LA ZONE -

Les corneilles

Le 04/09/2025
par Emmanuel Brasseur
[illustration] Au milieu d’une clairière, deux corneilles extralucides se prélassaient, l’une à côté de l'autre, dans un sofa au velours pourpre. Elles étaient identiques, vêtues d’une longue robe noire, chaussant de hauts talons aiguilles. Elles débagoulaient le récit de leurs plus belles morts si bruyamment, que leurs cris nasillards s’entendaient au-delà des ramures de l’épaisse forêt. Elles prenaient des allures mondaines et appuyaient leur propos par de larges mouvements d’ailes, éparpillant ainsi, quelques plumes légères dans les airs.
Les corneilles

Au milieu d’une clairière, deux corneilles extralucides se prélassaient, l’une à côté de l'autre, dans un sofa au velours pourpre. Elles étaient identiques, vêtues d’une longue robe noire, chaussant de hauts talons aiguilles. Elles débagoulaient le récit de leurs plus belles morts si bruyamment, que leurs cris nasillards s’entendaient au-delà des ramures de l’épaisse forêt. Elles prenaient des allures mondaines et appuyaient leur propos par de larges mouvements d’ailes, éparpillant ainsi, quelques plumes légères dans les airs.

Quand elle déboucha dans ce havre étrange, la princesse Anna rampait plus qu’elle ne marchait. Elle avait des larmes plein les yeux. Son visage poussiéreux était tuméfié, ses mains et ses jambes portaient de profondes marques de griffures que les ronces avaient pris un malin plaisir à creuser. Une méchante blessure au mollet l’empêchait de se tenir droit. Elle s’estima tout de même bien heureuse de tomber sur ces deux corvidés.

Le roi chérissait l’héritière du trône et comme tous les pères, voulait le meilleur pour sa fille unique. À chaque instant, il la comblait sans jamais s’en lasser. Il lui offrait tout ce dont elle rêvait, et bien plus. Cependant, elle ne devait pas s’éloigner du château. En effet, les terres regorgeaient de dangers impitoyables. Combien de valeureux avaient péri en dépassant les limites des remparts qui encerclaient le fastueux domaine ? À l’intérieur de l’enceinte, le souverain avait tout organisé pour subvenir aux besoins de ses gouvernés. Il n’y avait aucune nécessité de s’éloigner du royaume.

Cependant, la princesse ne pouvait s’empêcher de rêver d’espaces à explorer, de paysages enchantés et d’aventures palpitantes. Le jour de ses vingt ans, elle n’en fit qu’à sa tête de jeune écervelée et ne résista pas à son envie de découvrir le monde. Elle sortit subrepticement de sa chambre, revêtit des guenilles qui camouflaient ses contours féminins et enfila un large manteau vermillon dont le capuchon lui cachait le visage. Lorsque la nuit fut totale, elle se faufila par une petite porte dérobée.
Elle traversa les champs de maïs, impressionnée par quelques épouvantails hideux. Elle manqua de tomber dans la rivière qui coulait près des maisons de chaumes des cultivateurs. Elle évita de justesse les bras tournoyants du moulin à grain. Enfin, elle escalada un noisetier près du mur, sauta sur la bordure, en se lacérant la paume de la main gauche sur un tesson de verre, et passa de l’autre côté.

La fuyarde se dépêcha pour s’éloigner au plus vite du domaine de son père. Elle pénétra dans l’épaisse forêt sombre. Les légendes racontaient les pires horreurs sur ce lieu. Mais, à cet instant, elle ne craignait rien ni personne et avait la sensation de serrer l’univers dans ses mains, même si l’une d’elles était déjà en sale état. Mais, dans ce bois, le tableau s’assombrissait et la ramure dense des arbres empêchait la pâle lueur lunaire de parvenir jusqu’à elle.

