La Zone
La Zone - Un peu de brute dans un monde de finesse
Publication de textes sombres, débiles, violents.
 
 

Tri sélectif : Quelqu'un

Démarré par nihil, Mars 24, 2008, 22:16:39

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-Nico

Ou de la chaux vive avec un cercueil bon marché.

400asa

On le tue avec la chaux ou à grand coups de cercueil ?

-Nico

Tramper les pieds dans l'évier avec de la soude
Saupoudrer délicatement la chaux sur le reste du corps
Achever avec un bon coup de cercueil sur la tête

Yothar_Ace

Je trouve que c'est Quelqu'un de bien.
Mon coeur,
A trop mal,
Quand je te vois,
Je vomis,
Meurs,
Très loin de moi.

nihil

Trafiquant d'organes
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400asa

Tu viens de te faire un allié de poids.

-Nico

Il est rudemment mignon ce bambin là. Un peu chiant, mais bah, c'est l'âge. Gageons que ça passera.

Le Duc

de l'année 2140 j'espère..
"Celui qui se transforme en bête se délivre de la douleur d'être un homme."

nihil

Le texte qui suit (en deux parties) est un remake de deux textes de Samforce : Da Vinci mode et Le sens de l'humeur.

Le message introductif de Quelqu'un :
"Les textes de Samforce cultivent la dérision dans la déraison.
Sur base d'un de ces textes, particulièrement caricatural, j'ai voulu démontrer qu'avec un peu d'audace on pouvait en faire un pamphlet envers diverses grandes icônes de notre société pourrie...
En ce cas : Ferrari !"

Manque de bol, Quelqu'un n'a pas consulté Samforce... Moi si. Extraits :

"Monsieur Docteur Jivago dit :
mais
Monsieur Docteur Jivago dit :
il est con ce type non ?
Monsieur Docteur Jivago dit :
ou un peu fou
Monsieur Docteur Jivago dit :
je sais pas trop ce qu'il a essayé de faire, je pense qu'il prend trop de drogues
nihil dit :
ouais je te dis c'est un sale connard
nihil dit :
c'est pas valable ?
Monsieur Docteur Jivago dit :
il a remplacé des mots par d'autres, rajouté du cul
Monsieur Docteur Jivago dit :
et change les prénoms en carla bruni et nicolas sarkozy
Monsieur Docteur Jivago dit :
j'avoue que je pige pas trop la démarche
Monsieur Docteur Jivago dit :
donc je refuse (JE SUIS UN VILAIN CANAILLOU)
[...]
Monsieur Docteur Jivago dit :
c'est comme si je prenais un boris vian, et que toutes les 2 pages, je rajoutais 3 phrases à moi qui parle de sarkozy et de carla bruni
[...]
nihil dit :
c'est un remake de quel texte au fait ?
Monsieur Docteur Jivago dit :
il a pris 2 textes
Monsieur Docteur Jivago dit :
qui n'ont rien à voir
Monsieur Docteur Jivago dit :
ils les a mis bout à bout
nihil dit :
quel bordel
Monsieur Docteur Jivago dit :
da vinci mode et le sens de l'humeur
Monsieur Docteur Jivago dit :
où c'est pas vraiment le même personnage, en fait il a réussi à créer un truc avec encore moins de structures que dans mes trucs
[...]
Monsieur Docteur Jivago dit :
je vais fermer la porte à double tour ce soir
nihil dit :
d'ailleurs c'est un belge
nihil dit :
ça se trouve c'est quelqu'un que tu connais
Monsieur Docteur Jivago dit :
ha merde
Monsieur Docteur Jivago dit :
non mais je suis victime de starsystem ces derniers temps sur bruxelles
Monsieur Docteur Jivago dit :
ma tête doit trop tourner sur le net
Monsieur Docteur Jivago dit :
je reste enfermé chez moi à jouer à gta 4
Monsieur Docteur Jivago dit :
en attendant que je devienne moins micro célèbre
nihil dit :
c'est peut-être une de tes groupies qui te guette dans le viseur de son fusil à lunette en fait
[...]
Monsieur Docteur Jivago dit :
ça me désole de la part de ce lecteur
Monsieur Docteur Jivago dit :
qui a retenu que 2 choses : le sexe et le name dropping
Monsieur Docteur Jivago dit :
si ça tombe, il connait pas bret easton ellis
Monsieur Docteur Jivago dit :
alors il doit me prendre pour dieu, c'était trop nouveau pour lui
Monsieur Docteur Jivago dit :
comme une révélation
[...]
nihil dit :
il a des photos de toi accroché à des fils à linge dans sa salle de bains
Monsieur Docteur Jivago dit :
il se branle sur ma tête, puis il chiffone la photo autour de son gland et il frotte jusqu'au saignement en hurlant en allemand
nihil dit :
ou en néerlandais
Monsieur Docteur Jivago dit :
je le vois bien imprimer mes textes de la zone et les lire à sa mère qui a alzheimer
Monsieur Docteur Jivago dit :
dans une chemise à carreau
Monsieur Docteur Jivago dit :
en écoutant aphex twin à fond comme dans 8mm
Monsieur Docteur Jivago dit :
machine, l'acteur de snuff movie
Monsieur Docteur Jivago dit :
putain il m'a inspiré
Monsieur Docteur Jivago dit :
pour une nouvelle nouvelle
Monsieur Docteur Jivago dit :
c'est génial, je tiens mon nouveau personnage
nihil dit :
ouais je vois. Tu devrais peut-être renforcer tes verrous, il pourrait se pointer avec un pistolet à clous.
Monsieur Docteur Jivago dit :
le type qui écrivait les nouvelles des autres en rajoutant des insultes et plus de cul
Monsieur Docteur Jivago dit :
cette perversion littéraire a commencé avec l'étranger de camus
Monsieur Docteur Jivago dit :
il trouvait que l'arabe avait pas assez morflé
Monsieur Docteur Jivago dit :
alors il a réécrit la scène, en rajoutant un viol sur la plage et une torture au chalumeau sur fond de techno
nihil dit :
ça peut mener loin"
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nihil

Enzo 1 ...
Posté le 28/04/2008
par Quelqu un


Les textes de Samforce cultivent la dérision dans la déraison.
Sur base d'un de ces textes, particulièrement caricatural, j'ai voulu démontrer qu'avec un peu d'audace on pouvait en faire un pamphlet envers diverses grandes icônes de notre société pourrie...
En ce cas : Ferrari !
Ceci est la première partie...

