LA ZONE -

Les enfants de la casse

Le 30/07/2025
par Elsa Grindel
[illustration] Thème choisi : désespoir post-industriel : décors rouillés, usines abandonnées, personnages brisés par un monde en décomposition.
Rocky Leblanc descend du bus en ajustant une dernière fois son nœud papillon. Il vient d’être affecté à un poste de gardiennage à Saint-Denis-de-Vaux, en Saône-et-Loire. L’endroit est plutôt glauque. Une grande porte métallique se dresse devant lui. Derrière, un parc délimité par des grilles en acier. Aucun bruit ne perce le silence qui l’entoure. Il sonne. Un homme trapu et mal rasé l’accueille en lui tendant un gros trousseau de clefs. Le type lui explique en quelques mots le fonctionnement de la loge, puis les rôles et les diverses tâches administratives qui lui sont désormais assignées. Puis il passe la main, pressé de partir.
    Peu importe ce qui l’attend. Rocky Leblanc a besoin d’argent pour avoir un toit sur la tête. Pas le temps de faire la fine bouche. Il enfile son bleu de travail et s’approprie les commandes sans rechigner.
    Le voilà gardien d’un cimetière d’épaves. Des âmes à la dérive gisent entre ces murs. Fier de porter l’uniforme et son arme de service ; il se sent important. Observer les mouvements, prévenir les incidents, contrôler l’ouverture et la fermeture des portes, gérer les clefs et les accès… Il est précautionneux. Attentif. Il prend ses marques. Sa première journée se déroule sans encombre. Il s’empresse de remplir la main courante avant l’arrivée de sa relève.

19/06/2025 à 8 h 15 — Rédacteur : Rocky Leblanc.

Objet : admission d’une voiture de luxe.
Description : hypercar légendaire ; performant au premier abord. Ligne musclée. Silhouette basse et large. Un mélange d’élégance et d’agressivité. Affecté dans l’établissement pour aérodynamisme à très grande vitesse endommagé. Ne reste que la carcasse, a priori.
Action : attribution d’une zone : place 50. Le véhicule y est conduit.
Conséquences/Suivi : jusqu’ici rien à signaler.

    Rocky Leblanc se sent soulagé. Il vient d’accomplir sa première mission en bonne et due forme. La journée se déroule sans encombre jusqu’à l’arrivée de la relève. Le nouveau gardien ôte son uniforme et se dirige vers l’arrêt de bus. Il disparaît dans la masse des gens entassés qui rentrent des bureaux, les yeux vissés sur des écrans de smartphone. Le peuple d’en bas.
    Toute la soirée, il cogite sans parvenir à trouver le sommeil. Il espère avoir pris la bonne décision en allant travailler là-bas. Gérer les relations humaines le terrifie. Cet exil est fait pour lui.

    Le lendemain, Rocky Leblanc arrive par le même moyen de transport. Il a l’impression d’avoir passé la nuit à tournoyer à travers la ville endormie. Il rajuste à nouveau son nœud papillon et se dirige vers la grande porte métallique pour relever son collègue de nuit, très pressé d’en finir. Il effectue ses transmissions orales à la hâte avant de disparaître dans le jour. Par réflexe et parce qu’il apprend vite, Rocky Leblanc ouvre la main courante. L’autre n’a rien écrit. Aucune trace du néant. Il aurait au moins pu mentionner : « RAS », songe-t-il agacé.
    Il occupe son tour de garde pour dresser un rapide état des lieux. Il revient à son poste en haletant. Ce qu’il a découvert le laisse pantois.

20/06/2025 à 8 h 15 — Rédacteur : Rocky Leblanc.

Objet : voiture de luxe (admise hier) endommagée.
Description : phares horizontaux éteints, revêtement fortement amoché. Imposant, mais terriblement mélancolique et flamboyant.
Action : évaluation des dégâts, tous consignés en document annexe.
Conséquences/Suivi : sécurisation immédiate. Surveillance accrue ; enquête de terrain pour arrêter le ou les auteurs des faits. Échanges autour des multiples anomalies causées.

