HaiKulysse avait préparé son plan de défense sur une grande feuille en utilisant toute une ribambelle de gros feutres de couleur. De plus il avait découpé au ciseaux dans les multiples exemplaires des livres de Burroughs de sa bibliothèque des milliers d'extraits. Par ailleurs, il venait tout juste de finir son ayahuasca dans sa baignoire et y plongeait tous ses petits cartons contenant les citations pour que sa magie noire opère. Une brève incantation fut suivie d'un long silence puis il souleva ses manches et se mit ardemment au boulot. Sa maison serait prête à accueillir tous ces maudits assaillants zonards.
Cuddle fut la première sur les lieux quelques heures plus tard. Il faut préciser que les auteurs ne s'étaient pas donné le mot et qu'ils n'avaient pas eu l'idée de s'unir afin de procéder à une attaque coordonnée. Cuddle avait bien planqué une bombe aérosol dans son dos et tenait fermement dans sa main droite un briquet. Elle comptait simplement sonner à la porte et cramer le tératochiard par surprise lorsqu'il sortirait la tête de sa tanière. Tout se précipita lorsqu'elle tira la bobinette et que la chevillette chut : une pluie de mélasse poisseuse se mit à pleuvoir de la gouttière et Cuddle se retrouva recouverte d'ayahuasca et d'extraits d'écrits de William Burroughs. Elle tenta bien de se débattre en se secouant comme un chien mouillé mais c'était perdu d'avance. Des vortextes émergèrent des bouts de papier et Cuddle fut happée instantanément dans les trous de prose auxquels ils conduisaient. Elle se retrouva prisonnière d'une dimension parallèle où tout n'était que cut up, incohérence et inconsistance. Une voix en boucle répétait : "Se défoncer, c'est voir les choses sous un angle particulier. C'est se libérer momentanément des exigences d'une chair vieillissante, prudente, revêche et apeurée. Peut-être découvrirai-je dans le yage ce que je recherchais dans la came, l'herbe et la coke. Le yage est peut-être l'ultime défonce." Cuddle se retrouvait allongée dans une salle de shoot.
Lapinchien avait voulu pénétrer dans la demeure d'HaiKulysse en pétant au pied de biche la porte du sous-sol à l'arrière de la maison. Cependant un petit escalier qui y conduisait était recouvert de mélasse aussi Lapinchien glissa et se vautra la gueule comme une merde, s'embourbant dans la mixture. Il fut tout de suite téléporté vers un univers geôle onirique. Une voix ne cessait de répéter : "Gentil Lecteur, le verbe va se ruer sur toi, te broyer avec ses griffes d'homme-léopard, t'arracher doigts et orteils comme on fait aux crabes opportunistes, te pendre au gibet et happer ton foutre comme un chien scrutable, s'enrouler autour de tes cuisses à la manière d'un crotale et te seringuer un dé à coudre d'ectoplasme ranci..." Lapinchien végétait non loin de Cuddle dans la salle de shoot prison.
Khalid EL Morabethi sautait sur place tout en levant les mains en l'air dans la rue qui jouxtait l’hôtel particulier d'HaiKulysse. Il tentait d’attraper l'échelle du système d'évacuation anti-incendie afin de la faire coulisser jusqu'au sol et l'emprunter. Mais dès qu'il réussit à sa cinquième tentative à alpaguer un barreau, un piège installé par HaiKulysse se déclencha : un sceau plein de yage et de bandelettes de papier se déversa sur la tête de Khalid EL Morabethi. Les vortextes burroughsiens happèrent presque instantanément l'auteur qui se retrouva lui aussi vautré dans la salle de shoot onirique. Une conversation totalement cut-upisée et incompréhensible se tenait entre Cuddle et Lapinchien.
Lapinchien: "Je cherche la veine sous la crasse de mon pied nu."
Cuddle: "Les camés n’ont pas d’amour-propre."
Lapinchien: "Ils sont indifférents à la répugnance d’autrui."
Cuddle : "Je doute que l’amour-propre puisse exister en l’absence de toute vie sexuelle. Il disparaît de l’univers du camé en même temps que le goût et la possibilité de rapports platoniques, qui ne sont eux aussi qu’affaire de libido... "
Lapinchien: "Le drogué considère son propre corps de façon tout impersonnelle, comme un instrument destiné à absorber l’élément dans lequel il vit, et il jauge sa chair avec les mains froides d’un maquignon. « Inutile d’essayer de piquer ici... » Des yeux de poisson mort qui glissent sur une veine ravagée..."
Ce n'était vraiment pas comme ça qu'ils trouveraient une solution pour s'extraire du micro univers prison pensa Khalid EL Morabethi mais sa pensée même devint d'un seul coup confuse en se cut-upisant. Les trois zonards gesticulaient dans les fauteuils de la salle de shoot. Ils ne se comprenaient pas entre eux certes, ce qui sortait de leur bouche ne correspondait même pas à ce que leur esprit tentait de verbaliser. Pire encore, ce qu'ils pensaient était incohérent, des bouts de phrases décontextualisées d'écrits de William S. Burroughs en pagaille.
