La semaine se termine et c'est aussi la fin du mois, mais pas n'importe quel mois car c'est également le dernier jour de travail.
Les vacances commencent pour Émilien. Disons qu'il débute ses congés - le mot vacances n'étant pas vraiment approprié. Avec sa femme Julie, il a la fierté d'avoir un petit garçon, disons tout simplement un enfant ! La vie auprès de leur progéniture est tout ce qu'il y a de plus désarmante. Ce petit fillon, enfin, ce phénomène qu'on ne peut appeler fille puisque c'est un garçon - quoi que certains médiront à ce sujet - a le pouvoir de transformer ses parents aussi bien physiquement que moralement. En effet, celui qui est homme, comme pareillement celle qui est femme, d'ailleurs, ont fort à faire pour rester eux-mêmes, c'est-à-dire rester debout dans leur baskets sauf le mâle dont ses pieds sont affublés de santiags. Mais la question n'est pas là car il n'y a aucune notion de sexe là-dedans, c'est uniquement le caractère féminin qui est également masculin chez ce garcille, enfin, cet énergumène qu'on ne peut appeler garçon puisque c'est une fille.
Soyons clairs et sans ambiguïté - sinon nous allons nous fourvoyer vers des cimes inaccessibles - la féminitude de ce bambin est aussi sensible qu'une corde de violon quand on laisse glisser l'archet sur la note "la". Chacun sait que lorsque l'on donne le "la" cela signifie que l'on donne le ton, que l'on montre l'exemple qui devra être suivi. Son origine vient d'une expression faisant référence au poisson, l'anguille, qui a pour particularité de ne pas aimer la lumière et de rester caché sous les rochers. Cet animal visqueux n'étant pas facile à attraper est devenu le symbole de la sournoiserie et de la tromperie. Mais foin des périphrases stériles et infructueuses qui, comme chacun sait, engavent sottement le cortex cérébral le déviant de sa capacité d'analyse par l'usage d'un jargon plus fallacieux que profitable.
On retrouve bien dans cette métaphore, le lien unissant l'homme et la femme caractérisant la destinée d'un couple. Voilà donc pourquoi la genèse de l'embryon qui s'en est dégagé est très proche de la sève qui circule dans les plantes favorisant le transport de tous les minéraux que ces derniers puisent dans le sol grâce à leur système racinaire.
Cet olibrius qu'a enfanté Julie, et qu'Émilien a reconnu comme étant celui de sa mère, est un sacré loustic que les parents, guidés par les oracles, ont baptisé du fantasmagorique prénom de Zébulon en raison de sa tendance à se vexer facilement quand il n'obtient pas ce qu'il veut. De surcroit il fanfaronne autour de lui la vérité sur ses parents, c'est-à-dire l'origine des cheveux verts de son père et la raison pour laquelle sa mère porte sur sa tête un chignon bleu sans manche. Cette vérité, précisément, est que le vert des cheveux du père vient du fait que ce dernier est toujours plein d'espoir et que le bleu du chignon de sa mère provient d'une propension de celle-ci à être souvent inquiète et de lever ses bras vers le ciel - quand il n'y a pas de nuage, cela va de soi.
Cela pourrait ne pas avoir d'incidence, mais que nenni ! C'est sur cette allégation que le moral de la mère, et subséquemment celui du père rejoignent une composante qui indubitablement suivra une ligne parfaitement rectiligne les conduisant vers une nouvelle physionomie. Une exception, cependant, qui se remarquera lorsque la lumière bleutée d'une aurore boréale envahira le couloir menant au potager. Les légumes, en l'occurence, à cause de ce dévoiement, subiront une métamorphose complète les catapultant sur une autre planète, une exoplanète ayant les caractéristiques et les conditions semblables à la planète bleue.
C'est d'ailleurs sur cette même planète que les tables et les chaises de la salle à manger seront parachutées afin de ne pas déstabiliser l'harmonie et la mise en œuvre d'un plan drastique permettant de se sustenter avec une alimentation s'accommodant d'épices converties en argent et d'aromates aussi jardineux que des pierres précieuses. Sans quoi, tout le travail effectué en amont n'aura aucune efficacité sur les deux versants, que ce soit l'ubac ou l'adret. En conséquence il sera difficile de tenir un cap vers l'aval car les bases seront fantoches. Elles disparaîtront à la moindre secousse sismique mettant en péril la station de contrôle chargée d'étudier la géodynamique du magma volcanique.