Il faut avoir une opinion sur tout, ou au moins tenter d'en avoir une.
C'est ce que je m'évertue de faire en écrivant mes humeurs assassines...
J'étais confortablement installé dans mon fauteuil d'angle Togo de Roset, venant de revoir le film sur DVD de "Da Vinci Code", une adaptation ratée d'un roman, un bredouillement pseudo-créatif-mainstream, mal écrit et aussi chiant qu'un Hercule Poirot qui n'aurait jamais été édité pour cause d'incohérence..., lorsque soudain une pensée funeste m'a traversé l'esprit... : je ne ferai aucune louange particulière à ce drame de la littérature mondiale, c'est peut être de la jalousie ou juste du mépris, mais c'est ainsi...
Rebecca, qui venait de me fellationner, n'était pas spécialement jolie ce soir : sa robe Issey Mikake était trop moulante, ça mettait trop en valeur sa taille fine, ce qui n'était pas dans mes goûts car la graisse est à la mode maintenant ; c'est surtout en disharmonie cinglante avec ce foulard Vivienne Westwood que je lui avais offert pour ses 24 ans, hier, lors d'une bourrasque humide sensée concrétiser notre amour éphémère comme sa beauté, mais la scène avait eu le mérite d'avoir son charme, même si je ne m'en souvenais plus clairement, car tout s'effritait dans ma tête, comme dans la vie, surtout depuis que je venais de revoir le "Da Vinci Code".
Sophie, lovée entre les fesses de Rebecca, continuait son cunnilingus, sa spécialité.
J'observais Sophie quelques secondes, détaillant avec minutie son visage où je décelais toute la laideur de ses traits aussi tirés que cocasses, puis j'ai pensé à autre chose pour me rassurer d'être là.
Sophie a ensuite fait une espèce de grimace en se passant la main dans les cheveux, Rebecca avait enfin joui..., les flots de cyprine donnaient plus de brillance au tailleur Valentino de Sophie...
C'était un moment ou l'atemporalité psychédélique de la mouvance du corps de Rebecca dans l'espace des choses indémodables méritait d'être surlignée....
Je me suis levé, Sophie aussi... et nous sommes descendus du loft vers le garage, laissant Rebecca se remettre de ses émotions sexuelles.
L'aube pointait..., il était 6h46 un matin d'avril.

Sophie s'est installée au volant de sa Ferrari grise, je me suis assis à la place du mort...
Elle a allumé la radio, j'ai de suite reconnu les 3 notes de la mélodie d'un tube.
Sophie a sourit, me spécifiant que ce conglomérat de sons correspondait effectivement à un tube.
- Mais oui, voyons, c'est ce tube dont tout le monde parle...
J'étais soulagé.
J'ai posé ma main sur la cuisse de Sophie, tout semblait aller mieux, l'atmosphère s'était détendue, j'ai déballé un bonbon blanc, petit et rond comme un médicament.
Tout en avalant la douceur, j'ai esquissé un grand sourire jauni par l'héroïne, le café et autres substances dangereuses mais néanmoins agréables.
Sophie, s'est mise à me raconter pourquoi elle avait acheté cette Ferraillerie grotesque, grise de surcroit....
- Moi, franchement, c'est la pub pour les montres Duschmol&co qui m'a fait craquer, tu vois, un peu, t'as une superbe nana en cuissardes, elle traverse une rue ou on voit une boutique Chamel en arrière-plan, genre elle vient d'avoir un orgasme, elle balance ses hanches, ses seins, elle se jette dans une flaque d'eau comme pour se rafraîchir ou pour éprouver le plaisir d'être sale, elle est heureuse, elle est libre, c'est presque un coming-out, puis, incroyable, elle regarde sa montre Duschmol&co et durant ce mouvement des yeux, elle voit une Ferrari, et là c'est le flash : elle se retourne en se griffant les tétons qui viennent de surgir de son kenzo jaune, puis le slogan apparaît : Duschmol&co vous donne l'heure du temps qui passe..., j'étais toute mouillée après avoir vu ça, je me suis immédiatement masturbée !

C'était brillant, j'aurais pu pondre ce concept quand j'étais encore dans le métier, c'est un peu le même principe pour "Da Vinci Code".
Je n'ai jamais voulu lire cette merde, parce que j'avais des œuvres plus importantes à lire en priorité, mais le livre me poursuivait, il me narguait, il apparaissait sur les tables de chevet de mes amis pauvres, à côté d'un volume de Harry Potter, c'était le sujet de conversation pour être branché-connecté avec la foule en liesse, je voulais l'éviter, mais inexorablement, il me revenait en pleine face, telle une évidence irréfutable.
J'ai finalement bouffé "Da Vinci Code" en DVD..., même si j'avais résisté à l'envie d'ouvrir le livre, me tapant Tom Hanks avec sa coupe de cheveux et son maquillage rajeunissant, essayant de me raconter l'histoire d'une chose extrêmement bien vendue, un peu comme ce tube qui criait dans la radio.
J'étais enragé, j'avais envie de tuer Dan Brown, de lui arracher les orteils et de lui insérer dans les yeux.
J'ai demandé à Sophie de s'arrèter le long du trottoir et de me faire une pipe contre un billet que je lui ai tendu presque en tremblant de rage...
Pendant qu'elle s'exécutait, je comptais le nombre de passants qui venaient "zieuter" par la fenêtre..., et voilà que s'est ramené André...
Il était tout le temps en costard Armani, mais il n'était pas golden-boy, c'était juste un serial baiseur.
Il est arrivé, il a tapoté la fenêtre que j'ai ouvert, tandis que Sophie continuait de me fellationer...
Il m'a demandé où il pouvait brancher la batterie de son portable, j'ai pointé du doigt un endroit du tableau de bord, au hasard.
Il a souri en regardant le spectacle...

