Stella moisit depuis une demi-heure déjà dans l’antichambre de l’Arque aux murs fraîchement repeints. Il en profite pour se remémorer la première fois où il a entendu parler de lui, il y a près de dix-sept ans.
Il est installé au bar principal du Chien, il fait un temps dégueulasse dehors. On est mardi. Le vent charrie la pluie par paquets froids et cinglants comme si la météo avait des comptes à régler avec toute la ville. C'est le milieu de l’après-midi, le moment délicat de la journée pour lui. Un moment de calme et d’introspection. Le moment où il doit lever le pied sur la sub sous peine d’exploser en vol. Le moment où il ne faut pas venir l’emmerder. Heureusement, Davie est avec lui pour l’empêcher de penser. Davie qui lui fait son rapport de sa voix chaude et monocorde. Davie, le grand échalas tout sec aux cheveux auburn, à la coupe sophistiquée, au costume à vingt mille. Davie, son premier lieutenant qui se débrouille toujours pour se sortir à quatre épingles des décharges quantiques et des fermes à protégés quand il fait sa tournée. Davie qui empêche présentement les caves, protégés, obligés, sous-offs de la pègre et autres clampins de s'approcher de son capitaine. Stella, somnolent, écoute distraitement le rapport de Davie. Il sait que son cerveau enregistre tout. Il n’aura aucun mal à extraire l’ensemble du rapport de Davie de ses souvenirs, dans les moindres détails, plus tard. Stella est ainsi fait.
Dans le pub irlandais maquillé à la sauce chinoise - parquet et comptoir de chêne collants de bière, fanions vert et or, coupes de Rugby rutilant devant les miroirs des étagères, dragons de papier bariolé au dessus de la tête, service d’ordre en robe de soie écarlate et maneki-neko jusque dans les toilettes - plane une antique musique orientale et qui pleure. La sublime voix de femme fait l’inventaire de ce qui lui reste dans un monde devasté, à savoir bien peu de choses. Stella se dit pour lui-même : “Encore trop.”
Davie enquille son deuxième Bushmills en élevant suffisamment la voix pour tirer Stella de sa rêverie :
- …un ptit nouveau qui fait des siennes dans la Nasse… devrait t’intéresser… se fait appeler le Vaisseau fantôme.
Stella réprime une envie de bailler. Pour lui, dormir c’est mourir.
- Encore un pseudo à la con. Qu’est-ce qu’il fait.
- De tout. Inconnu au bataillon des protégés. L’est pas passé par les fermes. L’a pas de profil. L’a l’air de bosser à son compte. Y’a une rumeur qui dit qu’il a réussi à pervertir le circuit des ingénieurs lunaires.
Quelque chose dans le cerveau de Stella clignote. Les ingénieurs lunaires disposent du système de transfert de NEIGE le plus perfectionné et le plus étanche de tous les circuits officiels. Un pipeline direct entre BioGenèse, le producteur historique du produit, et la station lunaire. Une manne défendue par les réseaux de chaînes des cartels de l’Agence spatiale internationale (ASI) en comparaison desquels les systèmes de chaînes militaires des grandes puissances mondiales font figure de sécu de boite nuit de fin de zone beurré à l’oxyde d’éthylène et aux speedsters ramassés sur le parking.
Les ingénieurs lunaires : les clients ultimes, intouchables pour les petits joueurs de la Coutumière comme Stella. La position officielle de Stella est de ne pas y croire. Mais qu’un petit gars du coin puisse avoir ce qu'il faut pour jouer à l’international, ça le fait un peu rêver :
- Trouve moi qui c’est.
Davie est un second efficace. Il secoue sa toile et les obligés de Stella ne se font pas prier pour commencer à cracher le morceau en plus de quelques couronnes. Le Vaisseau fantôme croise sous son propre pavillon. Dans un passé récent il a fait des dégâts sous diverses appellations : Canari, Rivelaine, Demeure, que ces débiles de l’anti-brèche croient toujours être des collectifs. Stella note que le Vaisseau fantôme est passé du paysage de la mine à celui de la marine. Ça sent le rêve mouillé qui veut passer de l’ombre à la lumière et toute la frustration qui va avec. Stella a le don pour repérer les appétences secrètes de ses congénères. Il fait ça comme personne. Il sait qu’il y a quelque chose à exploiter là-dedans, dans cette irrépressible soif de reconnaissance, sous cette peur panique de l'exposition médiatique. Il perçoit quelque chose à ratisser sous les pseudos racoleurs et les brèches discrètes qui confinent au génie.
