La Zone
La Zone - Un peu de brute dans un monde de finesse
Publication de textes sombres, débiles, violents.
 
 

Ah les questionnaires à la con

Démarré par nihil, Décembre 31, 2005, 17:45:36

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nihil

Que les gens aiment parler d'eux. Qu'ils sont satisfaits qu'on s'intéresse leur trou de balle... Bon bah comme tout le monde, et sur l'inviation de Nourz, j'ai rempli le mien.

***

1-Quand êtes-vous déjà mort ?
Ah ouais d'accord, je vois le genre. Invitation à la poésie merdique, à la philosophie sa race et à la petite phrase toute faite hein ? Que ce serait facile de répondre un cliché du genre « pour mourir il faut déjà avoir vécu » ou autre. Ce genre d'absurdité on en est remplis comme des huîtres. Les plus intelligents réfléchiront sur le concept de mort, les plus optimistes en profiteront pour placer une vanne. Je vais faire simple : en tant qu'organisme structuré utilisant des ressources de mon environnement et les catabolisant sous forme de déchets recyclables ou non, je ne suis pas encore mort et je ne mourrai que le jour où mes mécanismes vitaux s'arrêteront. N'y voyez aucune parabole, bordel de merde.

2-Qu'est-ce qui vous fait lever le matin ?
Mon réveil. Et l'automatisme d'une vie ou chaque jour ressemble au précédent. Rien d'autre que ça. Je suis un organisme conditionné. Ce n'est en rien l'espoir de remplir ma journée d'une quelconque activité passionnante. La façon que j'ai de remplir l'espace qui s'intègre entre deux phases de sommeil n'est pas une motivation.

3-Que sont devenus vos rêves d'enfants ?
Perdus à jamais. Je les ai oublié et je ne les regrette pas. Je ne vis plus pour des chimères (si ça a jamais été le cas), je ne vis plus pour rien de toutes façons. Il n'y a rien qui me pousse à poursuivre la route sinon l'instinct animal de survie, que je ne cherche ni à combattre, ni à cultiver.

4-Qu'est-ce qui vous distingue des autres ?
J'ai longtemps voulu croire que j'étais différent, avant de m'apercevoir que c'était le trait le plus commun au monde. Quelle connerie. On est bien tous pareils, et sur tous les plans, d'ailleurs ce genre de questionnaire le prouve. Il m'arrive encore de retomber dans ma caractéristique qui veut que si trop de gens autour de moi aiment quelque chose, je me mets à le détester, mais ça me fait simplement dériver d'une minorité à une autre, d'une meute à l'autre. J'ai voulu croire qu'écrire était une particularité singulière avant de me rendre compte que tout le monde le faisait. Et mon mode de pensée n'a rien de particulièrement distinctif. Je ne suis qu'un animal parmi les animaux, vouloir être différent ne suffit pas à le devenir.
Ma seule originalité, si c'en est une, est de vouloir assumer mon uniformité sans trop renacler.

5-Vous manque-t-il quelque chose ?
Savoir écrire. Je veux dire : savoir écrire comme j'aurai voulu écrire : de manière personnelle, dégagée des influences, vite et sans douleur. Etre capable de mettre en place des intrigues qui tiennent sur 500 ou 5000 pages plus que 5. Pouvoir pondre quelque chose de totalement hors-normes, novateur. Bref, ça rejoint la question précédente.

6-Pensez-vous que tout le monde puisse être artiste ?
Penser autre chose, ça veut dire croire en l'existence d'êtres élus, touchés par la grâce de Dieu, chéris des muses ? L'art, c'est un peu d'entraînement, point-barre. Je croyais que c'était la seule chose valable dans l'être humain, mais c'est de la connerie, l'art n'est que remplissage du vide qu'est nos vie, et la nature à horreur du vide. L'art n'est qu'un mécanisme de défense.

7-D'où venez-vous ?
Là encore je ne vois pas ce qu'une réponse de ma part pourrait apporter à qui que ce soit, pas même à moi. Je ne viens de nulle part en particulier et je ne vais nulle part.

8-Jugez-vous votre sort enviable ?
Tout être humain qui a la pensée suffisamment claire se rendra compte que la seule chose enviable sur cette terre est d'avoir accès aux ressources vitales. Donc : oui. J'ai ouï-dire que des gens enviaient ma capacité d'écriture : quelle connerie. L'écriture c'est pas une chaîne alimentaire.

9-A quoi avez-vous renoncé ?
Je crois que mes réponses précédentes permettront de comprendre celle-ci : à toutes les illusions dont se gavent mes semblables.

10-Que faites-vous de votre argent ?
Mon argent passe principalement dans mon loyer, sans que j'ai un jour l'occasion de me demander si la sueur de mon front méritait un autre investissement que celui de ma seule survie. Mes loisirs ne me coûtent presque rien et la nourriture m'est fournie par ma copine.