Pour en revenir aux congés, pour lesquels nous avons bien compris qu'il est indécent de leur donner le qualificatif de vacances, l'atmosphère s'éclaircit néanmoins favorablement pour aiguiller les protagonistes vers un enseignement que seul un moratoire consenti conduira vers l'exoplanète jumelle de la Terre, annihilant de ce fait toute tendance risquant de dérouter les instigateurs d'un épanouissement culturel.
En l'occurence, les parents se retrouvent à brûle-pourpoint dans le feu de l'action, en ayant la suprématie et la maîtrise d'une orientation prospère pour Zébulon.
Grâce à cette métempsychose les congés se transforment en un soulagement indescriptible où bonheur rime avec moissonneur. Une multitude de moyens peuvent à présent être mis en pratique afin que Zébulon puisse garder à l'esprit la possibilité qui lui est offerte de naviguer vers d'autres sphères.
La prévenance qu'Émilien et Julie portent à leur chérubin est soudainement porteuse d'une ouverture vers l'avenir, comme un tremplin garantissant une protection contre la submersion d'un éventuel tsunami. Il n'y a plus rien à redouter des affres de la vie en ce qui concerne la routine journalière si ce n'est l'interrogation persistante d'une hypothétique sensation de mal de soi. En effet, si l'on a pu constater que Zébulon se vexe lorsqu'on le contredit, on peut identiquement interpréter que son prénom personnifie celui qui a un mal fou à prendre sur lui.
Cela est vrai tout en n'étant pas totalement exact car l'entêtement de Zébulon à rechercher sur internet l'origine de son prénom l'ont amené à rectifier sa personnalité par rapport à ce qui est consigné dans les idéogrammes de certains sites.
Ainsi, il n'est plus rancunier. La plateforme sur laquelle, jadis, il empilait ses griefs, est à ce jour inexistante. Une trappe prend sa place dans laquelle il suffit de déposer ses doléances pour qu'elles soient automatiquement mises hors d'état de nuire lorsque le poids totalisant un excédent de billevesées actionne la charnière du mécanisme.
Un tel système machiavélique trouble néanmoins l'esprit des parents qui ont maille à partir avec les intervenants survenus subrepticement. Ces derniers, toujours plus malins les uns que les autres, alimentent un foyer indigeste avec des remontrances stériles. Il en découle qu'ils ont moult difficultés pour parvenir à surnager au dessus du gouffre créé par l'émergence d'un rayon cosmique foncièrement inattendu, principalement décelable avec une longue vue et non avec une paire de jumelles car celles-ci ne permettent pas d'observer et de distinguer nettement des objets éloignés.
Car, bien entendu, la conséquence logique pour bien maîtriser les arcanes de cette science intemporelle est de pouvoir facilement être décelable. Être apte à modeler les interférences galactiques frappant inlassablement la surface terrestre est une nécessité qui n'a d'équivalence que les effets ressentis par un anthropoïde lorsqu'il est intronisé devant le spectacle déroutant d'une aurore boréale. La cérémonie qui lui permet d'officialiser sa prise de fonction face à la conjecture informelle d'un tel évènement ne peut que venir des instances suprêmes que le cerveau, dans le meilleur des cas, à la faculté de générer.
Reste un point essentiel à atteindre pour garantir une stabilité inconditionnelle dans le cursus scolaire de Zébulon. C'est de planifier une fois pour toutes les moyens à mettre en œuvre pour instituer un itinéraire indestructible acheminant le prétendant sur des rails inattaquables lui permettant de voir, au bout du chemin, un élément l'assurant avec certitude d'une pérennité dans ses perspectives d'avenir.
Maintenant, finie l'interrogation entre congés et vacances. Les uns rejoignent les autres, affermissant une unité dans la perception de ce qu'est une non-activité dans le domaine du travail. Il est envisageable de définir, au moins pour les parents, que cette absence professionnelle s'intitulerait période de loisirs.
De ce fait tout le monde y trouve son compte car tout le monde est traité sur le même pied. À savoir que la vérité guide maintenant les authigènes - entendons par là ceux qui sont formés sur place - contrairement aux allogènes qui coexistent sans être acculturés par la nation qui les accueille. Ne parlons pas des lampes halogènes qui n'ont rien à voir avec cet ombrageux discours puisque leur atmosphère gazeuse permet au contraire de produire une source lumineuse appelée éclairage. Ce qui n'empêche pas que l'éclairage venu de la vérité à favorisé une évolution non négligeable des moyens d'existence des personnes qui nous occupent actuellement.