Elle trébucha à maintes reprises en se prenant les pieds dans les racines rampantes. Certaines craquèrent et glissèrent sournoisement vers elle. L’une d’entre elles parvint à lui saisir une cheville et se mit à serrer. Combative, Anna se débattit, mais l’étreinte ne faiblit pas. À tâtons, elle attrapa une pierre et elle frappa de toutes ses forces sur le stolon. Peu à peu, la pression disparut. Elle roula en arrière, s’affala dans une flaque boueuse et finit trempée de la tête aux pieds. Ce fut à ce moment-là qu’elle remarqua les deux gros yeux écarlates qui la fixaient.

Dans un buisson, une bête sauvage l’observait. Quand leurs regards se croisèrent, l’animal émit un grognement féroce. Ce signal déclencha une réaction en chaîne. Une multitude de pupilles s’illuminèrent dans l’obscurité, avançant à pas feutrés vers leur proie. La belle tourmentée toujours assise dans la boue recula tant bien que mal. Sa cheville enflait. Mais un des molosses fonça sur elle et planta ses crocs dans la jambe de la malheureuse et broya son mollet entre ses mâchoires d’acier. C’était un loup énorme et toute la meute le suivait. Les lames aiguisées cisaillèrent la chair tendre et s’incrustèrent dans le tibia. Le hurlement que poussa la princesse réveilla tout ce qui survivait à mille lieues à la ronde.
Le chef de la horde, le plus impressionnant, s’interposa. L'attaquant décontenancé lâcha sa prise et recula en courbant l’échine. Les mastodontes se placèrent en demi-lune devant leur proie qui pleurait toutes les larmes de son corps. Les gouttes salées creusaient deux sillons sur ses joues boueuses, dessinant la promesse d’un destin douloureux. Elle appelait à l’aide, mais elle savait bien que personne ne viendrait. Elle avait dépassé la limite autorisée pour terminer à la merci de féroces carnassiers.
Elle recula en rampant sur les coudes et les anthropophages avancèrent en ligne. Elle ne pouvait que suivre le mouvement que lui imposait la meute. Les affamés, excités par le sang qui dégoulinait sur sa bottine, la dirigeaient, ne la laissant pas s’écarter d’un centimètre.

La malheureuse avait du mal à tenir debout. Son tibia lui envoyait de puissantes décharges de douleur. Elle avait la faiblesse d’un agneau qui rampait entre les déviances de la mort en attendant d’être dévoré. Son angoisse l’empêchait de respirer et elle haletait bruyamment. Au bord de l’évanouissement, elle roula dans un buisson d'orties. Quand elle se releva, des ronces s’étaient enroulées autour de ses vêtements et s’acharnaient à arracher des lambeaux d’étoffes, tout en lui lacérant la peau.
Elle aboutit sur un chemin de terre, la meute la contraignit à emprunter ce sombre passage, mais au loin, elle aperçut une fenêtre d’où filtrait un halo scintillant. Une lueur d’espoir l’envahit. Sans aucun doute, quelqu'un vivait dans cette cabane, elle s’accrocha à l’idée qu’elle y trouverait refuge. Elle tenta d’accélérer, mais ses tentatives ne lui permirent que de gaspiller ses forces. Elle souffrait et sa blessure allait s’infecter si aucun soin ne lui était prodigué. Elle se rua sur la porte et tambourina en hurlant.
Les prédateurs se placèrent en demi-cercle, ne lui offrant aucune échappatoire. Elle frappa de toutes ses forces. Sa main blessée se remit à saigner, les bêtes grognèrent et se léchèrent les babines en regardant l'hémoglobine couler sur le bois.

La lourde s'ouvrit et un gaillard trapu attrapa la donzelle par le col et la jeta directement à l’intérieur sans ménagement. Il portait une toge brunâtre et avait tout d’un géant, une taille insensée, des paluches enclumes et de larges pieds nus puants. Il empoigna la carcasse décharnée d’un gros gibier qui pourrissait sur un clou au mur, et la balança aux loups qui se ruèrent férocement dessus. Ils la dépecèrent en quelques minutes.