Après avoir copieusement éjaculé sur Sophie et l'intérieur du pare-brise, nous sommes sortis de la Ferrari pour aller avec André dans un restaurant branché situé à une dizaine de mètres.
Il nous a parlé un peu de son projet de partir au Pérou afin de rencontrer quelques jeunes femmes avec qui il discutait depuis 5 ans sur Meetic et MSN !
Là, il avait pas le temps d'approfondir le sujet, il disait devoir enchaîner des femmes sur internet.
J'étais curieux...
- Tu peux t'expliquer un peu, André..., lui a demandé Sophie !
- Je choisis des mecs comme moi qui connaissent pas mal de femmes, et on s'échange les adresses, parfois je vends mes kits d'adresses MSN et Meetic de gonzesses chaudes sur Ebay, ça finance les restos et les verres que je paie...
C'était un professionnel qui se prenait souvent comme une ligne de coke sur son portable, sur la barre d'espace !
En fait, il m'a montré à quel point il pouvait avoir une vie stressante de golden-boy même en étant chômeur, ça devait être ça le 21ième siècle.
- Regarde là sur mon portable, j'ai 3 Péruviennes qui font strip-tease par webcam, elles sont prêtes à tout pour un séjour chez nous, les riches ! Tu te souviens d'Arthur, combien il est moche ? Et bien il est marié avec une fille du Pérou, je te dis pas la bombe. Elle parle même pas la langue, elle suce et elle avale, c'est tout, le rêve sud-américain quoi..., je l'ai jamais vu aussi heureux... et c'est grâce au web, à Meetic et aux chats MSN... Moi aussi j'ai besoin de ces sites de rencontre payant, mais moi je fais à ma sauce...et ça marche mieux, faut juste le style.
Je prenais des notes.
- Tu sais, dans la vie, rien ne vaut la bonne chaleur d'une chatte humide, après l'emballage autour de la chatte, on finit par s'habituer, c'est variable.
Sacré André...
- Regarde, j'ai un stock de 10 mails standards, ça c'est le mail « premier contact », tu prends, tu copies-colles, j'envoie des tofs, et je personnalise un peu, clic clic, faut que je prenne des notes pour savoir ce qu'elles aiment dans la vie, je parcours les blogs en vitesse, les grosses adorent voir un blog, et j'adapte un peu le mail, regarde là, je mets son prénom, ctrl-v, là je remplace cette ligne par une feinte en rapport à notre dernière discussion dont j'ai un résumé ici qui se fait automatiquement via ce freeware bidon. Hop, je copie colle ce ver de Rimbaud-Verlaine. Elle aime bien les mecs musclés qu'elle dit, vite Google, je lis en vitesse, regarde "Muscle", ça a l'air cool, hop, je colle « je suis muscleux », j'envois l'image agrémentée d'un mais ma gueule bordel, regarde elle me répond par un smile, elle mouille déjà, hop clin d'œil msn customisable bisou inédit 1 euro pas cher.
Son GSM a alors sonné :« YO BABY OK OK OK CIAO CIAO CIAO ».
- Bon, je te laisse, je dois baiser.

André était le prototype du dragueur du futur proche et du présent en fait, il était parfait, il enterrait n'importe quel playboy de discothèque, tout simplement parce qu'il pouvait aménager un horaire, baiser 5 ou 6 filles par jour, espacées partout sur la carte, dans toutes les castes sociales, de 18 à 47 ans, c'était le mâle ultime, il ridiculisait n'importe quel playboy, parce qu'il avait accès à toute la marchandise, à tout le stock mondial, d'un seul clic.
La drague par internet, j'avais noté, c'était vraiment bien.
J'ai remarqué que je pensais tout seul, j'ai remarqué aussi que le restaurant était vide, j'ai remarqué également que le tableau de Van Gogh qui était accroché sur un des murs avait disparu.
Il fallait que j'en parle....
J'ai noté l'anecdote, ainsi que son numéro de téléphone, puis j'ai bu un Mojito contre le bar avec Sophie.
J'en ai bu un deuxième, Sophie aussi.
On a parlé des derniers tubes à la mode, de la cuisine mexicaine, j'ai fait un sourire à la barmaid et j'ai raconté quelques anecdotes de ma chienne de vie à Sophie....
Je lui ai dit qu'après l'autodafé de mon bouquin "Merde aux Cons" par des Juifs extrémistes religieux, je n'avais pas eu trop le choix, j'avais demandé des dommages et intérèts, j'avais gagné mon procès à l'aide d'un avocat génial mais cher.
Tout avait été très difficile, on m'accusait de racisme...
C'est juste après que j'ai commencé à écrire un autre livre : "J'ai été membre de la Zone et j'en suis sorti vivant"..., ça m'a valu un certain succès, j'en ai presque oublié mon ancienne carrière de publiciste visionnaire.
La pub, j'avais raccroché, c'était terminé maintenant, j'adorais ma vie d'antiquaire mondain.

J'ai fais un signe ridicule à la barmaid, plutôt sexy, pour qu'elle nous mette une tournée de Mojito.
Elle nous a servi une chose qui n'avait pas le même goût mais qui était suffisant pour célébrer la situation.
En une émouvante leçon d'optimisme je suis arrivé à convaincre la Barmaid de la validité de ma tentative de coucher ensemble, elle, Sophie et moi....
Sophie était jalouse, ça se voyait à la brillance maléfique de son regard, mais semblait rassasiée.
La Barmaid s'appellait Carla Surli... une bizarrerie !
Elle avait été SDF avant, elle avait participé à Popstar, j'avais du mal à la croire.
- J'ai été arrêtée au premier casting..., être SDF c'était plus dur que Popstar, c'était éprouvant et pointilleux Popstar.
Elle m'a fait écouter un mp3 à partir de son gsm où elle chantait du Eiffel 65.
J'ai affiché un sourire monochrome, expliquant que j'étais célèbre avant d'arrêter et de me rendre compte que c'était une manipulation capitaliste.
D'une beauté sensible et envoûtante, Carla Surli avait tenté par tous les moyens d'accéder à la célébrité.
Cela n'arriva jamais.
Je lui ai promis que sa beauté méritait d'atteindre les sommets, elle a rougit comme une langouste, et devant plusieurs témoins, je jure que l'humiliation de la Popstar ne se reproduira plus jamais, un nouveau chapitre de la beauté féminine allait bientôt s'ouvrir.
On a bu cul sec un nouveau Mojito qui se trouvait là par hasard et on est allé s'écrouler dans une banquette. J'ai reconnu un ami de mon banquier dans la foule à l'horizon, j'ai salué de loin, pas de réponse, un inconnu gay m'a fait un clin d'œil, je lui ai répondu par un majeur.
Je me suis alors souvenu que demain je devais aller chez mon carrossier, je l'ai dit à Sophie qui a fait mine de comprendre avant de se retourner et de parler à un beau métis musclé mais avec une sale gueule.
J'ai gobé une pilule qui était au fond d'une poche, puis j'ai fermé les yeux...

