I
Je reprends mes esprits au cœur d’un champ de gravats rougis par les flammes salvatrices de ma Toute Puissante Justice : Combourg gît dans ses ruines, comme devrait le faire toute bonne construction bretonne. Je me redresse, et contemple mon grand œuvre à moi : un chaos de blocs rocheux, d’arbres calcinés s’étendant à perte de vue sous un ciel marmoréen ; un indicible et fumant parfum d’avenir qui ébauche, de ses volutes évanescentes, la vision de jours radieux ; et une jambe, là. Rendu chauve et partiellement imberbe par la foudre, j’avance à poil, au hasard, dans ce paysage joyeusement désolé ; je fais choir, par désoeuvrement, les derniers amas de pierres encore debout. Ma bite me manque. J’ai comme qui dirait le mal du continuum espace-temps. « Ravale ta fierté, noble héros : il est temps de rentrer au pays » ; et prononçant ses mots, nu, la jambe appuyée contre l’apex du donjon gisant, j’exhibe mon vagin-vortex, et j’hume pour la tout ultime fois le fumet de ma juste victoire.
En 2008, Combourg se trouve à trois cent quatre-vingt-huit kilomètres de Paris ; en 1777, à l’aller, je me souviens avoir trouvé ça un poil plus long. La distance à parcourir, la faim, la soif, me donnent le vertige. Le cœur encore débordant d’ardeur guerrière, j’envisage cinq secondes durant d’aller pourfendre le gibier des bois environnants, de m’en aller lamper l’eau d’un ruisseau voisin, et j’opte finalement pour une crêpe et une coupe de cidre.
J’arpente durant trois heures et quelques le chemin reliant le château au village de Combourg, long d’environ un kilomètre et demi. Poussé par un délire d’affamé, je me vautre dans le fossé, je me rue dans le buis, je suce des cailloux et des hérissons. Je plonge dans un buisson d’épines, en hurlant de douleur ; et, me relevant, j’en arrache une grande partie, qui me reste attachée par ses épines et me fait un genre de vêtement végétal du plus pur style paléolithique inférieur. Je m’affale partout, dans une souffrance christique ; et pas un bon samaritain à l’horizon.
C’est à ce moment-là, je pense, que commencent les visions : m’effondrant, à demi paralysé, dans un sous-bois quelconque, je vois Dieu, simplement, sur son trône immortel ; un incroyable crescendo de harpes et de trompettes séraphiques (j’imagine) m’étourdit jusqu’à me faire gerber ; les arbres s’animent, entament un pas de gigue ; transi d’une puissance inéluctable, je mets à gueuler : « Feu ! Dieu d'Abraham, Dieu d'Isaac, Dieu de Jacob ! Non des philosophes et des savants ! Certitude ! Certitude ! Sentiment ! Joie ! Paix ! ». Ah ouais quand même. Et ça continue : « Oubli du monde et de tout, hormis Dieu ! Il ne se trouve que par les voies enseignées dans l'Évangile ! Grandeur de l'âme humaine... ». Un énorme et incoercible flot de conneries du même acabit se déverse de ma bouche toute grande ouverte par un écarteur mystique, tandis que je me roule dans mon vomi. Ça dure, comme ça, un bon moment.
Et lorsque je prends conscience que je suis en train de réciter le Mémorial de Pascal, tout s’estompe, tout s’évanouit, tout s’apaise et retourne à sa place. Je me mets debout, ragaillardi. C’était rien : un petit accès de fringale, tout au plus. Mais une haine guerrière toute nouvelle s’impose en moi, une nouvelle mission : Blaise Pascal et sa philosophie de tapette servile ont sali l’intellect et l’indépendance d’esprit du Libérateur, et doivent payer pour ça. Investi d’une force neuve, vers Combourg je m’élance, je trébuche, je me mange un arbre.
II
Les auberges d’Ille-et-Vilaine ont le charme subtil de fosses à merde dérobées au regard par des toits de chaume et des planches en sapin. On y cultive, appuyées au comptoir comme sur un espalier, plusieurs générations toujours renouvelées d’une clientèle consanguine et abrutie à bouffer du foin. Le tenancier, un homme sans âge au cheveu et à la dent rares, ceint à la taille par une épaisse couche de couenne moisie, va et vient d’un bout à l’autre du comptoir, tirant un peu plus que son dû des poches des ivrognes, et baise de temps à autres, à l’arrière de la bâtisse, leurs mulets stupides. Assis dans un coin de l’auberge, sur mon cul saignant flanqué d’épines, je regarde le spectacle d’un œil amusé, et je sais que je devrais au plus vite foutre le feu à tout ça. Mais l’ampleur de ma Tâche dépasse largement de si basses considérations. Je suis le Sauveur de l’intellect humain, ou merde ?
