LA ZONE -

Weikap 1

Le 05/08/2007
par Tyler D
[illustration]     Je tressaille et ouvre les yeux. Confusion. Il me faut quelques instants pour construire un modèle de compréhension cohérent de ce qui est en train de se produire. Petite salle cubique aux murs blancs. Lumière crue de la lampe à néon. Je suis au boulot. De vagues réminiscences d’une autre réalité viennent effleurer mon esprit, mais je ne parviens pas à les saisir distinctement. Alors je me concentre sur des signaux qui s’imposent avec plus d’intensité.
« Ouvre les yeux. Réveille-toi ! »
Sur l’écran devant moi, il y a une femme mûre au joli visage rond et dont les formes généreuses me rappellent ma mère. D’ailleurs, elle me parle comme si j’étais son fils.
« Tu as été très paresseux aujourd’hui. Tu dois rester concentré. Tu n’as pas le droit de t’endormir pendant ta séance de travail. Je ne suis pas fière de toi. A cause de ton comportement désinvolte, tu fais diminuer l’efficience de Notre Intelligence. Tu sais très bien qu’avec ces bêtises, tu risques de perdre tes prérogatives sur les avant-premières des nouvelles simulations de réalité. »
Je fronce les sourcils. L’espace autour de mon interlocutrice est rempli de figures anguleuses où apparaissent des sortes d’éclairs bleus et verts qui évoluent de concert avec la voix. Mais le visage féminin change d’expression et se fait souriant. Les teintes virent en même temps au rose et au rouge, et les formes se changent en arabesques chatoyantes.
« Mais ne t’inquiètes pas, bébé. On va arranger ça ensemble, toi et moi. Il ne reste plus que quelques minutes avant la relève. Tu n’as plus assez de temps pour rétablir ton conditionnement hypnotique. Pourquoi ne me rejoindrais-tu pas tout de suite ? »
Là-dessus, elle esquisse un sourire indécent et m’envoie un clin d’œil, avant de disparaître. Trop content de pouvoir sortir plus tôt que prévu, je débranche puis retire mon casque bioélectronique, et je me dirige vers la porte de la salle. Avant qu’elle ne coulisse, une voix me balance :
« Nous te serons toujours reconnaissants pour ta générosité désintéressée et sans bornes, ô Notre Intelligence. »
Un petit orifice s’ouvre dans la paroi et en sort un plateau sur lequel repose un donut. Je suis censé m’en goinfrer, mais je ne sais pas pourquoi, je n’en ai aucune envie. Je le fourre dans ma poche et franchis la porte de la salle. Je débouche dans un couloir étroit qui semble s’étirer à l’infini, m’offrant une perspective de portes immatriculées à la régularité mathématique. Une petite plate-forme mobile m’attend. Je monte machinalement dessus et m’y assois. Elle accélère rapidement, me laissant à peine le temps de me retourner pour voir de loin arriver mon remplaçant. Le véhicule finit par s’arrêter devant un ascenseur. Celui-ci m’emmène directement à mon vestiaire. Ca me fait drôle de le voir vide comme ça. Je me déshabille rapidement et laisse la combinaison bioélectronique dans mon casier.
Je monte ensuite dans la navette qui m’emmène à très grande vitesse jusqu’à la lointaine extrémité du Complexe. Pendant plusieurs minutes, je vois défiler des centaines d’édifices aux formes variées et étranges, tels des géants pétrifiés, reliés par d’énormes câbles qui pendent au-dessus du vide. A l’arrivée, je traverse le poste de contrôle. Ici aussi, c’est impeccablement propre et complètement désert. Je n’ai pas besoin de m’arrêter pour m’identifier. Tout est automatique. Une voix résonne dans la grande salle vide :
« Marchez calmes et sereins, mes frères, Notre Intelligence, dans sa grande bonté, veille sur nous comme ses enfants. »
Après avoir passé la porte du sas, je me retourne pour contempler l’immense mur d’enceinte du Complexe. Je me sens minuscule face à cette paroi verticale qui s’étend à perte de vue, aussi bien horizontalement que verticalement. Impossible d’en apercevoir le bout. C’est comme si elle était infinie. J’apprécie ce moment de solitude contemplatif. Ils sont si rares. Les centaines de passerelles qui émergent du gigantesque édifice sont encore totalement vides. Tout est si calme. J’en profite pour laisser errer mon regard sur les écrans 3D qui diffusent des clips en continu, histoire de voir à quoi ressemblent les dernières simulations de réalité.
« Venez expérimenter Weikap, la plus démente des simulations ! Vous êtes fatigués de vous promener dans des mondes abstraits qui ne vous rappellent jamais votre vie réelle ? Avec Weikap, plongez au cœur de votre quotidien et découvrez-le tel que vous ne l’avez jamais vu. Soulevez un coin du voile qui recouvre la vraie nature de ce et de ceux qui vous entourent. Dépaysement et aventure garantis ! »
Amusant. J’aime bien l’idée.
Merde. Je me rappelle tout à coup que je dois me rendre au bureau des infractions au code du travail. Logiquement, je ne devrais avoir aucune envie d’aller là-bas. Et pourtant, je ne sais pas pourquoi, j’ai une irrésistible envie de plonger encore mon regard dans celui de cette femme. Je commence donc à en prendre la direction.