Un nabot s'est avancé vers moi alors que j'avais mes doigts plantés en plein dans la chatte de Carla Surli toute moelleuse.
- Je suis Bulgaire, je me nomme Nikolaï Sarkovitch, je suis avocat et bio-physicien quantique, spécialisé en épistémologie épique, pour être précis.
Quoi ?..., je lui ai demandé.
Je me suis rendu compte que mon majeur était maintenant planté dans l'anus de Carla Surli.
- Vous êtes celui que je cherche, vous êtes le fameux et fumeux Quelqu'un, l'auteur de quinze livres et également de milliers d'articles dans "La Zone", dont un sur les systèmes sémiotiques dans les symboles de la Renaissance des matériaux...
Exactement mec, et là je suis occupé..., ais-je répondu, remarquant que mon doigt branlait le vide !
Carla Surli s'était levée pour tituber vers le bar.
J'ai poussé un gémissement sourd de frustration, poussant un marmonnement interrogatif, ce type était un dingue.
- Je viens de recevoir un message de Dieu et j'ai besoin d'un spécialiste en communication. Le mois précédent, une danseuse de cabaret de Varsovie m'a promis la nuit d'amour de sa vie si je prenais l'avion pour authentifier le signe de croix qui venait d'apparaître sur la planche de mon WC, j'ai vu mon destin au fond de la cuvette, je serais Président....
Comment saviez-vous que j'étais ici ?... ais-je marmonné.
- Je suis sans cesse sur votre site. Le site de votre bouquin. Il faut que je vous voie plus longuement. Je vous paierai...Je vous paierai bien.
C'est à ce moment là que Carla Surli est revenue s'asseoir sur mes genoux, puis je me suis endormi.

J'étais nerveux, j'avais l'impression d'avoir laissé les taques de la cuisinière allumées.
- Illuminati, a-t-il balbutié, le coeur battant à tout rompre.
Ce n'était quand même pas...
D'un mouvement lent, appréhendant ce que j'allais découvrir, j'ai fait pivoter mes mains à 80 degrés.
Il en a eu le souffle coupé, à peu près comme s'il venait de se prendre une voiture en pleine poitrine dans GTA et qu'il venait de perdre du même coup la vie et toute envie de continuer une partie.
- Opus Déï, a-t-il répèté dans un murmure.
J'ai alors entendu Carla Surli se repoudrer le nez derrière moi.
- Je crois qu'il nous reste une chance de sauver l'humanité grâce aux membres de "La Zone", présentez moi, faites-moi accéder à ce site....
Je massais les épaules de Sophie, elle pleurait, j'écumais.
Je me suis réveillé dans le siège passager de la Ferrari, Sophie conduisait comme une folle.
A la radio il y avait Justin Timberlake qui chantait.
- Il y a une dichotomie flagrante entre la voix de ce minable et la météo actuelle.
Pardon ?
- Coupe moi cette merde s'il te plait.
J'ai exécuté l'ordre, et me trompant de bouton, on a droit à une jeune lolita qui chantait l'amour.
J'en avais produit des petites connes à une époque, ce qui était bien avec ces filles c'est qu'elles ne mentaient pas, l'art ne les intéressait pas, elles voulaient la gloire et moi le fric, on avait tout pour s'entendre. On m'avait un soir d'orgie, demandé si j'avais fait comme René avec Céline Dion..., j'ai répondu que ça m'était arrivé et que je n'en avais pas honte ; si c'était pas moi, c'était un autre... et inutile de tenter de la raisonner la jeune fleur.
La lolita veut être applaudie par un public inconnu et invisible afin d'être baisée aimée par un homme un jour, moi.
On va t'on ? ais-je demandé à Sophie...
- On va voir une paléontologue pour identifier le symbole équestre préféré du calife de Bagdad mis à sac lors de la quatrième croisade de Michel IX.
Je n'avais rien compris, mais j'ai laissé faire...
- Au passage, on espère trouver le mythique royaume du prêtre Jean et conclure avec lui une alliance contre les Ottomans... connard... tu crois à ces conneries, toi, le grand Quelqu'un ?.
Parfait, t'es à fond dedans, continue, file moi l'allume-cigare ou un briquet ou une allumette ou deux morceaux de silex... ais-je marmoné, vexé !

J'avais l'impression que Sophie se f... de moi, j'avais l'impression qu'il se tramait quelque chose derrière ses élucubrations vaseuses, elle me manipulait, elle tentait de m'embrumer l'esprit par ses vulgarités vigoureuses camouflées sous des kaléidoscopes métaphoriques de mauvais goût.
Je ne voyais toutefois pas en quoi cela pouvait infléchir mon destin dans telle ou telle direction, je contrôlais parfaitement l'espace et la situation, elle me conduisait vers mon destin, même si on pouvait croire que je gèrais totalement la scène en réclamant un feu...
André m'avait déjà gratifié de conseils cruciaux dans ma vie.
Il m'avait convaincu par exemple d'une chose incroyable, on pouvait vivre comme un roi avec des allocations de chômage, il suffisait de changer de pays.
- Une allocation de chômage c'est cinq salaires mensuels moyens au Pérou, m'affirmait-il sans rire ! J'en ferais des copulations au Pérou, sur les plages. Elles sont bien entretenues là bas en plus, tout y est calme, tous les vieux bourgeois sont partis, il n'y a plus que de jeunes femmes dotées d'un inexplicable orgueil sud-américain mais d'une générosité sans équivalent imaginable avec celle des européens restés en occident, comme si le bon air débloquait les facultés reproductrices...
La situation était tendue.
Mais à part ça, ça allait, sauf qu'il faisait chaud.
Comment survivre à cette folie ?
A la radio, un rappeur criait pour expliquer que : s'il était chauve, ce n'était pas la faute à tondeuse mais à la société...
J'ai jetté un œil par la fenêtre, on roulait sur un trottoir et je sentais sous les roues, un maximum d'os se briser.
Le son de l'autoradio couvrait le carnage.

J'étais comme transporté fugacement autre part, un sentiment croissait en moi, une existence qui me conduisait au-delà des limites connues, je pouvais en étudier une image quelque peu précise grâce aux très authentiques sensations qui émergeaient en mon sein et accessoirement par les mouvements se succédant sur l'écran du GPS Philips.
Je pensais à un truc beau pour changer, à un papillon noir, semblable à un automate grossier, qui s'envolait portant sur ses grandes ailes gluantes les dernières bribes de sensations qui me rattachaient à un sentiment de liberté, il gueulait en langue odieuse des versets incompréhensibles.
Il faudra m'offrir une sépulture décente... furent mes paroles lorsqu'une odeur de cramé commença à envahir l'habitacle...
Paniquée, Sophie fit alors l'exact inverse de ce qu'il eut fallu faire...
La voiture est d'abord partie en crabe...
- Y a plus de freins, merde, c'est quoi c'te bagnole, je viens de payer 10.000 euros pour un grand entretien, merde... se mit à hurler Sophie !
J'observais en silence la calcination de la Ferraillerie en attente qu'elle explose....
Je devais mener à terme la dernière bataille décisive de ma vie, sauver Quelqu'un, c'est à dire moi-même des griffes de Vasco de Gama et de son empire Ottoman grâce aux indices trouvés par Nicolaï Sarkovitch grâce à ses mains marquées par Satan personnifié par l'Opus Déï.
Il fallait que je sorte de cette merde avant que la Ferrari explose.
Après être partie en crabe, elle faisait la toupie Péruvienne...
C'était un coup du sort... ou alors les Raëliens, Dieu lui-même, ou alors un coup des Juifs...
Le champ à ma droite était immense mais à l'horizon je pouvais deviner une sorte de maison en bois.
J'ai alors entendu un bruit caractéristique, celui d'une petite explosion...
La Ferrari, en bout de course, s'était simultanément enfin arrètée...
Tout l'arrière était en feu.