Davie a accès aux enquêteurs ad hoc mandatés pour faire toute la lumière sur cette affaire, des petits gars brillants mais terrifiés par la réaction de leur patronne, la big boss des cartels de l’ASI, furax à l’idée qu’on ait pu trouver le moyen de briser son système. Il faut bien trouver l’épaule de quelqu'un sur qui se plaindre de sa hiérarchie et Davie a les contacts et les produits qu’il faut pour ça. Les lamentations des enquêteurs ad hoc alimentés à la sub Réserve spéciale servie par des clones d’agrément particulièrement doués révèlent quelques singularités de cette brèche. L’ASI n’a rien communiqué sur cette intrusion dans son circuit le plus stratégique : les cartels ont leur fierté. Nul doute qu'ils rêveraient défoncer la tête du Vaisseau fantôme à coup de flexible de douche mais ils imaginent sans doute avec raison que le petit fouineur dispose maintenant d'informations sur leurs projets qu’ils n’ont absolument aucune envie de voir dispersées aux quatre vents. Patience donc.
Les enquêteurs révèlent ce fait étrange : l’intrus s’est contenté d’une simple visite, sans rien prendre ni rien déranger. Une brèche pour beurre, juste pour montrer qu’il peut le faire. Encore de la lumière, se dit Stella. Après quelques investigations complémentaires et d’autres cages thoraciques défoncées, Davie finit par lui dénicher le nom du petit malin qui s’est fait l’ASI : Jeff Cairns.
Patientant comme un bon chien dans l'antichambre de l’Arque, toutes ces années après cet après-midi pluvieux, Stella fait encore remonter de sa mémoire comme d’un puits sans fond le souvenir de leur première rencontre.
Coincé dans une énième centrale hygiénique entre deux bornes à gratitude qui n'arrêtent pas de bugger, Stella a l’habitude. Il attend. Le type se présente devant les bornes, obstruant le passage. Maigre, livide, la face creusée typique du protégé. Dans ses yeux noirs brillent les étoiles de n’importe quel neurofeed bas de gamme. Stella voudrait l’éjecter. Il est coincé par les bornes. Le “petit” démarre de but en blanc :
- Leurs projets m'intéressent. Vous voulez quoi ?
Stella met deux trois secondes pour le situer, petit temps qu’il met à profit pour l’observer. Le “petit” n’est pas si jeune que ça, en fait. Il doit être dans la trentaine, comme lui. Il le fixe de ses yeux fiévreux saturés de l’assurance de ceux qui pensent n’avoir plus rien à perdre ou qui ont blindé leurs arrières. Stella espère que c’est les deux :
- Tu sembles avoir les moyens de tes ambitions, mais est-ce que tu sauras tenir sur la durée ? Si j’ai réussi à trouver aussi facilement qui tu es, l’ASI doit en savoir sur toi aussi long que moi.
- S’ils avaient voulu m’éjecter, ils l’auraient fait depuis longtemps. Je teste seulement une nouvelle chaîne. Ça va leur servir à améliorer leurs protocoles. Il renifle. Je leur rends service d’une certaine manière. Vous voulez quoi ?
- La boss des cartels avait pas l’air de penser ça, mais soit. En tout cas, elle a l’air bien costaud ta chaîne, si t’arrives à mettre par terre tout le joli système de perf des cartels avec.
- C’est pas ce que j’ai fait. J’ai fait que visiter… Vous voulez quoi ?
- Si t'as les clés tu peux te servir. Pourquoi t’as rien pris ? Les bornes ululent doucement, signe que la procédure de vérification des codes de gratitude de l’usager est bientôt terminée. Jeff Cairns s’impatiente :
- Vous voulez quoi? Les bornes libèrent Stella.
- J'aimerais bien en savoir plus sur ta chaîne. On va boire un verre ?
Stella se rappelle que cette discussion avec le Vaisseau fantôme n’a mené nulle part. Toutefois, le flic est marqué par ce premier échange. Il se souvient s’être dit ceci : s’il avait du goût pour les hommes, il pourrait presque le trouver séduisant. Mais Stella n’est pas du genre à se laisser mener en bateau par sa biologie. Tout ce qu’il sait sur lui, Stella l'a obtenu de Davie ou par des intermédiaires bien placés dans le petit milieu des protégés free-lance. Issu de la classe moyenne des techniciens cols froids, Jeff Cairns est un solitaire, taiseux et ombrageux. Plus de relations avec sa famille depuis des années. Aucun ami connu. Considéré comme un connard hautain et méprisant par ses pairs, pas partageur pour un jeton. Dénué d’humour, il ne prend pas de neurofeeds dans un contexte récréatif. Fuit comme la peste les événements sociaux. Unique vice : si on le met au défi, est capable de se jeter dans n’importe quelle brèche, même triviale, même vouée à l’échec. Il partage en ceci la témérité des Idiots célestes, moins leur stupidité crasse. Stella a son bras de levier. Qu’il va essayer d’actionner durant près de deux décennies. Sans succès.