Mais en quelques secondes, les passerelles se remplissent de l’habituelle foule compacte qui sort du Complexe. C’est à présent l’heure de la relève. J’essaie de me frayer un chemin au sein de la masse. C’est là que je tombe sur Karl.
Il me sort :
« Tu sais quoi ?
_Non… ?
_Je suis passé lieutenant !
_Lieutenant de quoi ?
_Tu ne crois pas si bien dire ! La simulation est devenue carrément mortelle, hier. Mortelle, c’est le mot hihihi.
_Mais quelle simulation ?
_C’est clair ! Moi aussi j’adore ça. Tu devrais essayer, c’est vraiment dégueulasse, toutes ces plantes, ces animaux, ces mouches, la terre mouillée, la puanteur des corps sales, le sang… mais c’est tellement bon en même temps. On se croirait dans le Chaos extérieur.
_Ecoute, je comprends rien à…
_Qu’est-ce que tu crois ? Pour ça, la guerre des tranchées, y’a rien de tel. D’ailleurs, si ça continue comme c’est parti, d’ici peu j’aurai même le droit de faire exécuter mes propres sold… »
Tout à coup, en plein milieu d’une phrase, un éclair passe dans ses yeux, sa colonne vertébrale se raidit et l’expression sardonique qu’avait prise son visage laisse instantanément place à une mine légèrement triste. Il n’a même pas l’air d’avoir pris conscience du changement. Il enchaîne :
« Oui, je vais devoir faire plus attention à Cathy, maintenant. Bon, je te laisse, il faut absolument que j’aille manger une bonne part de pizza aux anchois. Salut. »
Il doit vraiment avoir un problème, le pauvre. Je ne l’ai jamais vu comme ça. Je reste quelques instants méditatif, puis reprends mon chemin. Mais je m’arrête bientôt. J’ai complètement oublié où se trouve le bureau des infractions.
Alors je me laisse déambuler, et je descends au hasard quelques niveaux. Ce faisant, je pénètre dans un quartier ou se concentrent les cavernes de simulation. Je ne tarde pas à tomber sur une agence qui propose une avant-première de Weikap. Je rentre dans le bâtiment. Pas besoin de me présenter ni de montrer patte blanche. Notre Intelligence sait tout. Je choisis un escalier et descends dans une des cavernes cubiques. Je pénètre dans une salle sombre faiblement éclairée par l’écran 3-D qui tapisse une des parois. Je m’assois dans le fauteuil qui fait face à l’écran, j’enfile le casque bioélectronique et j’entreprends de consommer les cacahuettes enrobées de chocolat qui ont été disposées sur l’accoudoir. En attendant qu’elles fassent leur petit effet, on me balance le journal d’informations quotidien. L’heure s’affiche brièvement à l’écran, quelques secondes s’égrenant avant qu’il soit exactement 20:00. Puis une voix doucement hypnotique entreprend :
« Installez-vous confortablement dans votre fauteuil, détendez-vous et laissez Notre Intelligence vous expliquer ce qu’est le monde dans lequel vous vivez, abandonnez-Lui votre confiance et laissez-La construire votre réalité. »
Sur l’écran 3D apparaît un cube métallique qui tourne lentement sur lui-même, symbole de Notre Intelligence.
« Nous Te remercions, Intelligence pure, Toi qui devance nos désirs, de faire fonctionner notre cité, de nous procurer la nourriture, la boisson, la protection contre les affres du Désordre et la certitude qu’elles ne parviendront jamais plus à troubler notre bienheureuse quiétude. Vaillante garante de l’Ordre, daigne accorder à tes serviteurs, mêmes s’ils sont irrémédiablement souillés par la confusion, jouets de leurs sentiments et soumis aux maladies, l’assurance d’une vie parfaitement contrôlée que rien ne puisse jamais troubler. En contrepartie, nous Te servirons sans relâche, ô Messager de la Vérité, jusqu’à ce que la sérénité de l’Ordre que Tu nous apportes, balayant définitivement les agents du Chaos dont Tu nous as généreusement délivrés mais qui polluent encore la surface, s’étende sur toute la Terre et jusqu’aux confins de l’univers. »
Le cube continue à tourner pendant quelques instants, pour m’inciter à méditer sur cette oraison, puis apparaît à l’écran une salle d’hôpital totalement automatisée. Les lits sont remplis de gens qui se tordent de douleur.
« Les membres de la secte des serviteurs du Chaos responsables de l’épidémie qui fait encore de nombreuses victimes dans les bas niveaux ont été retrouvés dans la grande anarchie du monde extérieur et capturés par Notre Intelligence. Ce soir, après un extraordinaire reportage tourné au cœur de l’action lors de leur arrestation, vous assisterez en direct à leurs aveux publics suivis de leur exécution. »
Et là, soudain, la substance psychotrope contenue dans les cacachuettes commence à agir. Le casque bioélectronique se met alors à manipuler les champs énergétiques de mon cerveau pour projeter un monde fictif dans ma conscience. Il capte également mes réactions et les renvoie vers le système, qui fait évoluer le déroulement de la simulation en conséquence. L’hallucinogène léger permet d’améliorer de manière semi-aléatoire la précision des textures, en laissant libre cours à mon imagination pour ce qui est des détails sans importance, afin de rendre l’expérience vraiment réaliste pour ma conscience, jusqu’à ce que je ne sache plus la différencier d’avec la réalité.

