Les lettres assassines de Mélandrie Delacroix.
À vous les élèves anti-gros
Comme j'en ai marre de vos moqueries, marre de devoir supporter ça. Tous les jours, tout le temps. Marre de vous voir. Pourtant je dois venir, l'école c'est obligatoire. Les adultes, eux non plus, n'en ont rien à foutre de moi. Je suis seul mais je suis BIEN, seul. J'ai un refuge en moi que jamais vous n'atteindrez. Je vous dessine, c'est ma façon de vous vomir dessus ! Tellement vous me dégoûtez avec votre connerie à longueur de journée ! C'est moi qui suit gros mais c'est vous qui êtes lourds ! Connards ! Si vous saviez les dessins de vous que je fais, comment vous avez l'air con ! Je vous dessine comme vous êtes ! Exactement comme vous êtes ! Des énormes tas de merde remplissent mes kilos de pages ! En seulement 2 coups de crayon, on fait vite le contour de vous, tellement il n'y a rien d'intéressant à dessiner ! Je vous dessine chez moi le soir, je me venge en vous dessinant tels que vous êtes ! C'est mon tour de rire de vous sans que vous puissiez vous défendre ! Je vous ridiculise juste en retraçant la réalité ! Et un jour, je mettrais partout mes dessins de vous ! Et je vous mettrais la honte ! Je vous le jure sur la vie de vos mères ! Toi le dégueulasse qui fout toujours tes doigts dans ton nez ! Le soir, je te les dessine enfoncés dans ton nez jusqu'au cerveau et j'écris : "je ne comprends pourquoi je n'ai que 3 sur 20 ? J'étais pourtant à fond !" Et là, tes doigts transpercent ton crâne en faisant gicler un bout de ce qui reste de ton cerveau ! Mdr ! À force de te dessiner, il ne restera plus rien à faire gicler ! Et toi, miss-je-couche-avec-tout-le-monde....je dessine un train avec la locomotive en forme de ta gueule avec tous les crados qui chient dans tes wagons ! Sale p*** ! Tu ne ris plus là ! Vous ne riez plus ? Vous pouvez vous foutre de moi tant que vous voulez, je me venge chaque soir ! Je vous mets la honte ! Mais là, je vais vous la mettre bien en public ! Avec mes dessins ! Vous pourrez me casser la gueule après, rien à foutre parce que je vous en aurais mis plein la gueule, avant !
LA ZONE -
2 personnages. Une petite voix et son monstre à combattre. Violence contre violence. Les mots plus forts que les coups.
= ajouter un commentaire =
Les commentaires sont réservés aux utilisateurs connectés.
= commentaires =
J'ai ajouté une image racoleuse qui inclut le thème sur les gros. Je suis fière de moi.
Un sérieux concurrent pour la semaine textes de merde.
Tiens, ça faisait un moment qu'on ne t'avait pas vu par ici. C'est la bite géante qui t'a motivé à revenir ?
si c'était signé Jean-Jacques, élève à Colombine, membre de la NRA, ce serait un des textes les plus flippant du site
Jean-Jacques 12 ans, en stage immersion entreprise chez Daesh, Internship in Syria, vous salue bien
https://www.youtube.com/watch?v=ouq343rCORw à écouter pendant le mass murdering de ses collègues
Magnifique image !
Pour celui-là, 22 petites secondes ont été suffisantes pour m'exorciser. Et je ne garde aucune séquelle. Dommage... Il avait un petit côté sympa, ce petit...
On dirait une retranscription du passage de Nabe dans Apostrophes, pour la sortie de son premier livre... quand il dit que le soir tout seul dans sa chambre il va assassiner tout ses détracteurs avec du papier et une plume là... le petit souffreteux à lunette qui se rebiffe avec ses propres moyens... sinon y'a bon gogol' ce texte, oui. (trop cool les trois petits points, ça fait commentateur sous assistance respiratoire)
Je suis assez satisfaite de l'effet produit, le personnage est plutôt bien modelé et le subtil hommage "des dessins humoristiques pour vaincre la connerie" généré par Charb & cie, me semble réussi. Par contre, là où je prends conscience qu'il y a encore matière à perfectionner, c'est qu'on ne sent pas assez que l'auteur n'en a rien à carrer de l'accueil réservé à son texte. (parce qu'il sait qu'il n'est plus propriétaire de son texte dès lors qu'il appartient au domaine public et que, du coup, le public il se le met où il le veut son texte, l'auteur n'en a strictement plus rien à cirer. CQFD. ). Et merci pour la bite géante, ça fait tellement plaisir de se sentir entièrement intégrée !