LA ZONE -

Une journée ordinaire

Le 01/08/2010
par Ralgoute
Le récit qui va suivre est purement anecdotique et n’a qu’un seul intérêt, celui d’être basé uniquement sur des faits réels. Il raconte simplement mon train de vie quotidien dans mon ancien appartement. Le récit d'une de ces journées n'a pas grand intérêt, par le simple fait ou il parle du commun. Et un texte qui nous parle de commun alors qu'on a baigné dedans toute la journée n'apporte au mieux rien de plus qu'un miroir à notre propre banalité. Mais voila, on a parfois besoin de trouver un intérêt dans cette multitude insignifiante et bordélique. Il ne faudrait pas trop se lasser de ce leitmotiv qui se répétera indéfiniment jusqu'à la fin de notre existence. Manger, chier, dormir.
Je viens de me surprendre à contempler au plafond un peu trop intensément, je crois que c'est le moment de me trainer hors du pieu. Je me lève et marche immédiatement sur un pion de jeu d'échec qui trainait par terre. Je lâche un petit râle plaintif et me rassoie immédiatement sur le lit. Je reste quelque instant à regarder la lumière qui s'échappe de l'unique fenêtre en face de moi. Je tourne légèrement la tète vers la table et le pot de fromage blanc vide renversé dessus me rappelle qu'il faut que je mange. Direction la cuisine de trois mètres carré, ca empeste les poubelles et la vaisselle qui stagne. Je me baisse pour ouvrir le frigo et rien, sinon un paquet de fromage râpé à la con et une bouteille de ketchup qui moisissent ici depuis un mois. Je le referme, je vois mon reflet dans la porte en métal, c'est complètement flou et j’arrive quand même à deviner ma sale gueule .Le monoprix est au bout de la rue. Je pourrais me bouger le cul et remplir mes poches de viandes à dix euros pièce, acheter des légumes et me faire un joyeux petit repas. Mais non, l’ennui bouffe tout mon être et empêche toute autre existence de désir que ceux qui tournent autour de lui même. Alors j'ouvre à nouveau le frigo pour mieux vérifier, et je répète l'action Cinq fois. Toujours rien, aucune faille spatio- temporelle ne le remplis entre temps. Décevant.

Je m'allume une clope qui trainait a coté du four, retourne dans le salon pour mettre un peu de musique et c'est reparti pour la chasse au trésor. Je pousse les paquets de farine de riz et de sucre du placard et jackpot. Je ne sais pas ce que ca fout la mais je viens de tomber sur une boite de conserve de 600 grammes de confit de canard, deux repas dans une même boite. Magique. Il est midi et quelque, je vais enfin pouvoir bouffer. Je cherche un ouvre boite, et bien sur impossible de mettre la main dessus. Je pourrais aller demander aux voisins mais non, je vais me contenter de l'épluche légume. Ce truc est assez résistant pour éventrer n'importe qu'elle conserve, en tout cas avec les boites de sauce tomate ca marche en donnant quelque coup bien placé. Je place la conserve dans l'évier, saisis l'économe a pleine main et je frappe la boite comme un bourrin. Rien ne se passe. Je persévère et il finit par se tordre jusqu'a devenir totalement inoffensif .Et merde. Comment je vais faire maintenant? Je m'assois quelque seconde sur une chaise de la cuisine et me vient une idée. J'ai une copie de la dague de Frodon que j'avais volé y'a quelque année a Carcassonne. Je vais la chercher sous mon lit, je vire la poussière vite fait et je me mets au boulot sur le carrelage du salon. Je pousse un petit cri guerrier et donne des coups à répétition. Ça marche! Pour preuve y'a de la graisse qui vient de me gicler dans les yeux et un peu partout sur le carrelage et le lit. Je vais chercher un torchon histoire d'essuyer un peu et je continue jusqu'à la victoire. Parfait, a part quelque marques de la lame sur le sol tout vas bien, je n’ai pas perdu de doigts et je vais pouvoir faire chauffer ca.

Après avoir bouffé je vais prendre une douche vite fait et commence à réfléchir a la question "est-ce que je vais assister a ces putains de cours de philosophie antique?". J'en sais rien, j'ai envie de chier. Je rentre dans la salle de bain et soulève la cuvette d'un air absent, me cale sur le trône de faïence et me vient un petit souvenir. Ils sont bouchés. Une pétasse à chiée a la soirée d'hier soir et a abusée sur le papier cul. Malgré ses vaines tentatives de dissoudre la merde a coup de ballet a chiotte, des petits bouts flottes toujours. Je me lève en tenant mon pantalon a bout de main, je me traine jusqu'à la cuisine, chope un sac vide et le cale sur la poubelle, j'amène le tout dans le salon et m'assoie aussi confortablement que possible. Pas terrible pour le dos quand on fait plus d'un mètre Quatre vingt dix mais tout vas bien. Je prends mon mini pc et mate les infos tranquilles. Tiens marée noir aux êtas unis. Je compatis avec un pet mouillé.

Je finis mon affaire et ca empeste a gerber dans tout l’appart. Je comprends l'utilité de la flotte au fond des chiottes. Faut que je jette ca vite fait, faudrait pas que Céline se ramène et tombe sur ce sac a merde. C'est quand même une sacrée chieuse, elle n’hésitera pas me faire une scène sur mon soit disant comportement de dégueulasse. Et puis qu'est-ce que j'y peux? PUTAIN DE CONNASSE, TOUJOURS A ME FAIRE DES RÉFLEXIONS!

