Archives Menstruelles

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Tableaux

Recherche d'articles par mois

  1. DÉFONCE par Charly Pratique - (01/09/2025)

    Cette litanie que l'auteur promet de poursuivre, chargée d'une intensité émotionnelle brute, souffre d'un excès de non-dits qui obscurcit le sens profond des pensées et des motivations des personnages, rendant l'expérience de lecture parfois frustrante par son opacité. Les répétitions et les phrases elliptiques surchargent le propos d'une lourdeur symbolique qui noie l'essence du message dans un flot de métaphores trop denses. À l'inverse, les passages narratifs, tels que les ruminations de Blanche ou les évocations de Julien, s'étendent en détails redondants, alourdissant le rythme sans toujours apporter de clarté ou de progression à l'intrigue. Cette tension entre ce qui est tu et ce qui est trop dit crée une œuvre à la fois fascinante et déséquilibrée, où l'émotion prédomine mais peine à se structurer en un tout cohérent. Bon. Vite la suite, quoi.

  2. Silence par Margaux - (02/09/2025)

    Ce poème explore avec intensité le thème de la souffrance mentale, utilisant des images crues et viscérales pour transmettre l’horreur d’un conflit interne, bien que certaines métaphores manquent de clarté et risquent de diluer l’impact émotionnel. La structure, alternant entre descriptions brutales et silences éloquents, crée une tension puissante, mais l’absence de contexte narratif peut rendre l’expérience fragmentée pour le lecteur. L’usage répétitif de termes et les descriptions explicites de violence auto-infligée renforcent l’atmosphère oppressante, mais une plus grande variété lexicale pourrait approfondir l’expression de la douleur. Enfin, la conclusion, avec son imagerie céleste et son ton presque rédempteur, offre un contraste saisissant, mais sa brièveté laisse le lecteur sur une note ambiguë, qui pourrait être davantage développée pour renforcer la résolution émotionnelle.

  3. Ô merci, maître, maître par Reynaud Michel - (03/09/2025)

    Grand revival inespéré du dossier "recettes de cuisine" sur lazone.org ! En voilà une troublante qui détourne le genre culinaire pour plonger dans une atmosphère cauchemardesque et surréaliste donc comme toutes les autres en fait. L’écriture utilise des images macabres et une narration fragmentée pour évoquer une obéissance aveugle à une voix autoritaire, mêlant horreur et absurdité dans une recette grotesque. La répétition obsessionnelle des instructions culinaires contraste avec la violence implicite, créant une tension psychologique oppressante. Toutefois, le texte pourrait gagner en clarté en affinant l’équilibre entre symbolisme et cohérence narrative pour mieux ancrer son propos dans le contexte du dossier. Une recette, c'est toute une liste d'instructions précises, bordel !

  4. Les corneilles par Emmanuel Brasseur - (04/09/2025)

    Cette histoire évoque l’esprit des contes des frères Grimm par son atmosphère sombre et sa cruauté implacable, où la nature et les créatures incarnent une menace impitoyable, comme dans les récits traditionnels où les forêts cachent des dangers mortels. L’histoire d’Anna, princesse naïve confrontée à une succession d’épreuves brutales, rappelle les héroïnes Grimmiennes, mais ici, l’absence de morale explicite accentue la violence gratuite, fidèle à l’esthétique des contes anciens où le châtiment ne sert pas toujours de leçon. Les corneilles, figures anthropomorphisées et cruelles, évoquent les sorcières ou animaux maléfiques des contes, manipulant leur proie avec une froideur mondaine qui amplifie l’horreur. Cette narration, riche en images macabres et en détails sensoriels, capture l’essence des histoires pour enfants de l’époque, où la souffrance et la mort frappent sans rédemption.

  5. Un Archange amoureux par Emmanuel PUI - (05/09/2025)

    Ce récit se présente davantage comme un assemblage de notes d’intention et d’idées brutes qu’un véritable texte littéraire abouti. Les multiples perspectives narratives manquent de cohésion et d’approfondissement, donnant l’impression d’un brouillon exploratoire plutôt que d’une œuvre structurée. Les thèmes abordés, comme la solitude, la déshumanisation par la technologie et la confusion entre réalité et fantasme, sont riches mais restent à l’état d’esquisse, sans véritable développement émotionnel ou stylistique. En l’état, le texte intrigue par ses ambitions mais peine à transformer ses concepts en une narration fluide et engageante.

  6. Il a tout compris par Lapinchien - (06/09/2025)

    Vous savez, moi je ne crois pas qu'il y ait de bonne ou de mauvaise situation. Moi, si je devais résumer ma vie aujourd'hui avec vous, je dirais que c'est d'abord des rencontres. Des gens qui m'ont tendu la main, peut-être à un moment où je ne pouvais pas, où j'étais seul chez moi. Et c’est assez curieux de se dire que les hasards, les rencontres forgent une destinée... Parce que quand on a le goût de la chose, quand on a le goût de la chose bien faite, le beau geste, parfois on ne trouve pas l’interlocuteur en face je dirais, le miroir qui vous aide à avancer. Alors ça n’est pas mon cas, comme je disais là, puisque moi au contraire, j’ai pu ; et je dis merci à la vie, je lui dis merci, je chante la vie, je danse la vie... je ne suis qu’amour ! Et finalement, quand des gens me disent « Mais comment fais-tu pour avoir cette humanité ? », je leur réponds très simplement que c’est ce goût de l’amour, ce goût donc qui m’a poussé aujourd’hui à entreprendre une construction mécanique... mais demain qui sait ? Peut-être simplement à me mettre au service de la communauté, à faire le don, le don de soi.

