Dossiers
- "Trop bizarre pour vivre, trop rare pour mourir" :
- "Trop bizarre pour être décrit, trop rare pour ne pas l'être" Hommage à Hunter S. Thompson et ses 20 ans sans prendre le moindre acide.
Textes :
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(Zap)
par
Vladimir Samogon
Tous au Buffalo Grill, c’est Vlad qui invite ! Le mec nous embarque au passage dans une virée mortifère, avec deux branques à l’estomac sensible mais au karaté efficace, sur fond de dialogues à base de considérations scripturaires et gastronomiques à la Tarantino, en mieux. En beaucoup mieux. En fait, ça n’a rien à voir. C’est beau, c’est bon, c’est con, et il y a du ragondin et des conseils avisés pour devenir écrivain. Message complémentaire de l'auteur : Un truc censé répondre à l'AT de l'été de l'hiver. Enfin, plus ou moins. Un peu comme le chat de Schrödinger, mais en version texte. Des fois il passe par la chatière, des fois par la fenêtre. Ah, non, je crois que c'est pas tout à fait ça... Je sais plus. -
DEPARDIEW MAX POWER MEGA TURBO
par
Zone Inc.
Parce que sur la Zone, on sait dissocier l'homme de sa bite. -
Saison Rouge
par
HaiKulysse
Alors on commence cette nouvelle Saint Con par un texte qui n'a rien à voir avec la Saint Con puisque c'est le prélude au texte de Saint Con d'HaiKulysse qui en est logiquement la suite. Accrochez-vous bien puisque si vous avez compris cette pirouette, sachez que le texte de Saint Con d'HaiKulysse est la seconde partie de ce texte qui n'est autre qu'une réponse à l'appel à textes "Trop bizarre pour vivre, trop rare pour mourir". Il s'agit bien de ce texte-ci dont je parle et on s'en réjouira car cet appel à textes n'avait pas trop de contributions encore. Bien sûr il n'y a ni con ni combustion dans ce texte mais il devrait y en avoir dans sa suite que je publierai demain puisque HaiKulysse le précise bien la suite est un texte de Saint Con. Puisque vous n'êtes toujours pas mort d'un AVC, sachez que ce texte fait grandement allusion au texte AngelOfDeath de Clacker qui lui même faisait partie de l'appel à textes "Trop bizarre pour vivre, trop rare pour mourir" Je vais à présent vous parler du texte en lui même mais on me rapporte à l'oreillette que le temps qui m'était imparti pour le résumé s'est écoulé et puis OH BORDEL? D2MERDEZ6VOUS AVEC 9A§§§ -
Les bots sur Discord rêvent-ils de moutons électroniques ?
par
Lapinchien
En pleine descente de vodka-javel-neuroleptiques un sombre dimanche matin, recroquevillé dans une alcôve de sa niche en terre cuite équipée de fibre optique, avec pour seul remède au manque internet et un robot discord, avec les dents qui claquent et le front moite et le poil terni et les pupilles comme des melons charentais, Lapinchien, au bord de l'apoplexie, maltraite inlassablement son clavier d'ordinateur. Il tente, rapportent ses voisins respectueux et craintifs, de répondre à l'appel à texte de la collection automne-hiver de l'été de l'année passée : "Trop bizarre pour vivre, trop rare pour mourir". En résulte ce document déclassifié juste pour vos yeux, un témoignage presque poignant dans lequel on découvre le léporicanidé à l'oeuvre, assisté par son fidèle Pute à frange. Une question vous taraudera sûrement en lisant ce texte : qui de LC ou de son Igor à l'impeccable coupe de cheveux donnera finalement vie à un monstre Frankentextuel ? -
Petit Journal d'été
par
Mausel Crine
Dans ce road-journal à vélo dans le terroir pisseux de nos campagnes, l’auteur, autoproclamé cartographe d’un périple aussi trivial que sidérant, tisse une œuvre d’une audace littéraire rare, où le banal se mue en une fresque hallucinatoire. Loin d’un simple road trip à vélo – qu’on pourrait hâtivement taxer de gonzo du pauvre – cette nouvelle s’impose comme un texte totalement azimuté, flirtant avec le cut-up de Burroughs sans jamais s’y abandonner. L’auteur, maître d’un flou volontaire, orchestre une narration où les phrases, parfois dénuées de lien apparent, s’enchaînent avec une tension qui happe le lecteur, l’entraînant dans un vertige comparable aux effets du LSD. Les descriptions de bad trips, d’une beauté presque tentatrice, côtoient des fulgurances comme cette phrase mémorable : « Quand je prends une trace, j’essaie de me rappeler la tête de Patrick Sébastien », quintessence d’une absurdité qui pourrait vendre la drogue mieux qu’une campagne publicitaire. Le texte, pourtant, ne montre jamais la prise de drogue, la reléguant à une ombre diffuse dont les secousses irradient la structure même du récit : les jours