La Zone
La Zone - Un peu de brute dans un monde de finesse
Publication de textes sombres, débiles, violents.
 
 

AAT : Zone parafoutrale

Démarré par lapinchien, Septembre 28, 2025, 17:06:39

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Nicolas Gross

Le Souffle de l'Ombre
Dans les ruelles étroites de la vieille ville de Lyon, où les pavés usés murmurent des secrets oubliés, vivait Elara, une restauratrice d'antiquités de trente-deux ans. Ses journées se passaient à caresser des objets chargés d'histoire : miroirs ternis, bijoux ébréchés, livres aux pages jaunies. Mais la nuit, quand le monde des vivants s'effaçait, Elara sentait une présence. Une ombre qui n'était pas tout à fait ombre, un frisson qui n'était pas tout à fait froid. Elle l'appelait "l'Autre", sans savoir si c'était un fantôme, un démon ou simplement le fruit de son imagination surchauffée.
Tout avait commencé six mois plus tôt, lors de la restauration d'un médaillon victorien. Gravé d'un motif ésotérique – un entrelacs de serpents et de roses –, il avait vibré sous ses doigts comme s'il respirait. Cette nuit-là, dans son atelier faiblement éclairé par une lampe à huile, Elara avait senti une caresse invisible sur sa nuque. Pas un courant d'air, mais une main. Froide, insistante, qui descendait le long de son dos, effleurant la courbe de ses reins. Elle avait sursauté, le cœur battant, mais au lieu de fuir, elle avait fermé les yeux. "Qui es-tu ?" avait-elle murmuré.
L'Autre n'avait pas répondu en mots. À la place, un murmure spectral avait effleuré son oreille, comme un vent chargé de promesses interdites. Elara avait rouvert les yeux pour voir son reflet dans le miroir ancien : ses lèvres entrouvertes, ses joues rougissantes, et derrière elle, une silhouette floue, translucide, aux contours masculins. Grand, avec des épaules larges et des traits anguleux qui se dissolvaient dans l'obscurité. Ses yeux – si c'en étaient – brillaient d'un éclat surnaturel, comme des braises dans la nuit.
Depuis, l'Autre revenait chaque soir. Au début, c'était subtil : un effleurement sur sa peau, un souffle qui faisait durcir ses tétons sous son chemisier. Elara, célibataire depuis trop longtemps, avait d'abord cru à une hallucination née de sa solitude. Mais les sensations étaient trop réelles, trop intenses. Une nuit, alors qu'elle se douchait, l'eau chaude cascadant sur son corps nu, elle avait senti des lèvres invisibles se poser sur son cou. Un baiser fantôme, humide et possessif, qui descendait vers sa clavicule, puis plus bas, traçant un chemin de feu glacé sur ses seins. Ses mains à elle avaient suivi le mouvement, guidées par une force extérieure, pinçant, caressant, jusqu'à ce qu'un gémissement lui échappe.
"Montre-toi", avait-elle supplié, adossée au carrelage froid. L'Autre avait obéi, partiellement. Une main éthérée s'était matérialisée, pâle et veinée de bleu spectral, pour glisser entre ses cuisses. Les doigts – froids comme la mort, chauds comme le désir – avaient exploré son intimité avec une expertise surnaturelle. Elara avait cambré le dos, ses ongles griffant le mur, tandis que des vagues de plaisir la submergeaient. C'était comme si l'Autre lisait dans son esprit, anticipant chaque frisson, chaque besoin inavoué. Elle avait joui violemment, criant dans la vapeur, mais quand elle avait rouvert les yeux, elle était seule. Seule avec un corps tremblant et une soif inextinguible.
Les nuits suivantes, l'Autre s'était enhardi. Il – car Elara le percevait comme masculin – apparaissait plus nettement, son corps se solidifiant dans les ombres. Une peau diaphane, des muscles tendus comme des cordes d'arc, et un membre dressé qui défiait les lois de la gravité et de la réalité. Elara avait appris à l'invoquer : en allumant une bougie près du médaillon, en murmurant des mots anciens qu'elle avait décryptés dans un grimoire restauré. "Viens à moi, esprit de l'au-delà. Prends ce qui t'appartient."