  7. SANS QUEUE NI TÊTE par Francis MARC - (07/09/2025)

    Dans une dictature orientalisée de pacotille nommée le Boukistan, un eunuque obèse prénommé Ramen, (habillé comme un paquet de dragibus) et affecté à la surveillance des pintades (*humhum* jeux de mots). Notre bonbon déluré se passionne ensuite pour les tapis persans. Mais lorsque le chat vient pisser sur son précieux, la situation dérape : virée au souk, tentative de vol… On est dans le conte burlesque dégénéré avec calembours et contrepèteries ratées. Les notes façon IKEA sont amusantes au début, mais finissent pas lasser par leur foisonnement. Un texte sans queue ni tête, certes, mais avec beaucoup de panache, de verbe et de couilles (*humhum*).

  8. Une Golden ou une Reine des Reinettes pour ma tarte ? par Laurence PIERA - (08/09/2025)

    Nous voici au marché en compagnie de Mamie Mercotte, empêtré dans son écharpe à la recherche de la pomme parfaite pour sa tarte du dimanche. Mais voilà qu’un méchant gendarme fait irruption et lui colle une contravention pour « non port du masque ». La posture du flic, petit despote en sueur, est assez caricaturale, mais saupoudrée de réalisme. La situation dégénère et M. l’Agent confond mamie avec un terroriste. On reste dans la satire politique pour bisounours et on aurait aimé un peu plus de subtilité dans la montée en tension. Un texte pour les anti-vax et les anti-masque.

  9. Ombre par Priscille Vigninou - (09/09/2025)

    "Ombre sinueuse" est un poème en prose dense. À travers une écriture répétitive, l’autrice tisse la métaphore d’une présence sournoise, tenace. Une ombre qui déploie ses tentacules malicieux, qui s’infiltre dans les corps et les esprits. Ce texte court, simple, mais suggestif, est un chant discret. Une plongée dans les zones grises de l’âme.

  10. THOCESTRIS LA BLEUE (1/2) par sylvestre Evrard - (10/09/2025)

    La science-fiction de Thocestris la Bleue semble d'abord vieillotte, avec son esthétique de space opera classique et ses échos aux récits d'exploration spatiale des années 70, évoquant presque une parodie des aventures du commandant Zissou et son équipage dans La Vie aquatique de Wes Anderson. Le cadre initial, avec ses astroports grouillants et ses technologies futuristes, donne une impression de déjà-vu, malgré une narration fluide et des personnages attachants comme le narrateur ou LITERT. Cependant, l'intrigue bascule de manière inattendue avec l'arrivée des Tarkadiennes, des extraterrestres bleues à l'anatomie fascinante, qui introduisent une dimension sexuelle et orgiaque d'une originalité saisissante. Cette fin de première partie, marquée par une métamorphose nano-biotechnologique audacieuse et une tension érotique inhabituelle, brise les conventions du genre et intrigue profondément. Elle laisse présager une seconde partie incontournable, où les thèmes de l'hybridation et de la survie devraient s'entrelacer de façon encore plus provocante.

  11. L’Épopée putride de Gérard par Caz - (11/09/2025)

    Plongée brutale dans un réalisme crasseux, où l’horreur organique de Gérard, antihéros putride, s’étale sans retenue dans un festival de descriptions viscérales et nauséabondes. L’écriture, d’une précision maladive, transforme chaque détail – haleine fétide, bave gluante, chairs nécrosées – en une fresque olfactive et visuelle qui repousse les limites du supportable, flirtant avec une poésie du dégoût. Loin de tout romantisme, ce récit underground ne cherche ni à séduire ni à édulcorer, mais à confronter le lecteur à la décomposition humaine dans ce qu’elle a de plus abject, révélant une fascination morbide pour la pourriture. Si l’absence de filtre narratif peut hypnotiser par son audace, elle risque aussi d’aliéner par son insistance à labourer le grotesque sans offrir d’échappatoire. C’est un uppercut littéraire, fascinant pour les amateurs de sensations fortes, mais qui exige un estomac d’acier et une tolérance pour l’extrême.

  12. Sylphe par An Alhweder - (12/09/2025)

    Cette histoire tisse une atmosphère envoûtante où l’intériorité d’une femme désabusée par son mariage et les conventions sociales se mêle à une nature sauvage, presque surnaturelle, qui l’appelle à l’abandon. L’écriture, d’une prose fluide et sensorielle, excelle à faire ressentir la tension entre le carcan social et l’élan vital de la forêt, transformant une simple errance en une fable gothique où la protagoniste semble fusionner avec une entité sylvestre. La douleur physique et psychologique, incarnée par la migraine et l’aversion pour son mari, sert de catalyseur à une métamorphose ambiguë, entre libération et engloutissement, qui évoque les récits de Shelley par son mélange de romantisme noir et de communion panthéiste.

