LA ZONE -

Malédiction

Le 15/11/2005
par Nev
[illustration] Elle aurait voulu crier, hurler de toute son âme, mais aucun son ne sortait, et elle subissait le poids du silence agonisant dans son petit trou.
Elle ressentait cette froideur implacable sur chaque parcelle de son petit corps. Ce froid qui pénètre la peau jusqu’à l’endurcir. Ce même froid qui donne l’impression que le sang s’est figé, que les os vont se broyer, que les poumons vont imploser. Elle avait les bras joints, et demeurait là recroquevillée, les genoux serrés contre elle. Ses paupières étaient fermées nerveusement, et sous son petit nez glacé ses lèvres bleuies et dures s’écaillaient lentement. Ses petites mains laissaient entrevoir des ongles sales, mous et baignés de sang, ses doigts congelés ne se pliaient plus. Son coeur ne battait que trés lentement.
La petite n’avait même pas la force de trembler. Son petit ventre vide grondait, et elle se léchait les paumes espérant assouvir sa faim.
Elle entrouvrit les yeux, ses paupières dégagèrent ses pupilles injectées de sang.

Elle ne savait pas depuis combien de temps elle était là, ni pourquoi. Aucun souvenir ne lui parvenait, elle était tombée dans un néant si profond qu’il lui avait enlevé toute compréhension d’elle-même ou de quoique ce soit alentour. Le vide qui l'entourait l'oppressait comme un étau.

J'arrivais à percevoir le moindre de ses sentiments. Je n'arrivais pas à comprendre comment cela était possible, je savais seulement qu'elle était présente dans mon esprit et dirigeait ma conscience. Je la regardais, mais je ne pouvais rien faire, je ne savais pas non plus où j'étais et ne comprenais rien. Pourtant je la voyais nettement, je connaissais sa souffrance.

Je me rendis compte en peu de temps que nous étions en contact. Avais-je enfin le moyen d'agir, d'espérer l'aider?
Elle perçut ma présence, et leva ses yeux vers les miens. Son regard bleu perçant m'aveugla. Je clignai plusieurs fois des paupières, mais ma vue s'assombrissait. J'essuyai les larmes qui coulaient sur mes joues et regardai en direction de la créature. Elle avait disparu. Disparue! Mais comment cela était possible? Je ne la sentais plus dans ma tête, mon cerveau me jouait des tours.

Elle revint d'un coup, et son image me foudroya. Une douleur tordante m'atteingnit la tête. Sa présence me rongeait le cerveau. Je ne la supportais plus. Il fallait qu'elle parte! Pars d'ici sorcière! Laisse moi en paix! Mais elle était encore là, devant moi, et je sentais sa satisfaction me bruler les entrailles. Je voulais mourir.

Tout s'arrêta net. Je m'effondrai sur le sol avec fracas. Je sentis mon coeur battre trés lentement. J'entrouvris les yeux, elle n'était plus là. Je commençais à avoir trés froid, le vide alentour m'oppressait comme un étau. Un morceau de papier gisait devant mes pieds, je le pris et lus. C'était une lettre d'elle, de la créature, qui m'était destinée. Plusieurs jours passèrent et je demeurais là, sans nourriture, accablé par le froid. En peu de temps j'avais oublié mon passé et ne pensais plus à mon futur. J'étais inconscient, et la raison pour laquelle je peux décrire mon état maintenant est que celui-ci est semblable à celui de la créature que j'avais tant observée. J'étais en quelques sortes devenu cette créature, ou du moins, j'avais pris sa place et son rôle.

J'ai souffert des jours et des jours, attendant vainement ton arrivée.

Enfin je perçus ta présence. Tu m'observais comme je l'avais fait, et tu me comprenais...

Ton adorable prédecesseur.
                                                                        

= commentaires =

P-E

Pute : 0
    le 15/11/2005 à 16:58:35
Ceci est une edition

Commentaire édité par Lapinchien.
    le 15/11/2005 à 17:34:19
Lapinchien, tu veux remplacer aussi la bouse au-dessus du commentaire par "Ceci est une édition" ? Ca me blesse le sens esthétique.

Il y a bien "le poids du silence agonisant dans son petit trou" qui m'a plongé dans un état contemplatif assez agréable. La réaction première d'un individu normal étant à mon avis "ben pète un coup pour le chasser de ton cul, le silence agonisant".

A part ça, j'aime bien m'imaginer que c'est le récit en caméra subjective d'une partie d'abalone à échelle humaine dans une chambre froide avec des femmes à la place des petites boules ; comme ça au moins, ça me fait rire.
nihil

Pute : 1
void
    le 15/11/2005 à 18:01:50
Ah ouais ? Et sinon, tu penses quoi du texte ?
    le 15/11/2005 à 18:15:39
Ok ça m'apprendra à prendre les gants de l'humour, bordel.


C'est de la merde adolescente, le genre que t'imagines écrit avec une lettrine représentant une faux/un crâne/une épée/un coeur en sang/etc. mais du dââârk ; j'aime pas les trucs qui se veulent symboliques où on oublie que le symbole est symbole de quelque chose, sinon c'est juste un truc abscons ; et c'est hypra mal écrit, convenu, sans style, à chier, et encore.


