Une fois j'étais dans le métro. C'est une époque où je le prenais tous les jours, la vie était n'était alors que surprises-parties, Haribo et cocaïne, ainsi donc y-avait-il une plus large probabilité que cela se produise, le métro et moi, cette rencontre finalement, entre un homme et un système, mon corps assoupi dans une rame vide, sur une ligne inconnue, jusqu'à la gare de dépôt, au petit jour, détroussé, ah c'était quelque chose, ça oui, car aujourd'hui c'est complètement différent ; non car je suis à présent cycliste, comme vous devez le savoir si vous avez eu le bonheur de parcourir le texte vainqueur de cette année ("Un monument !" Lapinchien Magazine).
Ainsi donc, une fois j'étais dans le métro.
J'avais envie de mourir, c'est à dire de flinguer une demi-douzaine d'innocents et de mourir, bref, tout allait bien, dans le métro, ligne 12, au calme.
Et il y avait cet homme en face de moi et je sentais qu'il était épris de fraternité, mais surtout fini à la pisse amère des lendemains difficiles.
Et alors, moi j'étais pas contre le fait qu'il veuille entrer en communication avec moi, enfin si, fondamentalement, si, mais je ne voulais surtout pas que cet homme pense que je le prenais pour un trou du cul fini au foutre incolore des grossesses ajournées, non.
Et cet individu donc, s'est mis à se cogner la tête contre la vitre du métro, en maintenant un contact visuel permanent avec moi.
J'étais fasciné.
Au début, il y allait tranquille, sans doute qu'il avait l'habitude, bon, et puis quand il a été chaud, il envoyait de grands coups de boule dans la glace. Il me matait. Je lui inspirais quelque chose.
Les gens ont commencé à attendre avec impatience la prochaine station et le vide s'est un peu fait, autour de notre ami Qkkkkdkejfjheghzhshffff (je ne lui ai pas demandé comment il s'appelait, vous pensez bien) et moi-même.
Bref, c'était quand même un échange.
De la même façon que votre message, Marcus D., semble s'inscrire dans une sorte d'interprétation libre du concept d'hommage. Ou de communication non verbale.
Enfin voilà, j'ai lu votre texte deux fois et j'ai immédiatement pensé à mon histoire du métro.
Mon Pilon Inquisiteur (merci de ne point omettre les majuscules à l'avenir, vil coquin) demeure pour l'éternité au service du peuple.
Gloire !