Dans la cabane hideuse, il y avait sept hommes, tous habillés de peaux de fauves. Des chasseurs visiblement. Des rustres, barbus, sales et ivres. Les murs du taudis étaient tapissés des trophées de leurs carnages, tous plus effrayants les uns que les autres. Des têtes d’ours, de sangliers, d’orignaux et de chevreuils servaient de triste décoration. Des fusils traînaient ici et là, mais surtout, des cadavres d’animaux s’empilaient dans les coins. L’odeur était répugnante. Il régnait un désordre sans égal.
Au sol, Anna ressemblait à une souillon, pleine de boue et de sang. Le plus costaud des chasseurs s’avança vers elle. Elle chercha dans son regard un peu de compassion et fut largement déçue. L’Homme l’attrapa fermement et sans se soucier de ses blessures la posta devant un évier rustique où s’entassait une tonne de vaisselle répugnante. Il lui ordonna de s’atteler à la tâche. L’infortunée essaya d’ouvrir la bouche, mais il lui adressa un aller-retour sans équivoque. Elle vola contre la porte, sa lèvre se mit à saigner et elle se soumit à l’autorité de ce dominant.
Elle était donc séquestrée par des arsouilles ultra-violents qui la réduisirent à l’esclavage. La princesse devint leur souffre-douleur. Elle avait les deux pieds entravés d’une lourde chaîne d’acier. Elle dormait par terre comme un chien et devait s'activer du matin au soir à nettoyer les immondices de ces sinistres dégénérés. Sa jambe verdissait, la chair montrait déjà des marques de pourriture.

Une nuit de forte humidité, les brutes, toujours saoules, laissèrent une lucarne ouverte. Anna, terriblement épuisée, lutta de toute son âme contre le sommeil. Quand les ronflements s'amplifièrent, elle s’assura que les sept porcs roupillaient à poings fermés et se glissa, sans trop de bruit, hors de la cabane. Les loups pourraient certainement retracer la fugueuse et la rabattre vers les chasseurs, en échange d’une nouvelle carcasse, mais elle acceptait de prendre ce risque. Elle devait fuir cet enfer, coûte que coûte.
La nature s’acharna encore sur elle. Les branches lui arrachaient les cheveux par touffes. Les écorces déversaient leur résine sur ses mains. Des serpents pendouillaient tels des lianes et lui caressaient les joues en sifflant. Des fumerolles gênaient sa respiration. Elle entendit les carnassiers hurler. Ils se rapprochaient. La lourde chaîne l’empêchait de se dépêcher. Elle tomba et se blessa les genoux. Elle rampa dans la boue pour passer sous des racines incontournables. Ce fut dans cet état lamentable qu’elle arriva dans la clairière.

Les deux corneilles envisagèrent l’étrangère d’un œil avisé. Elles en avaient vues dans ces bois, des vertes et des pas mûres. Mais un capuchon corail en déroute, voilà qui s’avérait original. Sa détresse se lisait aisément. Tout chez cette irresponsable transpirait l’affolement et la panique. Elle n’avait aucune autre issue. Les chasseurs furieux arpentaient déjà le bois et leurs rabatteurs allaient surgir d’un moment à l’autre. Les deux fiérotes le savaient. Elles reconnaissaient de loin le raffut de ces imbéciles sanguinaires. Elles devaient quitter ce lieu, mais fallait-il laisser la victime à ces charognards ?
Elles déployèrent leurs ailes gigantesques et tournèrent tout autour de la gamine affolée. L’une d’elles s’éleva dans les airs. Elle resta à tracer des cercles dans le ciel, attendant sa compagne. L'autre s'apprêtait à la suivre, mais elle hésita. Elle se ravisa et, à la vitesse de l’éclair, envoya deux coups de bec percutants et précis. Les maillons d'acier volèrent en éclats. Le reste de la chaîne gisait au sol. La malheureuse était libérée de ses entraves. L’oiseau lui offrit son dos. La pauvre fille ne comprit pas de suite le sens de l’invitation. L’emplumée lui fit un geste de la tête et aussitôt, la princesse enfourcha la bête qui décolla et prit de la hauteur. Au même instant, le chef de la meute pénétrait dans la clairière.

