La Zone
La Zone - Un peu de brute dans un monde de finesse
Publication de textes sombres, débiles, violents.
 
 

Tri sélectif : Omega-17

Démarré par nihil, Juin 07, 2007, 09:37:08

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Glaüx

Je suis actuellement en train de manger du veau AOC du pays d'Oc, accompagné de petites courgettes du marché, et j'ai croqué un piment du Pays Basque, nature, en guise de hors-d'oeuvre sur le pouce. Ah, et j'ai mis un peu d'huile d'olive mélangée à du cumin en poudre sur l'une des côtelettes.

Et on voudrait que je lise du Omega 17.

Mais hahaha.


Je pose un stabilocock d'avance, je reviendrai corriger si j'ai médit.

nihil

Un Nihiliste a toujours d'excellentes raisons que la Raison ( cette pouffiasse syphilitique
Posté le 30/03/2007
par Omega-17



Avant de me rendre chez Michel pour ce qui devait être la soirée décisive, je suis passé à la boutique de ce pauvre connard d'hispanique qui sert d'épicerie dominicale à la moitié du quartier. Aussi rubicond qu'honteusement enthousiaste à toute heure, il m'a accueilli avec emphase alors que de mémoire, je n'avais jamais affiché à sa face de porcin sudoripare sudiste autre chose qu'une attitude méprisante et dégoûtée de psychopathe acheteur d'Amsterdam Navigator huit quatre accompagné d'un regard chaleureux tout droit venu de la Terre Adélie. Cet effet vernaculaire ne l'avait jamais refroidi, je pense que c'est de là que provenait ma haine sans bornes pour ce type. Ca devait faire partie de ses gènes, la bonhommie plus ou moins factice. Idem pour mon aversion au même endroit. Il ne me manque pas, là est essentiel.
Chargé à bloc, j'ai parallélisé la tête et les épaules au bitume avec une légère inclinaison positive en rapport au plan horizontal, juste assez pour éviter une collision frontale avec un sens interdit ou un chêne. Je l'avais toujours fait naturellement, ce qui démontrait déjà sans le moindre débat mon refus logique de communiquer et ma panoramique déconsidération envers toute vie relative campée sur des membres antérieurs au nombre de deux. Cette posture ne m'empêcha pas le moins du monde d'effectuer un superbe trois points slicé dans la poubelle du parc au moment où je passai à proximité, ma trajectoire en était restée inchangée tandis que celle de la boîte cinquante centilitres avait flirté avec la pureté : rotation faible mais appropriée, pénétration dans l'air adéquate, courbe tendue, précision nette et souplesse globale du geste ; l'instant de satisfaction était jouissif. Ephémère mais jouissif. Donner une importance supérieure aux détails, c'est une bonne recette pour feindre l'alternative à la joie.
J'atteignais le cap du litre en m'engageant dans la ruelle où siégeait notre quartier général de fortune et c'est au moment d'allumer ma cigarette que je décidai l'entreprise d'un extérieur pied droit pour expédier le cadavre suivant dans la benne adossée au mur ; le geste fut moins ample, plus forcé, le parcours de la boîte moins linéaire et presque maladif, la rotation mal équilibrée et mon coup d'œil moins fiable. Néanmoins, je touchai au but. Laborieusement et après un rebond hasardeux. Le résultat était simplement un peu moins satisfaisant, rien de plus.
Dix-sept, dix-neuf...
Vingt et un.
« Ouais ?
- C'est moi, crétin.
- Vincent est déjà là, Yvan arrivera à la bourre.
- Etonnant...
- Ouais. Sinon, on est dans les temps. Pas d'impondérables majeurs.
- Parfait, ça pourrait presque être de bon augure...
- Evidemment. C'est du béton armé, ce plan.
- C'est-à-dire que si jamais je voulais abandonner, je devrais me munir d'un marteau-piqueur afin d'éviter les ennuis ?
- Comment ça ? Tu te dégonfles ? T'es humeur à la connerie, aujourd'hui ?
- Absolument pas. Je suis d'humeur à l'ironie bas de gamme étant donné que j'ai failli rater mon deuxième jet d'Amsterdam à cause d'une défaillance de toucher.
- ... ?
- Rien. Salut Vincent. On attend toujours notre ostrogoth, donc... Je propose qu'on commence quand même. Dès qu'il y aura suffisamment d'objets éthyliques sur cette table. »
La stratégie à mettre en place était moyennement claire, pour tout dire. Les cibles étaient 'verrouillées', comme aimait à le dire Michel ; elles avaient surtout été sélectionnées pour leur facilité d'accès, le faible potentiel de résistance à prévoir sur place et le gain non négligeable sans être colossal qu'elles pouvaient dégager. Un tabac, une pharmacie et un restaurant. On faisait dans le classique, la jurisprudence avait bien balisé notre choix. J'étais moins partant pour le resto ceci dit et j'avais proposé l'établissement du madrilène par affinité intellectuelle mais Yvan y tenait, à cette cantine pour classes modestes, un vieux contentieux apparemment : les prix n'étaient pas compétitifs et le service très approximatif à son goût, d'ailleurs il était souvent plein à craquer et nombreux étaient les clients à régler en liquide. L'argument avait été suffisant pour emporter le morceau, j'avais balayé mon idée sans efforts, la partie serait peut-être remise quoi que j'en doutais.
Ledit barbare ( un mètre soixante-dix au garrot, le quintal nonchalant ) nous offrit une entrée des plus attendues en demandant un sandwich à Vincent après avoir exécuté trois ou quatre pas à l'intérieur, ce dernier quelque peu agacé l'envoya faire son choix dans la cuisine, conseil que l'individu tchèque suivit avec une satisfaction intérieure pourtant aisément décelable.
La dissuasion qu'il incarnait dès qu'il n'était pas en possession d'un jambon-emmental comme c'était le cas à cet instant demeurait évidemment d'un intérêt majeur et nous y comptions au point qu'elle constituait la réussite probable de notre initiative pour moitié puisque sa vocation semblait de manière flagrante s'y limiter, l'habit faisant si souvent le moine, le monastère, les prie-dieu et les évangiles calligraphiées. Au bas mot. Un bon gars cependant, et financièrement dans le rouge glauque. Son recrutement avait fait l'unanimité, je n'en étais pas moins inquiet en prévision du 'partage des ressources' - expression michelienne envers laquelle j'entretenais une certaine affection -.
Celui qui semblait avoir endossé le costume à paillettes ou plutôt la blouse de savant timbré sortit, alors que j'étais plongé dans une réflexion métaphysique d'un rapport douteux avec notre affaire, le petit calepin sur lequel il avait noté depuis l'origine du plan un nombre aussi considérable qu'affolant de détails en tout genre tels que le profil des propriétaires, leur adresse, le nom de leur femme, des employés, ceux des enfants lorsqu'il y en avait, la projection bénéficiaire quotidienne et hebdomadaire brute en regard de la fréquentation moyenne et de la valeur estimée des achats par personne, le pourcentage de paiements en espèces, les heures d'ouverture, la potentialité et la probabilité du lieu de dépôt de l'argent dès que la caisse atteignait une certaine somme et laquelle, jusqu'aux conditions climatiques prévues pour le jour dit et quand il en est arrivé là, j'ai annoncé brillamment :
« Oui, Michel, en effet c'est important mais il est assez dommageable de constater que Catherine Deneuve et Sébastien Folin sont en train de prendre les rênes de cette opération, je n'ai aucune confiance en ces gens-là. »
Suite à quoi je suis allé m'en griller une à la fenêtre après m'être gracieusement octroyé un six sur vingt pour ce bon mot. La rue était sale et moi, contrairement à Vincent par exemple qui suivait Michel en toute circonstance tel un caniche effarouché ou à Yvan qui voulait de la thune à n'importe quel prix, moi eh bien, je n'avais encore une fois pas envie de grand-chose.
J'étais dans l'équipe parce qu'un jeudi, il y avait un peu plus deux mois, j'avais envoyé valdinguer un pauvre gars dans un bar. Une enflure de merde qui voulait me vendre une saloperie de porte-clés à l'effigie d'animaux de la brousse quelconques alors que je méditais à peu près dans les mêmes volutes introspectives. Il insultait mon intelligence et la teneur de mes préoccupations. J'avais fait baisser le niveau des conversations d'un cran, dans ce troquet, je m'étais senti un peu fier et apaisé. Mais en fait pas vraiment alors j'avais dit à une veuve de militaire à la table d'à côté qui racontait sa vie et celle de son époux défunt à une victime de passage que moi, j'en avais rien à branler, des hauts faits d'armes d'un petit soldat éventré par un éclat d'obus pendant la guerre du Golfe, que lorsque qu'on cherche les ennuis il y avait toujours des enturbannés pour en fournir et qu'elle pouvait aller brailler ailleurs ; j'arrivais même pas à lire correctement un article du journal sur un mec qui avait farci sa femme de plombs et qui s'était, selon le journaliste stupidement consterné, justifié aux autorités par ces mots : « Je n'en pouvais plus, elle me parlait tout le temps ». Je m'étais fait virer quelques secondes après par le tenancier qui n'avait pas l'air de mon avis. J'étais allé en face, sans me presser, et j'avais repris ma lecture des faits divers dans une atmosphère moins pénible. Un mec bizarre était entré, je l'avais vaguement aperçu en m'installant dans l'autre bar, le genre en dehors de la vie mais doté de cette petite étincelle souvent désespérante qui pousse les gens à venir vous parler parce qu'ils croient encore à quelque chose, à la valeur des relations humaines, dans ce goût-là. Après un premier échange laconique, je m'étais persuadé qu'il était à moitié fou au sens désagréable du terme, pas dans la folie passionnée et passionnante : je m'étais un peu trompé. Il m'avait offert un demi, puis deux, on avait discuté, il était loin d'être con. Il avait apprécié mon désintérêt pour le genre humain, ma façon de m'exprimer, mon absence totale et affichée de compassion et de scrupules. Il m'avait invité à passer chez lui, vingt et un impasse des douves. Et voilà.
La rue était décidément très sale. Derrière, ça bataillait encore ferme : Yvan ne voulait plus qu'on se fasse la pharmacie à cause de la caméra, Vincent disait que ce n'était pas un problème, Michel avançait que c'était le meilleur coup des trois et moi je ne disais rien.


