Sur cette autoroute que j’arpente en filigrane
depuis plus d’un mois déjà,
silence aux tempes, ça monte.
Camion bâches tremblantes, elles sont touchées, elles aussi, qui ne le serait pas ?
Citernes de liquides alimentaires, sécrétions magnifiques, transports portugais, polonais, sur ces routes acides et asphalte trempé par les larmes de crocodile des Citroën évasion sarcophage toit.
Je ne veux pas de famille, je ne veux pas partir en vacances avec les enfants.
Je ne veux pas faire société, je ne veux pas faire société, je ne veux pas faire société.
FlixBus, tramontane,
mouchoirs pelucheux comme des pêches mortes. On avance, horaire batard.
J’ai pleuré de ne pas t’avoir trouvé.
Je n’ai trouvé que mon seum en me baissant contre la moquette râpeuse, j’ai envie de pisser putain,
Il était tombé tout près du port usb,
Quand le monde bascule USB-C. Mon seum pluggable à merci en USB-C.
Tout était là,
sauf ce qu’il fallait.
Nique ta mère les papillons dans le ventre, c’est du bullshit bulldozer pour adolescents en très grosse fin de course.
Toujours la même histoire :
sauce napolitaine sur la langue,
avalée trop vite et brûlante,
sucre séché au coin de tes lèvres,
Écrasé par ma paume.
Je lèche ta bouche
Ta tête de beignet au chocolat,
Parce que ce ne sont pas mes tca qui vont me permettre de me l’envoyer donc autant te sucer c’est plus healthy.
L’angoisse ronge,
ronge, ronge encore.
presque il vaudrait mieux se bouffer les oids.
Mais tout ramène,
tout insiste,
tout exhume ton existence.
Des souvenirs flous et très voraces,
dents que tu as plantées
dans les interstices de ma vie.
Pas d’un seul geste,
mais par pressions adoucies,
comme un rappel d’autorité.
Tu veux gagner.
Tu veux montrer que la place est tienne.
Tu veux qu’aucune tentative de remplacement
n’éteigne ton empreinte.
Mais quand comprendront-ils qu’ici c’est mon empire ?
Qu’il y fait chaud,
que les murs suintent le camphre
et qu’on ne pénètre pas ce lieu sans y être invité ?
Il n’est pas à vendre.
Tu peux t’y asseoir, deux minutes.
Mais n’essaie pas de ranger la clef dans ta poche.
Sinon je deviens
nerf,
griffure,
absence
et je ne réclame plus rien
que du sirop d’orgeat.
Je ne retiens plus rien, je serre juste assez fort pour que ça crève.
LA ZONE -
Nique le patriarcat = ajouter un commentaire =
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= commentaires =
J'ai l'impression qu'on a foré un petit trou à la perceuse au sommet de mon crâne, qu'on y a déversé 10 litres de Redbull puis qu'on y a planté une paille.
Ouais. Ouais. This post is brought to you by Redbull. Je l'ai négocié 10 centimes. Peut-être qu'on pourra financer le serveur et les IA à ce rythme.
Franchement, ce truc n’est pas un texte, c’est une poubelle ouverte. Des bouts de phrases, des envies mal torchées, des métaphores en carton qui se prennent pour de la poésie. Si j’avais le courage, j’essaierais peut-être d’y trouver un fil, mais je ne vais pas faire le boulot de l’auteur : gratter ses épluchures et appeler ça de l’art, ça reste des épluchures. À un moment, prendre des notes sur son bus, sa vessie et ses TCA, ça ne fait pas une œuvre, ça fait juste un journal intime jeté à la tronche du lecteur. Et le pire, c’est que ça se prend au sérieux. On est censé applaudir parce que ça crache “nique le patriarcat” en ouverture ? Non merci. Ça sent plus la fatigue de clavier que la foudre créatrice.
[Pikliz]
Je ne nie pas l'affinage du poème. Mais ca sent la souffrance pasteurisée, la Tour de Babibel, le Caprice des dieux, le gout devrait être plus proche du roquefort. Non en soi mais parce que le corps ne se conserve pas dans un bac de formel. Or pas d'excès de vitesse à notre radart de rats. Maifestement, il est question de fumer quelque chose ou quelqu'un symboliquement. Par exemple ouvrir le corps de Damien Hirst puis écrire un chant sur sa vaisselle cassée. Le Hirst Vaisselle Lied. Là ça serait méta, moins "nez dans le guidon", moins premier degré. Jouez sur différents plans pour donner du volume à vos mots. Votre poème n'a aucun metabolisme car il est plein de métaphores en perte de vitesse - pas un bolide.
Ne cherchez pas à faire plaisir à l'horrible petit monde qui vous entoure.
Si j'étais harceleur, j'apprécierais recevoir ce rejet mordant de ma teub.
Car c'est ce que cherche les sadiques au fond : la souffrance qu'ils infligent.
Moi je m'en tape.
Il y a des passages pas mal.
J'aime bien, y'a un truc.
Encore une fois, l'auteur est le bienvenu pour défendre son texte et expliquer ce qui l'a motivé à l'écrire.