« Philippe, combien de fois t’ai-je dit de ne pas mettre tes doigts dans ton nez ? » lui dit Mme le Cloisec en lui tendant son chapeau. Philippe réfléchissa.
« Réfléchit. »
Philippe réfléchit à combien de fois Mme le Cloisec lui avait dit de ne pas mettre ses doigts dans son nez tandis que je retournis dans
« Retournai. »
Tandis que je retournai dans ma niche omnisciente ronger mon os car je suis un chihuahua.
« Philippe retire-moi ce doigt de ton nez et dis à ton clebs de réviser sa grammaire. Tiens, prends ton chapeau et mettons-nous en route. Tu as bien ton portefeuille ? »
Philippe fit une moue, (c’est à dire que ses lèvres glissèrent vers le bas) et tourna la tête vers la gauche sans savoir exactement pourquoi il le faisait. Mme le Cloisec souffla. Elle souffla fort. Et Philippe qui connaissait ce souffle brandit ses deux mains devant son visage pour se protéger. Comme il y avait du monde, notamment des femmes et des enfants qui attendaient leurs baguettes derrière la vitrine de la boulangerie installée à l’angle de la rue, Mme le Cloisec retint son coup : « Regarde dans tes poches, Philippe… Regarde dans tes poches… » dit-elle en serrant les dents.
Notre cher Philippe qui était bon et gentil et qui adorait les croissants fourriaaaarrêtez ! Aïe ! Arrêtez ! « FOURRA CON DE CLEBS ! » fourra sa main droite dans sa poche droite et sa main gauche dans sa poche gauche pour y chercher son portefeuille. De là, ses sourcils se haussèrent (c’est à dire qu’il allèrent vers le haut pour se retrousser comme une manche) et Mme le Cloisec examina les alentours (qui n’étaient pas exempts de femmes et d’enfants mais elle ne put tout de même pas se retenir) avant de foutre une grande torgnolle dans la gueule du pauvre Philippe III Dédaleu qui se vautra la tête la première sur le trottoir.
« Regarde maman la dame elle a frappé le monsieur. » dit un enfant qui passait par là.
« Oui mon chéri, c’est pour ça que maman te dit d’être très sage avec les filles et de ne surtout pas les embêter. Sinon, il risque de t’arriver la même chose. »
« Mais maman, toi aussi tu es une fille, non ? »
« Oui chéri, c’est pour ça que tu ne diras pas à papa que tu as passé l’après-midi chez la voisine plutôt que d’aller à la patinoire. Sinon, il risque de t’arriver la même chose. »
« … »
« Qu’as-tu fait cet après-midi mon ange ? »
« Je suis allé à la patinoire avec toi. »
« Très bien. Allez, vas te choisir des bonbons. »
Pendant que cette discussion trop mignonne avait lieu entre cette douce mère et son fils, Philippe s’était relevé et Mme le Cloisec s’était calmée. Elle reprit : « Philippe III Dédaleu, mon amour, te souviens-tu de la dernière fois que tu as vu ton portefeuille ? »
Philippe secoua la tête.
« Parle. » dit Mme le Cloisec.
« Je ne me rappelle pas la dernière fois que j'ai vu mon portefeuille. Peut être l’ai-je oublié à la boulangerie, ou dans l'auto… »
« Bien. Je vais aller le chercher dans l'auto et toi tu vas aller voir à la boulangerie. T’en sens-tu capable ? Te sens-tu capable Philippe, de passer les portes battantes de cette boulangerie minable au nom crétin et de demander à cette admirable petite grosse à couettes si par hasard un attardé comme toi n’aurait pas oublié sur son comptoir de grande pute un portefeuille en cuir marron… ? »
Là, Mme le Cloisec serrait très fort les dents et en était même devenue rouge. Et moi, bien dans ma niche omnisciente, j’étais très content de n’être qu’un petit chihuahua et pas le mari de cette sorcière. Philippe III Dédaleu qui était bon et gentil comme un seigneur secoua la tête et s’empressa de tourner le dos à sa femme dont il perçut le poing serré. Il alla droit vers la boulangerie et Mme le Cloisec attendat attendit un peu avant de s’en aller vers la voiture. Elle n’était nullement née des dernières pluies et connaissait par cœur Philippe III Dédaleu. Elle savait qu’il ferait la queue en regardant les pâtisseries, et, qu’arrivé à la caisse, il montrerait un croissant à la boulangère un peu grosse mais plutôt bonne avec ses jolies petites couettes et son joli petit tablier assez court sous lequel ses gros lolos de petite grosse à couettes se dandinent, et sous lequel sûrement elle porte une chemise mais sous cette chemise sûrement qu’il n’y a pas grand-chose d'autre qu'un petit soutif en dentelle que je pourr « Bob. Bob qu’est-ce que je t’ai dit ? »
« On ne se branle pas sur les humaines… »
« À part… ? »
« À part vous maîtresse… »
« Maîtresse comment ? »
« Maîtresse le Cloisec… »
« Bien Bob. Maintenant cesse immédiatement de bander sur la boulangère et parle plutôt de mon cul qui traverse la route pour aller chercher le portefeuille de ton con de maître à l’auto. »
« Mais… »
« Mais quoi ? »
« Mais maîtresse regardez un peu ce que fait Philippe... »
Mme le Cloisec se tournit vers la vitrine de la boulangerie et fut si stupéfaite de ce qu’elle vit qu’elle ne pensa même pas à me foutre un coup de saton à cause de ma faute de grammaire. Philippe III Dédaleu avait montré à la boulangère trop bonne le croissant qu’il voulait manger et la boulangère trop bonne avait emballé le croissant dans le creux de sa petite chatt… Dans une pochette en papier comme on en fait tant dans les boulangeries.