Je mange lentement ma crêpe au bœuf arrosée de cidre, que j’ai déjà vomie trois fois avant même de l’avoir goûtée, et j’essaie désormais de ne plus abaisser les yeux vers mon assiette.
De l’autre extrémité de la salle, un homme me guette depuis un moment, à l’abri d’un capuchon à pointe, sans doute étonné par ma tronche d’homme-buisson. Il finit par se lever, et se dirige vers moi.
- Serviteur, dit-il ; et il me tend sa main.
- Hein ?
- Je suis votre serviteur.
- Cool. Commence par finir et payer cette crêpe au bœuf, laquais.
- Nous ne sommes pas compris. Je suis le druide Couadigou, détenteur de la celtique magie. Et vous devez être un voyageur du futur.
- Ah ben ouais. Assieds-toi et dis-moi : qui es-tu, vieil homme qui connaît toute ma vie ?
- Je suis une femme, connard.
Et elle ôte sa capuche, révélant la barbe bien fournie de toutes les vraies femmes d’Ille-et-Vilaine. Elle dit avoir trois cent ans, elle dit qu’elle descend du grand Merlin lui-même, qu’elle vit au bord de l’océan, sur un plateau où la réunion de fluides magiques millénaires fait le cidre plus doux dans les cruches, sa magie plus puissante, les bêtes plus fertiles, et les femmes plus belles (je pouffe) ; et où, surtout, les habitants l’ont chassée à coups de cailloux. Elle affirme connaître le moyen de me faire voyager dans le temps, et disposer de la machinerie adéquate. Je rechigne même pas devant l’idée d’utiliser une conception made in Bretagne : c’est ça, ou quatre cent bornes à pied pour retrouver mon vélo d’appartement, sans doute excommunié et brûlé en place publique à l’heure qu’il est.
Couadigou m’embarque sur sa charrette ; on cahote droit vers le Nord.
***
À son extrémité, le plateau tombe à pic, vers l’océan et des écueils énormes. Il bruine un peu, ce qui est logique en Bretagne. À côté de la hutte de Couadigou s’élève, imposante de ridicule, sa machine à voyager dans le temps. À savoir : une immense roue de moulin à eau reliée un système rudimentaire d’engrenages, lui-même mis en mouvement par une dizaine de chèvres de combat.
Le druide m’explique :
- Il suffit que je t’harnache à la roue. En courant, les chèvres actionnent le mécanisme, et font tourner la roue. Si on arrive à une vitesse de rotation de 88 miles à l’heure, tu seras instantanément expédié vers le lieu et l’époque de ton choix.
Je me hasarde à laisser transparaître une pointe de circonspection.
Mais elle réplique, la garce :
- C’est un moyen sûr, y a même pas à en douter.
Et, avec détermination, je dis :
- Ah. Bon.
- Par contre avant tu dois t’enduire de beurre salé. C’est le rite, c’est sacré.
***
Pieds, taille et poings liés au treillis de la roue, j’y vais de ma larmiche en repensant à tout ce que cette existence m’aura apporté de beau. Quelque part, mon sacrifice n’est pas vain : je m’apprête à mourir pour la science, un peu. Armé d’une badine, Couadigou jette sur tout son dispositif des coups d’œil assurés ; elle a coincé, sous l’entrelacs de ronces qui me sert d’habit, un archet à feu de sa fabrication : l’unique instrument de ma vengeance qui, sur le moment, me paraît un brin improbable. Deux mètres en dessous de moi, elle me demande :
- T’es bien, là ? T’es prêt ?
- Oh ouais. Ouais ouais ouais.
- Oublie pas de te focaliser sur le lieu et la date que tu as choisis.
Ce sera - ce serait - le Paris de 1654. Je laisse à Pascal les lauriers de ses découvertes scientifiques : je suis un homme de progrès.