Une soir d'orage, alors que la pluie martelait les fenêtres, l'Autre s'était manifesté pleinement. Elara était allongée sur son lit, nue, les draps froissés autour d'elle. L'air s'était épaissi, chargé d'une odeur de terre humide et de musc. Des mains invisibles avaient écarté ses jambes, et elle avait senti un poids sur elle – pas écrasant, mais enveloppant, comme un voile de soie glacée. L'Autre avait murmuré dans son esprit : Tu es mienne, dans cette zone où le vivant et le mort s'unissent. Sa voix était un écho grave, vibrant dans ses os.
Elara avait haleté quand il l'avait pénétrée. Ce n'était pas une union charnelle ordinaire ; c'était une fusion. Son membre spectral, dur et palpitant d'une énergie paranormale, la remplissait d'une plénitude qui transcendait le physique. Chaque mouvement envoyait des ondes électriques à travers son corps, éveillant des zones qu'elle ignorait posséder. Des visions l'assaillaient : des souvenirs qui n'étaient pas les siens, des étreintes passées dans des siècles oubliés, des amantes spectrales gémissant sous des lunes mortes. L'Autre la prenait avec une urgence primitive, ses hanches invisibles claquant contre les siennes, tandis que des doigts éthérés pinçaient ses mamelons, traçaient des cercles sur son clitoris.
"Plus fort", avait-elle imploré, ses ongles s'enfonçant dans le vide – et pourtant, elle sentait sa peau sous ses paumes, froide et vivante. L'Autre avait accéléré, son souffle spectral effleurant ses lèvres en un baiser vorace. Leurs langues se mêlaient : la sienne chaude et humide, la sienne comme un tourbillon d'air chargé d'électricité. Elara avait crié quand l'orgasme l'avait frappée, un raz-de-marée qui la faisait convulser, ses muscles se contractant autour de lui. Mais l'Autre n'en avait pas fini. Il l'avait retournée, la plaçant à quatre pattes, et avait repris possession d'elle par-derrière. Cette fois, c'était plus sauvage, plus primal – comme si les barrières entre les mondes s'effritaient.
Des ombres dans la chambre prenaient vie, des tentacules éthérés effleurant sa peau, caressant ses flancs, explorant des orifices qu'elle n'avait jamais osé offrir. Elara, perdue dans le tourbillon, avait accueilli tout : la douleur exquise mêlée au plaisir, le froid de l'au-delà contrastant avec la chaleur de son désir. "Je t'appartiens", avait-elle gémi, et l'Autre avait répondu en la remplissant d'une semence spectrale – une explosion de lumière intérieure qui la faisait hurler d'extase.
Quand l'orage s'était calmé, l'Autre s'était dissipé, laissant Elara pantelante sur les draps trempés. Mais elle savait qu'il reviendrait. La Zone parafoutrale n'était pas un lieu ; c'était un état, une addiction où le corps et l'âme se fondaient dans l'interdit. Elle toucha le médaillon sur sa poitrine, sentant son pouls spectral battre en écho au sien.
Pourtant, au fil des nuits, Elara remarqua des changements. Sa peau pâlit, ses yeux s'ombrèrent d'un voile surnaturel. L'Autre n'était pas un amant bienveillant ; il était un voleur d'essence, aspirant sa vitalité à chaque union. Une nuit, alors qu'il la chevauchait à nouveau, ses mains éthérées serrant sa gorge dans une étreinte possessive, elle vit la vérité dans ses yeux : il était un esprit errant, condamné à errer entre les mondes, se nourrissant des passions des vivants pour exister.
Elara haleta, partagée entre l'horreur et le désir. "Libère-moi", murmura-t-elle, mais son corps la trahissait, se cambrant sous lui. L'Autre rit dans son esprit : Tu es déjà trop loin. Rejoins-moi dans l'ombre.
Le lendemain, Elara brisa le médaillon. Des éclats de verre volèrent, et un hurlement spectral emplit l'atelier. L'Autre disparut... pour un temps. Mais la nuit, dans le silence, elle sentait encore son souffle sur sa peau. La Zone parafoutrale n'avait pas de frontières ; une fois entrée, on n'en sortait jamais vraiment.