Trafiquant d'organes
[www.nihil.fr]

MILL

Désolé. J'ai arrêté. C'est nocif.

nihil

Un Nihiliste a toujours d'excellentes raisons que la Raison ( cette pouffiasse syphilitique
Posté le 30/03/2007
par Omega-17



Avant de me rendre chez Michel pour ce qui devait être la soirée décisive, je suis passé à la boutique de ce pauvre connard d'hispanique qui sert d'épicerie dominicale à la moitié du quartier. Aussi rubicond qu'honteusement enthousiaste à toute heure, il m'a accueilli avec emphase alors que de mémoire, je n'avais jamais affiché à sa face de porcin sudoripare sudiste autre chose qu'une attitude méprisante et dégoûtée de psychopathe acheteur d'Amsterdam Navigator huit quatre accompagné d'un regard chaleureux tout droit venu de la Terre Adélie. Cet effet vernaculaire ne l'avait jamais refroidi, je pense que c'est de là que provenait ma haine sans bornes pour ce type. Ca devait faire partie de ses gènes, la bonhommie plus ou moins factice. Idem pour mon aversion au même endroit. Il ne me manque pas, là est essentiel.
Chargé à bloc, j'ai parallélisé la tête et les épaules au bitume avec une légère inclinaison positive en rapport au plan horizontal, juste assez pour éviter une collision frontale avec un sens interdit ou un chêne. Je l'avais toujours fait naturellement, ce qui démontrait déjà sans le moindre débat mon refus logique de communiquer et ma panoramique déconsidération envers toute vie relative campée sur des membres antérieurs au nombre de deux. Cette posture ne m'empêcha pas le moins du monde d'effectuer un superbe trois points slicé dans la poubelle du parc au moment où je passai à proximité, ma trajectoire en était restée inchangée tandis que celle de la boîte cinquante centilitres avait flirté avec la pureté : rotation faible mais appropriée, pénétration dans l'air adéquate, courbe tendue, précision nette et souplesse globale du geste ; l'instant de satisfaction était jouissif. Ephémère mais jouissif. Donner une importance supérieure aux détails, c'est une bonne recette pour feindre l'alternative à la joie.
J'atteignais le cap du litre en m'engageant dans la ruelle où siégeait notre quartier général de fortune et c'est au moment d'allumer ma cigarette que je décidai l'entreprise d'un extérieur pied droit pour expédier le cadavre suivant dans la benne adossée au mur ; le geste fut moins ample, plus forcé, le parcours de la boîte moins linéaire et presque maladif, la rotation mal équilibrée et mon coup d'œil moins fiable. Néanmoins, je touchai au but. Laborieusement et après un rebond hasardeux. Le résultat était simplement un peu moins satisfaisant, rien de plus.
Dix-sept, dix-neuf...
Vingt et un.
« Ouais ?
- C'est moi, crétin.
- Vincent est déjà là, Yvan arrivera à la bourre.
- Etonnant...
- Ouais. Sinon, on est dans les temps. Pas d'impondérables majeurs.
- Parfait, ça pourrait presque être de bon augure...
- Evidemment. C'est du béton armé, ce plan.
- C'est-à-dire que si jamais je voulais abandonner, je devrais me munir d'un marteau-piqueur afin d'éviter les ennuis ?
- Comment ça ? Tu te dégonfles ? T'es humeur à la connerie, aujourd'hui ?
- Absolument pas. Je suis d'humeur à l'ironie bas de gamme étant donné que j'ai failli rater mon deuxième jet d'Amsterdam à cause d'une défaillance de toucher.
- ... ?
- Rien. Salut Vincent. On attend toujours notre ostrogoth, donc... Je propose qu'on commence quand même. Dès qu'il y aura suffisamment d'objets éthyliques sur cette table. »
La stratégie à mettre en place était moyennement claire, pour tout dire. Les cibles étaient 'verrouillées', comme aimait à le dire Michel ; elles avaient surtout été sélectionnées pour leur facilité d'accès, le faible potentiel de résistance à prévoir sur place et le gain non négligeable sans être colossal qu'elles pouvaient dégager. Un tabac, une pharmacie et un restaurant. On faisait dans le classique, la jurisprudence avait bien balisé notre choix. J'étais moins partant pour le resto ceci dit et j'avais proposé l'établissement du madrilène par affinité intellectuelle mais Yvan y tenait, à cette cantine pour classes modestes, un vieux contentieux apparemment : les prix n'étaient pas compétitifs et le service très approximatif à son goût, d'ailleurs il était souvent plein à craquer et nombreux étaient les clients à régler en liquide. L'argument avait été suffisant pour emporter le morceau, j'avais balayé mon idée sans efforts, la partie serait peut-être remise quoi que j'en doutais.
Ledit barbare ( un mètre soixante-dix au garrot, le quintal nonchalant ) nous offrit une entrée des plus attendues en demandant un sandwich à Vincent après avoir exécuté trois ou quatre pas à l'intérieur, ce dernier quelque peu agacé l'envoya faire son choix dans la cuisine, conseil que l'individu tchèque suivit avec une satisfaction intérieure pourtant aisément décelable.
La dissuasion qu'il incarnait dès qu'il n'était pas en possession d'un jambon-emmental comme c'était le cas à cet instant demeurait évidemment d'un intérêt majeur et nous y comptions au point qu'elle constituait la réussite probable de notre initiative pour moitié puisque sa vocation semblait de manière flagrante s'y limiter, l'habit faisant si souvent le moine, le monastère, les prie-dieu et les évangiles calligraphiées. Au bas mot. Un bon gars cependant, et financièrement dans le rouge glauque. Son recrutement avait fait l'unanimité, je n'en étais pas moins inquiet en prévision du 'partage des ressources' - expression michelienne envers laquelle j'entretenais une certaine affection -.