11-Quelle tâche ménagère vous rebute le plus ?
Toute tâche qui consiste à assainir mon environnement me rebute, et plus généralement toute tâche que je peux globalement repousser au lendemain sans qu'il s'ensuive une catastrophe. Cette flemmingite aigue peut me pousser assez loin dans l'isolement, et m'on déjà coupé l'accès à de nombreuses ressources sans que je les regrette le moins du monde. Mon quotidien idéal est celui qui ne comporte aucune tâche ingrate, parce que cela me permet de me consacrer à plein temps à la seule activité qui me convienne dans tout mon être : l'ennui.

12-Quels sont vos plaisirs favoris ?
Je crois que la réponse la plus adaptée serait comater. Dormir je m'en fous, toute forme d'activité (et notamment toute vie sociale, y compris les sorties) me gonfle. Ce qui me plait, c'est de rester à rien faire, esquisser quelques lectures, quelques écoutes, sans trop m'y donner. Le plus grand plaisir que j'ai c'est de relire mes textes. Les écrire c'est souvent assez douloureux et frustrant, à cause de mon incapacité à atteindre le niveau que je souhaite, à exprimer ce que je veux exprimer. Comme tout être humain normalement constitué, je suis avide de reconnaissance, et je relis souvent les avis positifs ou négatifs qu'on veut bien accorder à mes travaux.
J'y ajoute une bonne bière fraîche, une clope, une bonne bouffe, histoire d'être bien dans la moyenne des cons de primates qu'on est.

13-Qu'aimeriez-vous recevoir pour votre anniversaire ?
Je ne fête plus mon anniversaire, non plus qu'aucune autre fête du calendrier, et je ne souhaite rien qu'on m'offre. Les cadeaux me font un plaisir mitigé et sont rarement à la hauteur de ceux que je peux me faire occasionnellement. En plus j'exècre les conventions sociales, tels les anniversaires, Noël et autres joyeusetés de merde.

14-Citez trois artistes vivants que vous détestez.
J'aurais bien du mal à qualifier quelqu'un dont je déteste le travail comme un artiste, tant il est vrai que j'ai ouvert les yeux sur la Vérité et que Dieu m'a conféré le droit de tracer une frontière arbitraire entre ceux qui méritent de vivre et ceux qui ne le peuvent pas. En termes de catégories, je hais le travail de ceux qui se branlent sur une soi-disant intériorité, et tous ceux qui font semblant d'exister. Ca incluse les faux écorchés plaintifs, les gloseurs de l'hypersensibilité et autres cultivateurs d'ego. Basquiat me parait représentatif, ou Gus Van Sant. Tas de pédés. J'ai aussi ceux qui voudraient faire passer la technique pour de l'art. Va pour Satriani pour faire le troisième.

15-Que défendez-vous ?
Aucun combat ne trouve grâce à mes yeux, encore que j'apprécie de démonter tout ce qui m'entoure, les critiquer, les déglinguer, les rabaisser. Tout et tous. Mais à partir du moment où ça n'a rien de constructif, et que ce n'est que destructeur, je suppose que ça ne rentre pas ans le cadre de la question.

16-Qu'êtes-vous capable de refuser ?
Je refuse toujours plein de trucs, ce qui m'entraîne inévitablement dans l'inertie et le délicieux piège du sur-place. Je n'aime pas les orties, je ne veux faire aucune rencontre, je hais les gens et j'aime pas trop qu'on bouscule ma routine.

17-Quelle est la partie de votre corps la plus fragile ?
L'organisme est par définition instable, y a rien qui soit particulièrement fragile ni solide, tout peut se mettre à partir en couille du jour au lendemain, et quand on voit comment notre plomberie est bricolée, y a rien d'étonnant.

18-Qu'avez-vous été capable de faire par amour ?
L'amour est une pulsion synthétique à laquelle il m'est arrivé de succomber, à condition que ça foute par trop le bordel dans ma vie, car je suis un être tout à la fois raisonnable et apathique. M'installer avec quelqu'un que je ne connaissait pas me parait la concession la plus violente que j'ai eu l'occasion de faire.

19-Que vous reproche-t-on ?
Une montagne de choses. D'être trop entier ou de ne pas l'être assez pour le plus souvent, tant il est vrai que ma haine du compromis me rend détestable et attire des gens qui me reprochent d'en faire quand même. Je suis un être paradoxal par choix, à qui on peut reprocher en tous temps tout et son contraire, sans que rien ne soit faux.

20-A quoi sert l'art ?
Déjà répondu, à remplir du vide.

21-Rédigez votre épitaphe.
« Ne sert à rien et n'a jamais servi à rien »
Ou mieux :
« Attention terrain miné »
Ou plus réaliste :
« Pelouse interdite aux chiens » ou « appartement à louer ».

