LA ZONE -

C (première partie - Immersion)

Le 13/02/2006
par Lapinchien
[illustration] « L’argent ne fait pas le bonheur… » C’est ce qu’ont longtemps cru nos ancêtres mais ils se trompaient. Nous en avons désormais la preuve irréfutable et concrète… Comment auraient-ils pu le concevoir de toutes manières ? Leur système monétaire était imparfait, biaisé et corrompu tout simplement, façonné pour qu’une poignée de crapules manipule une masse assommée et de fait impuissante. « L’argent ne fait pas le bonheur… » Nos aïeux répétaient ce credo en permanence comme pour se voiler la face et donner un sens à leur vie misérable, leur insignifiante existence d’esclaves en vérité. Les plus pauvres d’entre eux, la grande majorité, naissaient portant sur leurs épaules les dettes que leurs parents leur léguaient bien malgré eux. Certains, moins résignés que d’autres, grandissaient avec l’espoir de réussir et de conjurer le sort tout en se consolant avec notre fameux leitmotiv au moindre de leur échec. Ils n’aspiraient en réalité qu’à faire partie de l’autre bord, celui des manipulateurs et parfois çà fonctionnait, dans de rares cas, ma foi, après bien des sacrifices moraux inexorablement. Mais le calvaire était loin d’être fini car en réalité loin de s’en douter les élites étaient elles mêmes des serfs, les pantins du système qui était sensé les affranchir… De quelque bord que soient nos ancêtres, qu’avaient-ils accompli tout au long de leur vie lorsque l’heure du bilan était venue ? Avaient-ils réalisé leurs rêves ? Avaient-ils œuvré dans le sens de leurs passions, de leurs inspirations et désir viscéraux ? Oh, très peu pouvaient s’en targuer… La moindre de leur action calculée, concédée à leur mauvaise conscience, ni vraiment en faveur de leur profit ni pour celui du groupe, ils avaient survécu tant bien que mal par et pour l’argent et le seul et unique bénéficiaire de toute cette agitation stérile était le système imparfait dans lequel tous gesticulaient brassant de l’air.
« Mon nom est Jack Bush et j’orchestrerais cette opération…», Autant que je sois franc de suite avec les unités dépêchées par l’armée, elles finiront bien par l’apprendre d’une manière ou d’une autre et çà serait pire, « Mon patronyme doit vous dire quelque chose, n’est ce pas ? » Les soldats se jètent des regards inquiets et amers tout en gardant le silence. Soudain l’un d’entre eux rompt le garde-à-vous et bouscule ses frères d’armes pour passer au premier rang. « Très peu d’entre nous portent votre arrière arrière grand père dans leur cœur, Agent spécial Bush… », Un soldat aux origines latines émerge du groupe et me pointe du doigt, « Cet illustre enculé a envoyé beaucoup des miens au casse-pipe dans l’unique but de se faire du blé, sous le couvert d’un mensonge honteux… Pas question que je serve sous les ordres d’un de ses dégénérés de descendants ! çà serait une trahison bien plus grande que la désertion ! » Je dois reprendre le contrôle de la situation sans susciter de rancœur au sein des troupes : « Soldat je comprends votre colère… Je ne suis pas la personne indiquée pour faire un procès à mon ancêtre et je ne tenterais pas de cautionner ses actions… L’histoire a montré qu’il oeuvrait principalement pour ses propres intérêts mais il se raconte au sein de ma famille qu’il était sincèrement convaincu des bénéfices collatéraux que nos concitoyens allaient tirer de son business... » Je dois être à peu près aussi doué pour les excuses que pour le commandement. L’homme ne m’écoute même pas dépose ses armes au sol et tente de quitter le périmètre de sécurité. «Un pas de plus, Sanchez, et je vous refroidis… », Gueule le lieutenant Herald en menaçant son homme de son arme, « Nous sommes en pleine intervention, bordel ! Rejoignez votre unité où je vous abas sur le champ ! Vous compromettez toute l’opération ! » Sanchez me jette un regard froid et lève les mains… Je prends de suite sa défense : « Cessez de le mettre en joue, lieutenant… Il a raison, mon aïeul était un enfoiré mais je refuse que ma famille porte son fardeau… » Je regarde alors Sanchez. « Ne nous étonnons pas de l’émergence d’un tel président… C’était un pur produit du libéralisme exacerbé qui gangrenait ces temps anciens. Il est arrivé au pouvoir plébiscité, dans sa tête un peu comme un PDG élu par ses actionnaires pourrait prendre le pouvoir exécutif d’une compagnie… Il ne savait pas trop à quel moment les électeurs se rendraient compte de la supercherie alors il était bien décidé à piocher dans la caisse en attendant. Tout le monde était opportuniste à l’époque... Le système conduisait à celà... Lors de son premier mandat le but affiché de mon aïeul était de se constituer un solide golden parachute. Mais nous savons tous que c’est de ses décisions, même si telles n’étaient pas leurs finalités, indirectement donc, qu’ont émergé la Nouvelle Ere Economique et les progrès dont nous jouissons tous aujourd’hui… Nous avons besoin de tout le monde, rejoignez les rangs, Sanchez !» L’homme me fait un salut militaire en claquant les bottes, récupère son arme et rejoint son unité…