Celui qui semblait avoir endossé le costume à paillettes ou plutôt la blouse de savant timbré sortit, alors que j'étais plongé dans une réflexion métaphysique d'un rapport douteux avec notre affaire, le petit calepin sur lequel il avait noté depuis l'origine du plan un nombre aussi considérable qu'affolant de détails en tout genre tels que le profil des propriétaires, leur adresse, le nom de leur femme, des employés, ceux des enfants lorsqu'il y en avait, la projection bénéficiaire quotidienne et hebdomadaire brute en regard de la fréquentation moyenne et de la valeur estimée des achats par personne, le pourcentage de paiements en espèces, les heures d'ouverture, la potentialité et la probabilité du lieu de dépôt de l'argent dès que la caisse atteignait une certaine somme et laquelle, jusqu'aux conditions climatiques prévues pour le jour dit et quand il en est arrivé là, j'ai annoncé brillamment :
« Oui, Michel, en effet c'est important mais il est assez dommageable de constater que Catherine Deneuve et Sébastien Folin sont en train de prendre les rênes de cette opération, je n'ai aucune confiance en ces gens-là. »
Suite à quoi je suis allé m'en griller une à la fenêtre après m'être gracieusement octroyé un six sur vingt pour ce bon mot. La rue était sale et moi, contrairement à Vincent par exemple qui suivait Michel en toute circonstance tel un caniche effarouché ou à Yvan qui voulait de la thune à n'importe quel prix, moi eh bien, je n'avais encore une fois pas envie de grand-chose.
J'étais dans l'équipe parce qu'un jeudi, il y avait un peu plus deux mois, j'avais envoyé valdinguer un pauvre gars dans un bar. Une enflure de merde qui voulait me vendre une saloperie de porte-clés à l'effigie d'animaux de la brousse quelconques alors que je méditais à peu près dans les mêmes volutes introspectives. Il insultait mon intelligence et la teneur de mes préoccupations. J'avais fait baisser le niveau des conversations d'un cran, dans ce troquet, je m'étais senti un peu fier et apaisé. Mais en fait pas vraiment alors j'avais dit à une veuve de militaire à la table d'à côté qui racontait sa vie et celle de son époux défunt à une victime de passage que moi, j'en avais rien à branler, des hauts faits d'armes d'un petit soldat éventré par un éclat d'obus pendant la guerre du Golfe, que lorsque qu'on cherche les ennuis il y avait toujours des enturbannés pour en fournir et qu'elle pouvait aller brailler ailleurs ; j'arrivais même pas à lire correctement un article du journal sur un mec qui avait farci sa femme de plombs et qui s'était, selon le journaliste stupidement consterné, justifié aux autorités par ces mots : « Je n'en pouvais plus, elle me parlait tout le temps ». Je m'étais fait virer quelques secondes après par le tenancier qui n'avait pas l'air de mon avis. J'étais allé en face, sans me presser, et j'avais repris ma lecture des faits divers dans une atmosphère moins pénible. Un mec bizarre était entré, je l'avais vaguement aperçu en m'installant dans l'autre bar, le genre en dehors de la vie mais doté de cette petite étincelle souvent désespérante qui pousse les gens à venir vous parler parce qu'ils croient encore à quelque chose, à la valeur des relations humaines, dans ce goût-là. Après un premier échange laconique, je m'étais persuadé qu'il était à moitié fou au sens désagréable du terme, pas dans la folie passionnée et passionnante : je m'étais un peu trompé. Il m'avait offert un demi, puis deux, on avait discuté, il était loin d'être con. Il avait apprécié mon désintérêt pour le genre humain, ma façon de m'exprimer, mon absence totale et affichée de compassion et de scrupules. Il m'avait invité à passer chez lui, vingt et un impasse des douves. Et voilà.
La rue était décidément très sale. Derrière, ça bataillait encore ferme : Yvan ne voulait plus qu'on se fasse la pharmacie à cause de la caméra, Vincent disait que ce n'était pas un problème, Michel avançait que c'était le meilleur coup des trois et moi je ne disais rien.


Trafiquant d'organes
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Winteria

Mais-vas-y, remets-le une troisième fois tant que tu y es, putain de taré.

nihil

J'en avais plus à coller sur le forum, j'ai ressenti un effet de manque, un grand vide intérieur. J'ai pas pu m'empêcher.
Trafiquant d'organes
[www.nihil.fr]

MILL

Pour les nostalgiques d'Oméga17, petit copier-coller aléatoire à partir de son oeuvre :

Page blanche, panorama total, à moi de faire jouer les réflexions wallonnes à caractère létal, car écrire le néo-réalisme comme la proximité d'un échange, la possibilité d'une réflexion syphilitique jusqu'à ce que le sperme monte un peu aux doigts comme nos baisers dorénavant furtifs et moins langoureux, nos mains à présent pendues dans le vide, ma queue moins virulente, ta bouche moins passionnée, tes yeux fixés au plafond dans l'attente de la mort et nos respirations étalées qui auront laissé à chaque numéro de chambre un peu plus de leur rythmes saccadés. Cette pouffiasse a toujours d'excellentes pénétrations à caractère ludique. Je vote pour une bière intime et du sperme nihiliste et bancal, c'est ma méthode. Le monde foireux s'est abstenu. L'héroïsme de la Raison me manque à Nihil City...

Narak

Commence vraiment à faire chier avec son néo-réalisme l'autre con.
L'amour c'est fort, l'envie de chier c'est pire...

lol47

putatif et assez Gilbert Montagné

certains textes mériteraient

deux glands-une glande

Le mais ma gueule bordel-castor est apparu

interprétation :

le quoi du qui du Con ?

Supporter OMega Olympique


mais ma gueule bordel.

nihil

Réanimation Pathos de cœurs en arrêt chronique
Posté le 26/02/2007
par Omega-17



Tu trouves mon titre mièvre ? Je t'encule, connard. Et je suis capable de me lever tôt pour ça.