En apparence, je devais avoir l'air con en sortant de cette Ferraillerie en flammes, mais j'avais une parfaite clarté d'esprit.
Aussi, passé le bref instant du bonheur d'être encore vivant, j'étais maintenant prêt à affronter d'autres hostilités qui m'attendaient dans la maison de l'horizon qui était, de toute évidence, le lieu où allait converger toutes les clés de l'énigme dans laquelle j'étais plongé malgré moi ; me précipitant droit vers l'horreur, mais je sentais que le destin m'avait désigné.
J'ai ouvert la porte.
La pièce était remplie de peintures d'Enzo Ferrari.
Passé le choc psychologique de cette vision de cauchemar, j'ai repris mon souffle et j'ai avancé d'un pas à la fois ferme et souple vers l'escalier qui devait mener au sommet de la tour.
J'agitais mes pensées pour faire fuir les mauvais esprits.
Toutes les peintures représentant Enzo Ferrari étaient identiques, je voyait aussi quelques natures mortes à l'huile ainsi que des aquarelles moches signées Enzo..., j'y décelais le caractère outrancier des opinions religieuses de cet homme.
La révolte grondait en moi... et je montais les escaliers, ça sentait le sexe.
Je repensais aux effluves de bonheur émanant des contractions des muscles fessiers d'une ancienne partenaire, les tractions de son bassin se muant avec une vivacité extraordinaire en pompe redoutable...
Une érection s'enclencha dans mon pantalon, le genre qui transforme tout homme en bête lubrique et redoutable, en animal hermétique à toute forme d'intelligence, en mâle en rut.
Je constatais rapidement que cette réaction s'était enclenchée grâce aux "jouissements" qui émanaient du sommet de l'escalier.

J'arrivais à l'étage, devant moi il y avait un grand lit King Size au milieu d'une pièce plutôt décorée, tendance déco Alessi.
Le lit avait l'air coiffé d'un très bon matelas.
Je devinais un sommier à inclinaisons multiples, réglables mécaniquement, ce qui est plus polyvalent et plus facile d'emploi, mais la mobilité n'a pas de réelle influence sur le confort du couchage.
Sur ce point, le choix du matelas est bien plus important que celui du sommier.
Sommier et matelas doivent être également bien assortis.
Et ici, sûr et certain, c'était le cas.
Lorsqu'on sait que l'être humain passe près d'un tiers de sa vie à dormir et donc dans son lit, il devient important d'accorder le maximum d'importance à la literie et de pouvoir bénéficier du meilleur des conforts.
Un matelas ayant une durée de vie se situant entre 5 ans et 10 ans, lorsqu'il faut le changer, chacun de nous devrait opter pour une bonne qualité, essentielle dans un domaine vital pour le métabolisme humain, le bien être et l'équilibre : le sommeil.
La personne qui habitait ici avait bon goût, elle avait choisi un matelas Butlex.
Sur le lit, il y avait le nabot Bulgaire qui m'avait accosté dans le restaurant branché... et Carla Surli, les deux en train de s'aimer baiser....
Carla s'exclama en se recouvrant la chatte avec un bout de drap égaré :
- Ce n'est pas ce que tu crois... je... c'est un patron de pub, un illuminé qui nous a présenté après que tu es reparti avec Sophie, il m'a dit qu'il voulait sauver le monde et devenir Président...
Le Bulgaire baissa son regard et regarda son braquemart devenu mou.
Tu mourras sans talent ! ais-je dit en le pointant du doigt..
J'ai lancé quelques billets à Carla Surli en lui disant : vas t'acheter une guitare !... et je m'en suis allé en prince.

Toute tentative d'agir restait à l'état de pures anticipations potentielles, en réalité, j'étais comme une taupe à attendre que les choses s'arrêtent subitement.
A la sortie du royaume des morts, m'attendait Sophie au milieu du champ, je l'ai enfourchée, baisée... j'étais comme fou !
Ma vie aventureuse débutait à présent, grâce à ce nabot Bulgaire, tout prenait forme enfin !
J'ai jeté un regard vers le ciel et j'ai pensé vraiment fort à tout l'amour que j'allais offrir au monde, toutes mes pensées secrètes et interdites comme des crimes aussi inexprimables que la beauté d'un coucher de soleil en pleine tempête...

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nihil

Enzo 2 ...
Posté le 28/04/2008
par Quelqu un


Les textes de Samforce cultivent la dérision dans la déraison.
Sur base d'un de ces textes, particulièrement caricatural, j'ai voulu démontrer qu'avec un peu d'audace on pouvait en faire un pamphlet envers diverses grandes icônes de notre société pourrie...
En ce cas : Ferrari !
Ceci est la seconde partie...

En temps que chercheur en humour computationnel déprimé, je me retrouve souvent embarqué dans des aventures débilitantes où je n'apprends strictement rien de neuf sur moi-même mais où mes sens sont mis en éveil...
C'est dans ces conditions, précaires, que j'ai alors : le Sens de l'Humeur...

Je voyais flou.
Il faisait trop blanc, mais je pouvais quand même palper l'ambiance.
Toutes les rues étaient emplies de Ferrari Enzo...
Il fallait me concentrer.
Je sentais comme une absurdité.
J'étais en contact avec Enzo, c'était télépathique, je le sentais là près de moi, j'ai bombé le torse, serré les fesses et présenté aux gardes-chiourmes postés à l'entrée, l'invitation Ferrari officielle que je tenais fermement de ma main gauche, un sourire écarlate... rt je suis entré dans le temple.
Je ne me souviens plus exactement du nom de la ville ni même du pays, sauf que c'était Maranello en Italie (mais ne le répétez à personne), mais j'y étais..., c'était le début d'un long week-end que je comptais consacrer à la présentation officielle de la Ferrari Enzo pour en faire un reportage non-officiel déjanté...
Je pensais rédiger mon article assassin sous le biais d'une thèse y mélant subtilement les méta heuristiques appliquées... à la théorie du non-sens... et ce, à usage du gratin mondial...
C'était gigantesque ici, des immeubles jaunâtres avec des affichettes Ferrari collées aux fenêtres, partout des banderoles Ferrari, des drapeaux Ferrari, ça sentait bon la connerie, le ciel était même bleu !

