La Zone
La Zone - Un peu de brute dans un monde de finesse
Publication de textes sombres, débiles, violents.
 
 

Tri séléctif : Pygwenali

Démarré par nihil, Octobre 21, 2008, 20:59:06

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nihil

Taupe Storie.
Posté le 27/08/2008
par Pygwenali



Alors que le soleil est harassant.
donc il harasse.
normale.

Des creuseurs, creusent.
normale.

haa... le soleil chauffe.
C'est agréable, le soleil sur la peau, certes on se sent un peu crasseux à creuser.
Mais c'est pour le bien de tous.
Et puis c'est une activité de pleine air, ça change.
Tenir la pelle s'avère bien plus dure qu'avant
Mais restons positif, il faut toujours rester positif.

Ah.
John a fini, l'enfoiré.
Il va être récompensé.
Bon, faut le dire, il est allé vite, ça a toujours été un acharné, je me souviens pendant les séances collective de torture, il arrivait à tenir jusqu'à ce qu'on lui arrache les dents. Il est fort ce John, encore une fois, il est le meilleur, je l'envie un peu, mais bon, faut savoir rester à sa place.

Je regarde un peu, deux secondes, je me permets d'arrêter, c'est toujours un moment délicat.
Dans le désert on attrape rarement des rhums, mais en outre, John viens d'attraper une balle, cela règle définitivement ses problèmes nasaux.
De là ou je suis c'est incroyable, je le vois tomber doucement dans le troue... Un petit bruit sec et voila, une vie qui s'achève, c'est fabuleux de savoir que ce sang va ce mélanger au sable et faire, peut être, pousser des plantes dans ce désert, et puis le corps humain fait un engrais fabuleux m'a-t-on dit.

Bon, c'est pas tous ça, mais je dois continuer, déjà que j'ai du retard, je hais avoir du retard.
Faut dire, j'ai jamais été le meilleur, alors forcement, ça me frustre et ça me fait chier, et pourtant je fais de mon mieux.
Dora aussi viens de finir, mais le coup de machette est vachement plus impressionnant à la télé, je suis déçus.
C'est pas comme dans les films nippon, le sang ne gicle pas si haut, c'est dommage, je manque légèrement de rafraichissement.

Ah...
Creuser, c'est physique, mais j'aime bien, ça fait faire du sport, et puis, faut avouer, voir le soleil après trois mois, c'est un plaisir inégalé.
Bon... je crois qu'ils ont tous fini avant moi.
Je suis même pas arrivé au quart du troue, frustrant.

Ah, les gardes arrivent vers moi.
Me demandent si je veux une bière, j'accepte bien sûr, il fait tellement chaud.
Son sympa ces mecs, des braves types, ils demandent si peu et font tellement.
On m'a dit qu'ils venaient pour la plus part du secteur privé. Des mercenaires, mais j'ai jamais cherché à en savoir plus.

Ah.
Y'en a un qui descend, avec moi.
Il m'aide, non franchement c'est sympa, il est pas obligé.
Mon père avait raison quand il disait que ce genre de formations formaient la jeunesse.
Je me sent revigorés.

Mon père ce taré, je l'ai toujours respecté.
Il a fait pas mal de conneries. mais jamais plus grosse que la dernière.
Enfin bref, peu importe, c'est bientôt fini tout ça.

Ah.
Le trous est fini, bon je sors, c'est bientôt mon tour.
Plus d'air frais en dehors du trous.

Allez hop.
Une balle, en pleins entre les deux yeux.
Ça calme, je vous le dis, enfin moi, ça me calme.
Un choc, imaginez, une balle qui vous traverse entre les deux yeux.
En pleins milieu.
Mon père me fera plus trop chier pour le coup.

C'est dommage.
J'aurais pas dû lui couper les bras, c'est moi qui ai dû creuser pour lui.
Mais bon, je lui devais bien ça.
Après tout, c'est mon père, et il m'a appris un truc important.
"Pour un œil, une dent, pour une dent, toute la gueule." disait-il.
Moi j'applique.



Trafiquant d'organes
[www.nihil.fr]

Pygwenali

Tri sélectif c'est un euphémisme pour merde refusé?

Putsch

C'est une tentative de politesse. Mais l'idée y est.

Aelez



Il est bien, ce film.
Posté le 21/10/2008
par Pygwenali



Boom.
Takatakatakatakatak
Bing la tête.
Pouf la jambe.
Et vlan, dans les dents.

Les balles ça siffles, mais plus généralement ça tue.