22-Sous quelle forme aimeriez-vous revenir ?
On va éviter, merci, un tour de manège me suffit amplement, j'ai déjà suffisamment la gerbe comme ça.
Trafiquant d'organes
[www.nihil.fr]

Funram

Je suppose qu'un "on s'en branle" ou un "t'aurais dû fermer ta gueule et renoncer avant de taper" te ferait plaisir ?

Non, en fait, j'ai tout lu, et ça m'a fait marrer, quelque fois.
Mais comme tout un chacun, j'éxècre ces questionnaires.
"Et il viendra le Seigneur, un jour de troubles
Et il répandra sur la terre des hommes les paroles sages
Qui emplissent de joie les cœurs des justes et bons
Et de foutre les orifices des autres."

Abbe Pierre

#2
Je trouve le 5ème message de l'année 2006 un poil trop critique. Je ne m'inclue pas dans "tout un chacun" parce que j'aime parler de mon cul. Qui, soit dit en passant, est tout à fait exceptionnel. Pour un cul masculin, c'est certain.

Par contre, je tenais à poster ce 6ème message de 2006 à 3h56 juste pour le plaisir de noter que:

-Glaüx a mis un smiley sur le tchat l'autre soir.

Connerie d'horloge de merde.

Nounourz

Citation de: Funram le Janvier 01, 2006, 03:40:49
Je suppose qu'un "on s'en branle" ou un "t'aurais dû fermer ta gueule et renoncer avant de taper" te ferait plaisir ?

Je crois plutot qu'il s'en fout  mais va te faire foutre
..Va voir Dans Ton Cul™ si j'y suis (connard).

P-E

Don't feed the troll.

ieyasu

Maintenant si y'en a un qui se fait caliner sans vergogne, pourra pas dire qu'il aura pas été prévenu.

nihil

Ouais. Ici les calins se font avec des ciseaux.
Trafiquant d'organes
[www.nihil.fr]

Glaüx

L'abbé, t'es qu'une raclure, un traître à ta nation, un fayot à lunettes, un castor comme sur la page de google d'aujourd'hui, langue de pute.

Abbe Pierre


Glaüx

#9
Ca y est, j'ai fini ma copie, après l'avoir effacée intégralement deux fois pour cause d'énervement de feu contre la connerie de Sophie Calle.

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PROLEGOMENES, aka PROPOS LIMINAIRES, aka NOTULE INITIALE, aka COMMENTARIUM, aka CHTEXPLIK
Suite à plusieurs effacements successifs de mes réponses par moi-même, sous l'emprise d'un esprit critique qui aurait gagné à rester alerte en continu et à ne pas revenir seulement in fine, mais que l'énervement causé par la connerie manifeste de l'individu « Sophie Calle » a endormi peu à peu à coups de pompes, je décide que :
1) mes réponses, ci-dessous posées et apaisées autant que faire se peut, auront toujours la forme a) critique de la question : pourquoi est-ce une question à la con/mal posée/sans fondement/qui ne mène à rien - variante possible : quelles sont les réponses attendues et inintéressantes qui peuvent seules en provenir ; b) tentative de réponse, volontiers déclinée selon les analyses possibles des questions, qui sont si mal posées et si peu informées qu'on peut les comprendre de douze manières et demie, sans (à une exception près) que ce soit volontaire ; c) boni DVD éventuels, on verra si la production a encore des ronds.

LEGOMENA, aka POS, aka Bon maggle on y va.

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1-Quand êtes-vous déjà mort ?

Cette question me débecte pour deux raisons. La seconde est triste.
La première : la mort, c'est l'événement exaltant par excellence, et je hais l'exaltation. Celle de l'adolescent qui croit aller au bout du monde, au bout de la pensée, au bout de la détresse, au bout de la rébellion. Alors la mort, qu'elle soit fin absolue, ou recommencement, ou voyage et début d' « autre chose » (Baudelaire et trous du cul connexes), c'est le sujet de conversation type de l'adolescent qui croit penser. La mort, le suicide, l'amour. Conçus comme des mots, à la rigueur des concepts, mais on va rarement jusqu'au concept construit quand on pose des questions pareilles.
La seconde est que si je hais si fort l'exaltation, c'est que j'en suis malade. « Mais je me soigne » (cette phrase quasi obligée est © Doxa et foutaises populaires mondiales). Donc ça m'énerve, de voir des gens non pas lutter contre ça, contre l'éteignoir de toutes les créativités, de toutes les imaginations, de toutes les énergies, contre le sujet accaparant type et l'attitude aliénante type, mais s'y plonger avec délices. Surtout quand ces gens sont étiquetés « artiste ». La seconde raison, c'est que j'aurais été capable d'une telle question, il n'y a pas si longtemps.
Mais probablement pas en exergue, pas dès la prise de contact... Quelle conne, Sophie Calle. Bonjour, hinhin, t'es mort quand toi, han ? C'est symptomatique. Peut pas penser à autre chose que des sujets rebattus et improductifs. Et elle se les colle au petit déjeuner, histoire de bien tuer la journée.