Des gens notoirement inaptes à la véritable pensée existentielle trouvent les ressources - sûrement auprès de leurs idoles et de leurs lamentables modèles en matière de réflexions rampantes et largement ataviques au sens le plus frelaté du terme - pour affirmer sans l'ombre d'un doute dont ils se font soi-disant les imposants propriétaires : « Dire que l'on n'a aucun talent, c'est déjà en avoir. »
On ne peut que leur souhaiter de se faire enterrer vivant dans le désert du Nevada.
Là encore, je ne vois rien d'autre, en guise de sanction, qui puisse être à la hauteur vertigineuse de telles aberrations idéologiques. Mis à part peut-être quelques sévices ignobles mais honnêtement légitimes de l'ordre de l'écartèlement standard ou de l'introduction barbare de quelques ustensiles métalliques volumineux dans leurs orifices divers.
Puérilité évidente ?
Impuissance autre que par l'expression scripturale de ses phantasmes inavoués ?
Maniaqueries insensées ?
Démence socio-pathologique annonciatrice de passage à l'acte imminent ?
Rien de tout cela.
Développement affirmé de la HAINE ( sentiment noble s'il en est car symptomatique du ressenti majeur de l'Homme vis-à-vis de ses semblables envers lesquels il simule avec plus ou moins de talent selon les cas sa tolérance, pour les cas les plus extrêmes et les plus aveugles sa sympathie, voire son empathie ) et de l'indisposition caractérisée que de telles assertions peuvent créer en mon âme éthérée d'intolérant au CŒUR panoramique.

A perfect stranger

She knows the game

She gives you fever

She tells you everything

BUT DON'T BELIEVE HER

Le risque est limité tout en étant optimal, l'octopode...
Stranger, stranger...
Pas tant que ça si on y réfléchit bien.
Concernant le game, on en est tous à peu près réduit à placer nos pions en mode défensif de repli minablement stratégique ; moi un peu moins que d'autres puisque je méprise la valeur des mises pour reconsidérer uniquement celle du geste dans le système de jeu à pari évolutif.
La forme réclame la mise à mort du fond, c'est inévitable.
Fever, ouais.
J'ai jamais été vraiment contre, d'un autre côté. Le consensus est apparemment linéaire, l'obstacle ne viendra pas de là, le concept est partagé et semble bien acquis.
L'échange, lui, est bien sûr encore obstrué par quelques touchantes hésitations mais l'expression des ressentis intimes n'est pas notre fort, c'est ainsi, vingt-six cases mates nous rendront ce service comme elles l'ont toujours fait.
J'ai des difficultés assez intenses à me convaincre moi-même, si je n'entretiens pas un minimum de confiance en ce qu'elle peut se donner envers moi, on va droit dans le hors-piste à durée très brève...
Du genre entretien rapproché avec les sapinettes de haute altitude.

She's the one who is crying while flying

She's the one who is screaming and dreaming tonight

Eh ouais, moi aussi, je mets des extraits musicaux dans mes textes, c'est très fashion, vous avez remarqué...
Ca donne un effet qui se veut ultra-contemporain dans une ambiance trombinoscope littéraire, alors je rentre un peu dans la danse avant de retourner au bar même si les doubles vodkas sont hors de prix.
Vous me direz, j'ai pas besoin de ça pour défrayer la chronique.
Principalement, celle que l'on trouve dans la colonne faits d'hiver permanent du journal dans lequel les wallons essayent de parler aux flamands, ces gros nazes enfumés...
Bref.
Comme je le disais, à force d'être trahi par la confiance que l'on peut offrir stupidement, on finit un jour ou l'autre par se décider à la redonner stupidement.
Histoire d'être con complètement, quoi.
Moi et les demi-mesures...
« Le mieux, ce serait que je lui fasse un enfant et qu'elle reste. » écrivait il y a peu un campagnard négationniste des valeurs qu'il met souvent en pratique instantanée, se dédouanant sous le couvert du cocasse mais trop connu ' c'est pas moi, c'est le personnage fictif '.
Je ne suis pas d'accord.
« Le mieux, ce serait que son mari tombe étonnamment dans une fosse septique radioactive et qu'elle décide de rester avec moi, écrivain vivant de théories bancales et de bière fraîche pour assassiner l'ami Fugain, et l'oiseau aura tout gagné. »
Voilà.
Surtout si elle doit donner sa réponse suite à cet accident professionnel sanguinolent, un couteau de chasse sous la carotide.
J'ai toutes mes chances.
Et je crois en moi.
Je suis le seul du pays ( même de celui-là ) mais ça m'arrange : je n'aurai pas à partager la perspicacité de mon flair le jour où la gloire m'auréolera de ses vapeurs volatiles, deux qualificatifs bien inhérents à l'humain, paraît-il.
Moi, je trouve que l'humain est une Patafix dont la malléabilité fluctue non pas en fonction de la température mais d'éléments légèrement plus évolués de l'ordre du tempus modo, des progressions et régressions psychiques dues aux effets d'enthousiasme/dépression/euphorie injustifiée/abandon caractérisé/vieillissement, de leur fréquence à se dire que « la vie n'est pas si moche que ça, finalement » ( principalement quand il vient juste de baiser, qu'il a gagné vingt euros à l'Astro et qu'il offre sa tournée au Balto... vous remarquerez que je ne suis jamais au bon endroit à ce moment-là mais c'est une autre histoire, comme on dit. ) ou de son lunatisme si symptomatique que n'importe quelle frivolité peut faire ressurgir : pour dire vrai, il m'intéresse quand il est profondément absurde, c'est-à-dire souvent.
Pour un asocial haineux à tendance agoraphobique agressive, c'est un aveu qui vaut son pesant de charcuterie montoise.
Alors concernant la suite des hostilités - pour rester dans le champ lexical du négatif à outrance qui trouve en moi par un effet de légitimité qui n'est plus à démontrer un assentiment des plus sincères –, les nuages wallons assureront comme toujours le décor d'Autant en emporte le vide et ma jauge d'intolérance capricieuse déterminera peut-être la rapidité avec laquelle j'accèderai enfin au statut envié de script tueur de belges puisque nous savons tous que « bien des chefs-d'œuvre ont été écrits en prison », aphorisme déployé sous le ton de l'expérience bienveillante par ceux qui ont soit peu de choses dans le crâne, soit pris quinze ans pour viol aggravé et acte de torture.
Le bonjour chez vous.

Tu trouves toujours ça débile et facticement poétique ? Je t'encule encore. Et je ne suis pas couché.

Pauvre naze...


Trafiquant d'organes
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Hag

Citation de: nihil le Août 29, 2007, 15:59:26
Tu trouves mon titre mièvre ? Je t'encule, connard. Et je suis capable de me lever tôt pour ça.



Le reste est à balancer à la baille dans un conteneur de béton.

Glaüx

Un grand merci à Hag qui vient de déposer la première chose fascinante de ce sujet avec cette image.

nihil

Ouais ouais
Posté le 18/07/2007
par Omega-17


J'ai trop lu de textes de merde.



C'est en partant de ce constat simple et partagé par d'autres que j'ai décidé de voler une idée à un humoriste français qui, ce con, a oublié de déposer un copyright comme je le fais moi-même sur certains termes, à propos de cette idée révolutionnaire, puisque je n'avais ni l'intention ni l'envie d'en forger une qui me soit propre, d'idée. On pourra au moins mettre ça à la décharge. Celle du philarmonique de Calcutta, comprenez si vous le pouvez : le vampirisme n'a rien d'aléatoire, il est ciblé, comme il n'a rien de méprisable - moi, l'Antéchrist de la déconsidération, je vous le dis ( souriez en coin, c'est le moment ) -, il est l'opportunisme de l'homme moderne et on va en reparler, du modernisme, mais dans un registre 'Anal Paradise' : treize euros quatre-vingts dix-neuf dans tous les bons points presse.

Alors, elle est où, cette idée révolutionnaire empruntée, alors, on y vient ?
On y vient : résumé du texte et sommaire. Et voilà.
Résultat : chacun va là où son intérêt le porte. Plus de ' Putain, alors, il y arrive à ceci ou cela ?, Quand est-ce-que ça va être intéressant ?, C'est trop infâme, je passe à un autre. '
Maintenant, c'est de la lecture à la demande que les gens veulent, de la lecture-sélection. Et j'en suis l'opportuniste et satisfait créateur.