C'est totalement par hasard que Dourak Smerdiakov, Clacker et LePouilleux se croisèrent devant la baraque du tératopoupon. Dourak déclara qu'il fallait faire attention, qu'il avait vu trois zonards désintégrés par les pièges qu'HaiKulysse avait posé. Aussi ils établirent un plan d'attaque et enfilèrent chacun leur tenue complète ignifugé de flammenwerfer intégral pour mener un assaut groupé. C'est alors qu'ils virent de loin une autre cohorte de zonards foncer avec des torches vers la porte d'entrée du tératochiard. Il s'agissait de Twadi, Erwin De Coopson, Charogne et Allezonyva qui sautillaient tout guillerets et innocents à l'idée de participer à leur première Saint Con. Ils scandaient en chœur : "HaiKulysse, rends l'argent ! HaiKulysse, rends l'argent !"
Dourak annonça "Venez on va couvrir la progression de tous ces noobs." Mais LePouilleux eut juste le temps de le retenir par l'épaule qu'une cascade verte fluo se mit à s'écouler du toit vers le perron de la porte d'entrée. Twadi, Erwin De Coopson, Charogne et Allezonyva furent happés dans le slime visqueux et ils se désintégrèrent dans un court wooosh effrayant. On pouvait entendre le vent souffler : "Jeunes gens, vous n'aurez pas souvent l'occasion d'assister à cette opération, et la raison en est simple... Voyez-vous, elle est inutile sur le plan médical. Pourquoi l'a-t-on inventée ? Nul ne le sait. Personnellement, je crois que c'est une création purement artistique... comme le torero montre son art et son adresse en se tirant du danger qu'il a lui-même provoqué, de même, ici, le chirurgien met délibérément son patient en danger de mort puis, avec une promptitude foudroyante, il le sauve du trépas à la dernière fraction de seconde..."
Clacker: "On a aucune chance face au slime vert fluo d'HaiKulysse !"
Dourak: "Regarde, cette matière visqueuse semble esquiver la flamme des torches des 4 newbies tombés au combat."
LePouilleux:"Si c'est le cas nos lance-flammes vont nous permettre d'ouvrir une brèche."
Dourak:"Faut qu'on fasse gaffe à pas tout embraser aussi. Si on veut faire cramer tout le quartier, on n'a qu'à foutre le feu à la baraque."
Clacker:"Oui.Utilisons nos flammenwerfers avec modération."
La porte du hall explosa sous le flux convergeant des lance-flammes et les 3 zonards firent une entrée tonitruante. Devant eux une scène de désolation, la maison semblait en travaux. Il y avait des trous dans les murs et même sur le plancher tout en bas d'un grand escalier donnant au premier étage.
Dourak:"HaiKulysse, rends toi tout de suite qu'on te crame, ça nous fera gagner du temps à toi comme à nous!"
HaiKulysse:"Hu hu hu et si vous veniez plutôt me chercher, les méchants, je suis dans le grenier..."
Les 3 zonards progressaient avec difficulté comme leurs armures fireproof étaient lourdes et que le sol craquait au moindre de leur pas.
LePouilleux:"Attention! Ce timbré a placé une bassine pleine de ce machin vert fluo sous le trou en bas de l'escalier..."
Clacker:"Bordel! Je crois qu'on se trouve dans un cut-up du scénario de Maman, j'ai raté l'avion 1 et 2..."
LePouilleux:"Oh non, tu as raison et je remarque que le comique de situation est bien plus drôle à voir qu'à lire."
Dourak:"Du coup, si on monte les escaliers, il y a de fortes chances pour que le tératochiard nous balance des pots de peinture accrochés à des cordes et cela aura pour effet de nous assommer, nous déséquilibrer, nous faire chuter dans les escaliers puis tomber dans le trou du plancher pour finir dans la bassine pleine de slime."
Alors Dourak fit semblant de monter d'un pas lourd les marches de l'escalier tout en gueulant à HaiKulysse : "Ne bouge pas ! On fait chauffer nos barbecues portatifs..." et c'est alors que 3 pots de peinture retenus par une corde vrombirent à travers les airs. Ils furent facilement esquivés par la joyeuse troupe. "Aïe ! Ouille ! Aïe !", simula Dourak tout en faisant signe de monter à Clacker et LePouilleux. C'est alors qu'HaiKulysse activa la catapulte qui propulsa la bassine d'ayahuasca depuis le sous-sol. Elle explosa sur les 3 auteurs en plein milieu des escaliers et ils furent instantanément téléportés dans la geôle onirique de la shooting galery ou un brouhaha sans nom résonnait de plus belles :
Lapinchien: "J’en ai plein les sandales... Nom de Dieu, je vais métaboliser ma propre came."