Les bras et les jambes en croix, j’effectue un vague calcul : en 1654, il aura (il avait, enfin on s’en branle) trente et un ans. C’est presque l’âge du Christ à sa mort, ça devrait lui faire plaisir. Je compte profiter du coma de quinze jours dans lequel il sera plongé, après son accident de carrosse, pour en finir avec lui - c’est-à-dire juste avant sa grande révélation religieuse. Combustion spontanée du comateux, WOOF ! On aura jamais vu ça. Je suis un putain de précurseur, pas de doute. Couadigou interrompt mes puissantes réflexions :
- Bon bah, euh, bonne route !
Et elle colle un bon coup de badine sur la croupe, les flancs de chacune de ses chèvres ; la roue entame sa rotation. Lentement, d’abord, puis de plus en plus vite. Couadigou court comme une tarée tout autour de ses bêtes, j’ai un peu peur. Au moins, j’aurai vu la Bretagne horizontale, la Bretagne diagonale, la Bretagne verticale, l’envers de la BretOH PUTAIN ÇA TOURNE.
Bon. 1654. PaRISBLEUÄÄRGH… Y a quoi, déJÀ, EN 1654 ? Ah ouais, saCRE DE LOUis XIV, la peste en RusSIE, l’introduCTION de la pomme de terrE EN HONgrie… BLUUÄRGH. Paris. PaRIS. Bon ben Paris quoi. Qu’est-CE QU’ELle dit, l’autre ?
J’entends vaguement Couadigou s’écrier que la roue n’ira jamais assez vite, qu’il faut arrêter - et puis soudain, un énorme craquement. Et je me sens tomber.
La roue s’est détachée du reste du mécanisme, et s’est démise de son axe. Lentement mais sûrement, et pour autant que je puisse en juger entre deux vomissements, elle dévale une pente juste assez inclinée : direction la falaise, le vide, les récifs, et une mort prochaine sans jamais avoir connu l’amour, l’amour vrai, l’amour véritable.
Je crie beaucoup.
Quand la roue bascule dans le vide, j’aimerais avoir un truc à dire, une parole, une épitaphe correcte à dicter à Couadigou, pour l’avenir. Mais non, rien. Et au beau milieu de notre chute, la roue et moi atteignons la vitesse très respectable de quatre-vingt-huit miles par heure.
Un gros silence se fait autour de moi.
III
Je reprends connaissance au beau milieu d’un tas d’ordures, qui s’avère finalement être l’artère principale du quartier de Little Bretania, dans les faubourgs parisiens. Ma trajectoire spatio-temporelle a dû être déviée par un quelconque maléfice celtique. Je suis affalé à même le pavé, à côté de la roue intacte. Je discerne vaguement, gisant sous ses godets, trois ou quatre cadavres émiettés de membres de la diaspora bretonne ; on dirait aussi qu’elle a enfoncé quelques-uns des pauvres murs en chaux des habitations du coin. Y a pas à dire : c’est du solide, cette connerie.
Je ne dois pas être étendu là depuis bien longtemps, étant donnée mon intégrité physique : des finistériens qui ne mangent pas un cadavre deux minutes après l’avoir découvert, c’est assez invraisemblable. Mais la foule est là, silencieuse, massée tout autour de mon site d’atterrissage, et je sens s’ouvrir comme un gouffre d’incompréhension entre elle et moi, l’homme-plante asexué du futur. La tension monte, tranquillement. Les types du premier rang piétinent, trépignent dans leurs sabots, avec un bruit de menace. Je vais pas trop tarder.
Rapidement, je me relève ; j’escalade la roue qui donne, à travers une façade défoncée, sur le premier étage d’un bâtiment tout proche. Là, un enfant me lance un regard plein d’une curiosité mêlée de frayeur ; je le jette en pâture à la foule en contrebas. Et me voilà, fuyant par les toits, en direction du centre de Paris.
***
Je touche au but. Il fait nuit. Ici, à l’intérieur de ce bâtiment, repose un comateux du nom de Blaise Pascal dont la vie, sans le savoir, se prépare à connaître une fin terrible, brutale et sanglante ; perspective hautement réjouissante s’il en est. Armé de mon archet à feu et de ma détermination, je m’en vais montrer à cet immonde connard évangéliste qu’il n’est nul besoin de quarante mille janissaires pour exhiber sa force. Ça va chier, tiens. Bon ben j’y vais par la gouttière… Pas de gouttière, soit. J’irai par la porte d’entrée.