Un passage-cul pour un moment littéraire graveleux ?
Une envie de réflexion d'égouts pour se changer les idées nauséeuses et en ressortir aussi peu avancé ?
Un désir vengeur pour une raison quelconque ?

Tout cela est désormais possible.
Grâce à mon idée volée et à la littérature ouais ouais.
La destruction de l'écrit dans son ensemble passera à présent par moi. Jusqu'à ce qu'un autre taré plus talentueux vole le voleur.
En attendant, je mène la course et ça part de là :

OMEGA ou que la lumière soit : envoyez vos dons et vos messages de sympathie sur tomwolfe@hotmail.fr. Ceux de haine également, je fais du recyclage.


RESUME :

[...]
L'auteur, dans sa superficialité d'exhibitionniste des plus communes qu'il croit profonde et dont il ne camoufle pas la fierté qu'elle lui inspire, tente, par le biais d'interpellations nourries au sein de la vulgarité gratuite dans le but de se donner un genre, de faire passer un message apologique d'affliction assumée dont le manque d'originalité n'a d'égal que la nullité littéraire dont il semble, encore une fois et au détriment du lecteur curieux, se satisfaire, jouissant de sa propre bassesse et de ses turpitudes bien moins assumées celles-ci et ce malgré ses piètres tentatives de relativisation et d'humour jaunâtre.

Au gré de ses divagations qui laissent la part belle aux hors-sujet frisant le ridicule sous forme de parenthèses qui se veulent complices et de démonstrations existentielles de bas-étage, l'auteur nous invite donc à un voyage au cœur de ses pensées qui, là encore, donne uniquement envie d'en sortir au plus vite, d'autant plus qu'on peut y lire certaines allusions ( malheureusement peu originales ) au régime nazi dont la discrétion mutine de l'apologie laisse comme un goût d'immondices au fond de la gorge.

La rédaction, suite à la lecture de ce passage aberrant, lui a accordé un sphincter de platine, détrônant ainsi la précédente polémique qui opposait Michel Houellebecq au CFCM. Ce même Conseil Français du Culte Musulman fut qualifié «d'association étatique des pauvres ringards beiges » de la manière la plus pathétique qui soit par le scandaleux auteur montois en réponse à la question de l'un de nos confrères journalistes sur les marches du Palais de Justice alors qu'il venait à peine d'être acquitté après trois minutes de délibération pour insultes à caractère religieux et racial ainsi que sodomie consentie sur une fillette juive de huit ans cependant que le juge Jürgen Breitmann chargé de l'instruction et connu pour son appartenance au parti humaniste et fort démocrate du Vlaams Belang sortait du même bâtiment au volant d'une toute nouvelle Porsche Carrera.

Un exemple affligeant de 'littérature ouais ouais', qui malheureusement, en regard de la pauvreté intellectuelle remarquable dans le milieu littéraire d'aujourd'hui, fait figure de texte avant-gardiste, augurant et c'est bien à déplorer, d'un mouvement de ce que nous ne pouvons qualifier autrement que de non-littérature, la seule espérance à nourrir étant qu'il fasse le moins d'émules possible afin de conserver une once de ce que l'écriture est à l'Homme.
[...]

Le Magazine Littéraire

Hors-série numéro 19 / Printemps 2OO8 / 'La ruée vers la pseudo-littérature' / Extraits


SOMMAIRE :

- Mons et la Belgique ( encore ? oui : encore ) = Paragraphe I

- Nostalgie et règlement de compte = Paragraphe II

- Philosophie bon marché et positionnement hostile = Paragraphe III

- Farce convenue et triolisme minable = Paragraphe IV

- Généralisation et apologie de l'extrémisme = Paragraphe V


TEXTE :

I

Ouais, on a les tragédies qu'on peut à Mons : de l'intérêt de vivre dans une agglomération incluse au cœur d'une nation de niveau zéro virgule un sur l'échelle de l'évènementiel mondial.
Mais je suis médisant : on a quand même le festival rock de Werchter qui n'a rien à voir avec les confiseries au caramel pour grands pères dramaturges - et oui, on a aussi l'humour qu'on peut et bien d'autres choses encore, le plus remarquable résidant dans le fait que l'on ne se plaint pourtant jamais -, bref, vous l'aurez compris : on bouffe du thon cocktail en visionnant les anciens exploits d'Eddy Merckx dans les cols pyrénéens pendant que des centaines de hyènes lobotomisées créditent de la plus grande importance annuelle la chasse au dragon en plastique et qu'avec la même régularité, quelques empereurs européens se retrouvent à la capitale pour décider duquel se fera enculer le plus fort et par qui et ce, pour une durée égale à celle qui annoncera le retour de toutes ces réjouissances préalablement citées et largement non exhaustives par nécessité de couper court à une énumération qui n'aurait pour effet que de me faire arrêter ce texte de niveau zéro virgule un sur l'échelle de la littérature mondiale. ( Marc Lévy n'ayant pu être mesuré avec exactitude dans les eaux du zéro à tendance nanométriquement positive sur cette échelle, je me dois de supposer que ce texte possède un potentiel de supériorité relative à celui-ci puisque nous avons, en Belgique également, les consolations qui sont à notre portée, aussi minimes soient-elles )
Et à ce sujet - l'intérêt donc -, il serait, en vertu de la précédente démonstration, relativement démoniaque autant qu'insensé de signifier avec précision quelle activité mérite la plus haute distinction en la matière.
Heureusement pour moi, clandestin montois par opportunité autant que par défaut - par un déterminisme curieux si vous préférez -, je bénéficie d'un exutoire interne à hauteur de mon statut, raconter le néant étant un peu moins pénible que de le vivre en permanence, ceci n'étant plus à prouver.


II

Une chouette a flétri un jour une page web sur laquelle je passais, nonchalant et sans intention particulière de donner la mort, de sa plume nourrie à la fiente à l'aide de cette considération : 'Quand on ne sait pas écrire, on en reste au journal intime et on ne publie pas en ligne'. Malgré le fait qu'elle ne m'était pas destinée et tout en mettant de côté la nature de ses productions d'ornithologue terreux, il me semble de première nécessité d'en donner ici une réponse quelque peu offensive car on ne peut laisser plus longtemps de tels propos souiller la Toile de cette purulente certitude. En contrer ne serait-ce qu'un seul, par symbolique revendicatrice, est déjà un grand pas pour la publication Internet. Et pour la littérature ouais ouais regroupant tous les êtres dénonciateurs du nazisme depuis 1947, et il fallait du courage, oui : il en fallait.
Le concept du journal dispose tout de même d'avantages majeurs puisque l'on peut aisément imaginer, en prenant l'exemple de celui d'Anne Franck, le pouvoir décontractant et humoristique qu'il est en mesure de diffuser, après une dure journée de labeur au centré très aéré où chaque enfant brille furtivement de sa propre constellation onirique, chez le kapo éreinté en quête d'apaisement émotionnel.
On peut également évoquer en ce domaine, et dans un ordre d'idée identique, l'effet dissuasif que ce modèle scriptural peut apporter chez la même constellation onirique à vocation industrielle, lorsque cette dernière prend connaissance de celui de J.Goebbels ou encore de ce praticien brillant qu'était J.Mangele, ayant reporté sur son petit carnet à spirales svastikiennes l'ensemble des expérimentations révolutionnaires dont il fut le mécène à l'abnégation sans faille.
Et je me permets de rajouter que ce ne sont pas les gros Jean Moulin qui auraient pris ce genre d'initiatives, non : sûrement pas.
L'élément historique, malgré l'intérêt global qu'il n'a cessé de générer depuis que l'individu - dans sa fulgurance chronique à la retranscription des faits vécus - est parvenu à se saisir d'un quelconque Pilot V5, n'étant qu'une parcelle du large domaine où le journal opère en sa qualité de reportage sur le vif, son éclat ainsi que son impact au sens de l'intérêt que nous nous devons de lui porter ne saurait et ne devrait en aucun cas avoir à souffrir de telles indigestes considérations de nyctalopes volatiles.
Pour ceci et en vertu d'autres vérités incontestables, je ne peux, en conclusion, que réprouver les avis de cet ordre et ce avec la plus grande sévérité.