« Les complexes sont des nombres pouvant s’écrire X+iY, où X et Y sont des réels et i un nombre imaginaire tel que i² = -1 (X est la partie réelle et Y la partie imaginaire). On désigne par C, l’ensemble des nombres complexes. Doté d’une loi d’addition et d’une loi de multiplication, cet ensemble a une structure de corps commutatif. En particulier, nous remarquerons que tout réel R est un complexe dont la composante Y est nulle… » Voilà ce que nos ancêtres apprenaient à l’école sans se douter de l’extraordinaire potentiel salvateur que renfermait cette définition mathématique d’apparence somme toute assez éloignée des préoccupations quotidiennes. Les nombres complexes furent découverts au XVIe siècle par les mathématiciens italiens Jérôme Cardan, Raphaël Bombelli et Tartaglia, mais çà n’est qu’en 2076 après l’anéantissement total de l’Axe du Mal par les troupes de la Coalition, qu’un mathématicien Européen, Hubert Dimitrius, eut l’idée d’introduire cette notion algébrique dans nos échanges économiques. Il écrivit plusieurs ouvrages dont « La monnaie Complexe » et « Le capital Imaginaire » pour expliciter ses théories, mais ses livres reçurent un accueil glacial à leur publication… La fin du XXIe siècle, marquait l’apogée du capitalisme et du libéralisme sauvage du fait de la nouvelle fièvre coloniale qui s’était emparée des puissances occidentales pour constituer des empires pouvant tenir tête à l’Inde et à la Chine, le communisme avait disparu depuis bien longtemps, et les échanges commerciaux internationaux ne s’étaient jamais aussi bien porté avec l’ouverture des nouveaux marchés des colonies, aussi personne ne voulait prêter attention aux propos d’oiseaux de mauvaise augure. L’économie était florissante, les règles du jeu du capitalisme n’avaient aucune raison d’être remises en cause. Dimitrius mourut désavoué par ses pairs.

« Que tous les hommes se tiennent prêts à intervenir à mon top ! », J’ai tout recadré, la franchise à payé et l’incident avec Sanchez est maintenant oublié… J’ai gagné la confiance de toutes les unités, elles ont bien reçu mon plan de bataille. Les tireurs d’élite sont sur les toits dans l’attente des mes ordres, tout le périmètre autours des docks est bouclé et l’unité du lieutenant Herald n’attend que mon signal pour prendre l’entrepôt d’assaut. « Ces enfoirés de rebelles vont payer ! On va les liquider comme le prévoit la loi ! », Lance Sanchez à ses compagnons, « Pour qui se prennent ces connards pour mettre l’équilibre économique mondial en danger avec leurs petits trocs à la noix ? »

S’il y a quelque chose dont mon illustre enfoiré d’ancêtre ne se doutait pas, c’est bien qu’en menant les Pentecôtistes au pouvoir, il signait l’arrêt de mort du capitalisme. Dimitrius avançait que le Libéralisme s’essoufflerait dès que la guerre n’aurait plus raison d’être et il avait tout bon. L’économie des pays occidentaux était dopée par ces conflits extérieurs qui n’affectaient en rien leur système, les marchés et les ressources honteusement pillées étaient tout bonus pour leur croissance. Une terrible dépression, contre coup de l’immobilisme succédant ces nouvelles 30 glorieuses allait remettre au goût du jour les écrits du mathématicien Européen. Les ruines des grands empires se suivaient les unes les autres, les banques faisaient faillite par effet domino. Les grands buildings aux cœurs des villes n’étaient plus hantés que par les milliers de suicidés par défénestration. Le chômage mondial n’avait jamais atteint un tel niveau. Et que dire de la misère ? C’est dans ce climat austère que les missionnaires Pentecôtistes qui tenaient les colonies se firent l’écho d’un ouvrage publié par un prédicateur Américain, J.K. Paterson avançant l’hypothèse qu’Hubert Dimitrius était un prophète.