Indéniablement c'est une école de la réussite qui permet aux parents d'orienter leur mouflet dans une direction l'aiguillant vers son choix. Il faut l'admettre à présent, que sans les rails conducteurs découverts inopinément mais sûrement, jamais un tel dénouement n'aurait vu le jour. Jamais la grandeur d'âme dont est empreint Zébulon n'aurait pu être utilisée à bon escient. C'est en fait, grâce à cette période de cessation du travail que le processus de fertilisation à permis la germination d'un projet initialement voué à l'échec. Maintenant, sans opprobre, nous pouvons prononcer le mot salvateur, ce mot caractérisant le repos que l'on nomme vacances.
Aujourd'hui est un grand jour durant lequel Émilien et Julie jubilent de voir leur enfant sortir de l'ornière. Le chemin est maintenant tout tracé devant lui. Il a trouvé sa voie en exerçant un métier que beaucoup envient et pour lequel il est prêt à y consacrer toute son énergie et faire preuve d'abnégation en participant à la sauvegarde de l'humanité.
La chasse lui a toujours plus, mais pas n'importe quelle chasse. Ce mot jusqu'à ce jour était exécré de son vocabulaire. L'idée même d'utiliser ce mot paraissait pour lui comme une chimère aussi sotte que grenue. Par contre, cette ouverture vers ce créneau était inespérée, car il va enfin pouvoir chasser pour la bonne cause, maintenant qu'il est devenu chasseur de coquecigrues.
![[illustration]](/data/img/images/2025-08-02-cheveux-big.jpg)
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Bon,c'est une charge anti-woke dissimulée ou quoi ? L'auteur cherche la polémique ?
Moi aussi, figure-toi, j’ai une petite de 18 mois qui a méthodiquement pulvérisé nos vacances à grands coups de « je veux pas » hurlés à la lune. J’ai donc une empathie toute particulière pour ces états de conscience altérés qu’on appelle communément « congés parentaux ». Jusque-là, tu me suis.
Mais alors de là à noyer cette matière brute dans un tsunami de logorrhée sophistiquée, il y a un gouffre que même Zébulon, pourtant visiblement équipé pour le voyage intergalactique, ne parvient pas à franchir.
Certes, les mots sont employés avec une précision syntaxique presque chirurgicale - bravo pour cette performance d’orfèvrerie inutile. Mais à quoi bon orner une coquille vide d’arabesques lexicales, si ce n’est pour s’extasier sur le son du vent qui souffle dedans ?
J’ai lu jusqu’au bout. Enfin… j’ai tenté. À trois reprises. Avec une détermination que seule une vieille dette morale envers la littérature aurait pu m’imposer. Et qu’ai-je trouvé ? Un patchwork de phrases alambiquées, d’images bancales et de prétendues révélations cosmiques, où le sens semble avoir été sacrifié sur l’autel de la surenchère stylistique.
Pas une émotion, pas une idée neuve, pas même une bonne blague pour récompenser mon effort. Juste un long couloir de miroirs où l’auteur se regarde écrire pendant que le lecteur cherche la sortie de secours.
Parce qu’au fond, poser des mots jolis sans se soucier le moins du monde de celui qui essaie de comprendre où ça va, c’est pas de la littérature : c’est une performance de name dropping syntaxique. C’est du bruit chic pour ne rien dire. Et franchement, si c’est ça l’avenir du récit parental, filez-moi tout de suite un billet pour l’exoplanète, sans escale, avec ou sans santiags.
Dans le trailer j'ai l'impression d'avoir cloné la voix d'Alain Soral, bien sûr sans faire exprès, car il m'est hautement antipathique.
@LC toi aussi, tu t'es arrêté à la ligne 4 ? :p
En fait, se farcir tout ce verbiage pour un final twist où l'auteur avoue que son texte est une farandole de coquecigrues, c'est quand même un gros foutage de gueule. Enfin bon, c'est débile donc ça suit le cahier des charges de la Zone.
oui c'etait mon premier choix pour commenter ce texte : c'est du foutage de gueule, puis j'ai pensé à Cuddle, et j'ai cherché un truc bien
Pa contre, j'ai pas bien compris si les "blagues" sur les cheveux coloriés et les questions bizarres sur le genre du mouflet sont des attaques déguisées antiwoke et ça ça me fout les boules parce que quand les extrêmes font de l'entrisme sur la Zone je me fais avoir à tous les coups.
c'est satirique je pense mais je n'y vois pas une déclaration militante.
Au premier degré, c'est un délire absurde.
Avec plus de recul, je suppose qu'il y a de la dérision sur le débat mais est ce réellement "anti" que de discuter?
en tout cas pour moi, il n y a rien de frontal, ou de bas du frontal.
J'ai décroché paragraphe 2. Du blabla, du blabla... Ce texte m'a épuisée.