s’entremêlent, s’évanouissent ou surgissent en doublons, tandis que des phrases s’interrompent abruptement, laissant le paragraphe orphelin d’explications – une trouvaille géniale. Cette fragmentation, alliée à un recours fréquent aux listes, secoue le lecteur, le maintenant en alerte. Le narrateur, tantôt plongé dans un détail minutieusement disséqué, tantôt saisi par l’immensité cosmique, brise le quatrième mur avec une aisance qui traduit l’errance d’un esprit sous acide. Les passages en live, où le yoyo émotionnel du protagoniste s’expose crûment, injectent une couche supplémentaire d’hallucination, tandis que le baratin de sitcom, matériau trivial par excellence, est malaxé jusqu’à devenir une sculpture littéraire d’une originalité saisissante. Preuve s’il en faut que la gonzo littérature peut transcender un quotidien d’une affligeante banalité, ce texte, qui part en vrille au détour d’une phrase inattendue, confronte le trivial et le cosmique, le grotesque et le sublime, pour extraire la moelle d’une expérience humaine désaxée. En refusant la linéarité, en jouant des ruptures et des zooms inattendus, l’auteur ne se contente pas de décrire un trip : il en fait ressentir chaque pulsation, chaque distorsion, jusqu’à nous laisser, lecteurs, à la fois éblouis et désorientés, comme après une nuit sans sommeil dans un terroir aussi pisseux que magnifié. -
I am a vampire
par
Carrie
Dans un tourbillon halluciné, le texte de Carrie, soumis à l’œil scrutateur de lapinchien, se déploie comme une fresque grotesque, un miroir déformant où se croisent les ombres gothiques de l’auteur et l’éclat psychédélique de Hunter S. Thompson. Cette œuvre, oscillant entre parodie tarantinesque et comédie grinçante, s’affranchit des amarres temporelles : loin des années 70, elle flotte dans un présent intemporel, où Las Vegas, décor spectral, devient le théâtre d’une humanité vampirique à l’agonie. La chanson « Vampire » d’Antsy Pants, comptine désaccordée d’un suceur de sang édenté, n’est pas un simple ornement ; elle s’inscrit comme un clin d’œil ironique, un générique décalé qui annonce la déchéance d’un monde frelaté. Carrie, avec une audace jubilatoire, tisse un hommage à Juno et Diablo Cody, mais son texte, loin d’être un pastiche littéral de Fear and Loathing in Las Vegas, s’en émancipe pour mieux dynamiter ses codes. Pourtant, lapinchien, désarçonné, s’égare dans les méandres de cette prose. L’anachronisme supposé d’un portable vibrant, l’identité floue de Lucy Starling – avatar fictif d’une héroïne de jeu vidéo, Juliet Starling, grimée en actrice abjecte – ou encore l’énigmatique Flamingo, simple écho de l’hôtel du film, trahissent une confusion que Carrie revendique comme comique, non mentale. Son rire, acide et désabusé, traverse le texte : les vampires, de Raoul Duke à Gonzo, ne sont plus que des caricatures d’eux-mêmes, empoisonnés par une modernité obèse, droguée, asphyxiée par la malbouffe et le clinquant des soirées « bling-bling pourraves ». La poche de sang de Marie Pasteur, symbole d’une pureté illusoire, ne suffit pas à racheter ces créatures déchues, engluées dans un monde où l’air est vicié et la terre asséchée. Mais là où lapinchien cherche une mise en garde – sur le gonzo journalisme, la liberté des années 70 ou l’imaginaire gothique –, Carrie, lui, refuse la solennité. Son texte n’est pas une prophétie, mais un constat brutal, presque nihiliste : vampires et humains, tous sont des « bennes à ordures », condamnés par leur soif de pouvoir et leur avidité. Cette absence de rédemption, cette célébration de l’abject, heurte autant qu’elle fascine. Si l’humour de Carrie, validé par un lapinchien conquis, porte le texte, il n’efface pas ses ambiguïtés : la surcharge de références, entre Bram Stoker et Benicio del Toro, frôle parfois le chaos, au risque de perdre le lecteur. Pourtant, c’est dans ce désordre assumé, dans cette liberté gonzo, que le texte trouve sa force, celle d’une comédie sérieuse qui, sous ses dehors délirants, crache au visage d’une humanité à bout de souffle. -
Considération sur les armes à percussions et les Tuperweare
par
Magicien Pampers