Les filles étaient d'une beauté infernale, j'attendais déjà impatiemment la petite sauterie de ce soir, il devait sûrement y avoir ici des Ferraristes mignonnes, des "Tiffosies" studentes surchauffées à blanc.
J'étais très visible dans le décor sous mon camouflage burlesque de vieux baroudeur déjanté car j'étais le seul, oui le SEUL à ne pas porter de veste Ferrari, de casquette Ferrari et de porte-clés Ferrari (comme il faisait beau temps, personne n'avait de parapluie Ferrari)...
J'avais demandé des conseils vestimentaires à une jeune amie coiffeuse trendy tendance qui possédait une Ferrari 308GTB..., je voulais quelque chose qui illustre la confusion propre à mon personnage déjanté saupoudré par un soupçon de plénitude propre aux adeptes de l'avant-gardisme mondain..., on en était arrivé à marier une veste Louis Vuitton élimée du plus bel effet, avec un pantalon Carhatt à poches multiples et un t-shirt noir..., on m'aurait presque confondu avec Indiana-John-Jones-d'jeune....
Dans ce milieu pourri ou le fric est la norme, je me devais de défendre ma position de créatif rebelle, pour rester en accord avec moi-même... et, surtout diffuser via quelques cartes de visite menant à "la Zone" ou je pensais publier un pamphlet capable de changer la face cachée du monde...
On pourrait me reprocher, entre autres mesquineries, de vouloir, de la sorte, manipuler les cerveaux de la jeunesse qui se croit éternelle, malléable, souple, encore flexible aux nouvelles idées... et effectivement, cela n'a pas manqué de soulever une brûlante polémique...
Mais, au fond, faire chier les cons et particulièrement les Tiffosis et les Ferraristes, c'est mon loisir préféré...
Tout était dans la démesure autour de moi, un service de sécurité sur le qui-vive, des structures postmodernes qui semblaient toucher les cieux.
Les indigènes locaux étaient d'un autre monde, d'un meilleur des mondes, des types en combinaisons hi-tech rouges Ferrari, ça brillait, j'ai même cru apercevoir un pilote de F1 célèbre, folâtrant au détour d'une brunette.
La haute élite des cimes était ici réunie pour une grande sauterie mondialisée.
Je n'en croyais pas mes yeux.

Malgré ma réputation d'excentrique à l'humeur éternellement joviale, d'homme au sourire éternellement figé, au point que j'aurais sans doute pu être engagé comme doublure de Georges Cloney, il n'y avait pas l'ombre d'un doute, j'étais sur le point de participer à un évènement subliminal, la présentation du Graal, au point tel que son appellation était celle du Maître, le Commendatore... Enzo Ferrari !
Son héritier était vieux mais encore souriant.
La fête battait son plein, je m'étais empiffré de petits fours, de champagne et de vodka-melon.
J'ai aussi pris quelques extasy avec d'autres Ferraristes illuminés, on se marrait comme des abrutis.
J'ai rajouté un peu de kétamine dans ma portion de gâteau chocolaté.
Certaines demoiselles avaient sorties leurs plus belles tenues.
Au milieu de la foule trônait une Enzo toute rouge de honte...
Un loustic ressemblant à un personnage connu comme étant le directeur du service course, mimait formellement son personnage que personne ne regardait..., le spectacle était plus dans la foule, on pouvait y observer des choses formidables, les jeunettes contre les vieux, les philosophes journalistiques contre les mathématiciens du département Formule Uno, les Tiffosis dévisageant le croupion des filles, un magma social en ébullition, de la luxure Ferraresque, des tenues qui n'allaient être portées qu'une fois, de la bouffe destinée aux poubelles..., du caviar à la louche pour les cochons de payants...

Une truculente petite mélodie vagabondait dans la pièce, elle rythmait mon appétit exponentiellement grandissant.
Quand un inconnu est venu m'accoster...
On a discuté rapidement de la théorie de Charles Gruner (La théorie de la Supériorité, 1997), en faisant de grands beaux gestes d'ornementation, étalant nos connaissances respectives
- On peut poser trois propriétés fondamentales à la notion d'humour..., premièrement, chaque situation humoristique a un perdant et un gagnant, deuxièmement, l'incongru, l'ironie, sont toujours présent dans une situation humoristique, troisièmement, l'humour requiert un élément de surprise... m'a-t-il dit en citant mes meilleurs articles.
- Dans cette théorie, ais-je répondu, je prend comme hypothèse que l'humour est une forme de compétition, le rire étant l'expression d'une gloire soudaine et éphémère...
- D'autres que vous ont dressé une théorie de l'humour d'après les conceptions Freudiennes, l'humour servant alors à relâcher une tension psychique...
Nous hypnotisions l'assistance.
Cet inconnu m'a dit qu'il était très sérieux étant jeune, j'ai eu du mal à l'imaginer sérieux.
Il avait étudié la bioéthique, mais rapidement il en avait eu marre, il trouvait que ce n'était qu'un cas isolé d'un plus vaste problème.
Il a commencé à étudier le posthumanisme, puis il a eu sa période scientologue, il a alors commencé à étudier la physique quantique et la théorie de l'information.
Il a pour cela, troqué ses ouvrages de Kant contre des traités de mathématique.
Après, je ne sais plus quel dédale de connaissance il a traversé, mais il s'est retrouvé à programmer des intelligences artificielles qui généraient des équations et c'est l'une d'entre-elle qui a généré l'Enzo...