Je tressaille et ouvre les yeux. J’ai l’impression de sortir d’un trou noir dans lequel j’aurais perdu toute notion du temps. Les affichages lumineux m’invitent à me lever et à sortir de la caverne.
Dehors, les passerelles sont presque vides. Bizarre. Quelle heure il est ? Je cherche des yeux une horloge.
19h45. Impossible.
Qu’est-ce à dire ? Suis-je resté presque 24 heures dans cette caverne ? Si ça avait été le cas, on aurait tenté de me réveiller, et le cas échéant on m’aurait envoyé à l’hôpital. Non, la seule explication valable, c’est que je suis encore dans la simulation. Je décide alors de me rendre dans mon quartier, afin de voir si quelque différence dans la configuration des lieux ou dans le comportement des gens que je connais ne pourrait pas me prouver que je ne suis pas dans ma réalité. C’est là que je tombe sur Ivan. Content de le voir.
« Salut, Ivan. Comment tu vas ?
_Je ne sais pas trop… »
Il y a un truc bizarre chez lui. Ses doigts se crispent à intervalles réguliers, il a de légers mais brusques mouvements de tête, et les muscles de son visage se contractent de manière arythmique, faisant apparaître des grimaces assez étranges. En même temps, je ne sais pas pourquoi, mais j’ai l’impression qu’il a toujours été comme ça. Seulement, je ne l’avais jamais remarqué.
« Alors, qu’est ce qu’il y a ?
_Bien sûr que non ! Il y a effectivement des gens dont le conditionnement hypnotique crée des effets secondaires plutôt embêtants. Des fois, c’est carrément grave. Mais grâce à Notre Intelligence, ce n’est pas le cas des gens comme toi et moi. On est on ne peut plus normal. »
Et merde, voilà que ça recommence. Mais qu’est-ce qu’ils ont ?
Soudain, je suis pris par une soif inextinguible de soda au caramel. Par réflexe, je me mets immédiatement à chercher une enseigne de bar. J’en oublie ma conversation avec Ivan et, ne trouvant pas ce que je cherche, je me mets à marcher au hasard. Je l’entends derrière moi conclure :
« Et bien d’accord. Je lui demanderai. Salut. »
Les passerelles commencent à se remplir de nouveau des gens qui sortent du Complexe. Je devrais être parmi eux. Je les regarde. J’ai une impression très étrange. Tout me semble on ne peut plus habituel, mais en même temps, je suis frappé par certaines choses, comme si c’était la première fois que je les voyais. J’en oublie mon envie de boisson. Je n’avais jamais noté le caractère morbide de l’excessive blancheur de leur teint. Effrayant. Leurs paupières sont rouges et bordées de cernes profonds. Leur regard est avide. On dirait qu’ils n’ont pas mangé depuis des semaines.
Les mots d’Ivan me reviennent à l’esprit. Il a dit un truc du genre : les gens comme toi et moi sont on ne peut plus normaux. Et soudain, une idée me frappe comme un projectile : « mais alors, moi aussi je dois ressembler à ça ! » Mon cœur se met à battre à toute vitesse. Il me faut un miroir. Absolument. J’effectue un rapide tour d’horizon et me décide, à défaut de mieux, pour la vitrine d’une pâtisserie. J’y cours. A l’instant où je me poste en face de la vitre, je suis bousculé par un type qui est en train de s’invectiver avec un autre quidam.
« Bonjour, excusez moi, mais j’ai laissé tomber mon sac plastique là derrière vous.
_Quoi ? Mais je la connais même pas, moi, ta femme.
_Puisque je vous dis que c’est le mien ! Vous n’allez pas me le prendre, tout de même ! »
Et en plein milieu d’une phrase, au moment où leur colonne vertébrale est animée de cette soudaine contraction que j’ai déjà remarquée chez Karl, ils paraissent chacun à leur tour changer complètement d’idée, s’offrant ensuite l’un à l’autre de larges sourires, sans même remarquer leur propre changement d’attitude.