Tentative de réponse : des milliers de fois, dans des rêves à demi éveillés, voire éveillés autrefois. Dans des circonstances putain d'exaltantes, en sauvant des vies avec si possible un aspect sacrificiel marqué et reconnu, car le Christ est exaltant, ou chenu et respecté avec la main d'une vieillarde magnifique dans ma main et sa tête sur ma sèche épaule, et le siècle qui nous pleure, ou dans un accident de voiture, car les accidents de voiture sont exaltants, ou au combat avec tout le désespoir de l'humain mis devant l'horreur au fond de mes sages yeux, putain, mais quelle question de merde.


2-Qu'est-ce qui vous fait lever le matin ?

Nous conviendrons que cette question est valable et peut appeler des réponses un tant soit peu personnelles. Soit.

Réponse responsable et inessentielle : j'ai choisi un premier métier où les conséquences de mes oublis, de mes erreurs, de mes échecs, ne sont pas supportés que par moi et des objets ou chiffres divers, mais par un certain nombre d'individus qui n'en peuvent mais. Alors trois jours par semaine, et six l'an prochain, je me lève le matin, à l'heure, quoi qu'il m'en coûte.

Réponse humaine, trop humaine, et absolument dépourvue d'humour, au contraire, bien au contraire : l'envie de pisser, l'envie de chier, la faim, la soif, la gaule. L'humain est une machine, avec des besoins inévitables, alimentation et phénomènes subséquents, ensoleillement minimal, satisfaction d'une libido variable, etc. Ca, ça me déchire le bide, mais c'est ma vérité. Et au fond, je trouve ça extrêmement intéressant, du moment qu'on ne l'accepte pas trop, ou pas trop tacitement et inconsciemment.

Réponse crétine et sans originalité aucune, mais en est-il ailleurs : mon radio-réveil, FIP, puis la sonnerie de mon portable, hors d'accès par précaution.

Réponse à laquelle je crois peu : l'espoir de faire de nouvelles choses ou d'en achever d'autres déjà entreprises. Mais dire ça, pour moi, reviendrait à dire « je recommence à vivre pour vivre », « je me réveille pour me réveiller ». Pléonasme, foutage de gueule. Et l'espoir est une vertu chrétienne, au sens où c'est une fuite destinée aux faibles.


3-Que sont devenus vos rêves d'enfants ?

Nous retombons ici dans la fange d'un esprit pas fini, hélas, foutre et diantre, faut pas qu'on me la présente, cette pouffe. « Rêves d'enfants » est un concept débile, forgé par des esprits sans consistance, trop pauvres pour rêver encore ou agir assez, trop faibles dans leur désespoir pour en tirer les conséquences dernières et se foutre à l'eau, et qui fuient dans une espèce de nostalgie de bas étage : « autrefois, quand on était gosse, qu'est-ce qu'on rêvait, tout était encore possible ». Que les choses soient claires. Les rêves n'ont pas d'âges, la métamorphose d'un rêve en projet peut arriver dès l'enfance, et on peut rêver de devenir pompier à quatre-vingt-sept ans. L'énergie des hormones, en revanche, s'affaiblit avec la fin de l'adolescence, et après, ben faut faire vivre ses rêves et ses projets soi-même, sans dope autoproduite, merde alors, c'est dur ça, han.

La nostalgie, aux chiottes.

Et si cette question sous-entend que les « rêves d'enfants », disparus manifestement ou voués à disparaître, selon l'auteur, ne sont que ceux des rêves qui ont trait à des professions, pompier, infirmière, docteur, vétérinaire et alii (car effectivement, on n'entre pas en prépa véto à cinquante ans, et ces rêves sont caduques passés vingt ou vingt cinq ans), c'est pire. Cela signifierait que l'auteur voit l'homme réduit à sa fonction (utile) dans la société, et c'est grave. J'oublie donc cette hypothèse.


Tentative de réponse malgré tout, ma générosité me tuera : mes rêves, je les approche pas à pas. Et cette période de ma vie est heureuse par là. Je suis devenu un cycliste valable, mais je ne serai jamais professionnel, loin de là. Je continue à écrire peu à peu, et des gens apprécient ce que je fais, même si l'époque des génies est révolue. J'atteins des niveaux honorables au violon, à la basse, j'apprends de nouveaux instruments et à chanter (brailler/beugler/râcler), avec projets liés. J'approche, avec la certitude que je n'arriverai jamais. Mais j'approche, j'approche...


4-Qu'est-ce qui vous distingue des autres ?

Petit a : Sophie Calle prouve ici, par la bande, qu'elle est obsédée par la quête de la reconnaissance, même silencieuse, même par contraste.
Petit b : je suis, moi aussi, intimement persuadé que tout le monde est fait de ce bois (même si je ne pourrai jamais en être sûr, ni ériger de loi générale, les lois générales, au feu).
Je vais donc répondre.