Dans un élan de plume aussi sauvage qu’un coyote sous amphétamines, je me lance dans la critique du texte de Magicien Pampers, cet hommage à Hunter S. Thompson qui sent la sueur, l’encre et la vérité crue, sans le moindre gramme de LSD pour maquiller la réalité. Ce bougre de Pampers, d’habitude perdu dans ses contes de ragondins sorciers et de pangolins chevaliers, dégaine ici une prose si affûtée qu’elle pourrait trancher le cuir d’un redneck texan à cent mètres. Mais attention, pas de novlangue bisounours ici, pas d’argot personnel qui vous fait rouler des yeux jusqu’à l’arrière du crâne : non, c’est du propre, du net, du brutal, comme un Hunter sobre, à jeun, clean, qui vous fixe droit dans les yeux sans ciller. Et pourtant, on sent le chaos sous la surface – combien de personas grouillent dans le cerveau de ce Magicien ? Est-il Gollum, cachant son précieux talent sous des couches de folklore absurde, ou juste un malin qui joue avec nos nerfs ? Pampers fait un choix gonzo, mais pas celui qu’on attend : il bazarde les clichés thompsoniens, pas de drogue, pas d’avocat mexicain hystérique, pas de délire psychédélique pour faire ricaner les blaireaux. Au lieu de ça, il nous balance Hunter en plein vortex redneck, un duel de western improbable où le journaliste, flamboyant mais en panne d’inspiration, affronte des abrutis du cru comme un cow-boy sans revolver. Et le pire ? Il n’écrit même pas à la première personne pour nous enfoncer davantage dans notre médiocrité face à sa plume maîtrisée – un affront, un uppercut littéraire ! On dirait qu’il s’amuse à nous humilier en silence, avec un sourire narquois. Mais pourquoi ce strip-tease de talent ? Peut-être parce qu’il n’y a pas de concours, pas d’enjeu, juste le plaisir pur de montrer ce qu’il a dans le bide. Le texte sidère par son audace : ne pas ignorer la passion de Thompson pour les armes, pas même celle qui l’a emporté, ce serait comme parler de Jésus sans mentionner la croix – pas de sacrilège calculé ici. Pampers ne cherche pas à invoquer la dope pour des gags faciles ; il préfère un Hunter en processus créatif, luttant avec sa page blanche au milieu d’un quotidien de journaliste ordinaire, entouré de ploucs qui n’ont jamais ouvert un bouquin. C’est du Thompson sans le cirque, du Thompson nu, et pourtant, il reste énorme. Que demande le peuple ? Un texte qui cogne, qui surprend, qui révèle un Magicien Pampers débarrassé de ses oripeaux folkloriques pour nous flanquer une claque. Et cette claque, mes amis, elle résonne comme un coup de feu dans le désert du Nevada. -
Je deale comme un con
par
Mill
Répondant à l'appel à textes en hommage au gonzo journalisme, Hunter S. Thompson, Mill nous propose un vieux texte retravaillé pour l'occasion, un souvenir de jeunesse, semble-t-il, au style relâché et aux anecdotes fleurant bon le bon vieux joint des familles. On ne voit pas trop le rapport avec Thompson, si ce n'est les références à la drogue. L'histoire raconte la mise en place d'une entreprise de deal lycéen par deux bras cassés vite dépassés par les événements. On soupçonne un fond de vérité là-dedans, ce qui explique peut-être un manque de dramaturgie et une absence cruelle d'apothéose. -
Dernière descente pour Gonzo
par
Lionel Favennec
Superbe texte d'un nouvel auteur sur la Zone, un certain Lionel Favennec (dont on se demande s'il ne s'agirait pas de Clacker sous pseudo), dans le cadre de l'appel à textes en hommage à Hunter S. Thompson, journaliste gonzo inventeur du genre. Un must, à lire absolument. Une fois n'est pas coutume, je laisse à l'auteur le soin d'en dresser le pitch : "Février 2025. Un journaliste freelance désabusé, autrefois enflammé par la prose de Hunter S. Thompson, est embauché pour écrire un papier sur le « retour du Gonzo » à l’occasion du vingtième anniversaire de la mort du maître. Mais le projet tourne au trip délirant. Envoyé à une fausse conférence de presse dans un hôtel miteux à Ibiza par un obscur magazine en ligne décadent, il tombe dans une spirale d'excès et de paranoïa, hanté par le fantôme de Thompson lui-même. Le héros, à moitié lucide, décide de partir à la recherche de l’esprit du Gonzo, qui selon lui, se cache quelque part entre les ruines du capitalisme numérique et les vapeurs d’ayahuasca (breuvage à base d'écorce de lianes du genre Banisteriopsis utilisé par les chamans des tribus amérindiennes d'Amazonie pour se relier au monde des esprits). Au fil de son odyssée (au gré de ses rencontres incongrues et de ses participations à des conférences subliminales en passant par un bunker aménagé en dancefloor...), il s’embarque dans une enquête sans fil conducteur, défoncé à différentes substances et aux doutes. Sa plume devient de plus en plus hallucinée, absurde et corrosive — jusqu’à atteindre une forme de vérité brute : celle qu’on n’écrit plus contre le pouvoir, mais pour le sponsor. Et si la mort de Hunter avait aussi signé celle du journalisme ? Ou pire : de la rage d’écrire ?" -