« Le Christ en acceptant de donner sa vie pour les Hommes, a fait bien plus qu’accomplir un acte d’amour et de foi… », Avançait Paterson lors des multiples colloques de part le monde qui firent suite au succès de la parution de son ouvrage « Le 11eme commandement », « Le Christ en mourrant sur la croix, trahi pour quelques piécettes par Juda, nous a délivré un puissant message divin sur la façon de mener l’économie de ce monde, cette parabole est évidente maintenant que Dimitrius Le Saint a su la décrypter… Les pièces de Juda qui mènent à la mort et les marchands chassés du Temple sont la dénonciation des pendants démoniques du capitalisme… Et nous essuyons le courroux de Dieu de nos jours pour ne pas avoir su entendre son commandement révélé par Dimitrius Le Saint…La croix était la clef de Tout, notre symbole était en réalité le repère cartésien du plan Complexe à deux dimensions et le Christ en était l’origine… Nous sortirons tous grandis du dernier déluge de Dieu car nous suivrons à présent sa Lumière sur sa façon de gérer le Monde et nos transactions…»

Et c’est par le pouvoir que les Croisades contre l’Axe du Mal avaient conféré aux Pentecôtistes qu’ainsi tous les états ruinés prirent pour modèle le système de Dimitrius pour assainir et réguler les rapports de l’argent à l’Homme et de l’Homme à l’argent… Les conservateurs d’autrefois, sans le sou, voyaient dans le Dimitricianisme, le dernier espoir de rebondir et conserver une once de pouvoir…

Dimitrius Le Saint a dit : « L’argent tel que nous le connaissons ne reflète une transaction que d’un point de vue individualiste… Il manque une composante essentielle pour réguler l’économie même si certains modèles ont maladroitement tenté de le prendre en compte. »

Dimitrius Le Saint a dit : « Cette composante essentielle sur laquelle nous avons fait l’impasse, est l’impact sur le groupe de la dite transaction. Effectivement, vous me direz que les taxes et impôts jouent ce rôle correcteur, la TVA notamment, mais leurs actions conjointes est imparfaite. »

Dimitrius Le Saint a dit : « La non taxation des transactions boursières est la plus grande des folies, le plus grand des risques d’emballement que nous faisons courir à l’économie mondiale… Au-delà même d’être purement injuste pour la collectivité, la non taxation des transferts de capitaux et de tout acte spéculatif est une menace permanente sur la stabilité du système économique mondial… Il manque indéniablement des forces de modération… Toute décision individuelle peut avoir des répercutions incalculables sur le groupe si elle n’est pas bridée… Des taxes d’opposition aux mouvements monétaires proportionnelles aux variations des flux doivent de toute urgence être mises en place… »

Dimitrius Le Saint a dit : «çà n’est pas inhiber l’initiative individuelle que de prendre des assurances quant à l’impact de ces dites initiatives sur le groupe… »

Dimitrius Le Saint a dit : «L’argent unidimensionnel est une simplification mentale permettant aux manipulateurs de faire main basse sur les efforts d’autrui… Les promoteurs de l’argent unidimensionnel insultent et l’individu et le groupe qu’il confondent lamentablement au meilleur des cas, ou qu’ils tentent de rançonner plus probablement… »

Dimitrius Le Saint a dit : «Les Hommes ont tendance à vouloir linéariser le moindre de leur problème, en particulier les problèmes d’argent, au lieu de tenter de comprendre ce qui en surface semble difficile… La raison est pourtant évidente, les tyrans sont les mêmes qui leur enseignent ce qui est difficile et ce qui ne l’est pas, en décidant des standards de connaissance à leur inculquer dès leur plus jeune enfance… »

Dimitrius Le Saint a dit : «Les taxes et impôts n’existent uniquement que pour légitimer un pouvoir central qui n’a pas de raison d’être en réalité. Il est faux de dire que les marchés actuels peuvent se réguler d’eux même car la monnaie actuelle n’a pas en elle de composante sociale… Ceux qui le proclament souhaitent jouer de la gruge. Pourtant, il suffirait que nous introduisions une monnaie Complexe telle que je la conçois et les marchés pourraient vivre d’eux même sans nul besoin de régulateur incarné que les citoyens auraient à désigner… Le cours des choses fluctuerait bien entendu en fonction de l’offre et de la demande notamment, mais les deux composantes de la monnaie Complexe s’équilibreraient l’une l’autre et le système global s’en trouverait sécurisé, à l’abri des perturbations entraînant des ruptures catastrophiques… »