Quand je regarde les autres s'entre-tuer, je ne peu m'empêcher de penser que je suis à ma place, ici, en pleins milieu du no man's land. Je les regardes, tirer les uns sur les autres, avec cet air béas souvent caractéristique d'une huitre. Dire que beaucoup de jeunes rêvaient de la guerre, en mal de sensations forte. Je trouve ça ironique quand on les regarde tirer, ils ont tous la même tête, celle d'un chien perdu qui serrait venu pisser sur un ours sans s'en rendre compte.

Le mec derrière moi dont je connais même pas le grade, ni le nom, mais qui semble être un de mes supérieurs, est en train de meugler, pour cacher sa propre peur. C'est fantastique. Ces mecs savent même pas pourquoi ils sont là, et je suis au milieux de tout ça, en état de grâce, rien ne m'atteint, je suis bloqué dans la contemplation de cette scène digne d'un film Spielbiergiens, des bras qui volent, des têtes qui éclatent, des cratères qui apparaissent du néant.

Et moi au milieu en train de pisser contre un arbre, je les regardes amusé.

Je regarde un type, qui est dans ma section, qui est en train de pleurer dans un coins, derrière ce qu'il reste d'un mur, il comprends pas la situation, ça le dépasse, il tremble comme une feuille au vent. Lui il sera un futur héros, ceux qui foncent comme des bœufs, se croyant dans GTA sont déjà quasiment tous mort. Même blessé ils arrivent à courir, l'adrénaline remplace la douleur et leurs neurones sont en mode veilles. Reste ceux qui ont perdu un membre rapidement, ceux-là sont déjà en train de ramper vers la sortie. Et l'autre qui pleurait y'a pas deux minutes viens d'arrêter, il me regarde, on se regarde pour le coup. Il sourit, il vient de comprendre, il se lève et se tire une balle dans la tête.

Quand je dis "il vient de comprendre", je le vois dans son regard, mais pour être totalement franc, je sais absolument pas ce qu'il a compris, sans doute un truc métaphysique sur la vie, j'en sais rien.

Boom la tête du voisin d'en face.

J'ai même pas pris mes armes, en fait je les ai oubliés, peu importe je comptais pas vraiment tirer sur un mec pour me faire plaisir aujourd'hui, et puis mon caractère anale s'y oppose. C'est marrant dans les films ont à l'impression que tout ce déroule à une vitesse hallucinante et qu'on a rien le temps de calculer, c'est vraie en cas de monté d'adrénaline je suppose. Dans mon cas, je me sent comme en boite, tous le monde s'amuse, et moi je ne peu m'empêcher d'imaginer tous les occupant de la salle en pleins jours et sans musique, absurde, désarticulé, stupide. Là c'est quelque peu semblable, je les imagine sans armes, dans la vie courante. Courant l'air con, marchant comme des manchots, absurde, désarticulé, stupide.

Je suis venu par curiosité, me demandant ce qui faisait que tous les jeunes en mal de vie voulaient faire la guerre, des choses immonde, pourquoi voulaient-ils retrouver la sauvagerie dont on était sans doutes issues? instinct de domination phallocratique?
Je sais pas.
Je m'en fou.

Moi, je les regarde s'entre-tuer, et dans ce bordel ambiant... je ne jubile pas, je regarde placide, et me dis que j'ai oublié d'éteindre la télé avant de partir.

Merde, j'ai aussi oublié d'enregistrer Le soldat Ryan, putain je l'adore ce film. C'est dommage.

Et d'un coup, je me demande ce que je fou là, un mec fonce sur moi.
Je crois qu'il a envie de me tuer, sans trop savoir pourquoi.
Dommage pour moi.

Je voulais tellement voir ce film.


Visez la tête!

Pygwenali


Evariste

Entre autres, mais aussi la nouvelle politique de la Zone.

Aelez

Citation de: Pygwenali le Octobre 27, 2008, 16:42:48
Arf.
Another shit in the hole.

Oui, nouveau Diktat.
Si t'avais fait un effort sur l'orthographe, il aurait peut être été publié, même, ce texte, avant la révolution.

Et te fais pas trop de mal, je les ai pas encore tous lus mais il et probable que les autres y passent aussi.
Visez la tête!

Pygwenali

Garde le ton de la condescendance pour quelqu'un que ça intéresse.

nihil

Branlette mentale, et conchiage.
Posté le 21/10/2008
par Pygwenali



Parfois on a juste envie d'écrire par simple plaisir de se laisser emporter.
Vous peut être pas.
Auquel cas je vous emmerde.
Mais moi si.
Mais je m'emmerde quand même.