Finalement je ne préfère pas subir de scène à la con. Je descends la poubelle vite fait au cas où Céline déciderait de faire un tour à l'appart. Je me rallume une clope et je descends dans le hall d'immeuble, qui est aussi la locale poubelle du resto chinois d’à coté. Je manque de gerber mon confit de canard avec l'odeur des déchets, qui soit dit en passant est la même pour toute les poubelles .Ce qui est plutôt fascinant vue le nombre de déchets différents qui pourrissent la dedans. J’écrase ma clope contre le mur et Je jette le sac à caca en vitesse, je bloque ma respiration et remonte les marches quatre a quatre. Je croise ma voisine au coin des escaliers qui lâche un petit cri d'horreur en me voyant. Je lui dis bonjour poliment et elle, se contente de sourire autant qu'elle le peut. Ca m'arrive souvent cette connerie, les gens qui font deux tètes de moins que moi croit se recevoir une montagne en pleine gueule quand j'apparais subitement.

Un étage plus haut Je mate les tags pourris sur les murs des escaliers qui donnent des trucs du genre "HE TA PA DU SHIT CONNARDE??? Le tout accompagné d'un dessin simpliste d'une tète dans le style toto. J'arrive sur le pallier de ma porte au dernier étage, je galère un peu à ouvrir la porte blindé de l'appart. Je n’ai jamais compris son utilité pour un appart comme celui la, à part celle de casser constamment les couilles aux locataires mal réveillés ou bourrés qui galèrent déjà à utiliser une serrure normale.

Je claque la porte derrière moi et commence à penser que j'ai cours dans moins d'une heure, faut que je commence à me préparer sérieux. J'ouvre l'armoire et commence à renifler les fringues que je pioche dans le tas .Ça pue. Je trouve une chemise à carreau rouge qui me semble propre, a part une vulgaire tache sur le col. Pour mon pantalon ca fait un bon mois que je le porte et tout vas bien, suffit que je j'efface les taches au fur et a mesure avec un gant de toilette et un peu d'eau chaude. Je ne parle pas de mes chaussettes et de mes caleçons qui sont planqué de toute façon, quelle importance?

Je me rase, je me lave les dents, je me coupe un peu les cheveux, j’ai mal au ventre. J’ai mal au ventre? Putain j'ai la gerbe en fait, je l'avais pas remarqué. Je vais chercher la boite de canard en conserve dans la cuisine que j'ai laissé trainer et lis les ingrédients: CANARD, POIVRE, COLORANT 231, STABILISANT, ÉPAISSISSANT:GLUTEN. Oh putain. Je crois bien pour le baratin sur les relations sexuelle de Socrate c'est foutus. Je me suis découvert une allergie au gluten y'a pas longtemps. Si on ne fait pas gaffe ça nous laisse malade un jour sur deux vue que c'est une molécule de mes deux qui se trouve partout ou le mot farine de blé existe. Pain, gâteau, tarte, pate, bière, whiskey sont devenus des poisons. C'est tellement emmerdant qu’à chaque fois que je mange quelque chose de bon je trouve ca suspect. Je me suis trop fait à l'idée que je devais bouffer que des trucs dégueulasses.

Si je me dépêche un peu et que je gerbe le tout je serais surement un peu moins malade. Je vais au dessus des chiottes bouchée et je me force à gerber pendant un bon bout de temps. Je m'enfonce les doigts bien profond dans la gorge, je force, je tousse, je sens la merde flottante. Rien à faire, j’ai que des glaires a la con qui sortent. Je cherche un autre moyen de gerber et je pense à une solution possible. Heureusement ca fait une bonne semaine que je n’ai pas fait la vaisselle et je crois bien avoir sentis du riz au fromage qui avait bien commencé à moisir au fond d'une casserole. Je vais la chercher ca et je renifle un bon coup. Plutôt efficace, je hoquette bien comme il faut, mais toujours rien. Je tente a nouveau et je sens plus rien, mon nez est a présent remplis de morve. Fait chier, je retente les doigts bien profonds dans la gorge et toujours rien. COMMENT ILS FONT CES SALOPERIES D’ANOREXIQUE? Il doit avoir un coup à choper, j’en sais rien.

Je finis par abandonner. Je me rince la bouche et me couche à moitié épuisé sur le lit qui pue le canard avec mes conneries. Je vais me taper une branlette, essuyer le tout dans les couettes et finir par une petite sieste. J'espère juste que je pourrais me réveiller pour ranger un peu le bordel avant que Céline arrive.

= commentaires =

MFT
    le 03/08/2010 à 14:57:48
Ce texte fait splotch, splotch, splotch. Faudrait voir à colmater l'auteur.
Nana

Pute : -1
    le 08/08/2010 à 12:58:20
Genre genre, y a du genre genre, mais des trucs marrants marrants.
L'envie de peindre le commun est quand même trop facile, voir prétentieux, pour ce texte. Il faut dire que compatir avec la marée noire se fait davantage avec un pet sec et sonore qu'avec un petit pet mouillé… Ça parait pourtant évident… Donc question véracité je me permets quand même de douter.
Mais sinon pas trop dégueu-dégueu à lire ni aussi chiant que le demande la monotonie, hélas.
Val
    le 11/08/2010 à 23:54:30
Le simple fait "où", ça ne donne pas envie. Fallait-il ?
spacemonkey
    le 27/08/2010 à 17:49:34
dans ce texte le seul truc de "bien" c'est que l'auteur arrive a me faire sentir c'est putin de chiottes bouchées alors que je suis devant mon pc

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