Dimitrius Le Saint a dit : «…et ceux qui tenteraient de détourner à leur profit le système verraient impitoyablement s’abattre sur eux le courroux mécanique et implacable du système tout entier venant contrecarrer la perturbation excessive qu’il auraient idiotement provoqué… »

Dimitrius Le Saint a dit : «Il faudrait que la monnaie ait deux composantes non miscibles pour pouvoir imaginer un système monétaire autorégulé. Il s’agirait donc d’avoir une monnaie Complexe au sens algébrique du terme. La première composante, la réelle, serait la valeur que nous lui attribuons actuellement. Sur notre compte en banque cette valeur correspondrait à nos profits individuels… La seconde composante, l’imaginaire, correspondrait aux profits collectifs. Toutes nos actions ont une incidence et pour nous et pour le groupe. Malheureusement la monnaie actuelle ne traduit pas la seconde incidence. »

Dimitrius Le Saint a dit : «…un pendant individuel, un pendant collectif… un pendant libéral, un pendant social… un pendant pour pousser à agir, un pendant pour pousser à réfléchir… »

Dimitrius Le Saint a dit : «La monnaie telle que nous l’avons connue jusqu’ à présent doit disparaître… Elle doit entièrement devenir numérique pour pouvoir prendre en compte les deux composantes indispensables, dissociées et indissociables de sa valeur… Les pièces et billets vestiges et fossiles même d’un temps à jamais révolu doivent disparaître. »

« L’argent ne fait pas le bonheur… », depuis que Paterson à sanctifié Dimitrius et institutionnalisé ses préceptes, çà n’est plus du tout, mais alors plus du tout vrai… Les frontières étatiques ont pratiquement disparu, elles restent symboliques et culturelles et s’effacent jour après jour… On juge toujours les gens par rapport à ce qu’ils ont dans leur compte en banque, mais désormais on peut être réellement riche et imaginairement en faillite, par exemple si on ne pense qu’à sa petite personne en permanence… Mais plus personne n’est assez fou pour faire cela... Le couperet tombe rapidement et l’on fait faillite réelle mécaniquement dans ce cas extrême. Je suis né dans ce système alors je le trouve normal… J’ai l’impression qu’il n’y a que des gens souriants autour de moi, qu’il n’y a que des gens désireux d’entreprendre et d’agir pour le bien être collectif… J’ai l’impression que les combats du passé étaient grotesques, que le capitalisme était Caïn et que le communisme était Abel. Les différences sociales existent toujours, mais elles sont moins marquées que ce soit à un niveau local ou au niveau planétaire…On vit même plus vieux qu’avant… La criminalité, l’incivilité sont des formes de révolte archaïques pratiquement éteintes… J’œuvre en tous cas à leur complète extinction…

Dimitrius Le Saint a dit : « Il n’y a qu’une seule et unique règle à respecter dans ce système pour qu’il reste viable… Il faut impérativement que les deux composantes de la monnaie soient non miscibles… C'est-à-dire qu’il ne doit y avoir en aucun cas un moyen de convertir l’une en l’autre afin de les troquer, de les échanger… Si cela venait à se produire, s’il existait un stock exchange market de la sorte… Les manipulateurs, les tyrans et les spéculateurs de tout type émergeraient de nouveau et le système serait vain…»

Ce matin, j’ai été extirpé de mon sommeil par un adréno-appel d’urgence. J’ai de suite pris contact avec l’Inquisition qui m’a donné mon ordre de mission. « Suspect identifié sur le sanctuaire de Manhattan… Hacker 28 ans tente de percer les cryptocodes de son compte en banque afin de convertir son débit social en crédit réel… Envoi d’une unité militaire, de 4 tireurs d’élites… L’Inquisition vous charge de superviser l’exécution… »

Il est cerné et dort encore… On a tenté de lui faire une télé-injection de neurotransmetteurs à effet soporifique, mais l’individu porte sûrement une cagoule isolante… On est plus à un détail près, il agrave pas vraiment son cas… Le salopard va morfler ! Je vais bientôt donner le top… « L’argent est le bonheur !»