Dans la mesure du possible on pourrait croire que la vie à un sens. Je m'en voudrais de tomber dans l'onanisme, mais comme beaucoup je pense que c'est faux. Non pas par quelques convictions vaseusement métaphysique ou théologique voir nihiliste, mais simplement par conviction, sans rien derrière. J'ai pas besoin d'une raison pour le dire, je le pense, simplement. Phallus universel, on me dis souvent que je regarde les choses d'une façons surréaliste. Pourtant je suis quasiment certains que ma connerie à un sens, le chaos réponds à un certain ordre disait-on dans des livres aussi pompeux que je peu l'être à mon paroxysme.

La vie avec un sens c'est comme baiser par amour, on y crois, on pense que c'est le cas, mais au final on veux juste se vider l'esprit ou les couilles. La libido à ces raisons que l'existence rejoins.

Dans ma tour d'ivoire mentale, je pense, je réfléchis je regarde les autres passer, rire et user de la fellation sociale d'usage comme d'un outil de maitrise de sois même.

C'est pathétique.
C'est gonflant.
C'est stupide

Je manque singulièrement d'adjectifs pour définir ma pensé, je me laisse simplement emporté par elle au grée des mots, je vous con-chie, c'est une expérience branlette.

Regarder les autres jouer leurs vie comme certains jouent au théâtre c'est aussi divertissant que de se regarder jouer une vie qui n'est pas la notre quand on rêverais de pouvoir la vivre.

Ne cherchez pas la signification.

Si la vie avait un sens,
Je serais quelqu'un.
Si la vie avait un sens,
je n'écrirais pas.

Branlez vous un coup
ça passera.
Moi je le fait déjà.
Ça me soulage fortement.


Trafiquant d'organes
[www.nihil.fr]

Das

C'est creux et ça se contredit ou c'est moi ?

Zak Blayde

You are born with a brain.
Then you can fucking use it instead of leting others do it for you.

Das

"je me laisse simplement emporté par elle au grée des mots"

Quand je lis ça je me dis que c'est pas moi.
C'est l'apologie des poètes maudits anarchistes qui ne savent pas écrire.

"Si la vie avait un sens,
je n'écrirais pas."

Seul passage potable, mais qui contredit le reste.



Evariste

Merde Peggie, tu alignes encore les mots de manière à ce que l'on ait l'impression que tu cherches à faire littéraire et ceci au détriment du fond. Là, ça ressemble à une baraque en préfabriqué montée par un gamin jusque là habitué aux mécanos. Juste une manière de compléter ma phrase précédente, en ajoutant que c'est bancal tout ça. Alors merde, fais-en quelque chose de ton besoin d'écrire.

nihil

 Les joies de la vie.
Posté le 06/10/2008
par Pygwenali



    Imaginez-moi.

    Seul, de préférence, dans mon putain d'appartement typé loft chic. Plus personne, si peu en fait, mais le détail n'est qu'accessoire, pardonnez le pléonasme, dans la mesure où ils vivent en groupes disparate. Des putains de groupes. Ils fleurissent, nous parlent de bien être, de nouvel air, d'écologie. Branlette et utopie, l'homme n'a que très peu changé, de tous temps, selon moi. Moi j'ai rêvé cette époque. J'ai rêvé ce jour ou je pourrais enfin me délivrer de toutes contraintes sociales. Je rêvais de ce moment ou je pourrais acquérir, enfin, ma liberté. On parle de liberté comme on parle de l'Art, certains se gaussent de posséder le divin secret qui donne à tout arts la touche nécessaire afin d'être reconnus en tant que tel, de même, certains se branlent de savoir ce qu'est la liberté, je n'ai aucuns préjugés à ce sujet, la liberté pour moi, rien de plus qu'un état de fait ou personne ne me fait chier.