C’est alors qu’elle avait dû dire : « Voulez-vous me lécher dans l’arrière boutique ? » « Bob ! »
C’est alors qu’elle avait dû dire : « Vous payez par carte ? »
Et Philippe avait sûrement secoué la tête dans tous les sens, car il la secouait toujours dans les sens, car les sens dans la tête de Philippe n’étaient pas bien clairs, car son oreille interne était déséquilibrée, car les grandes torgnoles de Mme le Cloisec lui avaient décalqué le cerveau, et l’avaient rendu complètement débile, mais pas complètement fou alors il enfonça encore une fois son doigt dans sa narine droite.
Je pense que la boulangère pensa : « Mets-le dans ma chatte ce gros doigt plutôt que dans ton nez sale porc. » ou alors : « dans mon cul. » ou alors : « dans ma bouche. » mais elle s’en mordrait les lèvres car Philippe ne s’arrêta pas à un doigt.
Il en enfonça bientôt un deuxième, puis un troisième, puis ce fut toute sa main qu’il enfonça dans son pauvre petit nez. La boulangère avait la tête penchée sur le côté et les sourcils de plus en plus froncés (cela signifie qu’ils se joignent, au niveau du chakra Ajna.). Quant à ma maîtresse, elle était toujours paralysée au milieu du passage piéton, comme cryogénisée sur place après un infarctus.
Les clients commençaient à râler que ça n’avançait pas et Philippe avait la main enfoncée jusqu’au poignet dans sa narine. Une femme qui n’avait pas que ça à foutre se décida à lui taper sur l’épaule pour lui demander de se presser, et, comme il était sensible aux coups, Philippe sursauta en lâchant un immense « ATCHOUM » (qui fit gicler un maximum de morve sur la belle vitrine à pâtisseries) (et puis un peu de morve aussi dans le décolleté de la petite grosse, et cette morve dégoulina le long de son chemisier, juste à auteur de son téton, et je parie que la sensation gélatineuse de la morve contre son petit téton d’amour l’excita, que cette ficelle qui lui passe entre les fesses et sur laquelle j’ai tant envie de tirer ressortirait trempée de mouille si je m’aventurais à foutre mes pattes entre ses deux grosses fe…) il sursauta en lâchant un immense « ATCHOUM » qui expulsa d’un seul coup de la narine la main de Philippe et dans sa main son portefeuille.
La boulangère qui croyait se faire draguer par la démonstration d’un fist demanda déçue : « Vous… Vous réglez donc par carte ? »
Philippe III Dédaleu secoua la tête et sortit de son portefeuille une carte bancaire Revolut.
« Ça fera 95 centimes. » dit-elle.
Philippe fut content car il trouva que 95 centimes était une petite somme comparée aux sommes faramineuses que sa femme dépensait quand elle entrait dans le moindre magasin de vêtements, de parfums, de maquillage, de chaussures, de sous-vêtements, de sur-vêtements et autres parures qui permettent de cacher sa faiblesse d’âme sous des couches de tissus de cuirs et de poudres. Enfin ceci c’est moi qui le pense car Philippe n’a plus la capacité, à cause des coups qu’il a pris, de penser le mot « âme » il peut à peine penser le mot « croissant ».
Mme le Cloisec n’avait toujours pas bougé du milieu du passage piéton et les voitures commençaient à klaxonner pour qu’elle dégage. Je me demandis alors si ma maîtresse adorée était effectivement morte d’un infarctus, puis cryogénisée sur place, à cause de sa froideur. Elle n’eut pas l’air de réagir à « demandis ». Philippe regardit longuement la boulangère et je commença à frotter ma queue contre mon os en m’imaginant la fourrer profond dans son cul et Mme le Cloisec ne réagissa toujours pas… Je m’imagina lécher les tétons de cette grosse boulangère en criant des insanités grammaticales comme « je me laissi emporter par un flux qui me laissit indigne » mais Mme le Cloisec n’eut aucune réaction.