Ca va, là ?
Vive le premier degré et la barre à mine dans le pif.
nihil

Pute : 1
void
    le 15/11/2005 à 18:22:28
Ah ouais ? Et sinon, tu penses quoi du texte ?
Abbé Pierre

Pute : 1
    le 15/11/2005 à 18:32:05
Ceci n'est pas une édition qui ne sert pas à quelque chose.
    le 15/11/2005 à 18:34:33
clabauder
Abbé Pierre

Pute : 1
    le 15/11/2005 à 18:38:51
J'en suis à 75% des mots placés dans mon épisode d'Héraklès Navet. Je ne relis pas ce que j'ai écrit avant, je l'ai donc oublié.
Dourak Smerdiakov

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Pute : 0
ma non troppo
    le 15/11/2005 à 19:13:29
J'ai rien compris, et je ne suis pas vraiment sûr que ce ne soit pas du psychopathologique contrairement à ce que dit le commentaire.

Ca peut aussi être du métaphysique. La dernière phrase semble indiquer que la lettre de la 'créature' et le texte ne font qu'un. Vertigineuse mise-en-abîme. Stupeur. Plantage du processus s'autoprocessant.

Le style est plutôt naïf, mais je trouve Glaüx bien virulent. Avec un article d'El Def ou de Mandrago, il nous ferait une grossesse nerveuse.
Caligula

Pute : 0
    le 16/11/2005 à 10:15:32
J'imagine que ça n'étonnera personne, dans cette pâle assemblée, que j'ai apprécié le texte!
nihil

Pute : 1
void
    le 16/11/2005 à 13:06:17
Bah moi j'ai pas craint non plus, et je vois pas ce qui justifie l'excessive brutalité de Glaüx, qui se sent visiblement bien plus "homme" lorsqu'il s'en prend à une faible jeune fille, hein mon salaud ! Une adolescente démolie, c'est ça qui te fait jouir, hein tortionnaire ? Mais ouais, t'as une grosse testostérone, lâche cette enfant maintenant !

Le seul truc du texte qui fait assez ado, c'est le fait que la première victime soit une petite fille, d'où les expressions du genre 'la pauvre petite' suivies de quelques mutilations et sévices. Assez goth-flamby.
Hormis ça je vois pas, l'histoire est plutôt nouvelle même si ça rappelle l'ambiance de Ring, ça a au moins le mérite d'être une histoire construite qu'on ne retrouve pas par exemple dans des textes de certains poètes maudits que je ne nommerai pas.
    le 16/11/2005 à 13:31:49
Ben écoute, j'avais commencé par un commentaire à volonté humoristique pas drôle certes mais au moins un peu retenu, du coup ; et puis t'as voulu la vérité. Alors j'ai laché la sauce, mon coco.

J'aime pas, du tout, parce que l'exaltation c'est mal, en littérature, et que la naïveté c'est pire.



Et pour l'accusation de testostéronage de la langue du lâche connard que je serais, j'aimerais qu'on considère que Kronktrustk est un garçon, par exemple, et que par conséquent je te tatoue ton commentaire à l'intérieur du colon avec un fer à souder. Quand j'aime pas et qu'on me demande de le dire avec un marteau, je le dis avec un marteau. Sans (par ailleurs) que ça suppose que je me pose en modèle pour quoi que ce soit. Et par encore ailleurs, je commente un texte, bordel, pas un auteur, on est pas sur le cahier noir, et c'est heureux. Alors ado ou pas, bite ou moule, je m'en branle.


A présent s'il faut des critères objectifs, pour le style, on va passer, t'en as posé certains, y en aurait d'autres ; pour le thème, ben c'est tellement décoré d'arabesques que ça en devient incompréhensible, un peu comme les enluminures gothiques. Du symbolisme sans qu'on puisse comprendre le sens, c'est absurde ; c'est peut-être que je suis con, mais j'ai rien capté à ce texte, sauf à imaginer des métaphores vaseuses de la vie et des générations, peut-être.
Bon ça me fait chier, les critères objectifs. Je vais apprécier subjectivement et dignement deux trois cd de punk à blindes, et ça ira mieux.
nihil

Pute : 1
void
    le 16/11/2005 à 13:35:06
Ah ouais ? Et sinon, tu penses quoi du texte ?
    le 16/11/2005 à 13:42:50
Oh, un vortex.

Je vais essayer de m'en décoincer à la fourchette à escargots, je reviens.
Narak

Pute : 2
    le 16/11/2005 à 13:45:21
Moi je l'ai survolé et ça m'a emmerdé.
Je préfère largement les jeux de mots qui sont possible par rapport au titre :
Mal et diction.
Malette d'Ichtion.
Ma ! Les dix Xions !
M'allez les dictons !

Commentaire édité par Narak.
Dourak Smerdiakov

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Pute : 0
ma non troppo
    le 16/11/2005 à 14:24:24
Glaüx, c'est un pur. Dommage qu'il divinise la littérature.

Bientôt, on y réfléchira à deux fois avant de soumettre un article, de peur d'avoir Glaüx devant sa porte le lendemain avec un hachoir dans une main et la "Défense et illustration de la langue française" dans l'autre.
Nounourz

Pute : 1
    le 16/11/2005 à 22:17:33
Je trouve l'histoire intéressante.
L'écriture est moyenne, en grande partie a cause de maladresses diverses et variées.
Aka

Pute : 2
    le 21/11/2005 à 00:46:00
Je le trouve pas si mal écris que ça ce texte, mais vraiment beaucoup trop flou.
C'est dommage que tu n'ais pas écouté mes conseils jeune padawan.
Mill

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Pute : 1
    le 17/02/2007 à 11:38:06
J'ai apprécié le style, mais, pour moi, l'histoire ne fonctionne pas. Trop éthérée. Tout se joue sur des sensations que je n'ai pas ressenties.

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