    Rocky Leblanc pose son stylo. Pour cette fois, il a la rage au ventre. Comment quelqu’un a-t-il pu s’en prendre à son tout nouveau protégé ? Et dire que le gardien de nuit n’a rien vu ! Cette situation le met hors de lui. Il s’assoit lourdement dans le grand fauteuil noir, l’air pensif. Les multiples écrans de la tour de contrôle ne montrent aucune anomalie. Il les fixe un à un, attentif. Mais rapidement, les lumières dansantes ont raison de sa vigilance. Ses paupières pèsent, il secoue la tête et s’étire dans le vide. La fatigue le submerge et des images entre le réel et le rêve se superposent dans son esprit ensommeillé.
    Cette casse automobile siégeant au beau milieu d’une zone agricole désaffectée lui donne des frissons. Il se sent isolé du monde, en plein cœur d’un cimetière d’épave déserté de toute trace d’humanité. Pourtant, des ombres grouillent de-ci, de-là, comme si des fantômes hantaient les lieux. Ses yeux balaient les voitures abandonnées, entassées comme des restes de chair à canon. Au milieu de ces décombres, la Bugatti Veyrone. Celle qu’il a accueillie pas plus tard que la veille. Il s’attarde sur son désign : élégant, reconnaissable, avec une ligne typique de la marque sur une silhouette bicolore. Un noir carbone étincelant teinté d’éclats orangés. Pour l’heure, la carrosserie est lacérée de griffures, l’avant du véhicule est enfoncé et lors de la nuit passée, les portières ont été forcées, et le parechoc tagué d’injures.
    Une sourde révolte infuse dans les tripes du nouveau gardien de la casse. Il se fait le serment de retrouver les traitres qui ont osé s’en prendre à cette merveille saccagée. Quel drame pour une voiture de sport d’ordinaire si performante ! Depuis l’enfance qu’il en rêve. « Toujours ce rêve d’ado d’rouler en Bugatti Veyrone… » Il en avait fait du rap. Un slam endiablé qu’il avait diffusé avec fierté sur les réseaux. Il aurait sa vengeance. Cette reine de la casse devait à tout prix garder l’opportunité de s’offrir une nouvelle vie. Mille et une idées défilent dans sa tête pour mettre à exécution son plan d’action. Il contacte sa relève pour lui demander de poursuivre son tour de garde jusqu’au lendemain matin. Ce dernier accepte aussitôt.
    Le soleil ne tarde pas à se coucher sur le parc aux couleurs de rouille et de gris métallisé. L’air lourd d’une odeur d’humidité et d’essence gélifiée se mêle à la poussière austère du sol souillé. Un éclat de verre retentit. Rocky Leblanc sent son cœur battre la chamade, mais il ne peut pas se dérober. L’enjeu est trop grand. L’histoire des Bugatti, c’est toute sa vie.
    Il sort de sa bicoque. Il s’empresse de camoufler sa présence dans le renfoncement d’un vieux quatre-quatre en décomposition et d’une Citroën délabrée. Une ombre s’avance face à la Bugatti. Un visage masqué surmonte une sombre combinaison. Une carrure d’homme. En maître, ce dernier pose un pied sur le capot. Aussitôt, quatre autres silhouettes surgissent du néant, déployant des cordes tressées sur chacune des roues voilées. Il y a tant de carcasses alentour… Des Citroëns, des Peugeots, de vieux tacots vintages dont fantasment pléthore de collectionneurs avides de pièces anciennes. Mais eux, ils voulaient la Bugatti. Rocky Leblanc se mit à trembler. Et s’ils la démembraient de ses pneus somptueux ? Il devait agir. Maintenant. Tout de suite. Mais le « chef » posté à l’avant brandit une lame d’acier qu’il fait virevolter dans un sifflement strident. Rocky Leblanc a bien eu des formations d’autodéfense, mais jamais dans le réel.
    Il cligne une nouvelle fois des yeux devant cette mise en scène, semblable à l’assassinat prémédité d’une partition surdimensionné. L’action en cours d’un tournage dans la vraie vie. Rocky Leblanc arme son pistolet. Il tire un coup en l’air. Une balle perdue dans le noir encielé. Calfeutré au milieu des carcasses décomposées, il jette un regard dans un rétroviseur brisé. Les cinq hommes prennent la fuite dans des directions opposées. Une sirène se déclenche. La respiration saccadée, il s’empresse de retourner à son poste de commandement pour stopper le bruit strident. Inutile d’ameuter les forces de l’ordre. Il ne s’est rien passé. Enfin, c’est ce qu’il se dit, pour garder son calme. C’était un mauvais rêve. Juste un mauvais rêve, et tout reviendra à la normale dans quelques instants, après son réveil.
    