Tentative de réponse de bonne foi : ce que je fais, exclusivement. Je ne crois pas aux caractères intrinsèques, je ne crois plus à la noblesse, je ne crois plus à aucune élégance si ce n'est strictement anatomique.
Je me distingue des autres (et dès lors, indéniablement), parce que :
- je peux rouler plus vite et plus longtemps que la plupart, en y prenant plus de plaisir, dans une meilleure position, plus efficace, plus intelligemment ;
- conjointement, je peux jouer du violon avec plus de lisse et de netteté, plus de respect et de rigueur dans l'interprétation, plus vite ; je peux tenir une ligne de basse honnête sans trop de soucis ; je peux me débrouiller pour jouer de la guitare molo sans qu'un occidental ne découvre trop tôt la supercherie et que je ne suis pas griot ni musicien ; je peux parler et refaire, voire déplier, plus d'œuvres musicales que la moyenne des gens, de genres plus variés que les deux ou trois qu'écoutent généralement les gens ;
- je peux construire des choses avec des mots et je le fais ; je peux m'exprimer avec plus de facilité que la moyenne lorsque je sais de quoi je parle et que j'en ai envie, et on me donne de plus en plus l'occasion de le faire ; je peux parler d'œuvres littéraires, les reconstruire pour le plaisir, les disséquer aussi, de beaucoup plus d'œuvres littéraires que la majorité, avec beaucoup plus de plaisir que la majorité ; de trop peu de genres et époques littéraires, encore, hélas, mais j'y travaille.
- Pour l'anecdote, je me distingue des autres parce que : j'ai un grain de beauté sur la joue droite du gland, et un autre sur la face interne de ce qui reste de mon prépuce ; je suis à peu près circoncis, pour raisons laïques ; je suis un des très rares individus à avoir vu le tendon de son pouce gauche (face interne) ; j'ai une myopie qui me place d'emblée dans l'aristocratie de ceux qui n'auraient pas dû survivre, en d'autres temps, faute de savoir viser le mammouth plutôt que Papa ; mon organisme ne supporte pas le tabac ; j'ai fait 50 kilos, j'ai bu du vinaigre au petit déjeuner, et j'en suis revenu avant que ça ne soit grave et que mes dents bougent trop (oui, je suis un pisse-froid et un petit joueur) ; j'ai gagné des prix littéraires, je suis parti au Niger officiellement pour porter les couleurs de la France (en fait euh) à des Jeux de type olympiques mais pas. Bref.

Cette question suffirait, à elle seule, elle contient tout le reste.


5-Vous manque-t-il quelque chose ?

Je te répondrai quand je serai un connard d'occidental enfermé dans son système de consommation à outrance, Sophie.
Même le temps devient une donnée quantifiée et précieuse, ici. Même le temps manque ou reste en trop. Bande de connards.

Je finirai ce questionnaire demain, je vais voir des copains.


6-Pensez-vous que tout le monde puisse être artiste ?

Le genre de question qui ne me fait pas regretter du tout d'être parti ailleurs faire autre chose en pensant à des trucs complètement différents pendant un moment, tiens.

Bonus DVD : pour une tentative de psychanalyse pointilliste de Sophie Calle, qui rappellons-le (mais elle s'en charge très bien elle-même) est vraiment très très conne. Nous pouvons noter ici une obsession nette de la distinction, de la différence absolue, et une dichotomie brusque, dans la pensée de l'auteur, entre « moi » et « les autres », « moi » tentant désespérément de se construire par contraste absolu avec le reste du monde ; l'appel à autrui pour confirmer des arguments allant dans ce sens (je suis une artiste, tous ne peuvent pas être artistes ; je suis différente des autres, en quoi êtes-vous différents vous aussi ; j'ai un sens à ma laïfe, je crie d'où je viens, etc.) relève du paradoxe et de la stupidité la plus obtuse -mais on ne s'en étonnera guère-, puisque cela signifie que l'auteur a besoin des autres pour lui prouver qu'elle est au-delà des autres. L'auteur veut montrer qu'elle est quelqu'un, qu'elle existe, qu'elle est irremplaçable, d'ailleurs son oeuvre relève en grande partie de ce même procédé ; bon ; la détresse personnelle est une chose, et bien partagée dans les sociétés où les gens ont le temps et les moyens de se sentir inutiles ; faut-il pour autant faire caguer le monde et accaparer les esprits ainsi, j'en sais rien.