Dourak:" Fais pas ça, camarade, tu vas avoir le fisc sur le dos."
Cuddle:" Mon cul, oui ! J’ai trouvé le joint, vise un peu : me voilà passé Saint Homme à partir de tout de suite."
LePouilleux:" Merde alors, ça c’est la belle combine !"
Clacker: " Oui, mais voilà, sur tous les citoyens qui viennent s’inscrire à la Nouvelle Religion, il y en a qui déconnent que c’est à peine croyable."
Twadi: "Des frénétiques, ils savent pas se tenir. Ils ont pas de classe, quoi... "
Erwin De Coopson:"Du reste, ils se feraient lyncher que ça m’étonnerait pas, le public aime pas voir des types la ramener avec des airs d’être plus vertueux que les autres..."
Charogne :"C’est pourquoi il faut y aller mollo, tu m’entends, mollo-mollo..."
Allezonyva:" Voilà ce qu’on vous offre, Messieurs-dames, c’est à prendre ou à laisser. On vous l’enfonce pas dans l’âme comme un lavement, vu qu’on n’emploie point les méthodes de certains va-de-la-gueule qui méritent pas leurs noms et que je vois pas beaux d’ici peu..."
Khalid EL Morabethi: "Videz-moi la grotte, il me faut du champ pour mettre mon métabolisme en route, je vais fabriquer une dose-canon et après ça je vous balance recta le Sermon du Feu..."
Macaulay Culkin avait capturé tous les Casseurs Flotteurs. HaiKulysse fulminait. Il avait réussi a vaincre tous les auteurs actifs, et ce sans la moindre brûlure et, à présent, il s’apprêtait à flamber tous ces textes sans queue ni tête qu'il avait posté sur la Zone, des textes truffés de magie vaudou, ce qui provoquerait la combustion totale du site.
Mais c'était sans compter sur l'intervention de CTRL-X qui avait suivi discrètement toute l'affaire en retrait. Du bas de l'escalier il narguait le tératochiard. "HaiKulysse, le Grand Inquisiteur de l'ordre de la Saint Con ne te laissera jamais détruire la Zone !" Mais l'effet de surprise ne sembla pas du tout affecter HaiKulysse : "Tu te pointes chez moi, sans lance-flamme, sans jerrycan, sans même une allumette et tu fais ton malin... Regarde plutôt sous tes pieds. Alors à ton avis pourquoi j'y ai dessiné une grosse croix ?" Puis HaiKulysse actionna une manette qui fit basculer un sceau pendu au plafond par un système de double poulie, sceau qui déversa tout un flot d'ayahuasca en plein sur la tête de CTRL-X. Ce dernier, ne pouvant s'opposer à la magie noire du matériau visqueux, se dissipa sans mot dire.
CTRL-X apparut dans la salle de shoot au milieu de tous les zonards piégés mais c'est alors que tout semblait perdu qu'il dégaina une arme qu'il avait planquée dans son dos. C'était la puissante arme des admins zonards, celle-là même qu'ils avaient oublié d'emporter pour une expédition de Saint Con : un convecteur storytellique artisanal que CTRL-X avait bricolé en démontant ses 4 XBox en bois et en y adjoignant un chewing-gum mâché et un trombone. Bien que d'apparence douteuse, elle était totalement opérationnelle. Le Grand Inquisiteur l'activa et un vortexte apparut en plein milieu de la salle de shoot. D'un geste de la main, CTRL-X invita tous les zonards prisonniers à le suivre dans le tourbillon multicolore. Après une brève glissade rigolotte dans un toboggan tellurique, toute la clique émergea dans la bibliothèque d'HaiKulysse, celle-ci regorgeait de livres de William S. Burroughs exclusivement, l'intégrale des livres de William S. Burroughs avec même des textes rares et des rédactions du collège. Dans la foule, on pouvait entendre des "Autodafé !", des "Cramons cette bibliothèque satanique !", des "Plus jamais de prisons oniriques burroughsiennes !" Alors il y eut un premier départ de feu, puis un deuxième. Des torches étaient balancées dans tous les coins de la pièce, des allumettes craquaient, des flammenwerfer crachaient des flammes.
Mais dans toute leur furie destructrice, les zonards n'avaient pas remarqué l'énorme pentagramme dessiné à la craie sur le sol de la bibliothèque. Pas plus qu'ils n'avaient remarqué la gelée de framboise qui recouvrait la globalité des livres. C'était une assurance anti-incendie qu'avait prise HaiKulysse, de l'ayahuasca rose obtenue avec un peu de colorant à la poudre de cochenille. C'était le jutsu Kuchiyose Edo Tensei , une technique interdite d'invocation des morts qu'HaiKulysse avait apprise en lisant le manga Naruto. Les livres ne se consumaient pas mais au contraire le contact du feu sur le slime rose déclenchait l'invocation interdite. Sous une fumée épaisse apparaissait au milieu de la pièce un géant monstrueux. Il portait un imperméable et un chapeau. "C'est William S. Burroughs !", S'écria Dourak, "Et il est fou de rage qu'on ait essayé de flamber sa bibliographie complète !"
