PASSANT AVEC UN CHIEN : Les gens jettent leurs ordures n’importe où ! Même au milieu de la rue !
FEMME EN BLEU : Qu’est ce que c’est que cette chose ?
MARCHAND DE LEGUMES : Je ne sais pas…
VIEUX AVEC UNE CANNE : Pouah ! C’est répugnant !
PASSANT AVEC UN CHIEN : Non ! Ralf ! Viens ici, ne touche pas à ça !
FEMME EN BLEU : Vous croyez que c’est humain ?
VIEUX AVEC UNE CANNE : Impossible !
UGO : Quelle odeur !
VIEUX AVEC UNE CANNE : Aucun humain ne peut sentir aussi mauvais. Croyez-en mon expérience, je suis sûr que…
PASSANT AVEC UN CHIEN : Je n’ai jamais rien senti de pire. C’est de la boue !
PHILOSOPHE : Oh ! Voilà un étant qui remet en cause toutes mes théories.
SCIENTIFIQUE : Ah, vous aussi ?
PHILOSOPHE : Oui, il va falloir tout changer… ou bien éliminer cette chose.
UGO : Ces choses là ne devraient pas exister. Je vais vous le retirer de là !
SCIENTIFIQUE : Ne touchez pas à ça malheureux ! C’est peut-être contagieux !
ANCIEN AMI : On ne sait pas ce que c’est ?
PSYCHOLOGUE : Il m’a bien l’air humain.
VIEUX AVEC UNE CANNE : Impossible.
ETRANGERE AVEC UN ACCENT : Peut-être un mutant…
PASSANT AVEC UN CHIEN : On pourrait lui donner des coups de pieds pour voir s’il est sensible à la douleur, et s’il est vivant. J’essaye.
SCIENTIFIQUE : Il ne réagit pas aux coups. Cela dépasse toutes mes connaissances. Vous pensez qu’il puisse s’agir d’un alien ?
UGO : Une chose d’une autre planète ?
MARCHAND DE LEGUMES : Ce n’est pas un légume en tout cas. Ou alors pas de chez moi. Ah ces grandes surfaces !
ENFANT : Maman ! Regarde ça !
MERE : Ah ! Ne regarde pas ça ! Quelle honte ! Laissez traîner des choses comme ça à la portée des enfants !
SCIENTIFIQUE : C’est peut-être une sorte d’homme qu’on n’a jamais découvert.
ANCIEN AMI : Un « homme » chaotique ? Dévoré par le chaos monstrueux ?
ETRANGERE AVEC UN ACCENT : Ou un mutant.
SCIENTIFIQUE : Je pensais plutôt à une dégénérescence d’homme.
ENFANT : Ca pue ! Maman tu crois que je ressemblerai à ça plus tard ?
MERE : Euh… Viens chéri, allons nous en.
ANCIEN AMI : Vous croyez qu’il est mort ?
VIEUX AVEC UNE CANNE : Ca en a tout l’air. Frappez le, vous verrez.
UGO : Il ne bouge pas.
CHAUFFEUR DE BUS : Moi j’ai l’impression qu’il nous regarde.
MARCHAND DE LEGUMES : Allons allons ! Je ne crois même pas que ses yeux sont ouverts !
PSYCHOLOGUE : Où voyez-vous des yeux ?
CHAUFFEUR DE BUS : Là.
PSYCHOLOGUE : Ce ne sont pas des yeux, ce sont des pieds.
COMPORTEMENTALISTE : Ce ne sont pas des pieds, ce sont des tentacules.
PSYCHOLOGUE : En tout cas, cet état doit venir son enfance.
COMPORTEMENTALISTE : Son père avait lui aussi les tripes à l’air c’est ça ? C’est évident que son état vient d’un accès de peur ou de colère.
POSTIER : Il me semble à moi aussi qu’il a les yeux ouverts.
SCIENTIFIQUE : Mais alors, il est vivant ! Il faut le transporter dans mon laboratoire. Peut-être qu’une bonne décharge électrique…
JOURNALISTE TV : Je veux l’interviewer avant ! Et il faut le filmer dans son milieu naturel.
POSTIER : Vous croyez que c’est dangereux ?
VIEUX AVEC UNE CANNE : Mieux vaut ne pas trop s’approcher.
BANQUIER : Ah ! Quelle horreur !
CHAUFFEUR DE BUS : Je crois qu’il nous supplie du regard.
CURÉ : Il faudrait sans doute que je le confesse.
BANQUIER : Comment des choses comme ça peuvent-elles exister ?
ANCIEN AMI : Ca me donne la nausée…
AUBERGINE AVEC UN SANDWICH AU THON : Le moins que l’on puisse dire c’est que ce n’est pas du tout décent de traîner dans la rue de cette manière.
FEMME EN BLEU : Regardez on dirait qu’il respire !
MARCHAND DE LEGUMES : N’importe quoi.
FEMME EN BLEU : Si, si ! Son ventre a frémi !
JOURNALISTE TV : Comment pouvez vous distinguer un ventre dans cet amas immonde ?
AVEUGLE : Mon Dieu ! Qu’est ce qui peut bien sentir comme ça ? Qu’est ce que c’est ?
UGO : Une sorte d’homme…
BANQUIER : On n’ose pas toucher.