III

C'est bien peu tout cela, bien PAUVRE et Cyrulnik en compagnie des apôtres communautaires de la vie par l'interaction sociale auront tôt fait de lancer leurs psalmodies litaniques sur la vitale nécessité d'autrui dans l'alchimie de la construction ontologique de l'individu et du sens qu'il est en position de donner au recommencement l'affectant. Mon avis m'important plus que tout autre et au vu de l'expression sublimée de la bravitude existentielle qu'inclue la survivance autonome prônée par les individus de mon espèce n'alimentant aucun scrupule à manipuler des termes hautement socialistes, il est acquis que ces derniers auraient tendance à faire remettre au goût du jour l'instruction et la discipline aujourd'hui perdues qui étaient de mise à Breendonk, de manière générale un des uniques lieux qui peuvent encore donner l'impression aujourd'hui et ce grâce à quelques reliques d'époque, que la Belgique a existé entre trente-neuf et quarante-cinq.
J'étais déjà là lors de mon propre commencement et cette présence en demeurera intacte cependant que ma finalité s'annoncera : voilà le fil conducteur de toute chose.
L'appréhension des mes fallacieux alter egos est une distraction comme il y en a tant. Comme il y a arriver en retard à l'enterrement de sa mère parce qu'il y avait la queue au tabac, se confectionner un jus de pamplemousse le matin ou faire mourir un rat sur deux dans un studio à la lumière tamisée.
Ou comme écrire ce genre de choses en espérant vaguement que cela détienne une utilité.
Une distraction, une activité donc : en aucun cas une définition.
Car si mon interaction sociale était en mesure de me définir, je serais méduse ou bousier. Flasque au gré des courants ou tractant mon but dément sans me soucier des circonvolutions voisines.
Et ce n'est pas tout à fait le cas.
L'apport extérieur à l'individu est de manière générale très limité voire superflu, toujours décevant dès lors que la lucidité le frappe et révèle sa vraie nature ( celle de l'apport ).
Ceci étant, on observe ainsi et par le biais d'un comportement souvent hostile, la démonstration d'une fatigue sans nom et dont les préceptes immémoriaux de sociabilité factice ne sont pas exempts de toute responsabilité.
Néanmoins et au-delà de ceux-ci, l'altération pernicieuse de l'identité que génèrent la régularité et la diversité des échanges sociaux dans un contexte de « mixité de cultures et d'opinions » sous couvert de la richesse dont elles clament paradoxalement et honteusement en être les sources, reste bien la cause la plus fondamentale et la plus justifiée amenant l'individu à concevoir par lui-même, en lui-même et pour lui-même la définition dont il est le grandissime porteur.


IV

Elle claque bien cette dernière phrase, dommage que la littérature et l'intérêt général de ce texte se cassent la gueule entre la première et la cinquième partie.
Mais revenons au modernisme, comme promis.
Pour écarter dès le départ toute méprise, je vais vous le dire tout de suite : moi, globalement, je suis pour. Moderne, libéré et tout : ouais ouais. Même sans champignons hawaïens par défaut de bureaux de poste compétents et non corrompus, j'arrive à être favorable à un lot considérable de concepts plus ou moins vagues, ça fait partie de mes prédispositions naturelles au changement. Dès lors qu'il est de mon côté et n'occasionne pas de dommages au sein de mes habitudes, c'est-à-dire lorsqu'il ne m'atteint pas en fait. Jusque là, je suis dans une bonne moyenne et j'entretiens mes paradoxes avec le même soin quotidien que j'apporte à mes kingstoniennes plantations.
Là où mon approbation en prend un coup dans l'aile, c'est quand ces conditions pour le moins légitimes se voient bafouées par le premier viennois de passage.
Bien sûr, il n'est pas venu par hasard, je l'ai convié sans faire exprès, mais ce n'était pas une raison pour venir non plus : soyons réalistes, tout le monde est le bienvenu chez moi et c'est un plaisir de tous les instants etc. puisque je prends des cours de correspondance chez oursmalléché.com mais les bons individus sont les individus morts ou alors vivants, mais chez eux. Vous ne me contredirez pas, j'estime que tout cela coule de source et je connais plus d'un salopard qui acquiesce du bonnet derrière son écran en ce moment-même.
Bien sûr et je le répète : le modernisme, c'est parfait. Et quand en plus c'est drôle, alors là, je ne dis plus rien. Dommage, ce ne fut pas le cas : bon tant pis. Tant pis mais quand même. Quand même parce que si j'ai mis 'Anal Paradise' ( treize euros nonante-neuf, Hot Video Productions, par David Caroll ) en attouchant de manière ostentatoire la jeune femme qui se trouvait à cet endroit alors que j'y étais également, et bien que nous l'ayons encouragé à nous rejoindre au sein de notre nuptiale couche, ce goujat aurait pu avoir la décence de ne pas obtempérer. Et ce ne sont pas les promoteurs de roquefort à moustaches en langues de belles-mères qui prendront le contrepied lorsque j'affirmerai que la désobéissance civique est une vertu non négligeable.
Au moins aura-t-il eu le respect de se masturber sur la chaise alors qu'il aurait très bien pu suivre immédiatement notre conseil à tendance participative cependant que je m'adonnais à une vive copulation montoise ( agrémentée de positions - proches de l'obélisque yéménite pour les connaisseurs - que j'évoquerai dans un prochain texte ), il n'y a donc pas lieu de désespérer complètement à l'égard des us montoises en matière d'hospitalité que ce jeune homme semblait ignorer.
Bien sûr que notre message lourd en phéromones et aussi explicite qu'un 347 Magnum sur la tempe l'invitait à faire usage de son membre aux localisations adéquates mais était-ce un prétexte suffisant pour enfourcher avec l'adresse d'une chenille tuberculeuse la croupe de cette demoiselle ? Enfin, voyons...
Pour dire vrai, j'étais en passe de conclure brillamment un bras de fer spectaculaire contre les troupes égyptiennes de Ramsès II sur Age of Mythology, sur terre comme sur mer le combat était des plus acharnés et j'étais d'autant plus performant dans mon génie stratégique que mon bas-ventre était repu, symptôme reconnu de compétence chez le guerrier grec même si ici le rapport m'apparaît comme un peu ambigu et largement déstabilisateur.
Enfin, comprenez que voir ses couilles charnues et hésitantes à moins de trois mètres du théâtre de mes exploits mythiques a eu un effet déplorable sur l'organisation de mon offensive, le fourbe oriental ensablé profitant de cette inattention pour renverser le cours de cette bataille menée jusque là avec le plus grand brio.
Raison pour laquelle je n'eus aucune difficulté à faire la gueule durant l'espace-temps excessivement étendu où l'on réussit à me tenir immobile à la table du restaurant qui s'ensuivit. J'en profite ici pour souhaiter au sommelier opérant impunément en ces lieux une mort longue et douloureuse étant donné que c'était quand même la seconde fois qu'il parvenait à me vendre le fruit de la viticulture angolaise, loin de moi l'idée de blâmer l'escroquerie puisque j'en suis un imposant revendeur moi-même mais à l'instar du modernisme, dans le domaine du sexe comme dans celui du vin, je préfère quand je peux l'observer de loin et de préférence, chez les autres : c'est tellement mieux.
Maintenant, c'est tout à fait clair : la prochaine fois, j'irai louer 'Anal Paradise II, le retour du tromblon ' et j'éviterai d'inviter les gens serviles et obéissants dans mon havre de guerre, considérant ma présence en la matière comme largement suffisante. Et je continuerai à boire du Bordeaux entre mes quatre murs tel un con heureux.
Pour finir, sachez que si vous avez le déshonneur de détenir un ami montois et qu'à votre demande d'hébergement furtif celui rétorque à l'aide d'un lymphatique 'Ouais ouais' : c'est un semi-piège. Fuyez.