Grand homme que voilà, légèrement sur le déclin, mais malgré tout attachant d'avoir été le générateur du Graal Ferraresque absolu...
- Mais quel est le pourquoi du comment de cette affaire..., lui ais-je rétorqué, certain que je tenais là le personnage inconnu de toutes et tous et qui risquait de rester dans l'ombre de Maranello...
- La Ferrari Enzo est le fleuron de Ferrari. Elle est pourvue d'un moteur V12 de 660 chevaux, et en tant que son géniteur, je me suis inspiré de l'univers de la Formule 1 pour cibler un maximum de Tiffosis hyper richissimes sensibles à acquérir à prix d'or une Ferrari portant le nom d'Enzo...
- Ahhhhh, fichtre... ais-je rétorqué, mais c'est une arnaque planétaire, un coup génial qu'aurait aimé Enzo en personne, lui qui n'avait pas son pareil pour entartiner jusqu'à ses plus proches amis...
- Ouiiiiii, un coup fabuleux, et rentable..., le prix de presque 700.000 euros hors taxes n'a pas été calculé en fonction d'un coût et d'une marge bénéficiaire logique, mais en fonction de ce que les méga-riches pouvaient accepter payer pour avoir "Enzo"..., y compris sa photo dans un cadre... Cette affaire devait quand même être capable d'une vitesse maximum de presque 400 km/h....
- Vous avez du jouir en le mettant en fabrication ?
- Sans arrèt, tout le monde était hilare..., la production est prévue à 349 exemplaires officiellement, mais comme pour la F-40, nous n'avons aucune limite, c'est une série limitée-illimitée, au départ on va la vendre 675.000 euros hors taxes pour appâter tout le monde, puis quelques amis journalistes vont faire des comparaisons avec la Bugatti Veyron, affirmant que ce n'est quand même qu'une Volkswagen de luxe..., qu'elle chauffe du cul et vaut 1 million d'euros... A ce moment, nous sortirons une évolution à 1 million d'euros, suivie d'une version exclusive à 1,500.000 millions d'euros, pourquoi se priver...
- En plus elle est en plastique, elle doit pas vous coûter des masses d'euros !
- Pourquoi se priverait-on d'un bénéfice de 700.000 euros par voitures vendues ? Il s'agit pour nous d'entretenir la rareté de ce modèle, pour lui conférer une exclusivité appréciée à ce niveau de gamme et lui conserver une demande élevée en occasion. Par exemple le prix de ce véhicule sur le marché de l'occasion sera d'environ 750.000 € contre 675.000 € neuf au départ..., hors taxes, toujours !
- C'est génial, un coup fourré de première classe, mais comment ferez-vous ?
- Facile, nous ne vendrons les Enzo qu'avec un contrat qui interdit à nos clients acheteurs de revendre cette voiture directement..., ils ne pourront la revendre que par notre intermédiaire, et nous avons déjà fixé les prix...
- Je suis sans voix, là...!
- Ferrari propose régulièrement aux amateurs fortunés des voitures qui sont censées rassembler en un seul modèle toutes les dernières connaissances techniques et technologiques de la marque. La Enzo, dessinée par Pininfarina, est une synthèse entre la technologie et le design directement déclinés des F1 de la scuderia Ferrari.... tel est le slogan officiel !
- Ca va être un succès planétaire !
- Ouiiiiii !

Tous les goûts se mélangeaient dans ma bouche, je voulais tout goûter, j'avais l'air d'un affamé..., pendant ce temps, les drogues faisaient leur petit besogne rituelle..., rapidement, j'étais dans un autre monde, sur le toit du monde, c'est à ce moment précis que je suis tombé au pied de Carla Surli que j'avais rencontré lors d'une autre de les aventures Ferraresques..., elle était toujours aussi appétissante.
J'étais assis dans un flot enchanteur de soleil, loin de l'hystérie de ce sommet de l'humour.
Le sol était recouvert par une fine couche de gazon artificiel, parfois des fissures laissent entrevoir le vide abyssal de la connerie humaine, l'usine ou se déroulait se foutoir gigantesque, était un bâtiment privilégiant une non-esthétique à une non-fonctionnalité, je le trouvais intéressant conceptuellement, mais pas assez chaleureux dans sa mise en oeuvre.
A ma droite, un jeune homme mal rasé fumait d'un air concentré, le regard vitreux, à ma gauche : Carla Surli.
Je lui ai demandé comment allait Nikolaï Sarkovitch et comment est-ce qu'elle était apparue en chair et en os à mes cotés alors qu'elle n'était pour moi qu'une érection il y a encore à peine quelques minutes.
Son silence m'a convaincu de la futilité de la question.
Elle fixait l'horizon, son horizon, qui devait être l'immeuble d'en face, miroir du sien..., puis elle s'est mise à me parler de l'activisme au 21 ième siècle, ou plutôt m'a récité une conversation qu'elle avait sans doute déjà eue avec d'autres gens, mais je n'étais pas dupe.
Ses mots - les marginaux du système dégagent de l'énergie... génèrent plus d'informations que le citoyen consommateur passif... contribuent à la normalisation de la rébellion ... peuvent être considérés comme des activistes du système qu'ils combattent ... regardez ce pauvre Kurt Cobain..., volaient dans l'air..., les fréquences de sa voix faisaient vibrer mes tympans et ça s'arrêtait là en fait, les signaux se perdaient quelque part dans mes os pour ne jamais subir une quelconque interprétation de mes réseaux neuronaux.
Je fixais sa tenue très hype et ses cheveux faussement décoiffés brillants, ses seins aussi...

C'était une fausse-branchée qui devait passer un temps incroyable à calculer son look, en s'informant sans cesse des dernières modes..., sa façon d'aborder la science était d'ailleurs identique ; elle ne me parlait que du dernier article de la dernière théorie à la mode, ses péroraisons n'étaient qu'un collage grossier des tendances nouvelles qu'elle défendait avec une attitude trahissant un peu son obsession d'être toujours à la pointe, son obsession de la jeunesse éternelle, elle n'arrêtait pas de se moquer des vieux, disant qu'ils piquaient l'argent des jeunes avec leur pension, mais que bientôt, grâce aux progrès de la science, et à Nikolaï Sarkovitch, on les ferait travailler jusqu'au dernier souffle, ces sales profiteurs, ces sales vieux...
L'homme de droite qui était de gauche..., s'est levé soudainement et s'est mis à marcher en équilibre sur la bordure en rigolant, il tirait frénétiquement sur son joint, il nous a regardé, puis d'un rire nerveux a dérapé dans le vide.
Plutôt interloqué, Carla Surli et moi on s'est approché du trottoir pour observer l'étendue des dégâts.
Le fumeur gisait 15 cms plus bas que le haut du trottoir, il avait encore quelques convulsions pendant que se répandait sur la route une marre de sang rouge Ferrari..., en se concentrant on pouvait même entendre des espèces de couinement étouffés ; c'était comme dans les jeux vidéos mais en moins beau.
- Et oui, ces gens qui paraissent heureux mais qui au fond d'eux sont si tristes... dit Carla Surli d'un air calme.
J'ai levé un sourcil et j'ai enchaîné : Il devait être déprimé de vous avoir entendue, quoiqu'il semblait malheureux dès le départ..., maintenant faisons attention de ne pas mourir à notre tour.
La tâche s'annonçait plus ardue que prévue, la structure du temps qui passe se disloquait maintenant dans l'espace, en rythme, sur une symphonie spectrale stochastique.
Oui, le temps se disloquait.

