Stupéfait, il ouvrit les yeux, et ce qu'il vit ne le laissa pas moins ahuri. Devant lui, tout était blanc. Derrière aussi. Partout, une blancheur lactée, si oppressante, si opaque qu'elle paraissait totalement irréelle. Pris de panique, il constata également qu'aucun son, pas même le tintement habituel et cristallin de sa gourmette, n'était perçu par ses oreilles aussi disgracieuses que le reste de son corps. Alors qu'il pensait sombrer dans la folie, il distingua-il ne sut dire à quelle distance - un éclat lumineux, certes très faible, mais qui se détachait dans cette prison opaline comme une danseuse hawaïenne dans une église un jour de messe. Fou d'espoir, il courut - ou flotta, il ne sut pas vraiment s'il avançait réellement ou si la lueur se rapprochait d'elle même - et lorsqu'il put enfin identifier la source rayonnante, il resta bouche bée pendant de longues secondes, puis éclata en longs sanglots silencieux, priant tout et n'importe quoi de le ramener chez lui, dans son lit bien chaud.
Devant lui se trouvait une poêle, dans laquelle était posé un oeuf. Celle-ci, éclairée par une flamme imposante, semblait le narguer (1). Reprenant ses esprits, il resta regarder cet étrange aménagement pendant un moment, puis fut pris d'un fou rire, un rire silencieux malgré lui. D'un coup persuadé qu'il n'était en train de faire qu'un mauvais rêve, son hilarité redoubla, et se fit frire gaiement une omelette avec le matériel à sa disposition. Il prit la première bouchée sans hésiter, et, dés qu'elle fut avalée, tout s'assombrit.
Il était de nouveau dans son lit, et lorsqu'il s'en rendit compte, il sourit, et sombra dans un sommeil agité, mais sans rêve. Au réveil, il conta son "aventure" à sa femme, qui l'écoutait distraitement, un sourire poli dessiné sur les lèvres. Le soir, après souper, il se mit au lit tout comme la veille, et il se produit exactement la même chose. Le blanc, l'omelette, tout dans le moindre détail. Puis le retour à la réalité ; la seule chose qui changeait en fait, c'était son sommeil, qui ne fut en rien reposant, et sa mine s'en ressentit le lendemain. D'ailleurs, ce lendemain, rebelote ; le blanc, l'omelette, et le sommeil qui l'épuisait davantage de soir en soir, car, en effet, les choses se passèrent ainsi quatre jours durant, au bout desquels il ne parvint même plus à se lever, ayant l'allure d'un cadavre. Il allait mourir, et il le sentait. Il appela sa femme, pris de désespoir.
-"Tu t'es fait avoir, Charlie.»
-"Mais, que ..."
-"Tais-toi. Crève.»
-"Dis... moi... pourquoi la poêle, l'oeuf..."
Il mourut avant que sa femme ait pu prononcer le moindre mot.
Si Charlie avait passé davantage de temps à se cultiver au lieu de tabasser sa femme quand son poulet était trop tiède, il aurait probablement entendu parler de cette plante plutôt rare -et plutôt moche -qu'on surnomme affectueusement poison omelette.
***
(1) Si si, une poêle peut avoir un air taquin et narguer qui elle veut ! Ca arrive, c'est la honte, se faire narguer par une poêle, mais ça arrive.
Charlie n'était pas du genre curieux, mais ce qui lui arrivait à cet instant précis n'avait vraiment rien de commun avec sa petite vie routinière répugnante de banalité, et il le sentait. Il s'était, comme à l'accoutumée, blotti dans son lit moelleux après le souper, et alors que l'ivresse d'un profond sommeil s'emparait de lui, tout s'emballa. Son coeur, d'un coup, se mit à battre de manière anarchique ; la tête lui tournait au delà du supportable, si bien que, tentant de reprendre contrôle de lui même, il hurla ; aucun son ne sortit.
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Pas terrible-terrible, mais t'écris pas trop mal. J'en veux d'autres.
euh
c'est euh
inexistant ?
Si je savais ce que c'est que le poison omelette ça m'aiderait peut-être, mais je sais pas, alors je vais battre des passants à coups de poële pour oublier.
De l'indulgence, Glaux. On avait dit de l'indulgence. Rhô! Lui alors...
Ta gueule.
Je rappelle que la Zone est un réservoir de déchets humains, textuels et organiques, pas un site de rencontres gay, ou alors necrogay.
Donc ta gueule, ou crève, au choix.
Hé Glaux, sois gentil. Essaie vraiment de me crever. Les insultes par Internet, ça va cinq minutes, mais j'aime mieux les rixes au hâchoir à viande.
J'aime pas. C'est pas trop mal écrit, mais j'aime simplement pas.
Better luck next timez, go on.
Euhhhhhhhhh c'est bizarre. La fin est con quand même.
Sinon le milieu est ...original, ouais original.
Le tout est quand même plutôt mal écrit.
Par contre l'illustration...trop cool
Elle est flippante l'illustration.
Sinon le texte ressemble à un conte pour gosses.
Je sais pas si c'est voulu.
Ca sent le mec qui s'est cru obligé de faire un fInAl tWiSt pour faire bien.
Sinon le texte est comme une omelette, t'en manges sans faire gaffe au goût vu que c'est fade, et puis t'as plus faim.
Ceci dit j'ai pas fait mieux avec mon premier texte.
Après non plus ? Ah bon.
Je cherche désespéremment un jeu de mots avec le pseudo de l'auteur de ce euh... texte mais je ne trouve pas.
Je vais donc me contenter de dire que l'image est terrible.
Ben moi j'ai trouvé Nek ta mire, comme jeu de mots.
J'approuve.
Nek peluche ultra ?
Nek-rofl Phil ?
J'avoue que l'afflux de critiques constructives me poussent a vous refaire avaler plein de textes-omelette ! J'en posterai d'autres si je trouve le temps de taper tout ça , puisque d'après ce que je comprends je peux pas faire trop pire , et que je vous emmerde, et qu' être votre source d'inspiration pour vos jeux de mots somptueux me donne des frissons juste là .
Ben voila, un objet scriptural plutôt plaisant...
Aaaaah l'art de parler au scalpel, de déveloper son idée jusqu'aux plus fines lamelles de concept, de restreindre l'idée jusqu'à en exprimer la quintessence extrême, l'expression brute, brutale, frontale, j'aime, mais AH! mais que j'aime ça.