En effet jouer sur le racisme et le « patriotisme » des Français à foutre leurs contemporains « colorés » hors des frontières de la France a été un franc succès. En cette date sainte du 10 avril, M. Sarkozy est sûr d’être réélu, tous les sondages l’indiques vainqueurs haut la main. Le peuple a besoin de lui pour vaincre la crise et les voyous noirs et arabes qui n’attendent que ce prétexte d’austérité pour saccager les enseignes et pavillons résidentiel. C’est du moins ce dont la majorité est convaincu, et ce grâce à la mainmise sur les médias et la communication intensive qui en découle ; Des spots de publicités vantant les mérites de la France aux Français et de la supériorité des peuples de l’Europe occidentale sur les autres. En se séparant du fardeau de ces immigrés illicites et indésirables parasites, la France fera des économies monstrueuses dans tous les domaines, notamment en ce qui concerne les allocations et l’assistance-sociale. Le travail sera donné à des vrais Français ce qui fera chuter le chômage, l’économie sera saine et resplendira, mais pour qu’une telle action soit mise en œuvre et surtout perdure, le président devra faire changer la constitution et ainsi, entre autres, faire en sorte que son futur mandat dure au moins quinze ans.
La propagande était en marche, la répression dans l’œuf des mouvements protestataires portait ses fruits. Les philosophes et autres intellectuels en désaccords avec la doctrine du parti « Une France pure, Une France forte » étaient impitoyablement pourchassés par les services secrets et envoyés dans des camps de reconditionnement où l’on ne sait pas trop ce qu’il advenait d’eux.
L’ascension du Président sortant ne pouvait plus être stoppée. En ce dix avril, le champagne était sabré à l’Élysée. On ferait même en sorte que « l’élection » ne se fasse qu’en un tour.
Au jour de la réélection il n’y eu aucune surprise. Hormis le fait d’un show télévisé gigantesque où l’on suivait le Président, partir de l’Élysée jusqu’à Versailles pour ratifier lui-même la nouvelles constitution. Tout avait été fait dans une espèce de folie des grandeurs, la foule acclamaient la jaguar noire dans laquelle se trouvaient M. Sarkozy, on voyait aussi des « colorés » menottés et embarqués dans des fourgons par la police, sous les applaudissements des badauds, on apercevait sporadiquement de ci, de là, la foule qui crachaient sur certains d’entre eux en les rouant de coups. Le tout dans une franche camaraderie et haine conviviale.
On assistait là à la fin de la république, de l’idée de la démocratie telle que nous la connaissons. Basculant ainsi irrémédiablement vers des lendemains sinistres qui rappelaient, à bien des égards, les moments les plus sombres de notre Histoire. Et ce, dans l’euphorie généralisée.
Dans les mois qui suivirent, la mise en pratique de cette politique de purgation se fit dans la douleur la plus extrême et sans aucun discernement quant aux individus visés, hormis le fait qu’ils ne soient pas blancs. La police de l’identité nationale remontât ainsi parfois jusqu’à cinq voir six générations pour retrouver dans quels pays envoyer leurs ressortissants, d’autres fois elle ne se compliquât pas la tâche plus que ça en mettant simplement les indésirables dans le premier avion ou bateau en partance pour le continent Africain. Quelques fois il arrivât que des Français « pures souches » cachent des « parasites » aux yeux des autorités, mais cela n’était tout de même que peu fréquent. Et le devenait de moins en moins, car des voisins soupçonneux n’hésitaient pas à faire leur devoir en les dénonçant. Ils s’octroyaient ainsi des faveurs auprès de l’administration qui ne manquait pas de reconnaissance dans ces cas-là. Quant à ceux qui aidaient la vermine, eux, ils étaient immédiatement envoyés en camp de rééducation civique et leurs biens immédiatement confisqués par l’état. Leurs familles se voyaient infligé une enquête approfondie pour savoir si ils n’étaient pas eux même des traitres à leurs patrie.
Les médias encouragèrent la délation de tous comportements suspects et ne tarissaient pas d’éloges envers la soi-disante reprise économique et l’apparente réussite du gouvernement dans son lourd fardeau. Cependant il est vrai que les secteurs de l’administration et de la fonction publique ainsi que militaires recrutaient à tour de bras. Le secteur privé ne se portait pas mal non plus dans la sous-traitance de l’acheminement des déportés, autant que les entreprises qui fabriquaient des armes. Encore que beaucoup d’usines d’armements, tombaient dans le domaine public. La sidérurgie battait son plein, avions de combats et chars d’assaut étaient produits à la chaîne.
Bientôt, pour ne pas dire immédiatement, les états membres du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord menacèrent la France de graves représailles, ils firent un embargo en suspendant toutes transactions économiques, cependant ils ne refusèrent pas d’accueillir les déportés, leurs octroyant automatiquement l’asile politique. D’une même voix ils demandèrent à l’Europe d’exclure la France de ses pays membres.
Bien que pour beaucoup des pays Européens la politique Française était inqualifiable, tous ne partageaient pas cet avis, ce qui eut aux termes de plusieurs votes et tentatives de négociations infructueuses l’éclatement pur et simple de l’Union Européenne. D’autres pays suivirent l’exemple Français notamment la Suède, la Belgique, le Royaume-Uni, l’Italie et les Pays-Bas.
Au bout de quelques semaines les pays qui accueillaient les déportés, du fait de la protestation et de la dissension de leurs propres populations, se virent contraints de fermer leurs frontières face à l’imposant flux migratoire. Pour contrer ce problème la France pris les devants et fit un pacte avec un pays enraciné au milieu du Moyen-Orient. Elle proposa à Israël de l’aider par tous les moyens à étendre ses frontières si en retour elle lui permettait de « faire rentrer la racaille chez elle ».
Après des années de fomentations et d’une lente mise en place, le plan du chef de l’état et de ses acolytes pour être maintenus à l’Élysée s’est déroulé sans un accro. Cela leurs permettras l’accomplissement de plus sombres et ambitieux projets.
= ajouter un commentaire =
Les commentaires sont réservés aux utilisateurs connectés.
= commentaires =
inqualifiable->paradoxe->vortex
Ça fait partie de la semaine texte de merde ? On peut voter ? Ah non.
On dirait du SOS racisme.
on peut pas encore voter, la semaine se prolonge vu le nombre de textes. Mais oui, c'en fait partie.
Grâce à Mireille Matthieu, la Zone a rarement été aussi laide en page d'accueil. Je l'ai mise en noir et blanc, ça limite un peu les dégâts (pour la Zone, pas pour Mireille Matthieu).
Premier commentaire de juin 2012. J'adore les premières fois.
ne me remercie pas, je sais qu'elle t'émeut, au fond.
s'émouvoir d'elle, tout lui lacher, au fond, ne doit plus servir à grand chose.
C'est dans les vieilles casseroles qu'on fait les meilleures soupes pourtant. Parce que ca se mélange aux résidus, et tout.