« T’es vraiment complètement bouché, toi. Tu vas voir de… mais c’est avec plaisir.
_C’est quoi, ton problème ? Tu veux que… c’est très gentil de votre part. »
C’est de la pure folie. Dire que j’ai vécu jusqu’à présent sans jamais m’en rendre compte !
A quelques mètres de moi, sur la passerelle, une borne se met en marche. La femme du bureau des infractions apparaît à l’écran, toujours accompagnée de son auréole colorée et un brin menaçante.
« Tu n’es pas encore venu me voir, chéri. Je t’attends toujours. Je ne voudrais pas avoir à me fâcher avec toi. Viens. »
J’ai une drôle d’impression de déjà-vu. Tout ça me rappelle de très vagues mais très mauvais souvenirs. Je commence à avoir peur. Je recule lentement, machinalement, en la fixant dans les yeux.
« Ce n’est pas la direction du bureau. Dépêche-toi ou je vais devoir te faire emmener, et tu sais ce qu’il t’en coûtera… »
Je bouscule un type qui tombe à plat ventre et se relève immédiatement, sans même me regarder, comme si ça ne s’était jamais produit. Tous les gens continuent à marcher tels des automates, comme si de rien n’était. Je sens venir la panique. Une énorme pince robot descend du dessous de la passerelle supérieure. Grosse décharge d’adrénaline. Mon cœur s’emballe. Je m’esquive au dernier au moment, et elle attrape un pauvre type qui passe par là. Elle le relâche immédiatement et se met à ma poursuite. Complètement affolé, je me mets à courir. Je bouscule tout et tout le monde sur mon passage. Un filet tombe au-dessus de moi. Je plonge au sol. Les quelques lambins qui m’entourent s’y empêtrent. Je rampe et sors avant que ne se referment les mailles. Puis je me relève et reprends ma course effrénée. Malgré la frénésie incontrôlée dont je suis l’objet, mon attention est captée par un regard qui me fixe posément de loin. Un regard tranquille, amical, plein d’assurance. Il semble m’attendre. Ecartant sans ménagement tous les gêneurs qui me bloquent le passage, je me précipite droit sur lui, comme un homme à la mer vers une bouée de sauvetage. Il me sourit. Je suis complètement absorbé par son regard. Lorsque j’arrive à sa hauteur, il m’adresse la parole.
« Tu te sens perdu, n’est-ce pas ? »
Je le dévisage pendant une fraction de seconde. J’ai l’impression de l’avoir déjà rencontré quelque part. Mais il y a des choses plus urgentes.
« Qu’est-ce que je dois faire ?
_Si tu veux vivre, fais-moi confiance et suis-moi. »
Là-dessus, il enjambe la barrière de la passerelle et se tourne vers moi pour m’envoyer un clin d’œil, avant de sauter dans le vide. Je me penche et le vois finir sa chute dans les eaux sombres qui gisent quelques vingt mètres en contrebas. Je me retourne. Une pince robot s’approche de moi à toute vitesse. Alors, sans plus attendre, je monte sur le garde-fou et plonge à mon tour. Les niveaux défilent pendant quelques secondes. Des yeux écarquillés me regardent traverser tel un météore leur petit univers étriqué. Puis c’est le noir.
Je remonte à la surface. Je baigne jusqu’au cou dans les eaux usées de la cité. C’est répugnant. De puissants projecteurs se mettent à balayer la surface de l’eau.
« Par ici ! »
Le type s’est hissé dans une conduite et me fait signe de le rejoindre. Je nage jusque là. Il m’offre sa main pour m’aider à monter. Dès que je prends pied dans le boyau, il allume une torche synthétique, et se met à courir vers l’intérieur de la structure. Je lui emboîte le pas. A chaque intersection, il change de direction. Il semble connaître le réseau par cœur. Je lui fais confiance et je le suis. J’espère vivre.