AVEUGLE : Je l’ai cogné sans faire exprès… c’est mou, on dirait une cervelle échouée.
ETRANGERE AVEC UN ACCENT : Un mutant !
BANQUIER : Pas du tout ! C’est un monstre !
CHOMEUR : Qui nous regarde.
ANCIEN AMI : Il n’a même pas d’yeux !
MARCHAND DE LEGUMES : Je vous dis qu’il est mort ce machin.
JOURNALISTE TV : Plus c’est sanglant plus ça se vend. La télévision adoucit les mœurs.
FEMME EN BLEU : Non, il vit puisqu’il a respiré ! Enfin il vit… biologiquement au moins.
AVEUGLE : Mettez-vous d’accord…
JOURNALISTE TV : En gros, c’est un truc qui pue, vous voyez ?
AVEUGLE : Non.
DIEU : Ne laissez pas cette chose crever ! Je n’en veux pas chez moi.
CURÉ : Tête de con ! Et la miséricorde divine alors ?
DIEU : Je ne parle pas aux puçots.
MARCHAND DE LEGUMES : Bon, ce truc est trop monstrueux pour être humain. Mettez ça dans le caniveau.
CHAUFFEUR DE BUS : Il nous regarde. Il nous supplie.
AUBERGINE AVEC UN SANDWICH AU THON : Il ne faut pas le laisser sur le trottoir, on trébuche dessus. Mais dans le caniveau, cela gênera la circulation.
BANQUIER : Mettons-le dans aux égouts !
MARCHAND DE LEGUMES : Oui ! Il n’aura que ce qu’il mérite !
DIEU : C’est vrai ! On n’a pas idée d’être aussi laid ! Dire que j’ai créé les hommes à mon image !
FEMME EN BLEU : Ce machin… Il fait pitié.
CHAUFFEUR DE BUS : Il fait peur.
CURÉ : C’est triste d’en être réduit à ça.
ANCIEN AMI : Je crois surtout qu’il a honte.
MARCHAND DE LEGUMES : C’est ridicule. Il faut qu’on retire ça de devant mes légumes où ça va faire fuir les clients !
AUBERGINE AVEC UN SANDWICH AU THON : Mon Dieu ! Qu’en fait-on alors ?
DIEU : Ah, ne me mêlez pas à tout ça.
CURÉ : Tête de con !
ANCIEN AMI : Peut-être faudrait-il le tuer.
CURÉ : Ah non ! Souvenez-vous des commandements : « tu ne tueras point ».
DIEU : Oui enfin toute règle a ses exceptions.
AVEUGLE : Il est mort oui ou non ?
FEMME EN BLEU : Je ne sais plus.
CHAUFFEUR DE BUS : Tout à l’heure il m’a semblé qu’il nous regardait. Mais à présent je crois qu’il est tout à fait mort.
CURÉ : Ses yeux sont encore plus vitreux qu’avant !
CHAUFFEUR DE BUS : Il m’a même semblé l’entendre murmurer plusieurs fois quelque chose.
TOUS : Quoi ??
CHAUFFEUR DE BUS : " Désolé ".
De retour de Kansas City.
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Youpi, en un seul texte tous les stéréotypes y sont passés. Ah non, il manque le policier qui veut l'arrêter pour outrage à la décence. Ce que je me suis fais chier.
Non mais je l'avoue franchement j'ai eu du mal à terminer les Thoughts, donc les deux derniers épisodes étaient très très lourds. J'en ai jeté un dans le vide sidéral d'une corbeille électronique et le deuxième, celui-ci, j'ai fait ce que j'ai pu pour sauver les meubles.
Je suis incapable de terminer ce que je commence. Y a des centaines de textes inachevés qui trainassent sur mon bureau. Là j'ai voulu boucler.
commentaire édité par Nico le 2007-4-4 20:7:55
J'ai pas du tout suivre le concept de cette rubrique moi. Je veux bien un schéma.
Toi Roumanie ?
Ca dur français parle, ça sûr.
Ceci dire, ça texte très pas aime moi pareil. AB produirction ressemble, très. Très trop forme à propos. Contenu non intéresserer.
Bah, il y a une phrase qui vaut le détour :
"Ne laissez pas cette chose crever ! Je n’en veux pas chez moi."
Moi bien aime, ouais, porque la polyphonia es muy divertibuena y ça fait son charme.
Je crois qu'on s'est compris.
Non.
Oui mais toi t'es un chauve repenti faut pas chercher.
Apprends-moi la repentance, Ceacy, je suis super preneur.
J'ai presque trouvé ça pas mal.
MONSIEUR MAURICE : "Nom de Dieu, passez moi le sel, s'il vous plait".
Et franchement donner l'explication du texte à la fin, pour le coup c'est suicidaire.
Ca passe de texte bizarre à texte raté en un clin d'oeil.
Euh. Si tu as trouvé l'explication de Thoughts dis-le moi parce que je ne suis pas sûr d'avoir trouvé moi. Merci bien
"En gros, c’est un truc qui pue, vous voyez ?"
A la première lecture, j'avais pas vu l'auto-commentaire inclus.
Subtile méthode.
A le relire, j'aimerais presque. Mais ça demeure beaucoup trop tarabiscoté.