Anna reprit confiance. De là-haut, tout semblait plus simple. Elle souffrait dans tout son corps, mais elle s’éloignait du piège dans lequel elle s’était fourvoyée, comme une gourde. Quelle sottise. La leçon allait être comprise et ce serait avec humilité qu’elle rejoindrait les siens sous peu. Les croasseuses continuaient à jacasser et étrangement, leurs cris la rassuraient. Les nuages s’approchaient. Elle s’endormit.

L’innocente se réveilla. La lune argentée souriait à la mignonne. Elle se sentait mieux. Loin des chasseurs, tout semblait apaisant. Elle appréciait la douceur du duvet qui lui chauffait le dos. Elle ouvrit les yeux, ses deux bienfaitrices l’avaient déposée dans leur abri. Elle essaya de se lever, mais elle ne put bouger. Des liens, qui retenaient ses poignets et ses chevilles aux bordures du nid, la maintenaient dans un écartèlement inconfortable. Sans doute une précaution pour lui éviter de chuter durant son sommeil. La construction dominait, tout en haut d’un chêne gigantesque. La vue se révéla fascinante, on y voyait à des kilomètres.
Mais rien ne bougeait. Elle aurait voulu que les oiseaux reviennent et la détache. Elle ne risquait plus de tomber maintenant. Et les liens s’avéraient solides et trop serrés. Plus elle remuait, plus ils lui sciaient les membres.

    Angoissée, elle appela à l’aide.
Les feuilles autour d’elle frissonnèrent.
Elle cria au secours.
Un épais nuage couvrit la lune.
Elle éclata en sanglots.
La noirceur dominait.
Elle hurla de terreur.

