LA ZONE -

Herakles Navet et l'aventure où il ne se passait rien

Le 13/11/2005
par Nobodiz
[illustration] Il avait toujours eu un bon flair. Toujours. Et là, sans se tromper, grâce à son flair puissant, il avait reconnu être dans la merde. Les bottes en béton qui allait l’entraîner dans sa chute, puis sa noyade, seraient trop solides pour son petit couteau suisse.
Herakles Navet était donc de nouveau dans la course. Dans la course à quoi en fait ? Il ne le savait pas, c’était son flair qui lui avait indiqué qu’il fallait ABSOLUMENT qu’il suive cette fille au beau cul. C’était ESSENTIEL pour l’affaire en cours, dont il ne se souvenait plus très bien non plus.
Enfin, de fil en aiguille, il s’était retrouvé embobiné dans un trafic de fleurs en pots. La mafia avait tôt fait de l’isoler dans un vieil entrepôt sur le port, en attendant de le balancer à la flotte. Donc demain à l’aube, vu qu’on lui avait offert sa paire de botte.
Youpi. Il se réjouissait d’avance de la baignade. Comme d’habitude, ses ennemis le sous-estimaient, lui, qui était tout seul contre tous, non armé, et des bottes en ciment au pied. Ah, les fous ! Mais n’empêche, fallait avouer qu’il était dans une sacrée merde. Herakles Navet commençait à tenter l’éventualité de couper ses liens avec les dents quand la porte s’ouvrit, laissant entr’apercevoir les silhouettes des méchants.
[…]
Y’a pas à dire, c’est haut. ‘Vont quand même pas me balancer du haut de ça, hein ?!? Tiens, on dirait que si, conclut-il en observant la lueur sadique danser dans les yeux du maigrelet qui lui tenait face. Mais, là encore, ils sous-estimaient le grand Herakles Navet, inspecteur de peau-lisse, et digne porteur du chapeau melon ridicule qu’il affectionnait pour … euh … pour avoir l’air con dans toutes ses joyeuses aventures.
Bref, c’est en aillant l’air tout aussi con qu’il tenta de donner un coup de boule au maigrelet, en sautant frénétiquement accroché à sa chaise, les 200 kilos de béton accrochés aux pattes.
Dieu devait ardemment s’emmerder sur son nuage pour accorder à Herakles Navet de réussir son coup, mais peu importe, il le réussit, poussant le maigre et le gros bourrin dans l’eau.

Herakles Navet allait s’écrier « Victoire, tagada tsoin !!! » quand il s’aperçut qu’il était tout seul, dans le port, de nuit, 200 kilos au pied, et avec toute la ville à traverser pour rentrer chez lui.
Mais, après tout, pour Herakles Navet, ce n’était qu’un jeu d’enfant, et il se sortit très vite de tout ces désagréments, voilà.



= commentaires =

Dourak Smerdiakov

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Pute : 0
ma non troppo
    le 13/11/2005 à 19:15:13
Je trouve ça très moral, j'aime bien. Sinon, c'est très moyennement écrit.
    le 13/11/2005 à 19:18:58
Je trouve que le fait qu'une histoire très morale soit physiquement impossible est très conforme à la vraisemblance et je trouve ça rigolo. Sinon, je suis d'accord avec Dourak.
Abbé Pierre

Pute : 1
    le 13/11/2005 à 19:22:35
Je suis d'accord avec les deux premiers commentaires, comme d'habitude.
Lapinchien

tw
Pute : 8
à mort
    le 13/11/2005 à 19:27:57
çà doit être l'aventure où il s'est passé le plus de trucs... étrange quelle porte un nom parreil...
Dourak Smerdiakov

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Pute : 0
ma non troppo
    le 13/11/2005 à 20:44:14
Dans ton épisode, ça n'arrêtait pas de s'enculer, LC. C'est quelque chose, quand même.
Lapinchien

tw
Pute : 8
à mort
    le 13/11/2005 à 20:56:37
tu exagères y a juste une suspiscion par déduction à la fin...

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