Nicolas Gross

Nicolas Gross

L'Étreinte des Abysses
Au cœur des marais oubliés de la Louisiane, où les cyprès tordus émergent comme des sentinelles maudites d'un monde englouti, se dressait le manoir de Blackwood. Abandonné depuis un siècle, ses murs couverts de mousse exhalaient une humidité putride, et ses fenêtres brisées laissaient filtrer des murmures que seuls les damnés pouvaient entendre. C'est là que s'était installée Vivienne, une anthropologue de trente-cinq ans spécialisée dans les rituels occultes. Fascinée par les légendes vaudou locales, elle avait loué la ruine pour ses recherches, ignorant que la Zone parafoutrale n'était pas un mythe, mais un gouffre vorace attendant sa proie.
Vivienne était une femme aux courbes généreuses, aux cheveux noirs cascadant comme une nuit sans lune, et aux yeux verts qui trahissaient une soif inassouvie de mystères. Son mariage avait échoué des années plus tôt, la laissant avec un vide qu'aucun amant mortel n'avait pu combler. Elle cherchait dans l'occulte ce que la vie ordinaire lui refusait : une passion qui transcende la chair, un frisson qui effleure l'âme. Une nuit d'orage, alors que la pluie transformait les marais en un miroir noir, elle découvrit un autel caché dans le sous-sol du manoir. Sculpté dans un bois pourri, il portait des symboles vaudou : des veves entrelacés représentant Loa, les esprits intermédiaires entre les dieux et les hommes. Au centre, un poignard rituel, taché de sang séché, et un miroir fêlé qui semblait absorber la lumière plutôt que la refléter.
Intriguée, Vivienne alluma des bougies noires et récita un incantation qu'elle avait traduite d'un grimoire ancien : "Esprits des abysses, venez à moi. Ouvrez la porte de la Zone parafoutrale, où le désir dévore et l'ombre consume." L'air s'alourdit, chargé d'une odeur de soufre et de chair brûlée. Le miroir trembla, et de ses fissures émana une brume éthérée. Puis, il apparut : Kalfu, ou du moins une entité qui s'en réclamait. Pas un Loa bienveillant, mais un esprit ténébreux, maître des carrefours sombres, des pactes interdits. Sa forme était changeante : tantôt un homme aux muscles saillants, la peau d'un noir abyssal veinée de rouge incandescent, tantôt une ombre tentaculaire aux yeux multiples luisant comme des charbons ardents.
"Que cherches-tu, mortelle ?" gronda sa voix dans l'esprit de Vivienne, un écho rauque qui vibrait dans ses os. Elle sursauta, mais au lieu de reculer, elle sentit une chaleur traîtresse s'éveiller entre ses cuisses. "Le plaisir au-delà des limites", répondit-elle, sa voix tremblante mais résolue. Kalfu rit, un son qui évoquait des chaînes traînant sur des os. "Alors, offre-toi. Mais sache que dans la Zone parafoutrale, le don est éternel."
La première étreinte fut subtile, presque trompeuse. Vivienne, agenouillée devant l'autel, sentit des doigts invisibles effleurer sa nuque, descendant le long de son dos pour agripper le tissu de sa robe. Avec une lenteur agonisante, l'entité la dénuda, arrachant les vêtements comme des pétales fanés. Sa peau nue se hérissa sous un souffle froid, mais bientôt, une chaleur surnaturelle l'envahit. Des lèvres spectrales se posèrent sur les siennes, un baiser vorace qui aspirait son souffle, sa vitalité. La langue de Kalfu – rugueuse comme du velours brûlant – explora sa bouche, tandis que des mains éthérées pinçaient ses tétons, les tordant avec une douleur exquise qui se muait en plaisir lancinant.
Vivienne gémit, ses mains tremblantes s'aventurant sur son propre corps, guidées par l'esprit. "Plus", supplia-t-elle. Kalfu obéit. Une tentacule d'ombre s'enroula autour de sa taille, la soulevant comme une poupée. Une autre glissa entre ses jambes, effleurant son clitoris gonflé avant de pénétrer son intimité humide. C'était froid au début, comme plonger dans un lac gelé, mais vite, une pulsation paranormale l'emplit, vibrant à un rythme qui synchronisait avec son pouls. Chaque mouvement envoyait des éclairs de plaisir mêlé à une douleur sourde, comme si l'entité dévorait une partie d'elle à chaque poussée.
Elle jouit violemment, son corps convulsant dans les airs, des larmes coulant sur ses joues. Mais Kalfu n'arrêta pas. Il la reposa sur l'autel froid, écartant ses cuisses avec une force brutale. Sa forme se solidifia davantage : un phallus massif, veiné de flammes spectrales, se dressa devant elle. "Prends-moi", ordonna-t-il. Vivienne, pantelante, obéit. Elle le guida en elle, criant quand il l'empala. C'était une invasion totale – pas seulement physique, mais spirituelle. Des visions assaillirent son esprit : des rituels anciens où des prêtresses se donnaient à des Loa, leurs corps tordus dans l'extase et la souffrance, leurs âmes aspirées dans les abysses.