    Je vie en centre ville à présent. Dans l'appartement d'une personne qui devait être autrefois riche et bien portante. Moi qui n'avais jamais vécu que dans mes rêves, quand ceux-ci ce sont réalisé, la réalité n'eut que le goût espéré. Après un certains nombre d'années passées à vagabonder, j'eus en effet cette envie de me calmer, me poser, trouver un appartement, avoir une vie saine en somme. Comme tout un chacun en un moment de sa vie, on éprouve le besoin quelque peu frustrant de vouloir plus de calme que d'actions, plus de sécurité que d'aventures. C'est un fait. Ce n'en est néanmoins pas moins désobligeant pour une personne comme moi, qui vécus souvent plus dans la misère et la crasse par plaisir, simplet certes, de voir sa vie facilement modelable, car modelé de la même façon qu'un enfant de quatre ans ferait un dessin. Plus par plaisir donc, que par logique usuel. Quand on ne dispose que de peu, on peu tout avoir. Quand on obtient beaucoup, il ne reste peu à envier. Cela dit, comme je le disais avant de me faire interrompre par une pensé philosophique sans doutes des plus vaseuse, j'ai donc éprouvé ce besoin, et me suis mis à faire en sorte de l'assouvir, comme tous besoin qui se respecte.

    Au fil du temps mon lieu de vie était devenu parfait. En terme de sécurité, des murs et portes blindé, j'eus du mal à les trouver, je l'admets, mais rien n'est trop beau pour mon plaisir onaniste. J'ai même réussis au terme d'un long et rigoureux effort de recherche et de travail acharné, au terme d'années de réflexion sur le sujet, réussis à auto gérer mes besoins. Eau courante, électricité, si rare en ces temps trouble ou les propriétaires se font rare et absent, et n'assument malheureusement plus les besoins de leurs acerbes locataires. Le problème devient bien plus évident quand le propriétaire en question est plus que probablement mort, et du fait ne remplis plus son devoir. Cela dit, c'est un bonheur de ne pas se sentir pris à la gorge pour payer un loyer.

    De divers groupes de pirates vagabonds, occasionnellement font sortie à but touristique en ville, histoire de rendre visite aux communautés utopique qui auraient vainement eu le courage de reconstruire un semblant de société. Plus souvent, dans le but de faire une excursion chez ceux qui comme moi se sont fait maître de leurs minuscule royaume délimité par les murs de leur logement. Cela n'est plus un problème pour moi, dans la mesure ou, je garde, au cas ou ils passeraient, quelques cadavres de leurs défunts collègues qui eurent la bonne idée de passer me voir, les exposants de façons plus qu'esthétique, dans le couloir menant chez moi. De vieux frigidaires transparents avec eux dedans. La conservation est d'une importance fondamentale en ces temps immoraux. Si cela ne suffisais pas, ma dernière acquisition, que je tiens des mains froides et rigides d'un amis, qui de fait n'en est plus un, une sulfateuse automatique, juste derrière la porte. Mécanisme d'auto-défense oblige. Cela dit je vais m'arrêter là quand à la description de mon lieu d'habitation, cela ne doit pas vous intéresser plus que cela, et l'utilité d'une telle description m'apparait limitée.

    Ma vie est par conséquent, un long fleuve tranquille. Je passe principalement mon temps dans mon laboratoire à produire certaines drogues chimique du plus bel effet. La drogue de tous temps est restée un élément fondamental, un paradis rapide, une évasion facile. Les effets différents selon les ingrédients de bases, opiacés, stimulant et autres psychotropes. Qu'importe à partir du moment où l'on possède l'art et la manière de condenser le tout en petites gélules miracles pour effets quasi instantané. Au bonheur du junkie. Comme toutes drogues il apparait évident qu'étant celui qui les crée, je n'en consomme pas, ou ne consomme pas mes propres produits, je ne suis pas fou. Le temps m'a offert les réseaux nécessaires à mon approvisionnement en matière première, mon expérience passée, accordée à ma relative liberté d'action, fit le reste. Ainsi je gagne ma vie, et bien, le savoir ce tarie, et ceux qui savent créer des drogues puissantes, adulé. Le tout est de garder ces distances avec les junkies et ainsi l'anonymat, implacable protecteur de ma vie.

    La ville où je vis n'est pas réellement une carte postale, mais n'est pas non plus un stéréotype à la Mad Max. Il faut imaginer qu'une fois l'autorité disparu, reste les gens vivant en ville, j'omets volontairement ceux morts bien évidemment, ce qui représente plus de la majorité, néanmoins, majorité ou non, on dit que les absents on toujours tors, c'est logiquement le cas ici. Pour ceux restant en vie donc, reste plusieurs solutions, vivre en communauté hors de la ville, celles-ci souvent surprotégées et difficiles d'accès, l'avenir est sans doutes de leurs coté, je préfère tous de même laisser la tâche de recréer un avenir à ceux qui s'y attèlent déjà, ma personne m'important plus qu'un avenir hypothétique ou je ne serais pas. Certains choisissent de rester en ville, comme moi, mais au prix de risques important, et il faut savoir que même en ville, les quartiers sont sous la loi de sortes de groupes armée se faisant la guerre entre eux, j'ai la chance d'être une des rares personnes neutre, la somme de mon travail étant demandé par tous les groupes, de ce fait j'ai pu, force de temps et de travail bénéficier d'un statut privilégié et donc construire ma vie à mon entendement.