J'étais affalé, sans ma ceinture, sur le siège arrière d'une Lancia, légèrement assez drogué.
Carla Surli conduisait à toute vitesse dans les petites rues, on pouvait mourir à n'importe quel instant, ça m'excitait..., la douce musique de "Quelqu'un m'a dit..." rendait la scène particulièrement décalée.
On a terminé chez elle.
On a rigolé grassement, on s'est moqué de karl Lagerfeld et de la Ferrari Enzo qu'elle trouvait grotesque, puis on a décidé de faire l'amour.
Elle s'est injectée par le nez son PT141, j'ai gobé mon Viagra.
Elle n'en pouvait plus, au niveau du clitoris, l'afflux sanguin augmentait inexorablement, les glandes s'activaient plus que jamais, sa vulve se gorgeait de sang, elle se lubrifiait, ses organes génitaux étaient maintenant un volcan en pleine éruption, son désir était maximal, elle allait m'avaler tout entier, elle me sollicitait de toute part, ses tétons pointaient en ma direction.
De mon côte, j'étais en érection impériale, le genre que je n'arrive plus à avoir naturellement depuis que j'ai réalisé tous mes fantasmes.
La chimie était en marche.
Les rythmes électroniques coulissaient dans l'espace air-climatisé, rebondissaient contre les chaises synthétiques, le cuir synthétique, les imitations de peintures célèbres, l'ordinateur branché sur une simulation de vie, les restes de ces bonbons aux édulcorants de kiwi, je prenais mon pied, je manipulais mon plaisir dans ce monde artificiel, heureux de ma condition...
Que les bombes les plus atomiques déferlaient dans le désert, que de quintuples tsunamis éradiquaient toutes les îles, que la famine s'abattait dans toutes les campagnes et que 349 gogos particulièrement cons et pédants allaient acheter chacun une Enzo en plastique..., je m'en foutais, il me fallait me laisser consommer mon plaisir, maintenant, mon plaisir immédiat, à court terme, mon moment de gloire personnel que j'écrirai sur mon site, mais ça elle ne le savait pas encore !
Sa peau était douce, mes doigts électriques.
Tout cela n'était-il que subjectivité ?

Le temps se disloquait...
- Vous devenez philosophe ? m'a t'elle dit après l'amour...c'est bien de philosopher, ça aide à philosopher...
- Je suis philosophe lorsque j'ai du temps à perdre, ce qui me fait philosopher sur le temps qui n'est donc pas perdu..., alors que je le cherche... et que j'en ai à perdre !
- Mais s'il n'est pas perdu et que vous le cherchez quand même, c'est que vous perdez votre temps à chercher le temps non perdu pendant que je perd du temps....
- Me faudrait-il ne plus perdre du temps à en chercher puisqu'il n'est pas perdu ?
- Le pire, c'est qu'en cherchant plus de temps, on en perd, alors qu'en en cherchant pas on n'en trouve pas, mais on n'en perd pas à en chercher...
- Beaucoup de gens demandent qu'on leur laisse plus de temps... mais lorsqu'on leur en donne, ils ne savent pas quoi en faire et donc perdent leur temps et également celui qu'on leur a donné. Or ce temps doit venir de quelque part...
- Serait-ce pour cela que certains finissent par prendre leur temps, qui est à eux, ce qui donc absurde, et à force de prendre leur temps, simultanément, ils font perdre le temps des autres... Et qui le ramasse ?
- L'univers est rempli de temps perdu que personne ne prend le temps de prendre pour l'offrir à ceux qui n'ont plus le temps... De plus le temps passe et on ne fait que passer dans le temps..., sans oublier qu'il y a le temps d'avant et le temps présent..., certais disent aussi qu'il y a un temps futur, mais c'est sans nul doute le temps composé d'une conjugaison de facteurs intemporels... Ce qui m'amène dans le temps à considérer l'intemporalité du temps qui passe !
- J'en conclus qu'une perte de temps présent est possible mais pas une perte de temps futur, ce serait du temps passé pour rien que d'en rechercher un temps fort...
- Bon, le temps change, le temps se déglingue, je n'ai plus le temps d'en chercher, le temps est venu de chercher un autre temps...., le temps est pourri ici mais il fait beau temps ailleurs...
- Si j'ai le temps je dois m'acheter des comprimés pour les maux de tête...
- Il est temps d'en finir, le temps passe et je ne vois plus le temps ou je pourrais recommencer à philosopher du temps perdu... J'ai pris un peu de votre temps, je vais essayer de ne pas le perdre en monnayant le temps que je passe à en chercher, le temps est venu de ne plus en perdre...
- Je n'ai plus le temps moi-même, mais je ne sais comment gagner du temps en le faisant perdre aux autres...
- A temps partiel ou à temps plein, pour supprimer les temps creux, dans l'air du temps... qui ne fait que passer ?... Merci de prendre le temps de me répondre quand vous aurez le temps...
Je suis parti, une lente remontée du temps passé...
L'Enzo est d'un autre temps, le temps des conneries..., il est temps de passer à autre chose !


Trafiquant d'organes
[www.nihil.fr]

400asa


Narak

Je ne voudrais pas avoir d'en rajouter sur Quelqu'un qui est déjà officiellement con, mais je me pose une légère question sur le texte " Je deviens Zonard " qui en plus d'être mauvais flirte avec les grosses conneries racistes qu'on peut entendre sur les arabes, à base de vannes sur Rachida Dati son père et sa grand mère. (pourraves d'ailleurs les vannes.). C'est pas que ça me choque, mais l'humour PMU mérite pas une page web dédiée.

Je vire le texte, ce mec me fatigue.

Ouais, je suis partial, je suis un censeur, je suis le mal, je suis Kim Jong Il, tout ça... Le premier qui gueule je le traite de hippie rose.
L'amour c'est fort, l'envie de chier c'est pire...

Hag


Glaüx

Je me souviens plus du texte, je me souviens juste avoir eu une réaction du type "putain mais..." à la lecture d'un truc piteux sur Dati, ouais. En l'absence de souvenirs nets, je considère que ce texte n'a jamais existé, ni son effacement, et par conséquent Narak est un branleur qu'a rin foutu, comme à son habitude.