Le zéphyr séculaire soufflait fort. Il déplaçait les sons à grande distance. Anna entendit dans l’air que l’on battait le vent. Les corneilles revenaient. Elle les appela en se tournant pour les apercevoir. En effet, elles approchaient. Elles survolèrent le nid une première fois sans la regarder, elles étaient magnifiques dans leur somptueuse robe noire. Elles voltigèrent à nouveau, en penchant la tête vers la petite. Elles portaient autour du cou de scintillants colliers de perles. Au troisième passage, elles descendirent vers elle.
Elles posèrent leurs superbes talons hauts sur le bord du couvoir. La jeune captive, rassurée de leur présence majestueuse, leur parla sans même se demander si elles comprenaient ses paroles affolées. Les oiseaux restaient son seul espoir, elle les supplia de la détacher, leur expliqua ses douleurs et son désir de revoir son père. Elle leur promit une belle récompense si elles acceptaient de la reconduire au château.
La première bondit vers l’avant, elle tourna son buste vers la droite, puis vers la gauche. Ses mouvements saccadés faisaient tinter ses bijoux cristallins, puis elle plongea ses yeux dans ceux d’Anna qui espérait sentir de l’attendrissement dans ce regard animal. Elle eut le plus grand mal à déchiffrer les sentiments du corvidé. Celui-ci baissa à nouveau la nuque et d’un coup de bec puissant arracha une partie des vêtements de la chétive. Effrayée, la prisonnière cria. Une deuxième missive finit de mettre en pièce les derniers haillons qui couvraient la pauvrette. Le capuchon rouge voltigea jusqu’en bas, en dégringolant comme un oisillon maladroit manquant son premier saut. Anna, dénudée, tenta de les raisonner.
« Mais que faites-vous ? »
Bien entendu, les corvidés ne répondirent pas, car chacun sait que les oiseaux ne sont pas dotés de la parole.
La seconde sautilla elle aussi. Elle plongea son regard vers l’horizon et sembla ne plus vouloir bouger. Brusquement, elle se tourna et enfonça, avec force, son bec dans la morsure laissée par les loups. La chair putréfiée se gangrenait et la plaie se rouvrit sur toute sa largeur. Lorsqu’elle se releva, la bête avait quelques lambeaux verdâtres sur le claquoir. La princesse hurla. Une atroce douleur lui envahit le corps. Tous ses muscles entrèrent en vibration et ses nerfs déclenchaient des secousses dans tous ses membres. Des larmes rouges ruisselaient sur ses joues.
Les deux volatiles approchèrent leur cou du visage mouillé. Elles essuyèrent le flux de leurs plumes douces. Malgré la récente démonstration de cruauté, ce geste réconforta la petite qui, dans un dernier élan de courage, les supplia encore. Elle convoquait ce qu’il restait de bonté en elles. Les corvus se regardèrent, interrogées et d’un coup d’un seul, elles lacérèrent la fragile peau des joues tendres qui ne résistèrent pas aux pincements incisifs de leurs tenailles d’aciers. Le plasma chaud coulait sur la face de la pauvre défigurée qui, rapidement, n’eut plus rien d’humain. Le feu et la douleur envahirent son cerveau.
Les bourrelles reculèrent et lui enfoncèrent leurs talons aiguilles dans les cuisses fermes. Le corps martyrisé se redressa d’un seul coup et les poignets se ciselèrent sous la tension des cordages. Un cri sans fin déchira la nuit. En portant son regard au loin, elle aperçut un paysage idyllique qu’elle n’atteindrait jamais et, se tournant de l’autre côté, au cœur de la forêt, trônait le château de son père qu’elle regrettait tant d'avoir quitté. Elle appela encore.
Deux coups pointus lui firent sauter les globes oculaires de leur emplacement et elle ne vit plus rien. Seules les flammes de la douleur continuaient de lui apporter des sensations. Hurlements. Soumise, la volonté la quitta. Elle laissa choir son corps. Les vilaines reprirent leur burinage. Hurlements. Plus la victime se vidait, plus elles s’acharnaient. De ses veines coulait un goudron vermeil. Hurlements. Quand l’épiderme ne fut plus qu’une bouillie, elles commencèrent à manger la viande saignante. Silence.
Elles se débarrassèrent du squelette nettoyé en le jetant dans le vide.

    Le roi avait réuni ses meilleurs hommes pour rechercher la noble héritière. Ils tombèrent sur les lambeaux de tissus pris dans les ronces, les empreintes de mains sur les résineux, le sang dans la flaque boueuse, les traces rampantes qui menaient dans une sommière. Puis plus rien. Sur le chemin du retour, ils furent écœurés par un monticule d’ossements déglingués près d’un chêne immense, si haut que l’on n’en voyait pas la cime. Combien de malheureux avaient péri dans cette forêt maudite ? Non loin de là, ils mirent la main, sur le manteau vermillon taillé en pièces et souillé d’hémoglobine. Le souverain et ses hommes rentrèrent la mort dans l’âme. Le royaume s’imposa une année de deuil.

Au milieu d’une clairière, deux corneilles extralucides se prélassaient, l’une à côté de l'autre, dans un sofa au velours pourpre. Elles étaient identiques, vêtues d’une longue robe noire et chaussaient de hauts talons aiguilles. Elles débagoulaient le récit de leurs plus belles morts.

= commentaires =

Lapinchien

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Pute : 50
à mort
    le 03/09/2025 à 18:14:00
Au debut, j'ai cru que cette histoire etait completement anachronique et vide de sens dans sa contemporaneite mais j'y ai longtemps reflechi et je trouve que son style et absence totale de morale Disney-compatible sont a mediter. Et faire la nique a Mickey a l'ere des plateformes de streaming de contenu a la con, rien que ca, c'est jouissif.
A.P

Pute : 9
J'aime bien    le 03/09/2025 à 19:34:54
Sombre et à la morale sans pitié. Style approprié au thème. Des références imagées à nos contes d'enfances et un final succulent.