Je toque à la porte, on ouvre, je frappe à la gueule. Le portier s’étale de tout son long en plein milieu du hall ; je l’enjambe gracieusement, je cours vers les écuries : il me faut du foin. Dans les boxes, je rencontre une sorte de laquais-ninja qui s’assomme en tentant une passe avec le manche d’une fourche ; je bourre mon vagin-vortex de grandes poignées de foin, et je retourne vers le hall d’entrée. Là, quatre à quatre, je grimpe les escaliers.
Et d’étage en d’étage, et puis de chambre en chambre, poussé par une frénésie de plus en plus intense, je cherche ma victime, mon nouvel holocauste. C’est un genre d’hospice, ici, finalement. Et je vois des crevards, des phtisiques, un valet de combat - et tchak, par-dessus la rambarde. Haha, c’est marrant ça putain. Puis soudain, au septième étage, la porte tant attendue : M. Blaise Pascal. Courbé en deux, les mains sur les genoux, je reprends mon souffle pour effectuer une entrée triomphale.
Je fais sauter la porte :
- HAUT LES CŒURS, SOMBRE CONNARD !
Pas de réponse. Blaise est allongé dans le dénuement presque monacal d’un grand lit à baldaquins aux rideaux soyeux et moirés. Et même pas un prie-dieu ! C’est du pur foutage de gueule. Il se la joue beau grand gisant aux joues rosées, les mains croisées sur la poitrine, l’air serein, avec son gros blair moche. Mais c’est du chiqué, ouais ! Je vais lui faire le coup du réveil miraculeux, à cet enculé. Alors, bon, je fous quoi moi ?
Le quatrième laquais entre brusquement. Je ne perds pas mon sang-froid, et je lui colle un bon vieux bourre-pif des familles, en gloussant comme un idiot. Celui-là je le garde, il me faut un témoin ; et je l’attache, avec une taie d’oreiller, à un montant du lit. Où j’en étais, moi ? Ah ouais, à faire du feu à la bretonne.
J’arrache avec de grands gestes tout le foin de mon vagin bizarroïde, et je fais un petit tas sur le sol. Je me saisis de mon archet, j’arrache une mince lamelle de parquet, et je mets à frotter, vite, fort, pour enflammer le foin.
Une douzaine d’ampoules, cinquante tranches de parquet et deux plombes plus tard, j’ai toujours pas obtenu une seule étincelle, et le larbin s’est réveillé. Il gueule, il me maudit, je me lasse. Et alors que je me lève pour le réexpédier dans le sommeil des braves, j’aperçois la lampe à huile, allumée, accrochée au mur ; je me décharge de ma honte sur le laquais, à grands coups de genoux dans la gueule.
Avec la mèche de la lampe à huile, j’enflamme la robe de chambre de Blaise, par-ci par-là. Je fais durer le plaisir, quoi. De petites flammèches s’insinuent un peu partout, et grignotent le tissu sans se presser, comme tendrement. Quand la partie inférieure du vêtement a fini de brûler, je me rends compte que même les grands hommes de science ne portent pas de slip. Et à ce moment de pure mélancolie, où n’importe quel être doué de sensibilité éprouverait une très grande vulnérabilité face aux contingences de cet univers impitoyable, je prends la précaution d’attacher au lit les bras et les jambes de Pascal. J’ai un sourire ému ; le laquais beugle en ch’timi. Je prends un siège, et je contemple les flammes grandir doucement et lécher avec mollesse les derniers morceaux de la robe de chambre. C’est beau, je suis ému.
À un moment, le bonnet de lit de cette sale pute hypocondriaque s’enflamme, et la voilà qui se réveille en hurlant. WOUF les cheveux, HAHA ! La voilà ton illumination, connard ! Ah tu fais moins le cake, là ! Hein ? Et il crie :
- LE BEC DU PERROQUET QU’IL ESSUIE QUOI QU’IL SOIT NET ! AAAAH !
- Ouais ouais ouais.
J’ouvre la fenêtre, pour attiser les flammes, et je vide tout le contenu du réservoir d’huile de la lampe sur le martyr. Des flammes bleues, vertes, jaunes, rouges jaillissent. Je le vois se contorsionner, convulser, comme une larve. Tout ça m’inspire follement : je grimpe sur le lit, et je saute au-dessus de Blaise, en braillant solennellement :
- Vanité des vanités, dit Qohélet ; vanité des vanités, tout est vanité. Ce qui est courbé ne peut être redressé ; ce qui manque ne pOH PUTAIN §
Mon habit d’épines subit, comment dire ? une combustion fulgurante. Je me retrouve comme lacéré de flammes ; c’est classe, mais ça brûle.