Coincé dans l’antichambre de ce que le personnel de l’Arque appelle le frigo, Stella soupire. Toutes ces années durant lesquelles il a été le discret témoin de l'inévitable et secrète ascension de l’Arque, avatar final du Vaisseau fantôme sabordé par son créateur, de la naissance de Plexus, sa société spécialisée dans le développement et la sécurité des chaînes qui ressemble plus à une secte paramilitaire qu’à une entreprise. Un personnel trié sur le volet, tiré de la rue, de la prison ou des cités probatoires, doté de compétences techniques, sécuritaires, scientifiques, économiques, légales, organisationnelles et sociales hors norme, en plus d’un don pour se foutre dans la merde. Un personnel extrait par l’Arque de sa condition misérable, précaire ou de mort imminente. Un personnel cent pour cent redevable. Durant toutes ces années, via une surveillance à bas bruit, Stella a vu s’élever la Carcasse, siège physique de Plexus et demeure de l’Arque : un rempart pour ses obligés et une prison pour son fondateur. Stella n’est pas très étonné. Il sait parfaitement que le thème astral du type est placé sous le signe de la paranoïa et qu’elle implique ce genre de mesure. Qu’elle protège quelque chose. Naturellement, c’est ce que Stella veut.
Les souvenirs l'envahissent comme la marée. Il aimerait bien, parfois, oublier. Il fait généralement passer cette idée stupide avec une ampoule de sub. C’est que les souvenirs ont la dent dure.
Depuis qu’il a reçu son diagnostic de MAHS, adolescent, Stella a mis toute son énergie à trouver un moyen de mettre à son profit cette compétence. Mais dans un monde où la mémoire n’est plus vraiment considérée comme une qualité humaine et où les enjeux se concentrent sur la manipulation des données, ce n’est pas chose aussi facile. Elève brillant, il plante consciencieusement ses examens de fin de scolarité, s’enferme dans sa chambre pendant une année soi-disant pour réfléchir, et entre à dix-sept ans à l’école de police, avec un an d’avance et aucun des certificats exigés en poche, contre l’avis de ses parents universitaires et déboussolés. Il convainc le directeur de l’école de police de Capitale, un officier au bord de la retraite un brin dépressif, de l’engager précocement et sans les prérequis habituels en lui faisant miroiter quel superflic il pourrait faire avec un don aussi rare qu’une MAHS. Mais son offre a une durée limitée. Si l’école de police s’embarrasse de formalités administratives et fait des caprices, l’armée, elle n’en fera sûrement pas. L’officier, secoué par l’aplomb de cette jeune recrue hors norme, le rappelle dans les six heures. Trois ans plus tard - tête d’affiche de sa promotion - tapis rouge : on lui laisse le choix de son affectation. Il intègre l’anti-brèche et s’en fait éjecter cinq mois plus tard pour incompatibilité génétique. Les ex-collègues l’appellent le détraqué ce qui ne nuit absolument pas à son ascension : il gravit plus vite que la moyenne les échelons de la Coutumière avant de se cogner le front au plafond de verre de l’institution qui l’a enfin dans le viseur et de se colleter vingt ans durant le grade de capitaine. Les magouilles, chantage, racket et extorsions qui lui ont permis de progresser jusque-là n'ont plus le même effet sur sa hiérarchie qui commence à lui dessiner un profil. Il sent le vent tourner. Comme il ne peut plus trop étendre ses ramures, il décide de développer ses racines. Il creuse donc un réseau sans précédent dans Capitale et au sein de la police coutumière. Il prend la tête d’une petite unité spécialisée dans les enquêtes sur les crimes liés aux neuropsychotropes, originalité de la Coutumière qui dissocie la lutte contre le trafic des stupéfiants classiques et techniques. Ce faisant, il fait main basse sur un marché en plein essor, contrôlant les circuits de produits et de clients. Il fait affaire avec BioGenèse et d’autres laboratoires en plein boom. Les labos tournent à plein régime. C’est la grande époque des fermes à protégés qui consomment la majeur partie de la production et constituent un réservoir quasi inépuisable d'esclaves lancés à pleine vitesse dans des brèches vendues au plus offrant : politiques, militaires, dictateurs, terroristes, milliardaires, sectes religieuses, fortunes aristocratiques en mal de passé glorieux. Stella pourrait bien s’enrichir d’être à la tête d’un business pareil. Il réinvestit tout ce qu’il gagne dans les circuits, dans les fermes, dans la recherche. Sur quoi ? Même Davie l’ignore. Des protégés travaillent pour lui puis disparaissent subitement. Il met toujours le grappin sur plus doués d’entre eux. Il les fait entrer dans son écurie à n’importe quel prix, les fait travailler sur des brèches qui ont toujours un lien avec la technologie des chaînes, les pousse au maximum de leurs capacités. Les couvre de speedsters, de sub Premium, de NEIGE. Les protégés sont comme à la fête foraine. Ils font de leur mieux, ils vont toujours plus loin, ils perdent complètement le sens des réalités. Mais ils ne comprennent pas ce que veut Stella. Alors, déçu, il finit par les éliminer. Enfin, ceux qui réussissent à tenir le rythme. Les autres font très bien ça tout seuls.
