LA ZONE -

Feu de joie

Le 13/04/2005
par Kirunaa
[illustration] 6h45
Aujourd’hui c’est le grand jour. J’ai longtemps hésité, mais finalement je sais qui sera ma victime et comment m’y prendre. Cette année, je vais faire égoïste, classique, et facile. Après dix huit longs mois de calvaire à supporter ce con en face de moi, dans MON bureau, me bouffant MES Ritter Sport et me saoulant de questions connes, de réflexions débiles et de démonstrations outrageantes sur le fait que la femme doit rester à faire la cuisine et qu’autoriser le vote blanc est une aberration… pour moi c’en est trop.
Mais ça y est ! Aujourd’hui je me le fait, JD passe au grill ! J’exulte.
Pourquoi lui ? Et bien j’y ai longuement réfléchi, et je suis arrivée à la conclusion suivante : d’une part parce que c’est mon con et que je choisi donc quelqu’un qui me gonfle plus particulièrement, et d’autre part parce que la crémation de célébrité, j’ai déjà tenté l’année dernière, et c’est loin d’être aussi facile.

Je me suis donc levée tôt ce matin, c’est un grand jour et je veux en profiter. J’ai encore deux ou trois préparatifs à faire : je dois me recouvrir de lotion anti-brûlure, enfiler ma combinaison de protection, et aller chercher un jerrican d’essence. J’ai hésité à le faire hier soir, mais l’odeur d’essence dans l’appart pendant toute la nuit, c’est pas trop mon truc. En plus, cette saleté, c’est volatile et inflammable : ç’aurait été un peu trop tenter le diable. C’est qu’il aime bien les flammes, ce con !

7h30
Je monte dans la voiture. Pas facile de rentrer avec la combinaison de volcanologue, mais c’est pour la bonne cause. De toute manière il va falloir que je la supporte quelques heures, donc autant s’y faire tout de suite.
J’allume la radio : « Smoke on the water ». Ca me semble de circonstance.

Sur le trajet mes pensées s'évadent... Ca tombe bien qu’on soit dimanche, brûler ce con au boulot aurait été plus difficile, à cause des alarmes anti-incendie. Il aurait fallu faire ça vite, et j’aime bien prendre mon temps. Par contre va falloir que j’aille un peu plus loin pour l’essence, parce que la station-service d’en bas est fermée le dimanche. J’avais pas pensé à ça hier soir. Merde.

8h00
Mon jerrican bloubloute gentiment sur le siège à côté de moi, les rues sont vides. Décidément c’est une belle journée !

8h10
J’arrive à la porte de l’immeuble. Bien sûr il faut un code… Je sonne au hasard et une voix de petite vieille me réponds. Je barragouine une excuse à propos de boite aux lettres et de clefs restées à l’intérieur de la porte, et la vieille à qui appartient la voix me déverrouille la porte.
Mouahahahahahahaha !

Un peu essoufflée j’arrive à la porte de mon cher collègue de bureau. Je regarde le jerrican d’un air gourmand. J’hésite à brûler la porte pour voir la réaction de mon con… mais finalement je préfère sonner. Je ne peux pas résister à la tentation de voir sa tête au moment où il comprendra.
Sa voix endormie de l’autre coté de la porte demande ce qui se passe. Percevant un mouvement de l’autre coté du judas, je me dis que peut-être il se demande à quoi sert la combinaison… j’invente rapidement une excuse :
« Dératisation monsieur, le propriétaire a fait appel à notre compagnie pour un traitement d’urgence ce week-end. Pouvez-vous m’ouvrir ? »
Bruit de clefs et porte qui s’ouvre, qu’il est con… je rentre chez lui et inspecte rapidement les lieux. Le salon me semble tout indiqué avec sa débauche de rideaux, tapis, et sièges en rotin. Ca va flamber comme du petit bois !
« Excusez-moi, madame, je vais juste aller rapidement enfiler quelque chose, je ne suis pas encore habillé… »
« Je vous en prie, faites, je vais commencer sans vous. » Son pyjama bisounours à lui tout seul justifierait l’immolation.
Pendant qu’il s’enferme dans la salle de bain, je débouche mon jerrican et je commence à imprégner consciencieusement les fauteuils, les rideaux et les tapis. Au moment où il revient, il me reste juste sa part à lui.