V

J'ai envie de conclure sur une note haineuse.
Si vous avez directement sélectionné cette partie du texte depuis le sommaire, je vous félicite : vous êtes un fin gourmet et vous savez ce qui est bon. Félicitations.
Si vous avez tout lu avec délectation et que vous vous rengorgez de l'avoir fait : vous êtes encore l'un de mes fans et en tant que tel, je vous méprise. Félicitations encore, vous êtes sûrement très mal parti dans la vie ou dans la mort approchante et vous vous êtes déjà aperçu que ce constat était plus intéressant que son inverse.
Je vous invite d'ailleurs dans vos commentaires à nourrir d'insultes tout ce que vous n'aimez pas - y compris ce texte et son étincelant auteur - et ce, afin de démontrer l'accord parfait dans lequel nous évoluons ensemble ; vous, me tenant la main empreint de cette confiance aveugle que l'on remarque chez le petit chimpanzé envers la guenon dominante et moi, prêt à la lâcher dès que je verrai une bagnole de flics au coin de la rue.
Une énième fois, je vais montrer l'exemple puisque le destin semble m'y contraindre.
S'apercevoir que l'on déteste les gens plus que soi-même est une observation qu'il est bon d'effectuer le plus tôt possible, cela évite des désagréments ; en l'espèce, ceux de la politesse creuse, de l'obligation civique et familiale ou du temps perdu à se chercher des amis qui se révèleront appartenir à la caste des spongieux gastéropodes ou des obsolètes plantigrades, la métaphore visant notre ami l'escargot étant évidente et celle entérinant le caractère verdâtre de la sauvegarde de l'ours pyrénéen étant, je vous le concède gracieusement, plus élaborée. Voilà pour les écolos et je ne peux que vous presser de faire sombrer le Rainbow Warrior II si vous avez en votre possession un quelconque destroyer, fusse-t-il de poche.
Humour de cave éclairée à la bougie : oui.
D'un autre côté, on est en fin de texte, le budget est toujours limité, je suis un idéaliste à l'investissement modeste. ( pauvre garçon, NDA )
On va rester dans le registre maritime : je vais en remettre un coup sur les socialistes, ils l'ont bien cherché.
Alors pour eux, je préconise une sentence un peu plus spécifique, genre dans une cage en titane et balancés au large de la Baltique. Par intérêt personnel, je voudrais savoir si Udini a des successeurs dignes de ce nom. Grand seigneur, au-delà de cinq cents mètres d'immersion, je suis prêt à fournir la clé dans un petit coffret doté d'une combinaison à dix chiffres. Sans, ce serait cruel.
L'idéal restant les communistes mais le produit est devenu quasiment introuvable : à exclure. Avec les socialistes, c'est tout aussi drôle et y en a plein.
La politique c'est souvent cocasse mais il y a aussi le flamand moyen. ( adaptez selon le pays et la région à qui vous avez fait l'offense d'infliger l'apparition de votre petit corps tout chétif et ensanglanté. Les langladois hirsutes prendront les parisiens, les corses la France entière, idem pour les basques, les bretons ne prendront personne puisqu'ils n'ont pas d'ennemis comme ils n'ont rien de manière générale et donc les flamands prendront le vin blanc puisqu'ils n'ont pas compris la règle du jeu )
Elle était bien lamentable celle-là aussi mais ça me fait bien marrer : on n'a pas tout perdu. ( je suis stupide quand je suis de bonne humeur et j'aime ça. Essayez pas de me la jouer à la 'Ouais ouais' : UN, c'est moi qui ai inventé le concept ; DEUX, ça vous a fait rire, je le sais. Faîtes pas les gros bras, vous êtes pas crédibles. Pitoyables lecteurs réduits à parcourir des conneries plus grosses que mon ennui chiffrable à 3834 termes inventés de nuit tant la nature de cette activité est répréhensible par la brigade anti-consternation. )
Le flamand, on se le fait bourré à mort à coups de cannettes ( vides à la base, après on les remplit d'eau, ça fait de la préparation mais ça nous gêne pas : on est belges et on le veau bien. [Bouse de plâtre au jubilé du Tonneau Furibond de Charleroi / Session 2007] ), après expérimentation je le conseille vivement pour une fin de soirée en souplesse.
Le catholique : très bon ça, le catholique. En ce qui me concerne, je ne plante jamais un catholique : ça lui rappelle des souvenirs et il se prend pour un martyr ; la joue gauche, la lance dans le flanc, c'est bien trop bandant pour ces enculés. Non non, le catholique méprise le suicide par conviction bien que ce soit l'issue la plus pertinente à son existence : l'amener à cette extrémité est un choix d'érudit.
Dans cette veine, je vous fais confiance pour établir d'autres méthodes inspirées à l'usage de races ciblées, enfin à certains d'entre vous seulement puisque bon nombre sont de sommaires crétins.
Pour mille cinq cents euros ainsi qu'une enveloppe timbrée, je vous promets une liste exhaustive des plus affligeants membres de ce site si cela excite votre intérêt de niais de compétition et si vous n'avez pas lu mon flot pourtant continu de menaces de mort à leur attention.
Vous ne méritez d'ailleurs pas un mot de plus, je termine en beauté par l'expression de mes sentiments les plus nuisibles comme annoncé en début de partie, partie qui a plus du bouquet final que d'autre chose tant sa lumineuse évidence aura éclairé le moindre recoin des infâmes piaules dans lesquelles vous végétez, extatiques, au sein de la plus pathétique des fébrilités sudoripares dirigée vers mes stratosphériques productions et auréolés de cette infime parcelle de lueur que j'ai l'humaniste faiblesse de vous accorder.

En vous souhaitant le plus tôt possible la contraction d'une fulgurante toxoplasmose,



OMEGA-17


Trafiquant d'organes
[www.nihil.fr]

nihil

Aux dernières nouvelles
Posté le 24/07/2007
par Omega-17


Ce texte traite de la mort.
Et survole brièvement l'idée de la chasse au sanglier dans les Pyrénées-Orientales (66).




« Aux dernières nouvelles, David Beckham jouait avec le Los Angeles Galaxy. »

Voilà ce que je répondrais si on venait à s'enquérir de ma santé ou de celle du monde. En admettant que la fin des temps se montre à l'instant voire dans les secondes ou minutes suivantes, je terminerais mon périple sur cette information qui par ailleurs me semble satisfaire à toutes les questions envisageables en ce genre d'occasion.

Sur un échantillon d'une centaine d'êtres humains à l'agonie - échantillon démocratique bien entendu : toute culture, tout âge et tout niveau social confondus - qui prétendent vouloir en finir au plus vite, combien y a-t-il de mythomanes contextuels ?
Mieux : combien d'entre eux sont sincères sans même le savoir ?

