On était assis au Bar du Chagrin avec quelques potes quand un type que j’évitais depuis un an — et qui ne me parlait plus depuis — a rejoint notre table.
Je l’ai vu, je lui lance :
"Ça va ?"
Il répond sèchement :
"On s’en fout !"
Je demande :
"C’est quoi ton problème ?"
Et là il explose :
"TU M’AS INSULTÉ SUR INSTAGRAM !"
Je ris.
"Mec, t’es un narcissique de base : tu crées des problèmes et tu joues la victime."
Et là, il pète un câble.
Il commence à me frapper à la tête — des coups violents, incontrôlés.
La table vole.
Il chope une chaise, la brandit au-dessus de sa tête, prêt à m’attaquer comme dans un vieux western mal tourné.
En une fraction de seconde, on passe du chill au chaos.
Je recule pour éviter ses coups.
Je ris en voyant cette scène absurde — ce qui, évidemment, le rend encore plus furax.
Il hurle :
"Tu te prends pour le ROI de Bruxelles, hein, Pierre Citron !
Quand tu baises une femme, tu lui dis que c’est un privilège d’avoir ta douce BITE !"
-"Quoi ?"
Je suis surpris, mais amusé.
Apparemment, il en savait plus sur ma douce bite que moi-même.
Je répétais :
"Calme-toi, mec."
Mais il était hors de lui.
Il me suivait, regard fou, balançant ses petits coups de frustration.
J’esquivais.
Mes amis tentaient de le retenir.
Je ne voulais pas lui faire de mal.
Peut-être qu’il avait une fixation sur moi.
Peut-être qu’il était jaloux.
Peut-être qu’une ex l’avait monté contre moi.
Allez savoir…
Si c’est ça les conséquences d’un un follow ou d’un blocage Insta, je me disais, je suis mal barré. J’espère que les femmes ne vont pas s’y mettre maintenant.
La police est arrivée.
Ils sont allés lui parler en premier.
En m’éloignant, j’ai entendu son grand plaidoyer :
"OUAIS, JE L’AI FRAPPÉ — IL M’A INSULTÉ SUR INSTAGRAM!"
Fin de l’épisode.
La suite au prochain post : Pierre Citron, saison 2
LA ZONE -
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Cher journal intime, j'avais un truc à te dire car ça me faisait comme une grosse boule sur le cœur et il fallait que ça sorte mais je ne savais pas à qui me confier alors je le couche sur le papier : BORDEL MAIS ROMANCEZ UN MINIMUM VOS ANECDOTES DE VIE SI VOUS TENEZ 0 LES PARTAGER PARCE QUE LE LECTEUR IL EN A D2J0 LU DES MILLIERS DES COMME 9A DES ANECDOTES DE VIE... JE SAIS PAS PAR EXEMPLE AU LIEU DE LUI FAIRE UTILISER UNE CHAISE DE BAR POUR TE FRACASSER LA TRONCHE BEN TU DIS QU4IL T4A BIFFL2 AVEC SA BITE. Voilà, un petit mensonge intéressant vaut mieux qu'une petite banalité sans le moindre intéret. Ou si tu veux raconter des choses inintéressantes, ben t'y fous les formes et tu les fais claquer littérairement parlant mais là un truc fadasse servi tiédassement, on se demande juste pourquoi toute cette énergie à brasser du vide.
Ouais, toujours pas, mais quand même moins déçu que la dernière fois, peut être que le teaser de la Zone m'avait preparé a pire. Côté positif : c'est court, et je trouve qu'il y a un côté "je m'en bats la frite" qui pourrait être sympa, en mode touriste. Mais... Y'a cet egotisme, qui pourrait être de bon aloi, mais sonne comme du nombrilisme (toujours un exercice délicat, n'est pas Des Esseintes qui veut), encore (comme dans le texte d'hier) ce désir de se "légender", qui dit sans doute plus sur une génération que sur l'auteur lui même. Mais cette fois j'ai pigé le côté "réseaux sociaux" donc je me sent un peu moins con. Voilà donc en resumé un texte qui se lit comme une bouteille de Pulco (ça passe mais après on en redemande pas forcément)
Qui se lit comme on boit une bouteille de Pulco.
Putain c'était ma punchline et ça fait flop. Ou je sais pas comment on dit en Belgique. Ça fait Flupke
Impatient de lire la suite afin d'y trouver l'intérêt.
Je sens venir le quiproquo sur le mot BITE. A moins que ce ne soit sur le mot DOUCE. OU encore sur DOUCE BITE.
Quiproquoi ? Pec Citron peut toujours nous insulter sur Instagram, on ne craint rien avec nos bientôt 6KiloFollowers.
Ok, d’accord.
Alors, imagine :
tu as fait un dessin avec beaucoup de couleurs, mais un peu partout, sans trop savoir ce que tu voulais faire.
Il y a un bonhomme, un soleil, un nuage, et un chat violet qui vole.
C’est marrant, mais on ne sait pas si c’est une blague, une histoire triste, ou juste un dessin rigolo.
Ton histoire, c’est pareil :
elle a des choses chouettes dedans - elle fait rire un peu, elle fait “oh là là” un peu - mais on ne sait pas ce que tu veux qu’on ressente à la fin.
Et moi, j'aurais voulu prendre ton dessin et mettre des paillettes dessus.
Ca serait plus propre, mais pas plus joli.
Parce que les paillettes, ça ne change pas le dessin, ça cache juste les traits.
Il faut qu’on décide ce que tu veux vraiment montrer :
est-ce que c’est une bagarre rigolote ?
ou une histoire triste de gens qui se fâchent pour rien ?
ou une histoire sur les écrans et les jalousies ?
Quand tu sauras ça, là on pourra refaire le dessin,
et il sera trop bien.
Continue Citron!
Tu fais un dessin d’un chat violet qui vole.
Si tu sais pas pourquoi il vole, on comprend rien.
Mais si tu décides qu’il vole parce qu’il a mangé trop de nuages et qu’il fait des prouts qui le poussent vers le ciel - là, ton histoire devient géniale.
Et c’est pareil pour les textes de grands :
tant qu’on ne sait pas ce qui fait voler l’histoire, ça reste juste des traits sur la feuille.
Mais dès qu’on trouve le prout magique, tout décolle.
Bisous prout
En gros, tu lui dis qu'il a écrit un texte à colorier ?
ouiiii
avec des crayons pailletés
J'aime bcp le texte
🤣🤣🤣🤣
Il est burlesque
Pathétique
Il mélange les deux.
C'est exactement ce qu'il fallait.
Ça soulage le ventre.
Prout
Ça y est
Plus d'angoisse
🥳🥳🥳🥳🥳🥳🥳🥳🥳👍👍👍👍
Bon, tout compte fait je préfère le texte de l'auteur mort… Mais toujours pour la même raison parce qu'il n'y aura pas de suite…
Ça va être ma référence maintenant dès que je tomberai sur un texte que je n'apprécie pas particulièrement.
Comme on parlait cinéma tantôt, je conseille à l'auteur 2 pistes: "freaks" de Tod Browning et surtout l'incontournable suite de "moi, moche et méchant" !