    L'argent ne m'est pas nécessaire, néanmoins d'autres besoins se font rapidement sentir. Les armes, en premiers lieux, défenseurs de nos libertés, les femmes, défenseuses de nos besoins de se vider, la nourriture ensuite. Mais ce dernier point reste un détail, dans la mesure où les deux derniers étages de mon immeuble furent réaménagé en plantation diverses. Et puis, je suis végétarien, non pas par convictions, mais par simplicité. J'ai le meilleur spot, la meilleure protection, et une vie sympa, que demander de plus. Cela prends des années de travail, des années de labeurs, des années de foutue survie, mais ça valait le coup, sans rechigner.

    Maintenant viens le problème. Comment, oui, comment, résister à mon désire le plus important, celui qui me faisait rêver ce monde anarchique, comment assouvir mes besoins, mes pulsions. Et c'est du sport. Viol, meurtre, je m'amuse bien, mais les proies ce font rare, et elles sont surtout plus difficiles à atteindre maintenant que le monde reviens à un certains ordre. Plus le temps passe, plus j'ai du mal, moi, à m'en passer, de ces petits plaisirs de la vie.

    ***


    Je vous raconte la dernière, elle était belle.

    Elle était jeune, innocente, une innocence rare en ce monde, c'est ce qui m'a tout de suite séduis en elle. Cela faisait déjà quelques semaines que je la surveillais, pimpante brunette, dans un camp de néo-communistes. J'adore observer, c'est comme les préliminaires voyez-vous, on a envie, on peu presque toucher, mais il n'en est rien, on reste sur la béquille. L'important, quand on traque une proie, c'est de connaitre ses habitudes, elle, je la voyais simplement à travers mes jumelles derrière les remparts du camp, attendent une occasion de la posséder, de la posséder du haut de ces 16 ans, à vue d'œil du moins. J'ai longtemps attendus. Des semaines durant, à guetter le moment ou elle sortirait, et un jour elle le fit. Accompagné de deux jeunes hommes, cruel erreur. D'après mes recherches, ce camps n'était pas connu, ou était considéré comme inexistant, une chance. Ils devaient se sentir en sécurité, entouré de leurs grands murs, et de quelques tourelles.

    Mais la voila qui sort, pour je ne sais quel raison, et je ne le saurais sans doute jamais. Elle avance avec deux têtes de pinnes acnéiques qui lui servent de compagnie. Je les laisse s'enfoncer dans la forêt et les suis doucement, tel un chasseur en traque, nous somme encore en pleins jour, personne ne pense se faire attaquer en pleins jour. Eux n'avaient même pas la notion de dangers, tel des animaux sauvages, étrangers aux concepts de violence humaine. Je me demande encore la raison de cette sortie, qu'importe, ils sont maintenant loin du camp, loin de toutes oreilles humaines. Alors, j'ai saisis l'occasion, et mon fusil sniper. Et pan, dans les dents, les deux petits minots n'en demandaient pas tant. La voila affolée, elle court, elle pleure, se demande ce qu'il ce passe, court vers le camp, mais, quel dommage, si loin de celui-ci, une balle dans le pied, ça handicape grandement. Je la laisse s'évanouir et vais la chercher, la ramène à mon appartement, là, les festivités. Dans la pièce ou je l'ai mise, je la laisse se réveiller, un grand classique étant de laisser les affaires d'une ancienne locataire dont on c'est lassé pour voir la peur s'afficher le jolie visage de la nouvelle. C'est un plaisir vulgaire, et inutile, mais un plaisir tout de même.

