Un weekend comme un autre
L'enculé m'avait pourtant dit que c'était des amphètes et pas des poppers. Et Maintenant je suis coincé dans la salle de bain d'une grue qui attend que je vienne l’estoquer à l'en faire pleurer de plaisir. C'est pas ça le problème. Je suis capable de lui faire un gang bang à moi tout seul. Même que je suis le plus grand pourvoyeur de bonne sœurs pour le couvent de Santa Monica. Et pour cause, après avoir connu Hunter S Thompson elles comprennent immédiatement que la quête de l'orgasme ne sera plus jamais au niveau de qu'elles ont connu avec moi. Seulement voilà, j'ai mal au bide et avec les poppers ça risque de mal finir à chaque coup de rein. Se retrouver dans la merde ça me connait mais pas au propre. Enfin si on peut dire
Ha oui, pour ceux qui sont un peu long à la détente, je m'appelle Hunter S Thompson, Journaliste, inventeur du gonzo. Personne sait ce que c'est que le Gonzo, mais ça m'emperchera pas de devenir une icône même qu'il feront des films sur moi. Mais pour l'instant ce qui me fait chier c'est Linda Lou Gallager qui s'impatiente. Et une irlandaise même de Weare dans le New Hampshire faut pas lui en promettre. Surtout qu'elle bosse pour le Frisco Harvest un canard féministe dont les 2 850 000 exemplaires qui arrivent dans les kiosques chaque vendredi après-midi sont vendu en moins de cinq heures. Autant dit qu'en cas de Waterloo du slip, ma réputation est faite. J’ouvre la fenêtre huit étages me séparent du bitume. Même défoncé comme je suis, je sais que c'est trop haut pour sauter. Il y a bien une gouttière, mais je suis à poil et j'ai pas envie de laisser une couille sur une jonction. Elle m'appelle à travers la porte qui sépare la piaule de la salle de bain. Plus le choix va falloir y aller.
J’ouvre la lourde, un rien théâtralement, et m'avance vers elle œil de biche et démarche de lémurien. Faut dire que je viens de me coller un demi paquet de Demak'up dans l’oignion et douze sparadraps pour colmater ma rondelle. Elle est la sur le lit, l'air hargneux, elle attend avec un air d'éxigencence insatisfaisable. Pour détendre l'athmosphére je demande : "- T’enlèves pas ta culotte poupée ?
- T'es con ou quoi ? Tu vois pas que je suis à poil ? C'est ma touffe. Putain je vais pas satisfaire le patriarcat en m'épilant quand même ? « . Dis T’elle en levant les bras relevant des aisselles de Yeti (enfin Bigfoot on est en Amérique merde).
Je me met au boulot, Oui boulot parce que pour le coup c'est moins du sexe que des relations publiques alors je la soigne même si tandis que je la broute j'ai l'impression de mordre le crane à Diana Ross.
Quand je finis j'ai teellement de poils entre les dents que j'ai un sourire un clavier de piano . Il y en a qui ont un chat dans la gorge, moi c'est un troupeau de bisons. Je retire la toison qui me recouvre les ratiches et la colle dans ma poche pour me faire une chapka. Les hivers sont rudes en Alaska, surtout du coté de Ketchikan.
Le disque qu'elle avait mis s’arrête pile au moment ou je monte sur elle. Maintenant on entend le match de tennis sur la télé du voisin. Connors et Mac Enroe qui s’écharpent. C'est pas du sport, c'est une dose de haine prête à exploser. J'attends que ça parte en couille tout en prodiguant des coups de bite virils et langoureux... je me la joue relax, je sais que dans une demie heure elle miaulera des merci admiratif, mais pour l'instant elle dit : « - Mec ça fait dix minutes que tu limes mais t'es toujours pas rentré. Je lui ai file des buvards et de la mescaline avant de l'assoir devant la télé. Elle était stone et je lui ai passé le best off de John Holmes puis suis allé voir le match chez le voisin. Connors a latté le cul à Mac Enroe. Tant mieux je peux pas me voir ce connard. Linda Lou elle est toujours assise, les yeux fixés sur une partie de Holmes que la pudeur qui me caractérise m'interdit de nommer. Je lui remet la vidéo et appelle le rédacteur du Sport with illustrations. Je réussis à lui vendre un reportage sur la finale qui opposera dans deux jours Connors à Bjorg. La cassette est finie mais Linda Lou ne bouge toujours pas. Je la dirige vers le lit et me couche à coté d'elle. Le lendemain, la drogue aidant elle mixe la réalité et le film. Aussi, quand je m'éclipse elle m'enlace émerveillée. Comme quoi, les réputations peuvent ce batir sur de la couille en branche.
