LA ZONE -

Mariage

Le 22/01/2009
par Putsch
[illustration] En sortant de chez lui, il ressentait déjà un pincement, un truc infime qui lui faisait comprendre qu’une bonne brouette de merde bien collante l’attendait au détour d’une rue.
Il aurait sûrement préféré une journée type, pleine d‘hypocrites rencontres, d’amis veules et bien trop lâches pour ne pas tenter d’être cools, pleine aussi des messages pré-copulatoires abscons et textoïdes de sa copine, cherchant l‘instant où, moite, béante et stupidement animale, elle engloutira sa queue, et où il devra conforter son rôle de mâle dominant dans un monde de mâles dominants, la limant alors sans retenue aucune, cherchant dans des vices à peine dissimulés l’envie que l’amas de chair dont la putrescence future présentait déjà les stigmates qu’était son corps ne parvenait plus à susciter. Une journée vivable, en somme.
Mais bon, de même qu’on ne peut gagner au loto tous les jours, les journées potables se faisaient rares.
Aujourd’hui, il s’apprêtait à vivre le bonheur, avec des majuscules partout, car convié au mariage d’un de ses cousins les plus éloignés, qui pensait sûrement de bon ton de l’inviter pour lui envoyer une bonne tranche saignante d’amour réciproque à la gueule. Il avait, comme il se doit, enfilé la tenue de combat nécessaire pour rendre le truc encore plus interminable, l’usuel costume assorti de chaussures brillantes comme la rosée du matin, le tout trois tailles en dessous, histoire de prouver à toute la populasse présente à quel point l’histoire d’amour avec sa banque était intense.
Il avait trouvé le moyen de ne pas se montrer aux cérémonies officielles et religieuses, et s’est pointé en fin d’après midi au repas orgiaque de la parade nuptiale du couple nouvellement marié. Première impression, la mariée était rudement moche, pourtant l’époux visiblement comblé souriait au point de manquer de s’ouvrir le visage jusqu’aux oreilles, ce qui n’aurait pas vraiment été de bon goût, en de pareilles circonstances. Il croisa sa mère, qui lui enjoignit d’aller souhaiter ses vœux aux mariés, ignorant sans doute quels pouvaient ils être. Il n’avait pas encore le courage nécessaire à un tel acte de franchise. Il prit alors la direction du buffet, et en moins de temps qu’il n’en fallait pour l’écrire, il avait coûté en alcool à son cher cousin bien plus qu’une bonne partie de la famille mise à la queue leu leu, traînant son regard alors vitreux sur les individus réunis pour fêter l’allégresse relative à l’union amoureuse. Rejoignant ensuite le sus-cité cousin, il lui souhaita bien du courage, ce qu’il prit au second degré bien sûr, pouffant faussement à cette proposition qui ne faisait que le blesser, mais notre héros ne pouvait s’arrêter en si bon chemin, sentant sa verve grandir face au bonheur fluorescent que suait par tous les pores de la peau du marié, lui expliquant alors que con comme il était, il ne se rendrait compte de son erreur qu’une fois passée la cinquantaine, quand sa femme, alors pourtant déjà pourvue d’un physique difficile, verrait ses chairs irrémédiablement attirées vers la tombe qui l’attendait, sans aucun doute, et que lui-même sera trop vieux et trop pauvre pour refaire sa vie, jusqu’alors bien mal menée. Par pudeur peut-être face à cette leçon de vie, l’heureux époux partit, un peu moins jouasse malgré tout. Une cloche sonna, et les convives s’en retrouvèrent attablés.
Le repas, comme tous les repas de mariage, était, sous couvert de noms fantaisistes destinés à de faux semblants de luxe, à la portée de n’importe quel connard venu capable de rester plus de cinq minutes dans une cuisine sans se blesser mortellement. Et par-dessus tout, passablement dégueulasse. Ce que notre héros fit béatement remarquer à l’assemblée, qui, pour une grande majorité, s’arrêta net de manger, choquée. Il faut dire qu’il n’avait pas franchement le tact nécessaire à ce genre de rites particulièrement humains, et la propension à ressentir un dégoût amusé face aux autres individus de sa propre espèce animale n’aidait en rien la cohabitation. Sans pour autant passer pour un misanthrope - étant bien trop passif -, il aimait la solitude et la/les bouteille(s).
Puis vint l’instant où, dans un délicieux élan d’amour et d’alcool, quelqu’un eu l’heureuse idée de porter un toast, prétendant boire à la santé des mariés. Idée qui eût son effet, car tout la tablée y alla de sa participation joyeuse et guillerette, trouvant encore et toujours, dans des tours de force d’originalité, un prétexte de plus pour boire et s’embrasser. Et c’est lorsque, finalement, tout le monde se rassit, repu d’effluves de sentiments roses fuchsia, que notre héros se leva, pour porter un toast au « courage ». Sentant des yeux pleins de nerveuse interrogation sur lui, il expliqua plus en profondeur ce qu’il entendait par là.
« Le courage, mesdames et messieurs, disais-je, de ces quatre personnes présentes ici, qui osent encore vivre et respirer le même air que nous, malgré l’erreur monumentale qu’il ont commise il y a de cela bientôt trois décades, cette faute de goût, ce manque de sens commun, d’avoir enfanté deux êtres aussi défaillants d’un point de vue génétique, que sont ce couple nouvellement uni. »
Et, emporté par sa propre envolée lyrique, il sortit joyeusement son chibre, et pissa tout ce qu’il avait ingurgité dans la soirée, debout sur la table, n’oubliant rien ni personne, arrosant mariés, parents, plats de nourriture, assiettes, verres, et tout ce qu’il était possible de toucher, dans l’état d’ébriété dans lequel il était.
Il était heureux à présent, et se disait que finalement, les pressentiments, c’est de la merde, et qu’avec un peu de chance, il pourrait se faire sucer par la cousine qu’il avait trouvée si mignonne, les cheveux pleins de pisse.

