Mais, exactement.
Au début, j'étais parti sur l'idée de funérailles gratuites, une famille endeuillée mais fauchée, un enterrement sponsorisé par les grandes marques, avec une oraison ponctuée se slogans ("Nous sommes effondrés de douleurs, évidemment, mais nous ne devons jamais oublier la joie. Car le Royaume de Dieu s'apparente beaucoup au Parc Astérix ; en effet, rire y est une idée fixe" (sourires entendus, dans l'assistance)), j'avais tout, ça tenait la route, j'ai même fait des promenades au cimetière de mon quartier, voir quelles gueules avaient les angelots et les colombes en plâtre, remarquer à quel point les épitaphes et les accroches publicitaires se ressemblent, au fond, j'avais même une citation de Beckett, c'est pour dire : « A force d'appeler ça ma vie, je vais finir par y croire. C'est le principe de la publicité »...
... mais ça n'a pas pris.
Parce que la seule chose qui me traverse vraiment, en ce moment, c'est que putain, oui, j'ai un gros éclat sur le pare brise.
Et mon pare brise se fissure, ET NIQUE TA MERE EN AIR MAX TOI
https://www.youtube.com/watch?v=DVy3kUFaZsA * AVEC TES APOSTROPHES VIEUX DEGUEULI JE M4EN BRANLE PARCE QUE VOIS TU J4AI UN PUTAIN D4ECLAT SUR KLE PARE BRIS ET C EST TOUT CE QUE JE PEUX ME PERMETTRE EN CE MOMENT MAIS EJ TE JURE QUE JE PRENDS CHACUNE DE TES REMARQUES AVEC LE PLSU GRAND S2RIEUX
Donc voilà.
La genèse, tu as raison.
Et au final, un texte mal branlé, pas abouti, sans grande nuance, qui reflète parfaitement le cri qui l'a porté.
*je m'en lasserai jamais