Mungo est arrivé vingt minutes en avance. Tu m'étonnes, il est au wagon depuis mercredi soir et je lui ai promis 20 buvards, dix doses de LSD et 15 amphètes made in Mengele pour qu'ils soit mon chauffeur pour un trip à Vegas. Il tire un peu la tronche quand je lui dit qu'il aura la moitié une fois sur place, l'autre en me déposant chez moi dans deux jours. Mais je le connais, il est capable de tout s'enfiler en un temps record et nous planter dans un virage au niveau de Barstow.
J'ai essayé d’être discret en m'envoyant une dose de mescaline, mais essayer de se prendre de la dope devant un camé en manque sans qu'il s'en aperçoive c'est comme essayer d'enculer un porc-épic sans se retrouver avec le gland comme une poupée vaudou. Il attaque direct :
: « - Ben et moi ?
- Toi tu conduit Mungo, on sais très bien que tu vas t'envoyer la came comme du popcorn et je veux pas crever. Enfin pas encore, et c'est moi qui choisirait quand et comment.
- Aller juste un putain, un buvard, ça fait 72 heures que j'ai rien pris, je morfle, j'ai les mains qui tremblent regardes merde. Sois humain.
- On a un deal Mungo. Et on doit respect et les deals, sinon tout part en couille. Si tu veux je te déposes à la prochaine station de Greyhound.
- T'es gonflé de parler d’être réglo. Tu viens de taxer 2500 dollars à Sports with illustrations pour un reportage sur la finale de l'US Open et on est en route pour Sin City.
- Écoutes je suis les règles, le système se base sur la candeur et la soumission des masses qui acceptent de croire en un système vérolé. Je vends du rêve, de la grande aventure, l'illusion de la liberté pour neurasthéniques. La grande évasion à portée de chétifs, des sans couilles, des branle mous, des patriotes, des hippies et de tous les loosers conscients ou pas de l’être. Ce qui change rien vu que tous, TOUS SANS EXEPTION on pris de l'avance pour l’examen de la prostate. Tout ça bien calé dans un fauteuil en me défonçant comme un hippie. Tu croyais quand même pas que j'avais vraiment été me coltiner les Hells Angels ? C'est pas moi qui ai fait le système, mais c'est des gens comme toi qui lui ont permit d’exister. Alors me reproches pas de survivre comme je peux. ». Il n'en avait rien à secouer de mon laïus. Mais la menace de le lâcher au milieu de nulle part sans came avait fait son effet. J'ai profiter du passage d'un ange pour commencer à réfléchir. Mais, la came, et le soleil malas à la concentration eurent l’effet d'un soporifique.
« - Putain c'est pas vrai mais comment t'as fait pour te planter à ce point ? Mec 346 miles de dérive.
- ho cool, c'est facile pour toi tu t'envoies des cachetons comme si c'étaient des Skittles, résultat t'es trop naze pour voir la route. T’aurais été un poil clair on serait pas la.
- Et toi t'as pas besoin d’être défoncé pour être Naze gros con. Putain comment t'as pu confondre las Vegas et Las Pegas* ? ». Las pégas* elles ont d'ailleurs pas tardé à arriver. Mungo c'était garé en plain sur la place centrale. Littéralement sur le putain de rond-point. A travers le pare-brise on voyait arriver la police locale. Une bande de pithécanthropes avinés, mezacalizés, pour être exacts. J'ai immédiatement reconnus les uniformes du Departamento de Policia de Baja. Mungo ne c'était pas trompé, il nous avait emmené sciemment à Tijuana... Il avait du ce dire qu'une fois sur place on se ferait une orgie de hash et de pilules, le tout arrosé de tequilas servies par des sénoritas au décoltés généreux et aux principes moraux inexistants. Honnêtement ça aurait marché si la policia n'était pas venue s'en mêler.
J'ai payé le pot de vin et profitant que Mungo était allé pisser, je l'ai vendu en précisant qu'on l’appelait lèvres de velours. Il avait voulu me baiser, ben la il allait pomper des joncs de routiers salvadoriens, ça lui donnerait le temps de réfléchir.
Le truc le plus chiant entre Tijuana et Vegas, c'est la route, surtout quand t'es clean. Mungo m'avait fait les poches pendant que je dormais.Un peu comme rouler dans four à travers près de six cents bornes de désert. Un désert tellement chiant que t'as l'impression d’être arrêté devant une affiche géante. Je connaissais bien des dealers mais ça aurait fait de longs détours. Et j'étais déjà à la bourre. Même pas le temps pour la pause pipi. (note à moi-même bien rincer le thermos...) Bien sur, ce jour-la la route était blindée d'auto stoppeuses avec des sourires à décoller des wagons de prépuces et aux culs plus bouffables les uns que les autres. (Putain heureusement que j'écris ça en 1978, si ça se trouve en 2025 les femmes seront devenues tellement connes que ça passerait pas).