    Le soleil se lève ; sa relève arrive. C’est le collègue de l’autre soir, qui cette fois assurera le tour de guet la journée. Rocky Leblanc lui propose de boire un café tandis qu’il termine de compléter la main courante.

22/06/2025 à 8 h 15 — Rédacteur : Rocky Leblanc.

Objet : notifications quotidiennes
Description : néant ; rien à signaler de particulier cette nuit.
Action : patrouilles de sécurités.
Conséquences/Suivi : néant ; passation des transmissions à la relève de jour.

    Il a préféré abréger sur ses angoisses, ses visions, peut-être ? Il est confus, il ne sait plus trop, à force de vivre en horaires décalés, il en perd la notion du temps ; il n’a plus les pieds sur terre. Dans son état de fatigue avancée, démêler le vrai du faux s’avère compliqué.
    Rocky Leblanc retourne à l’arrêt de bus. Dans trois jours, quand il reviendra, il se promet de garder les idées claires et de ne pas somnoler de passivité.

    La prochaine nuit de travail arrive et la nouvelle recrue reprend les commandes en installant une bonne rasade de Red Bull près des écrans de contrôle. Tout à l’air calme. Malheureusement, il bâille en contemplant la ligne d’horizon qui danse devant ses paupières lourdes.
    Pour ne pas retomber dans les travers de la fois précédente, il profite de ce temps mort pour consulter plus précisément le dossier de sa dernière admission dans l’établissement. Tout y est surprenant. La Bugatti ne correspond en rien aux autres modèles de voitures, beaucoup plus sobres. Elle brille, elle en impose, elle sort du lot avec brio. Tout à l’air d’être dans les normes, pourtant, il manque un élément essentiel : la provenance. Il est écrit : « origine indéterminée ». Un cartel ? Cela ne l’enchantait guère… C’est d’ailleurs la seule chose qui pourrait expliquer la présence de cet unique véhicule de luxe parmi pléthore d’épaves un peu rétro. Il prend son arme de service et descend dans le parc, le corps tremblant. Il se doute bien qu’il a rêvé, la dernière fois qu’il s’est calfeutré pour rester inaperçu, mais il craint de tomber sur une embuscade. Après tout, un tir était parti, ils ne se laisseraient pas faire, ce n’était qu’une question de temps.
    Rocky Leblanc s’approche de l’épave de luxe. Il lui suffit de la regarder pour se l’imaginer passer de l’arrêt à une vitesse phénoménale en l’espace de quelques secondes. Même abîmée, sa carrure dégage une impression de puissance et de rapidité.
    Le tableau est tout autre. La calandre en fer à cheval trônant habituellement au centre du pare-brise a disparu. Les ailerons sont sectionnés, tout l’habitacle est endommagé. Qu’a-t-il bien pu lui arriver ? Un accident dû à la négligence du chauffeur ? L’état du véhicule lui fait plutôt penser à une embardée. Les portières sont défoncées. Des éclats de verre gisent sur le siège en cuir. Le nouveau gardien s’assoit à la place du conducteur et ferme les yeux, s’imaginant être le pilote de cette emblématique voiture de sport. Il attend quelques instants, et il espère. Sa grand-mère lui a toujours raconté qu’en étant attentif aux cris du monde, on finirait par en apprendre les secrets. Il veut connaître la vie de cette Bugatti. Et sa fin aussi. Quels mystères cache cette carrosserie fracassée pour attiser tant d’ombres intéressées ? Le véhicule appartenait peut-être à un champion olympique de formule 1 ? Ou simplement à un homme riche… Un gagnant à l’Euromillion ? Un bandit des grands chemins ? Son imagination s’emballe.
    Le reste du parc est calme cette nuit. Le temps passe, et le chant d’un coq le réveille en sursaut à peine une heure avant la fin de son tour de garde. Il finit de noter les derniers éléments dans la main courante. À l’identique de la fois précédente.
    Rocky Leblanc s’abreuve d’une rasade de Red Bull avant de laisser le poste à sa relève. Il se dirige d’un pas titubant vers l’arrêt de bus, comme à son habitude depuis près d’une semaine.