  13. Jack et le grand complot intersidéral par Zone Inc., Zone Forum - (13/09/2025)

    Cet ovni littéraire pondu collectivement, à la croisée du cyberpunk crade et de l'absurde cosmique, s'amuse à dynamiter les conventions avec une audace aussi hilarante que dérangeante, plongeant Jack, anti-héros pathétique à l'urètre transformé en portail interdimensionnel, dans un maelström de conspirations aliens et de réflexions existentialistes au-dessus d'une cuvette de toilettes. Les auteurs, dont on taira les noms, avec un style bien débile et une verve scatologique, mêlent l'humour potache à une satire mordante de la quête de sens dans un monde saturé de gadgets high-tech et de références pop, de X-Files à Chantal Ladesou, tout en flirtant avec une métaphysique de bazar où l'univers se moque de l'insignifiance humaine. Le récit, à la fois grotesque et poignant, excelle dans sa capacité à transformer une situation absurde en une méditation sur la médiocrité, le désir et la rébellion face à l'absurde, bien que l'excès de détails scabreux et les détours narratifs parfois chaotiques puissent diluer l'impact de ses moments de génie. Jack, tiraillé entre son prosaïsme et une quête involontaire de transcendance, incarne un loser universel, dont l'apothéose tragicomique révèle un texte qui, sous son vernis underground, questionne avec une ironie féroce ce qui fait de nous des humains dans un cosmos indifférent. En somme, c'est une farce métaphysique brillamment déglinguée, qui séduira ceux qui aiment leur littérature crue, irrévérencieuse et délicieusement bordélique.

  14. Voler ou Sauter par Lindsay S - (14/09/2025)

    Plongée viscérale dans l’abîme du harcèlement scolaire, où la prose, d’une crudité poétique, cisèle la douleur et la rage avec une précision chirurgicale, digne d’un cri primal arraché aux tripes. Chaque phrase, saturée d’images brutales et d’émotions à fleur de peau, tisse un tableau d’une intensité suffocante, transformant le banal en cauchemar universel. L’auteur excelle à capturer l’ambivalence d’une victime qui oscille entre résilience stratégique et pulsions destructrices, offrant une voix authentique aux invisibles. Ce récit, loin des clichés larmoyants, pulse d’une énergie subversive, comme un uppercut littéraire qui refuse l’oubli.

  15. Le Loup en Lui par Paulo Miranda - (15/09/2025)

    Cette histoire, à la fois poignante et déchirante, explore avec une intensité brute les thèmes de la trahison, de la douleur familiale et de la vengeance impulsive, à travers une narration immersive. L’écriture, marquée par un style direct et des phrases courtes, traduit efficacement l’urgence émotionnelle et le chaos intérieur de la narratrice, dont la découverte des abus subis par sa fille déclenche une spirale de rage et de désespoir. La structure non linéaire, alternant entre les moments présents et les souvenirs, renforce la tension dramatique et reflète la confusion mentale de la protagoniste, bien que certaines transitions abruptes puissent désorienter le lecteur.

  16. Lieu commun n°29 : On dormira quand on sera mort par Mill - (16/09/2025)

    Cette chronique, d'une poésie brute et rageuse, dépeint avec une intensité saisissante l'aliénation du travail et l'épuisement d'une existence rythmée par les cadences mécaniques et sociales. À travers des images percutantes et un ton oscillant entre ironie mordante et désespoir contenu, il évoque la lutte vaine contre un système qui broie les corps et les esprits, tout en magnifiant paradoxalement le rêve d'un repos idéalisé mais inaccessible. Cependant, la densité métaphorique et le flot ininterrompu de références peuvent rendre parfois le propos difficile à suivre. Malgré cela, la force émotionnelle et la critique sociale acérée font de ce texte un cri vibrant, à la fois universel et profondément intime.

  17. Lettre à vous par Côme216 - (17/09/2025)

    Cette lettre désespérée, bien qu’animée d’une ambition poétique, sombre dans une mièvrerie excessive qui la rend caricaturale, noyant son lyrisme dans un océan de clichés romantiques sirupeux. Les images de coquelicots, d’océans d’âme et d’amour éternel, répétées avec une insistance maladroite, évoquent une sentimentalité datée, digne d’une carte de vœux oubliée dans un tiroir. Et cela semble à un exercice littéraire complètement déconnecté de la réalité, comme une relique d’un romantisme adolescent qui peine à résonner. Les envolées sur l’amour idéalisé et les métaphores surannées, comme les « traits angéliques » ou les « montagnes qui s’effondrent », alourdissent le propos jusqu’à l’étouffer. En somme, ce poème, par son excès de douceur et son manque de subtilité, se perd dans une rêverie stérile trop mièvre pour émouvoir.