Organiser la table qui servira de bureau lz mzvhine à écrire, le papier et les stylos au milieu au dessus du papier mon enregistreur, deux cassettes en rab et des piles de rechange.
À gauche des magazines de tennis et le lonely planet sur la Big Apple, à droite une bouteille de mezcal, une de vodka et triées en rangés toute la came que j'ai.
Je suis posé devant la étlé, éspéront que ce soit éxpéditif. J'ai mon angle d'approche pour le reportage. L'avantage d'avoir bourlingué sur toutes les routes du pays comme un trimardeur, c'est que je peux décrire la trajet qui est supposé m'avoir conduit à NYC. Je raconterais ensuite comment j'ai eu mes places au marché noir, le public autour, tous les événements se ressemblent. Pas besoin de se creuser les méninges, ensuite je donerais quelques moments du matche entre lesquels je décrirais quelques spéctateurs, leurs inventerait des vies de psychopates, de frigides, de pervers et de dégénérés qui racontet leurs névroses à des psys révant de se faire chier dessus par un sumo déguisé en pigeon. Puis une fiesta hallucinante. J'n ai des wagons en réserves. Avec un peu de chance j'aurrai bouclé ça à 20 heures et je pourrais me lancer dans la faune de Végas chercher du matériel pour un autre reportage. Un trip deux sources de fric pas mal hein ?
On tambourine à la porte, je prends mon flingue, retire le loquet et recule d'un bond histoire d'avoir le temps de viser et tirer. Mungo entre, les lèvres enflées et une haleine de yaourt aux anchois. Les mecs avaient pas perdus de temps pour le mettre au travail. Je devrais appeler les flics, mais avec la dope dans ma chambre ce serait une mauvaise idée. Lui mettre une balle arriverait au même résultat. Alors je le fais entrer, lui file deux amphètes cinq buvards et des bières. Je lui raconte que je me suis enfuit parce que les flics voulaient me vendre moi aussi et que je n'avais pas le choix. Il comprends, il en a vu d'autre. Et un camé, une fois qu'il a sa dose se fout de tout. Il se pose à côté de moi et commence à me raconter des trucs sur le tennis, j'apprends qu'il avait été bien classé, mais qu'il c'était fait grillé chargé comme un bœuf. Je me sers de tout ça pour pondre un putain de papier. Puis on va d’hôtel en hôtel cherchant le congrès idéal. Celui ou les gens seront suffisamment ravagés ou à la masse pour me donner la sustangique moelle pou mon deuxième article. Entre temps on gobe des gélules, des comprimés, des pastilles et tout ce qui peut transformer le noir et blanc de la vie en technicolor.
Mungo prends les virages sur deux roues ans arrêter de psalmodier : »On est dans la merde, on et dans la merde, on est dans la merde... », il flippe tellement qu'il ne me demande même pas de came.
Je vaux pas mieux, mes doigts crispés sur la crosse de mon P38, un œil sur le rétro. Tout ça pour une blaque stupide. Le Velvet avait une nouvelle attraction, une demie douzaine de thaïlandaises spécialistes du tiger show. On leur a donné du LSD puis on a remplacées les balles de ping pong par des balles de golf. Résultat,cinq fractures du crâne et trois cloisons nasales enfoncées. Dont celle d'Alesso domito, gérant de l’hôtel et capo local. Et du coup on est la à foncer dans la nuit vers Woody Creeks avec des images dans la tête bien plus flippantes que celles causées par les acides.
* Las Pegas les problémes en espagnol.
![[illustration]](/data/img/images/2025-06-20-HST-big.jpg)
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Les fotes d'ortaugrafe ramplassent agréhableument la drauge.
Mais il m'a bien fait me marrer, ce texte, quand même.
Mieux que Duras revue par Annaud, c'est Las Vegas Parano revisité pas San Antonio (je par le de celui qui a du piquant, Dard, pas de la ville du Texas !) Thompson (non pas Danièle, Hunter S.) doit se retourné dans sa tombe... de plaisir.
"l'orgasme ne sera plus jamais au niveau de qu'elles ont connu avec moi"
de qui ? de quoi ? de quoi-quoi ?
"T’enlèves pas ta culotte poupée ?
- T'es con ou quoi ? Tu vois pas que je suis à poil ? C'est ma touffe."
Putain, ça devrait être mon nouveau mantra ! Je vais me le foutre sur ma page de profil
Ouais, ouais, ne déforeste pas l'Amazonie. Pense à ton bilan carbone.
Bon ça va, y'avait des passages marrants. Après c'est sûr, on est pas sur du Victor Hugo.