= commentaires =

M4FR
    le 22/01/2009 à 18:29:35
Remarquablement mignon.
Kwizera

Pute : 1
    le 22/01/2009 à 19:22:18
La fabrication de phrases interminables, à grands renforts de virgules, mal placées, m'insupporte, en somme, je trouve, hein.

Au reste, il était inutile de faire des phrases lourdes : l'humour l'était déjà suffisamment.
nihil

Pute : 1
void
    le 22/01/2009 à 19:50:15
La deuxième phrase pèse un paragraphe entier. Et j'ai la flemme de vérifier, mais y en a plusieurs autres où j'ai failli périr d'asphyxie.
Das

Pute : 0
    le 22/01/2009 à 23:47:48
Le style est vraiment incohérent, caractérisé (s'il peut l'être) par la confusion dans les choix lexicaux. L'utilisation de la troisième personne combinée à l'imparfait m'a éjecté du texte dès les début.
Sur la trame, rien à dire tellement ça me semble absurde. On navigue entre une vague description psychologique du type et de l'action peu valable, sans avoir quoi que ce soit de potable à quoi s'accrocher. Le texte est en fait pourri par plusieurs bonnes idées formelles et fondamentales qui s'excluent mutuellement.

commentaire édité par Das le 2009-1-22 23:48:52
evariste
    le 23/01/2009 à 05:08:12
Oh, après l'insomnie, un gros besoin de dormir, et ce texte m'y a aidé. Pas qu'il soit chiant, je ne m'en souviens plus.
J'ai bien aimé. J'aime bien les phrases qu'on bouffe comme des chattes, mais j'avoue n'avoir pas, dans le flou de mon regard, prêté attention à la ponctuation de l'auteur...
L'intro sent le cheval mort.
Putain, je n'ai déjà plus de souvenir du texte.
Oh, je n'ai décelé aucun humour dans cette affaire. Peut-être
evariste galeux
    le 23/01/2009 à 05:08:43
Non mais ta gueule !
oui oui
je m'en fous    le 23/01/2009 à 23:33:57
c'est nul à pisser par terre et trop court pour être efficace!

contribution gratuite: il aurait du se taper sa cousine sur la table pleine de pisse puis la tuer après, çà c'est zonard.
On est chez la bibliothèque rose ou quoi?
Glop-glop

Pute : -1
    le 01/02/2009 à 18:34:34
Ca pisse pas bien loin.
"Textoïde" est sympa, le reste c'est de la merde en barre.
arthur
    le 21/02/2009 à 23:50:42
je trouve franchement que ce texte n'arr
    le 22/02/2009 à 00:12:34
ARR MATEY §§§
EvG

Pute : 0
    le 24/02/2009 à 13:53:57
PI-RRRATE !

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