(…)

= commentaires =

Lapinchien

tw
Pute : 3
à mort
    le 13/02/2006 à 18:50:01
A noter que Georges Bush a deux filles, et que donc pour qu'il ait un descendant qui s'appelle Bush chretien comme il est, il faudrait une profonde reforme de la nomenclature humaine...
dwarf
    le 13/02/2006 à 22:39:03
Vraiment super. Un de mes textes préférés sur la zone.
Abbé Pierre

Pute : 1
    le 13/02/2006 à 23:15:09
Bon, faudra que je me retape ce qu'a dit Dimitrius le Saint un autre jour.
bouhou
    le 14/02/2006 à 17:34:47
je me demande à quoi ça peut bien ressembler un billet de 3-5i usd?

et sinon, pourquoi pas un argent qui s'écrit en quaternions, hein? une composante pour l'argent, une pour le bien de la communauté humaine, une pour le bien de la planète et la dernière pour la longueur de la raie...
Lapinchien

tw
Pute : 3
à mort
    le 14/02/2006 à 18:22:35
la manière d'etablir le prix complexe des choses sera definie dans le prochain volet, mais en gros, çà passe par le vote d'aides ou de penalités par des lobbies... On peut donc se dire que l'impact ecologique est deja compris dans l'impact sur le groupe puisque de toutes evidence le bien de la planete est une notion tout aussi arbitraire que le bien du groupe et qu'il ne sera pas possible dans ce troisieme cas de figure de consulter les animaux, les plantes vertes et autres champignons pour qu'ils donnent leur avis sur la question... De toutes façons le Christ a été crucifié sur une croix pas sur un pin des Landes
Dourak Smerdiakov

site yt
Pute : 0
ma non troppo
    le 15/02/2006 à 02:07:27
J'aime vraiment beaucoup l'idée de départ du texte, l'argent complexe. Le genre d'idée qu'on regrette de ne pas avoir eue soi-même. Mais je l'aurais exploitée différemment. Je ne pense pas que l'enrichissement collectif soit 'imaginaire', au contraire ça me semble très réel et très durable.

Par contre, toute la part que banque, assurance, immobilier, finance, etc... occupent de plus en plus dans les économies 'développées', participant de plus en plus à leurs indices de production de soi-disant richesse nationale, me semble bien plus imaginaire. Le jour où de nouveaux maîtres décideraient de nouvelles règles du jeu, toute une part de cette soi-disant richesse se volatiliserait d'un coup.

Mais je suppose qu'ici aussi le mot 'imaginaire' n'est pas à prendre au pied de la lettre, et que je dis donc des conneries.

Pour l'histoire, il faut voir comment elle se développe, mais j'ai un peu trop le sentiment qu'elle sert de prétexte pour exposer l'idée d'anticipation. Ce n'est pas un mal en soi, mais quand c'est trop apparent je trouve que ça dévalorise un texte. La scène entre Sanchez et Bush, je ne suis vraiment pas parvenu à rentrer dedans, elle ne m'a pas paru crédible. Ceci dit, je maintiens que l'important c'est qu'il y ait une morale.

Niveau détails, je butte sur ton emploi des majuscules.
Nounourz

Pute : 1
    le 15/02/2006 à 02:13:58
Un peu de mal à suivre, c'est assez dense mine de rien.
j'attends la suite, où j'espère trouver un complément d'info qui me permettra de mieux comprendre ce qui se passe...
Lapinchien

tw
Pute : 3
à mort
    le 15/02/2006 à 07:14:35
Dourak> "Les complexes sont des nombres pouvant s’écrire X+iY, où X et Y sont des réels et i un nombre imaginaire tel que i² = -1 (X est la partie réelle et Y la partie imaginaire)..." Ben en fait, l'emplois du terme "imaginaire" fait référence à la definition de ce qu'est un nombre complexe. C'est un qualificatif hyper mal choisi effectivement par celui qui l'a trouvé. Apparament il s'agit de Cadarn (salopard), c'est à lui qu'il faut s'en prendre

Nrz> Par la suite l'histoire prend le dessus et le systeme économique passe en arrière plan. Je reste encore un peu vague dans la partie 2 et c'est dans la 3eme partie que je décris comment que çà se passe au quotidien pour les gens qui vivent dans ce systeme.

bouhou> «La monnaie telle que nous l’avons connue jusqu’ à présent doit disparaître… Elle doit entièrement devenir numérique pour pouvoir prendre en compte les deux composantes indispensables, dissociées et indissociables de sa valeur… Les pièces et billets vestiges et fossiles même d’un temps à jamais révolu doivent disparaître. » Espèce de petit blasphémateur, tu connais pas tes prières de Dimitrius Le Saint sur le bout des doigts, pourtant on a tellement du t'y taper dessus qu'y a bien un petit peu de place pour des antisèches, non, sur le bout de tes doigts ?
Narak

Pute : 2
    le 17/02/2006 à 22:23:14
Putain, mais qu'est ce que c'est chiant !
nihil

Pute : 1
void
    le 17/02/2006 à 22:38:04
Retourne regarder des épisodes de Dora l'exploratrice, enfant.

(de pute).
trognon
    le 17/02/2006 à 23:05:49
Il y a des enfants ? (de pute) ?

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