Quatrième Reich
par
HaiKulysse
Comme souvent avec HaiKulysse, les images s'enchaînent ici dans un défilé continu où les semblants d'intrigues se croisent et se repoussent dans un flux incessant où il ne se passe finalement pas grand chose. Répondant toutefois à l'appel à textes en hommage à Hunter S. Thompson, le pape de la gonzo littérature, HK met en scène le journaliste frappadingue aux prises avec un monolithe sacré où repose le Docteur Gonzo. Ah, j'oubliais: les Nazis ont gagné la troisième guerre mondiale, on est en plein 4e Reich, et il existe une nouvelle drogue, nommée la "Beuze", développée par les fafs pour asseoir leur domination sur le monde. On y croise aussi des visions lysergiques, des reptiles scrutateurs et des considérations politiques générales. Un sacré bordel. On a le droit de se laisser porter. On a le droit de s'endormir, aussi. -
Visite à Jésus
par
Mausel Crine
Mausel Crine livre une deuxième contribution à l'appel à textes en hommage à Hunter S. Thompson. Au programme, une visite hallucinée du Corcovado, une grenouille parlante, des sirènes irrésistibles, mais la version antique, avec des ailes plutôt que des nageoires, et un appel en forme de cri du coeur à la gloire de l'imaginaire et du merveilleux. Trop cool. -
ChemSex Charia
par
Lapinchien, Pute à frange
Lapinchien, secondé par Pute à frange, son IA personnelle, répond ici à l'appel à textes en hommage à Hunter S. Thompson, l'inventeur du journalisme gonzo. Le résultat ressemble à une incursion particulièrement immersive dans l'univers de "Crossed", série de comic-books gore initiée par Garth Ennis (dont l'auteur de ce texte de présentation recommande ardemment la lecture). Au programme, le kidnapping en pleine orgie de sexe, de drogues et d'alcool, d'un Pierre Palmade en proie à un priapisme encombrant, par une bande de djihadistes décidés à le juger, puis à l'exécuter au milieu des dunes du désert syrien. Suit une intervention de GI's, menés par un officier familier des sketches de l'humoriste. Phrases longues, ouvragées, parfois un rien sinueuses, rythme oscillant entre le lancinant et la lourdeur, un texte assez carnavalesque, violent et brut, parfois boursouflé aux entournures. On aimerait connaître la méthode de travail de l'auteur. Quelle est la part de l'IA ? Comment l'a-t-il utilisée ? En tout cas, grand moment de lecture. -
AU-DELA DE NOS MORTS
par
Ego The Seum
Ce texte est un labyrinthe où éclats de génie et maladresses s’entrechoquent. Par moments, la plume s’envole, ciselée, vibrante, mais s’effondre ailleurs dans des phrases bancales, comme si le narrateur, embourbé dans sa tête, peinait à s’exprimer. La moitié de l’histoire reste prisonnière de son esprit, rendant la lecture pénible. Tout est hyper-sexualisé, le monde vu à travers une pulsion unique, monotone, qui étouffe le texte. Est-ce un choix délibéré, reflet d’un narrateur « pas net » ? Peut-être. Mais qui sommes-nous pour dicter à un écrivain sa voie ? Reste que ce chaos stylistique, s’il peut traduire une psyché fracturée, frustre par son inachèvement. La moelle, entre ambition et naufrage, exige une patience que le texte ne récompense pas toujours. -
Mise en demeure
par
Christophe Connart
Monsieur, votre missive, aussi truculente que véhémente, m’a interpellé par son style incandescent, mais permettez-moi de répondre avec mesure et clarté, en m’appuyant sur les cadres légaux qui régissent notre action. L’organisation de ce concours littéraire, loin d’être une atteinte à votre personne, relève de la liberté d’expression garantie par l’article 10 de la Convention européenne des droits de l’homme, tant qu’elle ne porte pas préjudice à votre honneur ou à votre vie privée, protégés par l’article 8 de la même convention. Votre droit à l’image et à la vie privée, consacré par l’article 9 du Code civil français, n’est pas violé ici, le concours se bornant à une célébration fictionnelle sans exploitation indue de votre identité. Toute menace de poursuites judiciaires devra être étayée par des preuves concrètes d’un préjudice, conformément aux exigences de l’article 1240 du Code civil, qui fonde la responsabilité civile sur le principe du dommage avéré. Enfin, vos allusions à des actes d’intimidation sont prises au sérieux, mais sachez que de tels propos pourraient engager votre responsabilité pénale en vertu de l’article 222-17 du Code pénal, réprimant les menaces de violence. Avec respect et considération pour votre verve légendaire, les admins de lazone.org