= commentaires =

Lapinchien

tw
Pute : 7
à mort
    le 05/08/2007 à 15:54:48
j'aime bien ce genre d'histoire même si les ficelles sont toujour les mêmes. celle ci est agreable à lire, c'est deja çà.
d'ailleurs ce soir y a Dark City qui passe sur RTL9 et je ne vais surement pas le louper.

Tyler sniz D tu sembles bien perturbé par tout ce qui est rêve en ce moment. (reveurs lucides notament)

J'ai cru comprendre en lisant des magazines de vulgarisation scientifique qu'une des dernieres hypotheses sur le reve çà serait d'y voir une sorte de reliquat de reboot, une image mentale biaisée du cerveau passant de la veille à la conscience et attrappant des bouts de resultats, memorisation, sous calculs intermediaires de reflexions à droite et à gauche. çà se ferait sur une periode assez breve meme si on a l'impression que çà a duré des heures.

on revient là à une vision tres mecanique du cerveau, alors que la tendence etait il y a peu à voir au dela des reves une forme de frontiere à explorer, d'hyper realité. c'est bien plus terre à terre mais bien moins anthropocentrique donc çà à plus de chance d'etre juste. du coup çà ne sert plus à grand chose d'etre lucide dans nos reves.


sensationnel ritchie, sinon.
LH
    le 06/08/2007 à 17:24:21
Ouaip, j'aime bien.

C'est un mélange de 84 et de eXistenZ.

C'est fun, et ça appelle une suite, sinon c'est un texte inutile.
Asa
    le 06/08/2007 à 18:41:44
J'aime pas la sf.
Osiris

Pute : 0
    le 07/08/2007 à 18:23:23
Sacrilège ! Lynchons-la !

Sinon c'est un peu trop proche de Matrix à mon goût, mais tout dépendra de la suite.

et ron et ron petit patapon, et ron et ron et ron. Faites pas attention.
Hag

Pute : 2
    le 07/08/2007 à 20:01:14
Merci, Ô grande intelligence pour ce texte pas dégueu.
Dourak Smerdiakov

site lien fb tw
Pute : 0
ma non troppo
    le 07/08/2007 à 21:01:58
Moi, j'aime bien la SF. Mais.

J'ai eu du mal à entrer dedans. Il se frotte les yeux, il ouvre la porte, il sort, il marche... le couloir... l'ascenseur... le vestiaire... Franchement, tout ça est trop lent à démarrer. Et ce n'est pas vraiment bien écrit, il me semble plus exact de dire que ce n'est pas mal écrit - ce qui n'est déjà pas mal, j'avoue. Mais, sur internet, c'est vraiment le genre de texte que 90% des lecteurs abandonnent après un ou deux paragraphes. Faut accrocher dès le début.

Et il est vrai que des histoires de mondes virtuels, ça donne une telle impression de déjà vu...
sniz
    le 08/08/2007 à 07:05:49
En fait c`est un genre de remaque d`un texte que j`ai deja ecrit pour la zone. Faut pas s`attendre a quoi que ce soit d`original
Lapinchien

tw
Pute : 7
à mort
    le 20/08/2007 à 22:21:27
ahhhhhhhhhhhhh Brad Pitt !
nihil

Pute : 1
void
    le 21/08/2007 à 09:00:59
Quel art de la private joke.
Mill

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Pute : 1
    le 22/08/2007 à 12:33:38
Un peu longuet, parfois alambiqué, mais l'ambiance est sombre à souhait. Bon texte. La suite, vite!

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