A part ça, pas de tentative de réponse à la question, parce que je trouve la question débile et conceptuellement à côté de la plaque. « Etre artiste », avec un verbe d'état, c'est absurde. On n'est artiste (moyennant abus de langage) que dans le temps du processus de la création. Après, on mets des fringues qui pètent et on va parader dans les salons et les cafés parisiens, mais on n'est plus pour autant artiste. L'art, c'est la création.
D'ailleurs les artistes feraient bien de finir par fermer leur gueule, hors leur oeuvre, où ils ne parlent pas. Et laisser leurs créations seules à se défendre avec leurs moyens propres, aussi. Et omettre d'étiqueter lesdites par un « c'est de moi » écrasant. La société du spectacle en art, à mort.

Si la question, dès lors, signifie « pensez-vous que tout le monde puisse créer un jour ou l'autre » (faisons à l'auteur le cadeau de rendre sa pensée viable, c'est le jour des étrennes, youpi), je réponds que l'auteur aurait mieux fait de fermer sa gueule, une fois de plus. A moins de mettre en place une théorie du surhomme, on ne peut que répondre oui. Je laisse à chacun le choix d'apprécier ou non la théorie du surhomme.
A part ça et pour court-circuiter les réflexions sur l'humanité tout ça tout ça, on pourra considérer que la question de l'art premier ou de l'art brut, c'est vieux, très vieux, et que Sophie Calle devrait théoriquement en savoir un brin là-dessus, étant données ses activités. Mais apparemment non. On n'en concluera rien sur la profondeur de son esprit, une fois de plus, bien entendu.

7-D'où venez-vous ?

Putain je regrette pas d'être venu. Dire que le monde aurait pu imploser cette nuit, ou que les cavaliers de l'Apocalypse auraient pu décider là tac tout à coup, avant que j'arrive à la question 7, de venir recharger en picotin dans la campagne alentour. Mais non. On m'a offert de lire ça. Merci, Nature, merci, Dieu.

Mais qu'est-ce que vous voulez que je réponde. Mais qu'est-ce que vous avez répondu. Faudra que je lise ça.

Je suppose que l'auteur espérait des réponses du type « han de nulle part je me suis fait(e) tout(e) seul(e) je suis trop un homo novus de sa mère la grosse que même Cicéron je l'encule en la matière », ou bien des citations de Maxime le Forestier, ou bien des notes d'humour acerbe et décapant et surtout drôle du genre « des chiottes, j'ai chié, là », ou « de Bagnolet », ou « demande à Dieu », je ne sais pas. Mais non.


8-Jugez-vous votre sort enviable ?

Ah, une question qui mérite réponse. Ca fait deux sur huit, tout de même.

Oui. En tout.
J'ai, de problèmes personnels et sentimentaux, ceux de beaucoup d'autres, sans plus. De soucis de santé passés, rien de grave à long terme. J'ai une situation confortable, voire très confortable en plusieurs points (temps, masse de travail), sinon justifiée (salaire). J'ai de très belles choses dans ma vie, dont il a été question plus haut. J'ai des chemins à prolonger pour rendre ma vie intéressante, et pour le moment, ils sont défrichables et je les défriche. Alors oui, sans conteste.

9-A quoi avez-vous renoncé ?

A devenir cycliste professionnel.
A piloter des avions de chasse (je suis myope comme une taupe et j'ai un dos en bois d'allumettes).
Oui, vous pouvez dire que j'avais des aspirations de connard.
A continuer à vivre avec une femme, une fois, c'était pas bien d'ailleurs, mais c'était nécessaire. Mais là on va arrêter sur ma vie, pétard.

A rien d'autre.

Si, à me planquer, récemment. Par exemple, répondre à Nounourz par ce questionnaire rempli, il y a encore un an, aurait été inimaginable pour moi. Depuis, ma vie a commencé à me plaire en certains points.


10-Que faites-vous de votre argent ?

Je le dépense sans mesure aucune, je n'ai jamais été capable d'économie, et je n'en ressens pas le besoin. A le transformer en plaisir, pour moi ou les autres, et si c'est ensemble c'est mieux. Vélos, basse, accessoires de sport, ordinateur, légumes et fromages et aliments que j'aime, vêtements qui me plaisent de temps en temps, voyages, tous les plaisirs attendus et convenus, mais agréables néanmoins.
Je suis né dans une société de consommation, qui au fond ne me débecte pas tant qu'elle me fait pitié (pour l'homme en général) ; je ne vois pas pourquoi je jouerais au petit rebelle en refusant des plaisirs que je choisis moi-même, parmi une offre dont je ne suis pas maître, certes, mais moi-même néanmoins. Je n'ai pas d'illusions, je ne ressens aucune impression de fausse liberté en consommant, il s'agirait plutôt d'un vaste je-m'en-foutisme assumé et conscient, au moment même de l'achat. Parfois jubilatoire. Qu'on me comprenne bien : je ne cèderai jamais aux faux besoins artifiels, au superflu, je n'ai pas de gel douche à microbilles d'algues (je choisis les produits de début de gamme et utiles plus que concept), ni de fausses baskets de marque dernier modèle (je ne porte pas de marques sauf quand on m'en a offert), ni de papillotes de colin au oméga trois et à la vinaigrette de pimprenelle (j'achète des produits bruts et je cuisine moi-même, généralement peu) ; mais je m'offre volontiers des vélos, basse, ordinateurs (je reprends mes exemples), paquets de livres et disques, bien supérieurs en qualité à ce qui serait raisonnable. D'ailleurs la raison brute voudrait que j'économise.

