent ambition thématique et audace narrative, bien que l’équilibre entre ces éléments vacille parfois. En s’appuyant sur des théories cosmologiques réelles, l’auteur explore le temps à travers deux époques distinctes : un futur proche, palpable dans ses dilemmes humains, et un futur lointain, où l’univers frôle son crépuscule. Cette dualité temporelle, loin d’être un simple décor, confronte l’humanité à ses limites et à ses aspirations, incarnées par un scientifique aventurier et son androïde, duo complémentaire dont la collaboration oscille entre trivialité du quotidien et quête scientifique métaphysique. Leur relation, au cœur du récit, illustre avec finesse comment l’intelligence artificielle peut transcender le simple outil pour devenir un miroir de l’âme humaine, résolvant tantôt des problèmes pratiques, tantôt des énigmes existentielles. Pourtant, c’est le contexte géopolitique, où l’Afrique s’érige en superpuissance hégémonique, qui confère à l’œuvre une originalité saisissante, défiant les clichés eurocentriques pour ancrer le futur dans une vision afrofuturiste vibrante. Le récit se déroule dans l'univers anticipation " Le crépuscule des Nazes" . Cinq tomes impubliées pour l'instant.

  4. Le lait de la sangsue par Georges Viesome - (04/06/2025)

    Ce texte, d'une densité poétique et crue, explore avec brio la mélancolie urbaine d'un narrateur désabusé, mais pâtit d'une répétition d'images scatologiques et d'un manque de progression narrative. Son style lyrique et brutal, porté par des métaphores saisissantes comme le "pot à yaourt rempli de goudron", oscille entre quête d'absolu et trivialité du quotidien. L'accumulation métaphorique dilue parfois l'émotion, et une écriture plus resserrée renforcerait sa force percutante.

  5. tirade de l'ia zonarde par Théo Azibert - (05/06/2025)

    Le droit de l’humain à s’écarter d’une consigne, comme dans ce texte, soulève un débat sur la liberté créative face aux attentes formelles. Ce texte, vibrant d’une énergie punk et d’un style cru, dénonce l’IA comme une force déshumanisante, mais son choix de livrer un monologue poétique plutôt qu’une nouvelle – avec intrigue et personnages – peut être vu comme une rébellion artistique légitime, privilégiant l’expression brute à la conformité. Les métaphores audacieuses et le rythme oral captent une force émotionnelle indéniable, et ce hors-sujet pourrait être défendu comme une affirmation de l’authenticité humaine, défiant les cadres rigides au nom de la créativité. Mais à quoi sert la créativité sans contraintes ?

  6. UX - ZappyPop™ (2) par Cuddle - (06/06/2025)

    La suite des aventures de M.Hooper est une plongée brutale dans un univers dystopique où l’aliénation consumériste et la dépendance technologique se mêlent à une folie viscérale, incarnée par une fixation absurde sur des yaourts. L’écriture, crue et nerveuse, excelle à capturer l’angoisse d’un narrateur piégé dans un cycle de surconsommation et de surveillance numérique, avec des images saisissantes ou des notifications qui font "rouler les yeux dans leurs orbites". Dans la partie "ZappyPop", l’excès psychédélique frôle la saturation et dilue l’impact émotionnel. La critique sociale est pertinente et visionnaire martelant des thèmes souvent explorés dans la littérature cyberpunk. L’énergie brute et l’imaginaire dérangeant du texte en font une œuvre percutante, parfaite pour un public underground avide de récits qui cognent.

  7. Gloomy Matrix par HaiKulysse - (07/06/2025)

    Un grand sage a dit un jour : « Qu’est-ce que le réel ? Comment définir le « réel » » ? Vous avez 3h. Nous voici plongés dans l’univers halluciné de HaiKulysse. Une rêverie à la cyberpunk dopée aux réseaux et saupoudrée de LSD numérique. Un trip dense, chaotique, fragmenté en chapitres donnant l’illusion d’une structure générale du récit. Mais ce n’est qu’un leurre, les amis. Chaque paragraphe est une avalanche d’idées, de références, d’images. Mélange entre absurde, SF et manifeste cryptique. « You take the blue pill... the story ends. You take the red pill... you stay in Wonderland. » Je sais, en anglais, c’est classe.