    Arrivé chez lui, il ouvre son ordinateur et commence à coucher sur le papier la véritable version des faits. Pas celle de ses rêves qui s’imposent à lui durant ses crises de narcolepsie, comme lui a conseillé de le faire son psychiatre. Il postera et ajoutera aussi son document le lendemain pour rectifier un à un ses écrits relatifs à ce Centre Éducatif Fermé.

19/06/2025 à 8 h 15 — Rédacteur : Rocky Leblanc.

Objet : Arrivée d’Armand de Montaigne, jeune homme de dix-sept ans incarcéré ici ce jour à la demande du juge pour enfant.
Description : attitude désinvolte, sneakers hors de prix, t-shirts de marque Puma, hoodie stylé de couleur sombre, montre connectée ; look très décontracté malgré un faciès aux traits tirés. Du gel plaque en arrière ses cheveux noir brillant. Scolarisé dans une école privée prestigieuse.
Placé pour délinquance répétée.
Action : admission dans l’établissement. Emplacement attribué : chambre 50. Le jeune homme y est escorté.
Conséquences/Suivi : observations en cours.

20/06/2025 à 8 h 15 — Rédacteur : Rocky Leblanc.

Objet : agression sexuelle d’Armand de Montaigne.
Description : cinq individus cagoulés et masqués s’en sont pris sans motif apparent au nouvel arrivant. Au cours de la nuit, ils l’ont entraîné à l’écart des bâtiments, dans une zone recluse et ombragée du jardin. Un « chef » semblait mener ce qui commençait à ressembler à une tournante. Ses quatre comparses ont sorti des cordes pour lui nouer les pieds et les mains du jeune homme terrifié. Puis ils se sont mis à vociférer des horreurs : « Ce fils à papa mérite une bonne “enculade” ! On t’apprendra à dénoncer notre réseau chez les keufs ! Allez, les gars, préparez-vous à une généreuse baise !! Je le saute en premier ! Fonce ! Arrose-lui la face de ta précieuse semence, je veux voir s’il est toujours puceau ! » et tant d’autres choses encore.
Action : tir d’intimidation. Déclenchement de l’alarme de sécurité.
Conséquences/Suivi : fuite des cinq individus sur cinq chemins différents. Armand de Montaigne est abandonné là dans le jardin, pieds et poings liés, les parties génitales à découvert. Incident renseigné au supérieur hiérarchique. Victime détachée et convoquée par la direction.

22/06/2025 à 8 h 15 — Rédacteur : Rocky Leblanc.

Objet : entretien non officiel avec Armand de Montaigne.
Description : le jeune homme est revenu sur « le lieu du crime » ; tentative d’échange pour comprendre les faits de la nuit passée. Il raconte son histoire dans des bribes de mots hachurés par la haine, la colère, le désir de vengeance, la honte et la tristesse. En résumé : Armand de Montaigne est un bourgeois issu d’une bonne famille. Pour donner davantage d’égalité à l’ordre social, il s’est attribué la réputation d’un « Robin des Bois ». Trop de migrants sous les ponts de Paris. Trop d’enfants à la dérive dans les zones sensibles. Trop de dealeurs, de prostituées, de vendeurs à la sauvette. Trop de clochards dans le métro, d’ados livrés à eux-mêmes dans un monde sans foi ni loi coloré de haine. Il a voulu jouer le rôle d’un gangster à la sauvette pour dépouiller les riches et redistribuer aux pauvres. Un peu d’égalité pour l’humanité. L’idée que des gens mouraient seuls et sans papiers dans la méditerranée pour trouver la soi-disant « liberté » le révulsait. Alors il a volé. Des sacs à main. Des caisses dans des magasins. Une banque. Fin de l’histoire. Il n’a pas reconnu les cinq types qui l’ont agressé. Il a simplement vu les yeux « du chef ». Un homme à la tête d’un cartel de trafic d’organes, inconnu de nos services. Les cinq individus auraient pénétré dans l’établissement via le réseau des canalisations, dans le but de le descendre.
Action : supérieur hiérarchique avisé ; renseignements sur l’affaire transmis au juge des enfants.
Conséquences/Suivi : Armand de Montaigne assigné à l’isolement par mesure de protection.