Je transforme mon argent en objets moins laids.


11-Quelle tâche ménagère vous rebute le plus ?

Avaler.

Cette question est vraiment naze. Mais vraiment.


12-Quels sont vos plaisirs favoris ?

Bon, nous sommes tombés dans l'anecdotique prépubère de classe soirée pyjama, bientôt on va me demander mon type de femme ou d'homme, je ressens comme une immense fatigue mêlée d'irritation, c'est déplaisant, j'ai envie de gratter Sophie Calle sur l'intérieur de la dure-mère avec une plaque en fer rouillé et déchiquetée puis d'en faire un coulis et de lui fourrer la gueule avec, qu'elle goûte un peu ce qu'elle rejette aux yeux du monde.

J'ai eu un flash tiré du Fabuleux destin d'Amélie Poulain, à l'instant. Sophie Calle, je te hais.


13-Qu'aimeriez-vous recevoir pour votre anniversaire ?

Pourtant elle n'a pas quatorze ans, c'est ça qui est amusant.
Mais elle pose quand même des questions comme celle-ci.

Un Petit Poney ?
La réponse est du goût de la question, je m'en contenterai donc.


14-Citez trois artistes vivants que vous détestez.

Ici, je renvoie à ci-dessus, sur la valeur de l'expression « être artiste » ; je refuse de juger un homme « artiste », je refuse surtout de le juger d'après la qualité intrinsèque de ses créations. Aucun sens.

Je peux en revanche citer trois noms de gens dont je n'aime pas l'image publique (et la distinction me semble importante) et qui ont pour particularité d'avoir créé des objets qualifiables d'œuvres d'art, si ça fait plaisir aux gens, même à l'auteur, j'aime bien faire plaisir aux gens. Soit. Sophie Calle, Bernard Werber, les Indochine.

15-Que défendez-vous ?

Silence contrit.


16-Qu'êtes-vous capable de refuser ?

Ce avec quoi je ne suis pas d'accord. Les compromis, s'ils mettent en danger ce que je juge essentiel. De privilégier mon confort, si (ou lorsque) cela s'avère (s'avèrera) nécessaire, et ça pourrait être bientôt.


17-Quelle est la partie de votre corps la plus fragile ?

La plus fragile, question con, posée à un individu lambda, il faut demander ça à un docteur en médecine, et préciser de quelle fragilité l'on parle, résistance aux chocs, aux torsions, à l'incision, à la température. A moins que l'on continue dans la soirée pyjama et qu'il faille répondre hAn MoN cOeUr, bien sûr, bien sûr. Auquel cas, Sophie Calle, aux chiottes.

La plus sensible, question beaucoup plus intéressante à mon goût. Surtout si l'on parle de sensibilité dans les représentations et l'imagination. Des parties que l'on a peine à imaginer blessées.
Mes yeux. Mon bas-ventre, pas tant mes parties génitales proprement dites que la peau du pubis et la chair qu'elle recouvre. Mes veines (moins que me artères, j'ignore pour quelle raison), mon sang pris directement aux veines (et pas celui des autres, humains ou animaux, qui ne me fait ni chaud ni froid, au point d'avoir pu assister plusieurs fois une vétérinaire en opération sans sourciller et en trouvant l'expérience passionnante, alors que j'ai du mal à ne pas perdre connaissance devant une veine mienne sectionnée).

Bonus DVD : mes rapports sensuels avec la peau de mes mains et de mes doigts en particulier. Il y a bientôt trois ans, je me suis ouvert l'intérieur du pouce gauche, depuis la moitié de la dernière phalange jusqu'à la base, sur toute l'épaisseur de la peau (qui s'ouvrait comme un soufflet à la flexion du doigt), en incisant encore la gaine du tendon. J'ai été réparé de très jolie façon, mais j'ai passé trois semaines à attendre la cicatrisation complète et à morfler légèrement, en particulier touts les nuits. Après quoi j'ai pu utiliser mon pouce comme auparavant, peu à peu.
Mais j'y ai gagné quelque chose d'immense et de rare : la faculté apprise de sentir nettement les tensions qui cisaillent la peau de mon pouce, à chaque mouvement. Je sais ce qui est tendu, ce qui s'affaisse sur le tendon ou le muscle, ce qui travaille, ce qui plie et bourrelle. J'ai appris comme on apprend à lire un silence et tout ce qu'il contient.
De là, j'ai appris par moi-même à retrouver, peu à peu et doigt après doigt, sur mes deux mains, les mêmes sensations, jusqu'à pouvoir me rendre compte à volonté de ce qu'y est ma peau. Elle a une existence, désormais, pour moi, consciente, au début quasi mystique, je l'avoue, et désormais toujours assez fascinante.
Je ne trouve pas ce travail sur mon corps anecdotique, ni absurde, ni inutile, bien au contraire. Il va pour moi dans le même sens que ma pratique sportive. Mieux me connaître, mieux m'utiliser, accepter et améliorer et exploiter ce qui est mien par nature.
Au bout de la réflexion et moyennant une simplification inacceptable, j'ai eu envie de dire que même la réduction de mon alimentation, autrefois, avait un rapport avec cette volonté d'amélioration et de purification. Ca n'est pas faux, mais c'est très partiel, et c'est me faire trop d'honneur en me croyant capable de tant avoir justifié mes actes, sur le moment.