Je plonge hors du lit, et je bondis par la fenêtre.
[Suite du texte "Le Christ de Combourg"]
Dans l'épisode précédent, notre héros des temps modernes se transporte en 1777, au château de Combourg, en Bretagne, afin de mettre un terme à l'influence historique néfaste de François-René de Chateaubriand. Ce faisant, au cours de son voyage spatio-temporel, il perd sa bite, en lieu et place de laquelle se trouve désormais un vortex supermassif de type trou noir (c'est un détail d'importance). Étant parvenu à immoler Chateaubriand et l'ensemble du domaine de Combourg, il est frappé par la foudre, et tombe inconscient.
Dans l'épisode précédent, notre héros des temps modernes se transporte en 1777, au château de Combourg, en Bretagne, afin de mettre un terme à l'influence historique néfaste de François-René de Chateaubriand. Ce faisant, au cours de son voyage spatio-temporel, il perd sa bite, en lieu et place de laquelle se trouve désormais un vortex supermassif de type trou noir (c'est un détail d'importance). Étant parvenu à immoler Chateaubriand et l'ensemble du domaine de Combourg, il est frappé par la foudre, et tombe inconscient.
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C'est vraiment injuste, mais bon.
Peut-être faudrait-il enlever à Winteria les points qu'il a gagné avec le questionnaire pour éviter de... Pour le faire chier.
En revanche je commence à foutrement bien l'aimer, ce narrateur.
Où l'on voit que Winteria est un misérable littéraire : "vitesse de rotation de 88 miles à l’heure".
Tu dis ça juste parce que c'est incorrect, ou parce que le mile est essentiellement une unité d'anglophone ?
Une vitesse de rotation, c'est une unité de mesure d'angle par unité de temps. Rendu au tiers du texte, j'essayais juste de trouver un défaut.
Texte de saint Con impeccable, effectivement. Presque caricatural, du coup, un peu comme une chanson écrite pour l'eurovision. On ne peut pas dire qu'on est surpris, en tous cas. Mais c'est bien écrit, débile, marrant, parfaitement dans le ton.
J'ai moi aussi une petite obsession pour le thème du voyage temporel, on a failli être deux sur le créneau cette année, j'avais une idée en réserve basée là-dessus.
Non, bah ça fait chier, mais c'est trop bien pour passer à coté. C'est drôle. Ca devient difficile de me faire rire, après 2000 textes tous plus débiles les uns que les autres. Y a plus l'effet de surprise de l'année dernière, mais du moment que ça me fait marrer...
C'est vrai que pour l'effet de surprise et l'originalité transcendante, on repassera.
Mais bon, c'est comme les deux "Y a t'il un pilote dans l'avion", ils ont beau être exactement pareils, le rire m'étreint chaque fois que je les visionne, et donc c'est bien, lors, donc, certes, puisque voila, huuhuhu.
Et toute ces choses.
putain d'humour communautaire. J'ai même pas les références pour l'apprécier. ça m'a quand même fait rire con, c'est à dire que j'ai ri en imaginant que je me serais bien bidonné si j'avais été breton et callé en histoire. En plus, je me suis promis de ne pas adherer à la strategie sournoise des concepteurs de series televisées. Depuis Xfiles, je ne regarde plus rien qui ait une suite de peur de tomber accro à tous ces concepts super bien pensés pour entourlouper le chalant. J'ai l'impression d'avoir à faire à des genies de l'ecriture qui au final m'auront fait perdre un temps précieux (en me subjugant soit, en m'apprenant des tas de trucs essentiels soit, mais in fine en me faisant oublier que je suis mortel et qu'il y a des trucs plus vitaux à assurer)
J'ai bien rigolé sinon mais je maudis le caractère fictif du truc. un Pascal qui n'aurait pas eu le temps d'inventer l'ordinateur boulier avant de clamser nous aurait privé de toutes nos conneries sur le net. un jeune gars talentueux comme Winteria aurait pu resoudre le probleme de la faim dans le monde au lieu d'ecrire son texte de st Con.
Ouais, il aurait filé dix-mille bites à bouffer aux éthiopiens.