    Rocky Leblanc relit une dernière fois les rectifications de sa main courante. Puis il transfère les données au chef du Centre Éducatif Fermé et en copie au parquet avant d’éteindre l’ordinateur. Depuis chez lui, il observe cet établissement placé sous haute sécurité. Au fond, il ne sait plus trop s’il travaille dans une casse automobile sauvage dressée sur une zone industrielle désaffectée ou dans un centre pénitentiaire pour mineur éloigné de tout centre-ville.

    Quelle différence, après tout ? Entre les voitures en lambeaux ou les âmes calcinées par des malheurs en rouleaux compresseurs, il ne voit que du pareil au même. Ces gosses livrées à eux-mêmes ont la carcasse solide, mais le cœur à fleur de peau. Tous abandonnés, percutés par l’existence comme un boomerang vertigineux les frapperait en pleine face à l’orée de la vie. Faux départ. Causes perdues d’avance, levez les bras, vous êtes bon pour la casse.

    Rocky Leblanc sirote sa deuxième bouteille d’alcool. Peut-être qu’un jour viendra où il oubliera les tôles froissées et les corps mutilés, les poignets scarifiés, et les portières enrayées, les phares éclatés et les yeux éteints. Il effacera peut-être aussi, qui sait, ces hommes qui autrefois l’ont violé, au détour d’une soirée, pieds et poings liés, écartelés au milieu d’épaves calcinées. Un coup de gomme. Un tir en l’air. Un tir dans le cœur. Il se meurt. Cherchez l’erreur.
    Tout est faux, tout est vrai, tout est flou, tout s’emmêle et se démêle dans le flot continu, des vies suspendues. Mais une chose est sûre : ces gars-là vont payer pour ce qu’ils ont fait.

= commentaires =

Lapinchien

lien tw yt
Pute : 32
à mort
    le 29/07/2025 à 19:51:00
Parallèle improbable et intrigant.
Lapinchien

lien tw yt
Pute : 32
à mort
    le 29/07/2025 à 20:15:36
trailer de la casse : https://www.instagram.com/p/DMs3XoWtzeN/
Lindsay S

Pute : 28
    le 29/07/2025 à 20:30:40
Je suis partie en vrille dès les premières lignes. Ce texte, c’est un marathon d’efforts pour rien : j’enchaîne les phrases lourdes comme un diesel en panne, et je cherche encore la moindre récompense émotionnelle ou narrative qui vaille le coup. Y’a de l’idée, un peu de symbolique planquée entre deux pavés, mais ça reste coincé sous une bouillie d’écriture hésitante et une structure qui ferait passer un Rubik’s Cube pour un jeu d’enfant. Rocky, Armand, la Bugatti... tout ce beau monde se balade dans un flou artistique qui m’a donné envie de foutre le feu à la page plutôt que d’y croire. C’est long, c’est chiant, et pourtant, au milieu de ce foutoir, j’ai senti poindre des trucs qui auraient pu être cool. Mais non, le texte préfère jouer les fantômes sur un parking déserté, sans jamais vraiment me happer.
Lapinchien

lien tw yt
Pute : 32
à mort
    le 30/07/2025 à 11:41:07
Ce chassé-croisé entre juilletistes et aoûtiens semble nous plonger dans le creux de la vague.
Lapinchien

lien tw yt
Pute : 32
à mort
    le 31/07/2025 à 14:49:17
Je trouve dommage que ce texte ne soit pas plus lu et commenté.
Lindsay S

Pute : 28
    le 31/07/2025 à 16:50:19
je peux reprendre mon avis de façon plus claire : le concept de départ est vraiment chouette et pourrait donner quelque chose de génial mais la mise en œuvre est à revoir et décevante.
des textes comme ça, ça me donne envie de piquer l'idée et de le refaire à mon goût ;p

= ajouter un commentaire =

Les commentaires sont réservés aux utilisateurs connectés.