    Je me souviens encore de la première fois que je suis rentré, après trois jours, le désire, le désire flamboyant, le désire dévorant. Je la vois, paniqué, fatigué. Bien sûr, j'ai soigné sa blessure, mais elle n'a rien mangé depuis trois jours, elle n'a pas le teint très frais. Alors je me dirige vers elle, heureux, sourire aux lèvres. Pas d'armes pour cet épisode, les mains suffisent, la pauvre étant tellement affaiblie qu'elle ne peu se défendre, but escompté, bien entendus. Une petite gifle, elle pleure. On arrache le chemisier, on savoure l'instant. On regarde la plastie, à la hauteur de nos espérances, on en profite pour toucher doucement, ou non, son frêle corps, si étrangement bien entretenus. On savoure, on jubile.Parfum pucelle, mes préférés. Je la réserve un peu, je ne sais que trop que je me lasse rapidement. Je lui choisis la voie anale. Petits cris strident. J'adore, je sur-kiff, elle essaie de bouger, mais mon poids sur elle l'en empêche. Elle demande pourquoi. Je me contente simplement de me vider sur son joli petit minois en guise de réponse.

    Alors s'installe les rituels, en fait on essaye d'éviter la routine et surtout la platitude. La seconde fois j'ai pris le couteau, elle avait mangé cette fois, et essaya de se débattre, de me griffer, j'aime ça, je n'aime pas quand la victime, la proie, perds ses espoirs, il faut toujours laisser l'espoir, sans cela, c'est plat, vide, chiant. La seconde fois donc, je rentre, elle se jette sur moi, me griffe, je lui rends pour réponse un coup dans les côtes que son jeune corps de 16 -hivers/étés/automnes/printemps- subis avec douleur, elle tombe, je saisis ces bras et la retourne, pour faire mon affaire, sauvagement, comme je l'aime. De petits coups de couteaux durant l'acte, pour lui redonner de la fougue, et pour le final je sors une pince et l'oblige à garder la bouche ouverte, vous aurez sans doutes deviné pourquoi. J'ai continué comme cela un long moment, en prenant soin d'elle, tout en poursuivant sa transformation en déchet, en mon esclave, en récepteur de mes besoins immoraux, et je suis très immoral, très inventif.

    La dernière fois, en revanche était plus sportive, après trois mois de vie commune, elle avait semble-t-il décidé qu'il était temps pour nous de prendre un 'break'. Je m'étais dirigé à mon habitude vers la petite pièce aménagé, l'ouvris. Elle était là, attachée par le cou à une drôle de corde qu'elle avait confectionné avec sa culotte, humour morbide, sans doute. Néanmoins j'étais intrigué par la scène. Sa beauté n'avait pas flétris malgré mes coups des reins, ni mes coups de poings, ni par sa propre mise à mort, chose rare, et je suis un habitué, car elles font toutes preuve d'une créativité impressionnante quand il s'agit de mettre un terme à mon petit jeux. Alors je m'approchais instinctivement pour regarder une dernière fois sa beauté, à jamais inaccessible à présent. Pervers oui, mais la nécrophilie n'est pas un de mes vices. Elle semblait me regarder de ses yeux vides.

    ***


    Et c'était effectivement le cas. Un coup net, sur le crane, avec une bite en plastique que j'ai dû simplement oublier en elle, suffit à me mettre hors d'état. Il faut admettre, je choisis les plus grosses et les plus lourdes, les plus douloureuses aussi, il est évident que si cela la faisait s'évanouir, cela en ferais de même pour moi.

    Maintenant j'attends.

    Trois jours que je n'ai pas mangés, elle a soigné ma blessure. Je l'entends chanter comme une folle, écoutant ma musique, maintenant sienne, dans mon appartement, maintenant siens. Elle ma dit ce qu'elle comptait faire de moi, la garce.

    Maintenant j'attends.

    Elle m'a révélé ses envies. Elle m'a avoué, ses désires profonds, si proche des miens, mais, je le sais, qui n'accordent que peu de place pour les autres. Elle me l'a dit: "Maintenant, sale pervers, je vais te garder là un moment. -coup de couteaux dans ma jambe- Tu va souffrir aussi, tu va m'apprendre à faire ces petites drogues, tu va tout m'apprendre, tout. Mais pas maintenant, maintenant, tu va attendre, oui, tu va attendre que je me décide enfin, à te couper les couilles."

    Alors oui, maintenant, j'attends. Sachez néanmoins que la vie c'est long, surtout vers sa fin.
Trafiquant d'organes
[www.nihil.fr]

nihil

Y a du travail et des efforts, mais le style (car il y en a un, un peu froid, un peu cynique) déconne à pleins tubes. Pas que pour des raisons orthographiques, ça c'est pas un drame, mais les phrases à rallonge qui mélangent tout dans tous les sens, c'est pas comestible. L'intro qui fait les deux tiers du texte aussi, c'est handicapant.
Trafiquant d'organes
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