Floc, floc… « mais qu’est ce que… ? »
Les deux pantoufles-pieds-de-dragon dans l’essence… grave erreur ! Pour ma part j’ai pris grand soin de ne pas marcher dedans…
« Liquide fumigène, monsieur, la fumée va faire fuir la vermine. »
« Hein ? Mais enfin ? Ca sent l’essence !? Vous êtes sûre que vous savez ce que vous faites ? »
Il est mûr.
« Tu n’imagines même pas à quel point ! » Dis-je en enlevant mon masque. La surprise l’a comme tétanisé. Je profite de l’occasion pour l’asperger avec le reste de l’essence. Un rire démoniaque s’échappe de ma gorge.
« Mais enfin, pourquoi ? »
« JD, JD, JD… tu aurais dû écouter un peu plus quand je te parlais… je t’ai tout expliqué il y a des jours déjà… souviens-toi ! Quel jour sommes-nous aujourd’hui ?
Ses yeux se dirigent vers un calendrier accroché au mur.
« Le… le 10 avril ? »
« Bien, JD ! Et qu’y a-t-il de spécial, le 10 avril ? »
« Euh… le… euh… »
« La… ? Saint… ? Enfin , JD ! Réfléchis un peu ! »
Ses yeux s’agrandissent au moment où il comprend avec horreur.
« La Saint Con », souffle-t-il.
« Et oui ! Bravo JD ! Tu es peut-être un peu moins con que tu en as l’air finalement…
Je sors alors une boite d’allumettes de ma poche. Dedans, il n’y a qu’une seule allumette. Le 10 avril, il est bon de ne transporter sur soi que le minimum de matériel inflammable. Je gratte l’allumette, tends le bras devant moi, et la laisse négligemment tomber sur le sol. Le feu se propage presque immédiatement jusqu’à ses pantoufles-pieds-de-dragon qui semblent comme cracher les flammes qui bientôt enveloppent ma victime. Il commence à se débattre, se tapant des mains et se roulant par terre pour éteindre le feu. Je remets mon masque et recule lentement vers la porte. J’exulte en voyant ce con se tordre en arrachant les rideaux. Je le regarde brûler avec délectation.

Je commence à sentir la chaleur à travers ma combinaison, il est temps de partir. Je redescends l’escalier et remonte dans ma voiture. Pendant que je m’éloigne, je vois dans le rétroviseur les magnifiques flammes qui sortent maintenant de la fenêtre. Oui, décidément, c’est une belle journée.
Il est 9h, le centre de thalasso ouvre tout juste. Laissant ma combinaison dans le coffre, je me dirige vers le hall. Rien de tel qu’une journée dans l’eau en ce si beau jour de printemps !

= commentaires =

Nounourz

Pute : 1
    le 14/04/2005 à 00:51:52
forcément, ce type a pyjama bisounours n'a eu que ce qu'il méritait.
le texte est plutot drôle, j'aurais aimé une meilleure description de l'immolation, j'aime bien les détails.

(ça me va bien a moi de dire ça, moi qui n'en ai donné aucun ou presque)
Taliesin

Pute : 1
    le 14/04/2005 à 10:22:03
JD = Cadran ?
Le Duc

Pute : 1
    le 14/04/2005 à 11:46:33
je t'aime taliesin
Taliesin

Pute : 1
    le 14/04/2005 à 13:04:26
on peut pas faire un commentaire sur ce site sans se faire agresser sexuellement par des mongolien(nes) en rut. C'est pénible à force.
Le Duc

Pute : 1
    le 14/04/2005 à 14:29:16
wow les gars je lis des articles de saint con 10 ans en avance je suis trop balaise je fais des saut dans l'espace temps, par exemple celui la nous viens directe de 2015
Aka

Pute : 2
    le 14/04/2005 à 15:45:47
Euh c'est bon tu vas pas nous le faire pour tous les textes vu que c'est normal.
Lapinchien

tw
Pute : 3
à mort
    le 15/04/2005 à 16:47:16
trop con... il avait l'air cool ce JD... Je suis sûr que si je l'avais connu antecrematum on serait surement devenu les meilleurs amis du monde...warrrrrrf ! Tu parles ! des pantoufles, pieds-de-dragon ! J'espere que la St-Con se poursuivra pour lui toute l'eternité en Enfer !

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