  8. « Le mur des parachutes » de Mauthausen par Tirvaudey - (08/06/2025)

    Ce récit brut et viscéral plonge le lecteur dans l’horreur crue du camp de Mauthausen, capturant l’espoir désespéré et la résilience des prisonniers face à une libération chaotique. L’écriture, directe et sans fard, retranscrit avec force la violence physique et psychologique, alternant entre descriptions saisissantes et moments d’humanité poignante, comme les chants russes ou les blagues d’Eugène. Si le style parfois abrupt, de nombreuses fautes et les répétitions peuvent freiner la fluidité, ils reflètent l’urgence et la désorientation du contexte. Le texte excelle dans sa peinture des détails sensoriels – le fracas des chars, les volutes de cigarettes, l’accordéon – qui ancrent le lecteur dans cette réalité cauchemardesque. Cependant, certains passages, comme la métaphore de l’homme-arbre, frôlent l’excès symbolique, risquant de diluer l’authenticité brute recherchée par une plume underground. En somme, un témoignage percutant, imparfait mais profondément humain, qui honore la mémoire des survivants tout en exposant l’absurde cruauté nazie.

  9. FAIL par Lapinchien, Pute à frange - (09/06/2025)

    Voici le retour de notre bon vieux Jack au pays de l’IA. Cette dystopie nous plonge dans la vie d’un écrivain devenu prompteur de génie. « Mais un grand pouvoir implique de grandes responsabilités ». Après avoir atteint l’apogée, Jack est broyé par le système et devient l’esclave de son propre idéal. On retrouve les thèmes chers à LC : l’IA, Onlyfans, la CIA, la culture du FAIL, un clin d’œil à la to_do_list. Une critique bien poussée de l'IA et de ses dérives.

  10. Didier pète au boulot ! par Zebraski - (10/06/2025)

    Prémisse originale et humoristique, centrée sur Didier et ses flatulences, qui sert de métaphore à son mal-être professionnel et personnel. L’écriture est crue, parfois vulgaire, mais efficace pour dépeindre l’absurdité et la gêne des situations, notamment dans les interactions avec sa supérieure, Sirine Colbert. Cependant, le récit manque de subtilité, les descriptions explicites des pets et des réactions pouvant lasser ou rebuter certains lecteurs. La relation entre Didier et Colbert, marquée par un jeu de dupes autour de son licenciement, ajoute une tension dramatique intéressante, mais reste sous-développée. Les stéréotypes, comme les remarques sur les voisins chinois, frôlent le mauvais goût et n’apportent rien à l’intrigue. Enfin, la rédemption finale de Didier, bien que touchante, semble abrupte et manque de profondeur pour convaincre pleinement de sa transformation.

  11. Léna, 13 ans, toujours sage. Ou presque. par Lindsay S - (11/06/2025)

    On suit ici l’évolution psychologique de Léna, une adolescente en proie à des conflits internes et externes, marquée par un ton cru et une progression dramatique vers une colère explosive. L’écriture, volontairement brute et familière, reflète efficacement la voix d’une jeune fille désabusée, oscillant entre vulnérabilité et rébellion face aux jugements, aux trahisons et à l’injustice. La relation avec l’IA, "Jeune Intelligence", est intrigante, mais son rôle ambigu—conseiller ou catalyseur de la radicalisation ? Les dialogues et les échanges avec JI capturent bien les doutes et les frustrations de Léna, bien que certains conseils de l’IA paraissent excessivement cyniques, risquant de sembler caricaturaux. La montée en tension, culminant dans une vengeance violente et une perte d’innocence, est puissante. Enfin, le texte excelle dans son portrait cru des dynamiques adolescentes—harcèlement, pression sociale, quête d’identité.