Et puis un jour de printemps, une mise à jour de NEIGE non débuggée fait irruption sur le marché et disjoncter les protégés dans leurs fermes. Résultat : des scènes de massacre, d’abord dans les fermes puis dans l’espace public, des autorités qui paniquent et déclarent l’état d’urgence, obtiennent l’intervention de l’armée. C’est vrai que quelques milliers d’avalanchistes qui débarquent dans la cour de votre école en brandissant des têtes coupées sur des tringles à rideau en ayant pris soin de leur dévorer les yeux avant, ça fait désordre. Avalanchiste c’est le mot suggéré aux médias par une chaîne littérative pour désigner ces pauvres protégés complètement déglingués par un programme très certainement délibérément saboté par son propre auteur, BioGenèse, dans une tentative un peu trop ambitieuse de se débarrasser du petit flic qui commence à dicter ses propres conditions sur le marché les neurofeeds, oui le petit flic là, le capitaine Stella. Mais on ne se débarrasse pas comme ça de lui. Stella, qui détient les clés des fermes à protégés et connaît toutes les neuroplanques, tous les labos, s’empresse de collaborer avec l’armée et la municipalité et, au prix d’un travail d'enquête aussi risqué qu'efficace - dixit la maire en conférence de presse - tire le rideau des fermes et fait arrêter les têtes de série qu’il a désignées pour l’occasion. Il s’en sort avec les honneurs et la couverture de Ctrl+click mais de promotion, point. La cheffe de la police dirigeait la brigade anti-brèche à l’époque de son passage éclair. Elle sait trop bien à quoi s’en tenir à son sujet.
Stella ne fait pas cas de ce manque de reconnaissance. Ce qui l’intéresse, lui, c’est de pouvoir continuer ses petites affaires dans son petit coin avec sa petite équipe des neuropsychotropes et de poursuivre sa petite licorne. Il se fait plus discret, sa hiérarchie lui fiche la paix. Il suit toujours de près l’évolution de Jeff Cairns et tente encore à plusieurs reprises d’attirer son attention de diverses manières. Il accumule les échecs, ne récolte qu’une indifférence polie.
Et puis un jour Stella en a assez. Il décide de faire appel à une relation spécialisée dans les armes tactiques à destination du grand public. La jeune fille qui lui présente l’essaim ne doit pas avoir plus de dix-sept ans mais elle n’a pas beaucoup de temps à lui accorder car elle a un cours d’histoire du vingtième siècle dans dix minutes. Stella achète, bien sûr.
Le jour de la frappe, Stella ne reçoit pas l’appel tant espéré de Jeff Cairns. Il doit attendre deux jours pour ça.
Le planton de service l’a enfin fait entrer dans le grand espace évidé du dernier étage de la Carcasse : une table de travail, deux chaises, un lit dans un coin, un bloc sanitaire dans le fond. C’est une journée d’automne superbe. Les grandes fenêtres à carreaux cernées de noir dépouillent la lumière de son éclat doré. Elle s’écrase, grise, sur un béton responsif froid comme la glace. L’Arque, debout au milieu de la pièce, vient serrer la main de son hôte avant de s’installer dans sa chaise en bois de hêtre de l’autre côté de la table de travail. Une poignée de main sèche, raide.