Mais je me fais peut-être des idées, il est possible que l'homme moderne soit plus raisonné que je ne le pense.

Personnellement, je me considère comme décédé un jour par semaine, ma manière de prévoir les mauvaises surprises. Dès le lever, je sais que cette journée-là sera inexistante à l'image des individus qui y évolueront, à commencer par moi-même.

Tout est dans le flottement.

La pratique n'est pas sans risques : à haute dose, on peut vivre mortellement. Ce qui représente sans conteste un statut très lourd à porter bien qu'il tende à se vulgariser. Alors dans ce cas précis, il ne reste plus qu'à attendre le trépas officiel avec assurance puisque le concept ne vous est déjà plus étranger.
Un bac blanc, si ça peut aider. Il paraît que le vrai est toujours plus facile.
Honnêtement, j'émets des réserves là-dessus. Sûrement parce que je l'ai raté deux fois.

Un accident d'avion ( c'est d'ailleurs d'actualité, un salut cordial à nos frères brésiliens ).
Deux cents morts.
Quelques dizaines en supplément - entre nous : quelle idée de travailler dans un bâtiment en bout de piste aussi... -.
Au moins un survivant.
Celui qui a filmé la scène pour revendre la vidéo à CNN.
A Manhattan même combat ( enfin ), un paquet de bonnes âmes ont été félicitées par leur banquier. D'un autre côté, on aurait rien vu sinon.

Mais ce n'est pas vraiment là où je veux en venir.

Changement de situation.
Un hôpital, section fin de parcours.
« Maintenant s'il veut s'en sortir, c'est à lui de se battre », affirme par expérience le médecin.
Le coma serait donc une dimension externe à la nôtre bien palpable, un lieu si particulier qu'il y reviendrait à chacun de décider de l'utilité de sa propre continuation. Si quelqu'un éteint la machine, je perds cette capacité à choisir. En fin de compte, ce n'est pas un choix alors. Non ?
Mieux : j'ai commandé des aiguillettes de canard à la crème fraîche et une Corona glacée alors que j'observe le ballet aérien de maman se faisant saisir à point par un Enorme nègre ; en reprenant connaissance dans une chambre immaculée, une vieille bique à lunettes me sert un yaourt sans sucre : à qui dois-je me plaindre ?

« Il n'y a rien de gratuit dans la vie »
Certes, plus ou moins. Mais pas seulement.
Démonstration :
Les égyptiens posaient une pièce de monnaie sur chaque œil du défunt. Pour payer le Passeur qui effectuait les transferts d'un monde à l'autre.
C'est une croyance un peu ridicule. Comme toutes les croyances, n'est-ce pas.
Allez dire ça aux Allemands morts en quarante-cinq. Dans les limbes, on en voit encore qui essayent de troquer leurs Deutsch Marks d'époque avec les petits nouveaux.

Certaines personnes croient sincèrement être habitées par un esprit. Et c'est leur droit le plus strict.
On remarquera néanmoins que ces mêmes individus n'ont jamais envisagé que ça puisse être le contraire.

Le parachutiste. Exemple bateau.
Au moment de tirer la poignée.
Il est guidé par son instinct de survie, me direz-vous. Très bien.
Et à propos des motivations conscientes ou non de celui qui, dans des circonstances analogues, reste figé : un instinct tout à fait différent lui ordonne-t-il de ne rien faire?

Soixante-dix pour cent des suicidés ne laissent pas de lettre. Authentique.
Quand on vous dit que le sens de l'écrit se perd avec la nouvelle génération...
La faute à la télévision bien sûr.
Les mœurs évoluent, nous n'y pouvons rien ; regardez Jamiroquai : avant il militait pour la protection de la nature, puis il a abandonné cette voie de garage et porte dorénavant des toques en fourrure.
Pour finir en beauté tout en brouillant les cartes, vous verrez qu'il demandera un enterrement bio.
Ou comment appréhender le système.
Simpliste au possible.

On arrive à sauver des gens qui ont reçu une balle en pleine tête. Ca s'est déjà vu.
Et avec toutes leurs capacités motrices : nickel et sans bavures. Une mémoire qui flanche de temps en temps, pas grand-chose de plus en matière de séquelles. Formidable.
A côté de ça, d'autres meurent par manque de magrets de canard et de langoustines flambées dans leur assiette. Et de tout le reste aussi. Honteux.

C'est ainsi que l'on se rend compte à quel point dénoncer la misère est un geste vulgaire.
Vulgaire, péniblement néantisant ET soporifique.

Au point où nous en sommes, autant en parler tout de suite :
Jusqu'à seize ans, j'avais des tendances de communiste contestataire (pléonasme de style ).
J'ai seulement gardé le contestataire, celui qui ne sommeillait jamais en moi.


[ Si un communiste satisfait vous interpelle dans la rue, tuez-le : c'est un faux.
Dans le même genre mais réservé aux Experts : quand une ampoule grille, l'athée va en chercher une autre et la remplace. Le catholique, lui, s'assoit et se demande ce qu'il a fait de mal.
J'aimerais être en paix. Je pourrais le devenir en échappant à ce questionnement.
Selon toute vraisemblance, cela est hors de ma portée.
L'intelligence exclut l'hypothèse du bonheur.
Paraît-il.
Fin de l'entracte. ]


« Give me my money back »
C'est à peu près tout ce dont on se rappelle de Margaret Thatcher.
Affolant de constater comment une banale réplique peut se muter en hommage plus ou moins glorieux dans la conscience collective pour les temps futurs.
Voilà pourquoi je ne fais absolument pas attention à ce que je dis ou écris : pour entrer dans l'H(h)istoire. Et je crois fermement en mes chances.
D'ailleurs, la phrase sur Beckham pourrait fort bien me suivre par-delà la mort.
Je décèderais brutalement un soir de juillet qu'on remettrait sur le tapis cette sulfureuse assertion dès le lendemain dans l'Equipe. Preuve en est, ils en débattent d'ores et déjà en page quatre.
Si c'est pas de la célébrité par procuration, on doit pas en être loin.


A ce stade du texte, si vous estimez encore que celui-ci traite de la mort et/ou de l'idée de la chasse au sanglier dans les Pyrénées-Orientales (66), il ne vous reste plus qu'à le relire.
Et ce, jusqu'à ce que vous parveniez à une toute autre conclusion.


Trafiquant d'organes
[www.nihil.fr]

Narak

Bien, par ennui j'ai encore relu du Omega sachant qu'il y aurait des trucs à virer.

Je fait directement passer "Périscope" dans le forum, parce que vraiment c'est inhumain.

Je n'ai fait que très rapidement survoler "Reporter du dimanche / Tempête dans un verre d'eau"
qui comme l'auteur le dit lui-même est " long mais bon" (CMB au passage). Effectivement c'est long, bon je sais pas. Dans le doute on peut le faire passer mais ça serait pas mal que quelqu'un qui se sent d'esprit Stasi aujourd'hui se le retape, histoire de voir de quoi ça parle.

"Oubliez le panda, c'est une imposture" et "Option zéro" ça passe.
Par contre je refuse d'avoir un avis sur "Faut lui coller une balle entre les yeux, à Gérard Miller", en fait j'ai rien compris, je suis trop con.

"L'inertie est un mouvement instable" est très chiant mais à un moment ça parle de la manière de faire le café et de Cannibal Holocaust.

"La menace venait de l'extérieur" ça passe, plutôt pas mal même, on dirait du faux Woody Allen.
L'amour c'est fort, l'envie de chier c'est pire...