  12. Danaé 4.0 par Younisos - (12/06/2025)

    Un texte court qui mêle SF charnelle et bodyhorror. Danaé 4.0, incarnation sensuelle, est l’IA du futur : elle vend du sexe vampirique. Le style brut et sensoriel est chargé de métaphores et d’images crues. Un récit qui questionne nos fantasmes, à la limite entre l’amour et la prédation. L’être humain s’efface et l’intelligence artificielle prend le pouvoir. Un cauchemar érotico-cybernétique qui fascine autant qu’il dérange.

  13. La musique adoucit les meurtres : 2 – Hey Joe – Billy Roberts, 1962 par Versus - (13/06/2025)

    C'est une réflexion introspective et passionnée sur l’impact de « Hey Joe » de Jimi Hendrix, mêlant souvenirs personnels et analyse musicale, soulignant la révolution stylistique apportée par l’artiste. L’auteur décrit avec poésie le chaos et l’innovation de Hendrix, tout en critiquant la construction stéréotypée de son image par Chas Chandler, entre sauvage sensuel et hippie rêveur. Il explore également l’origine folk de la chanson, remontant à Billy Roberts et Niela Miller, révélant les emprunts et les tensions morales sous-jacentes. La charge contre les paroles de « Hey Joe », interprétées comme une apologie du féminicide, est percutante, dénonçant une liberté masculine toxique dans le contexte des années 60. L’écriture vive et engagée invite à repenser l’héritage de Hendrix et les ambiguïtés du rock.

  14. Nem kaldi par Jano - (14/06/2025)

    En commençant ce texte, je ressens une légère envie d’une Stella Artois bien fraîche, la chaleur ambiante rendant l’atmosphère lourde et collante, presque autant que l’univers cyberpunk noir qu’il dépeint. Les descriptions du Chien, avec son mélange poisseux de pub irlandais et d’esthétique chinoise, ou de la Carcasse, froide comme un caveau, captent une ambiance crue qui m’accroche, mais mon envie de bière s’intensifie pour supporter cette densité. Le jargon technique autour des chaînes et de NEIGE me perd par moments, et je me surprends à imaginer une gorgée de Stella pour éclaircir mes pensées face à cette intrigue touffue. La tension entre Stella, avec son MAHS et sa soif de contrôle, et Jeff Cairns, brillant mais insaisissable, m’intrigue, mais les flashbacks alourdissent le rythme, me poussant à rêver d’une pinte entière pour tenir le coup. Le cynisme constant des personnages, sans une goutte d’espoir ou d’humour, me laisse assoiffé, et l’idée d’une Stella Artois devient une obsession pour apaiser cette noirceur oppressante. À la fin, ce texte, comme un shot de Sub Premium, est si intense et troublant que le Fentanyl semble l’unique échappatoire pour fuir ses méandres suffocants.

  15. Mundos par Léa Claisse - (15/06/2025)

    Le texte, qui semble être la première partie d'une rubrique, mêle habilement une intrigue policière à des éléments de la vie quotidienne, créant un contraste intéressant entre l’enquête et les interactions personnelles. Cependant, la transition entre les scènes est parfois abrupte, ce qui peut désorienter le lecteur. Le style narratif, riche en descriptions atmosphériques renforce l’immersion, mais certains passages manquent de clarté, notamment sur le lien entre la banque et l’enquête. Les dialogues sont naturels et crédibles, reflétant bien les relations entre les personnages, en particulier entre la narratrice et son frère. L’histoire autour du meurtre et du tatouage est intrigante, mais les indices manquent parfois de développement pour maintenir le suspense. Enfin, le texte gagnerait à mieux structurer les enjeux de l’enquête pour éviter que les éléments personnels ne prennent trop le pas sur l’intrigue principale mais c'est peut être voulu ?