Philippe sortit de la boulangerie en courant quand la femme de derrière haussa la voix. D’abord il se protégea le visage en ne laissant dépasser qu’un œil, entre deux doigts, puis il s’enfuit en courant, en laissant le portefeuille et le croissant sur le comptoir, et la petite boulangère les utilisa le soir pour se
... en ta mémoire chère maîtresse le Cloisec je choisis de me taire ...
Philippe courait et comme il en avait l’habitude, il courait dans toutes les directions en fermant les yeux. Car Philippe III Dédaleu, homme bon et gentil comme un seigneur, courait toujours, toujours, en fermant les yeux, surtout dans ces rues bondées de voitures de passants et de Mme le Cloisec glacée comme une statue au milieu du passage piéton et PAG ! Euh… PAF ! Philippe III Dédaleu fonça dans sa femme qui tomba à la renverse et s’explosa en mille morceaux sur la route.
Philippe ouvrit les yeux : « Mince ! Pardon ! Pardon ! » cria-t-il en se baissant pour ramasser la main de Mme le Cloisec, puis son œil, son pied droit, le gauche, ses…
Philippe se dépêcha de ramasser les membres de sa femme et de les déposer sur le trottoir à côté des poubelles. Malheureusement, les voitures démarrèrent avant qu’il n’ait eu le temps de ramasser tous les morceaux. Sous les roues le sang giclait et Philippe regarda tristement sa tendre femme se faire écraser. Un confrère clochard profita de son inattention pour goûter à l’intimité de ma maîtresse, qu’il dévora, à mon plus grand regret, car j’aurais aimé j’avoue qu’il me laisse au moins cette partie.
Quand Philippe III se retourna, il ne restait de Mme le Cloisec que l’index, et Philippe, qui ne sut que faire de ce doigt, décida de le mettre dans son nez.
C’est pourquoi désormais, on croise, parfois, dans les rues des villes, un homme nommé Philippe III Dédaleu qui se promène, avec un doigt qui n’est pas le sien fourré dans sa narine droite. Cet homme a un chien, et c’est moi, et ce doigt…
je ne vous dis pas ce que j’en fut…
LA ZONE -
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Bordel, c'est qui Philippe III Dédaleu ?
Alors perso, j'dois être complètement con parce que j'ai rien mais rien compris. Qui est Philipe ? Le clébard ? La baguette ? Aucune idée. L'interaction entre les personnages est assez floue. On se perd dans le récit, et je me suis même demandé à un moment si le narrateur n'était pas chienchien. (ce qui aurait pu être drôle au passage).
Pourquoi faire autant de fautes de conjugaison volontaire ? Quel est l'intérêt si ce n'est de gêner la lecture. On passe son temps à corriger la conjugaison des verbes dans sa tête, et ça, ça me rappelle trop le taf.
Ces fausses fautes m'ont également beaucoup gêné dans ma lecture. Une certaine nuit, je me suis réveillé devant l'écran de l'ordi. j'étais en train de corriger directement dans les textes en attente. j'ai vite rétabli les fautes parce que ça ne se fait pas, bigre, sur la Zone, on tient à nos coquilles. Mais putain ça n'a aucun sens.
J'apprécie toutefois d'entendre parler un chien même si je soupçonne ces braves bêtes de s'intéresser à des sujets encore plus triviaux. De fait, certaines péripéties m'ont tellement ennuyé que je me suis réveillé, une nuit, devant mon écran, appliqué à ajouter des trucs et des machins.
Je crois que je ne déteste pas ce texte. C'est lui qui me hait.
j'aurai mis l'index dans un cochon en pâte d'amande rien que pour le gachis et parce que je suis punk
Navrée pour la sacro-sainte conjugaison.
Sinon pour répondre à ta question Philippe III Dédaleu c'est personne de particulier. Juste le personnage débile du texte débile que j'ai écrit pour correspondre à la ligne éditoriale du site.
C'est un genre de crash test ce texte. Et j'ai sincèrement essayé d'en faire quelque chose quand j'ai vu qu'il serait publié mais bof.
+ j'avais pas vu Baxter, le chien est moche mais intéressant en effet
Tu devrais regarder Baxter c'est un très bon film. Ne prends pas mal ce qu'on te dit, tu feras mieux à ton prochain texte.
le dogue de l’album de Reiser « Phantasmes » possédait sans doute une pine plus grosse.
Ce texte évoque un peu Tardieu et Vian.
Globalement chiant certaines conneries étaient marrantes, cependant. Et le style n’est pas mauvais non plus.
Dallaz et son univers impitoyable. Il glorifie la loi du plus fort et ne redoute que la mort.