C’est la deuxième fois qu’ils se parlent. Hormis l’épisode des bornes, tous les échanges qu’ils ont eu ont été à sens unique. Stella ne compte pas se laisser jeter sans avoir obtenu quelque chose. L’Arque a l’air perdu dans ses pensées quand il dit:
- Essayer de tuer quelqu'un, c’est une technique pour le moins personnelle d’attirer son attention. Stella répond, léger, mais le tutoiement n’est plus de rigueur :
- Je me disais bien que vous alliez vous en sortir. Dans le cas contraire, c’est que vous n’étiez pas à la hauteur.
- Je comprends et j’approuve votre raisonnement. Mais en réalité ce n’est pas moi qui vous intéresse. Je me trompe ? Stella sourit, ouvre les mains en signe de reddition. L’Arque hoche la tête sans sourire. Stella est soulagé de ne pas avoir à tout expliquer. Il répond :
- C’est vous qui l’avez créée. C’est vous qui la contrôlez.
- Attention à ce que vous dites : vous risqueriez de la vexer.
- S’il vous plaît Jeff, épargnez moi ces conneries.
- Vous y avez réfléchi pourtant. Si vous venez défoncer ma porte comme vous le faites, c’est que vous pensez qu’elle a atteint un certain degré d’autonomie et de sophistication qui pourrait vous permettre d'atteindre votre objectif.
- Ça fait longtemps que je pense ça, Jeff. Vous m’avez fait mariner pendant un bail.
- Sans doute. Vous avez été patient, jusqu'à une certaine limite, j’imagine.
- Je n’ai jamais été aussi patient avec personne d’autre dans ma vie, croyez moi.
- C’est donc que vous pensez qu’elle peut vraiment vous aider. Qu'est ce qui vous fait penser ça, dites moi ?
- Les ingénieurs lunaires.
- Ah, cette vieille histoire.
- Oui, cette vieille histoire. Les choses n’ont pas beaucoup changé depuis, là-haut.
- Si vous le dites. Jeff Cairns laisse passer un temps.
- Bien. Si vous vous intéressez aux ingénieurs lunaires, c’est que vous avez compris que la composante humaine n'a pas vraiment sa place là-haut. Il va donc vous falloir abandonner une certaine forme de contrôle. Car c’est bien de contrôle dont il s’agit, n’est ce pas, Capitaine ? Stella hausse les épaules :
- Qu’est ce qui n’est pas question de contrôle, dans la vie, Jeff ?
- Nous sommes bien d’accord là-dessus. Eh bien nous allons voir ce que l’intéressée peut faire pour vous. Luz ?
LA ZONE -
![[illustration]](/data/img/images/2025-06-14-stella-big.jpg)
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Désolé mais je n'y comprends vraiment rien, il y a trop d'idées à la seconde pour mon pauvre cerveau. Au début, ça donnait un genre mais sur la durée ce n'est pas jouable.
La maitresse de CE2 l'a dit : L'orthographe, la grammaire et la ponctuation, ça donne du sens à la phrase.
Ici ces éléments sont tellement approximatifs que je ne sais plus de qui ou de quoi ça parle. Un sujet féminin et un verbe au pluriel..? ils sont plusieurs dans ta tête aussi, non?
J'ai enfin trouvé un business model pour la Zone : les critiques sponsorisées. Avec à la clef des slogans personnalisés : Fenta... Fenta... Fenta... Fentanyl, c'est Fentastiqueeeeeee!!
@lapinchien : noté. J'ai parfois l'impression que vous êtes tous dans ma tête, ce qui fait que je zappe la partie tuto. Mais t'en fais pas, c'est bientôt fini. Bon anniv au fait ! T'as vu ? Donny a fait une parade militaire pour toi! Quelle chance!
Merci Jano, il est très bien ton style. N'en change pas. Si je te chambre un peu c'est juste pour me donner un genre que je n'ai pas en fait et apporter un peu d'animation sur ce site. Mais elle était très bien ton histoire et vivement la prochaine. (j'ai vu que t'avais posté la conclusion de celle-ci aujourd'hui). Pour la parade, je ne l'ai pas vue car je trouve que les militaires sont tous de gros pédés.
Je compatis. Moi aussi ça m'aurait fait mal d'avoir une parade militaire pour mon anniv.
Je préférais tellement plus une parade à Disneyland sur Mainstreet avec la reine des neiges.
Faut absolument écrire un texte avec Jano, Lapinchien. Titre suggéré : "naître à l'âge de sept ans".
Beatrix Potter tient trop à ses droits d'auteur.