J'm'attendais à deux ou trois œufs dans le nid qui en éclosant, laisse apparaître des oisillons affamés sous le regard tendre de leurs parents fiers d'accomplir leur devoir.

Mais c'est cool aussi ainsi.
Corinne

Pute : 50
    le 03/09/2025 à 21:15:09
La description des corneilles et splendide !

Il y a juste quelques mots qui se sont transformés en image dans mon esprit : "sept hommes habillés en peau de fauve". Et qui m'ont distraient dans la suite de la lecture.

C'est du a mon abstinence subie, sûrement ,et surtout au contexte des contines pour enfant, Le petit chaperon rouge, Blanche neige et les Septs nains, qui abordent la sexualité. Bon, maintenant j'imagine que vous me voyez venir.... Oui,sept hommes en peau de fauve m'a tout de suite fait penser à la version adulte : "Blanche fesse et les sept mains... Bon, ça n'engage que moi.
Corinne

Pute : 50
    le 03/09/2025 à 23:49:33
Mélangé avec ce film

https://youtu.be/dRaxul8K5Jg?si=Wnw-Mb9oHSYVr73V
Lapinchien

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Pute : 50
à mort
    le 04/09/2025 à 01:02:33
a priori tu ne subis pas d'abstinence aux nanars, par contre. Je deconne. Tu vas bien finir par trouver chaussure a ton pied. Surtout avec tous ces beaux auteurs en chaleur, certes un peu mutiques, qui defilent quotidiennement sur ce site.
Lapinchien

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Pute : 50
à mort
    le 04/09/2025 à 01:07:21
Surtout en exhibant les attributs sexuels secondaires de Raquel Welch. Ca ne va pas les calmer tous ces gourgandins de passage.
Lindsay S

Pute : 60
    le 04/09/2025 à 08:45:40
J’ai lu ce texte comme on s’inflige une opérette sanglante : beaucoup de bruit, beaucoup de plumes, et une princesse débitée menu comme dans une recette de grand-mère, sauf qu’ici, ça manque juste du vin rouge pour flamber. Le texte adore s’écouter croasser : chaque phrase gonfle de mots comme une dinde avant Noël, ça fait joli mais ça pèse lourd à digérer. La linéarité, héritée des contes, se tient : un pas dehors, et hop, la sanction tombe, implacable. Pas de surprise donc, on sait dès le début que la demoiselle finira en carpaccio. Mais je préfère cette logique cruelle, quasi médiévale, à l’habituelle soupe moralisatrice : ici pas de grand discours sur le patriarcat, seulement le plaisir barbare d’écrabouiller une innocente jusqu’à l’os. C’est triste, c’est gore, c’est un peu longuet, mais ça ne baisse jamais les bras dans la cruauté. Et j’avoue, ce côté baroque, grotesque, volontairement too much, finit par avoir son charme — comme un film d’horreur de série B, mal fagoté mais inoubliable.
Corinne

Pute : 50
    le 04/09/2025 à 11:04:30
Bon, oui, lourdingue, j'ai été, ok.
Néanmoins, Lapichien, les belles promesses de la petite annonce jointe à la newsletter mensuelle n'ont pas été tenues.
Aucune sollicitation, rien, walou, que dalle !
Je me permets donc une réclamation ! Faut pas promettre des choses comme ça ! Forcément, cela m'a monté à la tête !
Aussi, ce film est un nanard, mais cultissime ! J'adore ce film dont les clichés sont extraordinaires, sans compter les dialogues ! Et bien sûr les tenues en peau de fauve avec le fameux Wonderbra de Raquel Welch, inventé à l'âge de pierre,bien évidemment.
Alors, appâter avec de tels attributs et constater la réalité, provoquera un effet La Zone.........

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