Trop de bruit... Ca me fait mal à la tête. Laissez moi seule ! Toute seule... J'ai peur. J'ai peur et j'ai froid. Mon coeur bat à toute vitesse. J'ai envie de crier mais il n'y a pas le moindre son qui sort de ma bouche. Aidez-moi. Non, ne vous approchez pas. Je veux pas qu'on me regarde. Je veux pas qu'on me touche. Non je ne suis pas folle. Si je le suis. Je sais plus. Laissez-moi, je vous en supplie. Je ne supporte plus. Même quand je suis seule, il y a encore moi-même. Je me parle et je me saoule. Tais-toi. Ne plus penser à rien... à rien du tout... Laissez-moi sortir s'il vous plaît. Pourquoi est-ce que tu fais ça ? Arrête !
Ne plus y penser... Je ne dois plus y penser. Je ne dois plus penser à rien. En m'interdisant de penser, je m'évite de penser à ce qui me fait souffrir. Mais ça ne marche pas. Rien ne marche. Rien ne va jamais comme je veux. J'en ai marre de me persuader moi-même que ça va pour me sentir à peu près bien. Non, ça ne va pas. Ca n'a jamais été et ça n'ira jamais. La rigolotte de service c'est pas moi, c'est juste pour donner l'impression que je suis bien dans ma tête et pour m'empêcher de craquer. Je sais même pas qui je suis réellement. Ca me fait mal mais en même temps ça me fait peur de me dire qu'un jour je pourrais me sentir bien. Alors est-ce moi-même qui m'interdit d'être heureuse ? Je sais pas. Je sais plus. Probablement. Mais de toute façon, je sais faire que ça : m'auto-détruire. L'auto-destruction par la bouffe, la clope, les pensées malsaines, la tristesse, la souffrance morale que je m'inflige jour après jour. Il me manque plus que l'auto-mutilation. Quelque part, ça me plait de vivre comme ça. Quoique... Je sais pas si ça me plait ou si c'est juste un état d'esprit auquel je me suis habituée. Voilà, je suis de nouveau incapable de penser toute seule. Je suis stupide... Affreusement stupide. Je me dégoûte moi-même d'être aussi idiote. Et plus je me sens conne et moins je réfléchis.
Elle est assise dans la baignoire, nue, les genoux pliés. Entre ses jambes, elle observe le sang qui s'écoule peu à peu. Elle s'en est mis partout. Ses larmes se mêlent au sang et coulent le long de ses joues. Elle ne sait pas pourquoi elle fait ça mais c'est plus fort qu'elle. Dans sa tête défilent des images noires de mutilation.
Je prend une place énorme mais y a rien du tout à l'intérieur de mon corps. Juste le physique, le palpable, de la bouffe, encore de la bouffe. Je vais exploser. Cette fois ça suffit. Tu parles, ça fait des centaines de fois que je dis ça mais c'est plus fort que moi. Pour l'instant, je tiens depuis deux jours mais combien de temps ça va encore durer... Je sais que je vais bientôt me rejeter sur la bouffe. Je dois pas craquer. ASSEEEEEEZ !!!
Bientôt 24 ans. Bilan : rien !!!
Je ne pense pas, je n'ai pas la moindre opinion sur quoi que ce soit. Je ne me mêle pas aux conversations des gens de peur de passer encore pour une conne. De toute façon, je n'ai rien à dire.Je n'ai pas envie de réfléchir et intervenir dans les évènements extérieurs. Alors je laisse faire, sans y prendre part, sans me poser de questions. Je ne suis qu'une pauvre marionette désarticulée et laide qui ne sert jamais à rien ni à personne. Je n'entrevois pas mon avenir, j'oublie peu à peu mon passé. On sait jamais, faudrait pas non plus que les claques que j'ai déjà prises dans la gueule me servent de leçon. J'ai pas de pensée propre, je ne fais que réinterpréter celle des autres. Je crois que je suis même pas une personne à part entière, juste le pâle reflet de ceux que je cotoie. Je suis vide. Complètement vide.
Je ne pense pas, je n'ai pas la moindre opinion sur quoi que ce soit. Je ne me mêle pas aux conversations des gens de peur de passer encore pour une conne. De toute façon, je n'ai rien à dire.Je n'ai pas envie de réfléchir et intervenir dans les évènements extérieurs. Alors je laisse faire, sans y prendre part, sans me poser de questions. Je ne suis qu'une pauvre marionette désarticulée et laide qui ne sert jamais à rien ni à personne. Je n'entrevois pas mon avenir, j'oublie peu à peu mon passé. On sait jamais, faudrait pas non plus que les claques que j'ai déjà prises dans la gueule me servent de leçon. J'ai pas de pensée propre, je ne fais que réinterpréter celle des autres. Je crois que je suis même pas une personne à part entière, juste le pâle reflet de ceux que je cotoie. Je suis vide. Complètement vide.
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ton souvenir nous envahit de larmes de joie , nous nous rememorons avec plaisir ta lecture à la vue de ton arrière arrière arrière arrière arrière ch'tit n'enfant qui vient de naitre il y a peu sur la zone et qui garde tous tes traits de caractère les meilleurs...
Je vais peut-être passée pour l'original de service, mais cette histoire d'ange devant laquelle tout le monde se pâme n'est rien comparée à ça. Au risque de paraitre prétentieuse, j'ai lu des centaines et des centaines de textes dans mon cursus littéraire; aucun ne m'a tiré des larmes comme le tien vient de le faire. Chapeau et merci.
Excellent!
Du texte qui vient des tripes.
On dirait moi que je pense trop ! XD
Je n'ai rien vu d'autre dans ce texte, que les gémissement pathétiques d'une encore-ado. Pour le coup, pas de style, phrases courtes. C'est pas mauvais, ce n'est rien.
Il y a encore une semaine, une amie m'appelait en pleine nuit pour me sortir la même logorrhée larmoyante. Perçu par l'oeil ou par l'oreille, le message reçoit un "hum hum" en guise de réaction perceptible, ce qui ne va pas sans prouver l'inexistence de celle-ci.