18-Qu'avez-vous été capable de faire par amour ?

Définissez « amour ».
Je n'accepterai pas d'autre réponse que, au choix, métabolique et détaillée, ou poétique et absolument non explicative.

Dans l'attente, je vous prie d'agréer ma bite dans ton cul.


19-Que vous reproche-t-on ?

Hypercritique. Excessif dans mes jugements. Trop prompt à juger. Déprimant. Terne. Agaçant. Assisté dès qu'on m'en offre l'occasion.

20-A quoi sert l'art ?

Ah.
En même temps cette question, faut se la poser un jour ou l'autre, et se construire une réponse. Donc je ne peux pas cracher immédiatement dans la bouche de Sophie Calle. Au contraire. Pour le coup.

A rien. Si l'art servait à quelque chose, il ne serait plus qu'un medium, ce que je refuse. Une oeuvre d'art, à mon sens, doit avoir son intérêt en elle-même. Ou bien elle ne mérite pas son nom. Elle ne sert pas à signifier, à transmettre un message, en tout cas pas d'abord (elle peut le faire, mais ça n'est pas son but premier, et elle ne peut en aucun cas s'en contenter) ; ou bien elle se réduit à une fonction de communication. Elle ne sert pas à faire naître autre chose (quoi que ce soit), ou bien elle n'est qu'un outil, utile et pas belle (sur ces points on se reportera aux petits travaux pas trop mauvais qu'ont fourni des gens comme Hegel et ses épigones). Elle ne sert surtout pas à faire mousser son auteur, sinon elle est autant un outil qu'un accessoire décoratif, bref de la merde.

21-Rédigez votre épitaphe.

Mon épitaphe, si j'en ai une un jour, sera la somme de tous mes écrits que je jugerai dignes de passer à la « postérité » (celle d'une stèle de marbre du moins, ce qui est déjà considérable). Mais comme je trouve cela assez débile et irréalisable, j'y renonce.

22-Sous quelle forme aimeriez-vous revenir ?

On ne revient que lorsque l'on croit avoir mal fait ce que l'on a fait.
Je n'ai pas l'intention de revenir. Je ne prévois pas de revenir. Je ne souhaite pas revenir. Vivre, faire, clamser, et baste.




Aka

J'ai faillit tomber amoureuse de toi mais y a eu deux trucs qui m'ont fait tout de suite me rattraper :
- t'imaginer sur un vélo
- Indochine espèce de sombre connard.
"Chuis votre plus grand fan, spoursa."
Monsieur Maurice, 17/04/2006

Glaüx

Indochine, je savais que ça te ferait plaisir.


Tu aurais au moins pu remarquer la subtile évocation invocatoire de ton pseudo en titre, bordel de merde.
Pas la peine que je me casse le fion, la prochaine fois.

Abbe Pierre

#12
Ouais. Indochine, putain de connard. Je suis d'accord avec Aka, comme d'habitude.

Edit: Héhé.

Aka

Non mais si j'ai remarqué mais je me suis dit que ça ferait trop égocentrique de le signaler. Et trop con si c'était pas le cas.

Putain t'imagine si on avait des enfants ensemble : tout le monde leur jeterait des pierres tellement ils seraient prise de tête.
"Chuis votre plus grand fan, spoursa."
Monsieur Maurice, 17/04/2006

Glaüx

Ca leur ferait un destin christique et ils deviendraient célèbres comme ça. Enfin encore plus célèbres que comme les gosses d'Aka et Glaüx.
Ouais non putain faut pas se laisser piquer sa gloire par des chiures comme ça. Faudrait les lapider dès la naissance par précaution.




L'abbé : " Ouais. Indochine putain de connard."
Ouais. Moi aussi je suis d'accord avec toi.
Mais je te parle pas, me donner comme tu l'as fait, c'est carrément pas malgache.






A part ça, je signale au passage qu'Aka vient de craindre d'être trop égocentrique.
Aka n'est pas dans son comportement normal, Aka est pétée, je pense, hahaha, moquons-nous d'elle et montrons-la du doigt.