Kalfu la pilonnait avec une fureur primitive, ses hanches claquant contre les siennes, chaque coup arrachant un cri. Des tentacules supplémentaires émergèrent, fouettant ses seins, laissant des marques rouges qui brûlaient comme des fers chauds. Une autre s'insinua dans son anus, la remplissant doublement, étirant ses limites jusqu'à la rupture. La douleur était intense, un feu qui consumait, mais elle se fondait dans un plaisir abyssal, la faisant supplier pour plus. "Défais-moi", haleta-t-elle, ses ongles griffant l'air – et touchant sa peau éthérée, froide et pulsante.
L'orgasme la frappa comme un ouragan, la laissant brisée sur l'autel, le corps couvert de sueur et de marques spectrales. Kalfu se retira, mais pas sans laisser une semence fantôme : une chaleur intérieure qui la rongeait, la liant à lui. "Tu reviendras", murmura-t-il avant de s'évaporer dans le miroir.
Les nuits suivantes, l'addiction s'installa. Vivienne invoquait Kalfu chaque soir, le rituel devenant plus sombre. Elle se scarifiait légèrement avec le poignard, offrant son sang pour le solidifier. L'entité répondait avec une intensité croissante. Une nuit, il l'attacha avec des chaînes d'ombre, suspendue au plafond du sous-sol. Nue et vulnérable, elle sentit ses tentacules explorer chaque orifice. Une l'enveloppa autour du cou, serrant juste assez pour couper son souffle, amplifiant chaque sensation. "Souffre pour moi", grogna-t-il, et elle obéit, ses larmes se mêlant à sa sueur.
Il la pénétra par tous les côtés : son membre principal dans son vagin, une tentacule dans son anus, une autre forçant sa bouche. Le goût était amer, comme du sang et de la cendre, mais elle suçait avidement, perdue dans la transe. Des visions plus sombres l'assaillaient : des sacrifices humains, des orgies rituelles où les participants étaient consumés vivants par les esprits. Kalfu accéléra, ses mouvements devenant frénétiques, déchirants. La douleur dominait maintenant, une agonie qui la faisait hurler, mais le plaisir la suivait, un raz-de-marée qui effaçait tout.
Vivienne jouit encore et encore, son corps convulsant dans les chaînes, jusqu'à ce que l'épuisement la submerge. Mais Kalfu n'était pas rassasié. Il la força à continuer, aspirant son essence vitale. Elle sentit son âme s'effilocher, des fragments s'envolant vers les abysses. "Arrête", murmura-t-elle faiblement, mais son corps la trahissait, se cambrant pour plus.
Au fil des jours, Vivienne changea. Sa peau pâlit, veinée de bleu spectral. Ses yeux s'assombrirent, reflétant les abysses. Elle négligea ses recherches, passant ses journées à somnoler, hantée par des rêves érotiques où Kalfu la possédait dans des royaumes infernaux. Une nuit, lors d'un rituel particulièrement intense, il révéla sa vraie nature : pas un Loa, mais un démon parasite, un voleur d'âmes piégé dans le manoir depuis un siècle, se nourrissant des désirs des intrus pour survivre.
"Tu es mon vaisseau maintenant", ricana-t-il, la plaquant contre le mur. Ses tentacules la fouettèrent, laissant des zébrures sanglantes qui guérissaient instantanément, laissant seulement la douleur. Il la prit avec une violence redoublée, son membre grossissant à l'intérieur d'elle, étirant ses parois jusqu'à la limite de la déchirure. Une tentacule s'enfonça dans sa gorge, la faisant suffoquer, tandis qu'une autre pinçait son clitoris avec une cruauté exquise. Vivienne, au bord de la folie, mêlait cris de douleur et gémissements de plaisir. "Prends tout de moi", implora-t-elle, et il obéit.
L'orgasme final fut cataclysmique : un vortex de sensations qui la fit convulser, son corps arqué comme un arc bandé. Mais cette fois, Kalfu ne se retira pas. Il fusionna avec elle, son essence s'infiltrant dans ses veines. Vivienne sentit son esprit se briser, des fragments d'elle absorbés par l'entité. Elle devint la Zone parafoutrale incarnée : un être hybride, mi-humaine, mi-démon, condamnée à errer dans les marais, attirant d'autres âmes pour nourrir son amant spectral.
Des semaines plus tard, un randonneur égaré trouva le manoir. À l'intérieur, une femme aux yeux abyssaux l'accueillit avec un sourire séducteur. "Viens", murmura-t-elle, sa voix un écho de Kalfu. "Laisse-moi te montrer les plaisirs de l'ombre." Et ainsi, le cycle recommença, plus sombre, plus intense, dans les abysses sans fin.