Et alors que la fumée se dissipait le géant maugréait tout en balançant des coups de poings dans toutes les directions : "Les écrivains parlent de l’odeur douceâtre et fiévreuse de la mort alors que le premier camé venu te dira que la mort n’a pas d’odeur, et en même temps qu’elle exhale une odeur qui coupe le souffle et fige le sang… non-odeur sans couleur de la mort… nul ne peut la humer à travers les volutes roses et les filtres de sang noir de la chair… l’odeur de mort est tout ensemble odeur indiscutable et complète absence d’odeur… c’est cette absence qui frappe tout d’abord l’odorat parce que toute vie organique a une odeur…"
Tous les zonards présents se faisaient emplâtrer les uns après les autres par le géant contres les murs de la bibliothèque. HaiKulysse était tout joyeux. Il tenait dans ses mains un ordinateur portable et tentait de se connecter à la Zone pour la détruire. Mais dans un dernier élan CTRL-X switcha le mode d'activation de son convecteur storytellique pour le passer en option magnet à personnages. Puis il actionna son arme mais son tir traversa la fenêtre alors que CTRL-X était mis KO par le gigantesque Burroughzombie. HaiKulysse trépignait de joie. Cette année il serait le grand vainqueur de la Saint Con et peu lui importait le titre de Grand Inquisiteur. Quelque chose l’intriguait cependant le rayon du convecteur storytellique ne faiblissait pas. Il pointait toujours vers le ciel au travers de la fenêtre de la bibliothèque. Le géant avait cessé de donner des coups comme tous les zonards semblaient assommés. HaiKulysse pénétra dans la bibliothèque et se rapprocha de son champion pour le féliciter : "Merci Monsieur Burroughs, vous avez éclaté tous les méchants. Je pense que vous devriez écrire quelques pages le temps que dure l'invocation interdite." Mais il y eut un petit bruit bientôt couvert par un plus grand bruit. Un bruit qui semblait en approche. C'était CTRL-X qui balbutiait quelque chose. Curieux, le tératopoupon s'approcha du Grand Inquisiteur et lui murmura à l'oreille : "Je n'ai plus qu'à appuyer sur la touche ENTER et toute la Zone sera embrasée." Mais CTRL-X dans un dernier souffle lui répondit : "L'effet aimant à personnages du convecteur storytellique semble fonctionner à merveille. Cette année le petit Macaulay Culkin ne va pas rater son avion..." HaiKulysse pris d'effroi laissa tomber son ordinateur portable et courut vers le convecteur pour le désactiver mais il était déjà trop tard. Un avion s'écrasa en plein sur sa maison puis explosa sans laisser la moindre chance de survie à quiconque.
Le tératopoupon avait floodé la Zone en y déversant son fuel immonde de cut-up, tant dans les textes publiés, ceux en attente, une véritable poudrière, que dans les commentaires sacrés totalement inondés. Il ne lui restait plus qu'à craquer une allumette et la balancer dans son bazar pour que le site flambe et explose même par endroits. Il avait poursuivi son plan avec minutie tel un prodige des arts pyrotechniques et se frottait les mains à l'idée d’exécuter son grand feu d'artifice le jour même de la Saint-Con. Ce qu'il savait pertinemment aussi, c'est bien qu'en s'exposant frontalement de la sorte, sans effet de surprise, il allait devenir la cible de tous les zonards le 10 avril 2019. HaiKulysse s'était donc barricadé chez lui. Mais non, il ne se terrait pas tel un lâche. Il comptait bien recevoir un à un ses adversaires et les cut-upiser avant qu'ils ne fassent usage de leur lance-flamme ou qu'ils n'éparpillent le contenu de leur jerrycan. Il serait Macaulay Culkin face à la horde immonde des Casseurs Flotteurs united.
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Sacré morceau. J'avais peur de m'étouffer avec, et puis finalement c'est bien écrit et ça se lit tout seul. J'ai un peu regretté de ne pas sentir le caractère propre des zonards qui prennent la parole, mais j'imagine que ça aurait été une sacrée perte de temps que de compulser les commentaires de chacun pour essayer d'en pasticher l'écriture.
Le combat final façon boss de jeu vidéo m'a bien plu, aussi. La crémation fut un poil expédiée, peut-être. Et je suis réceptif à l'humour second degré (mais peut-être est-ce son premier degré) méta lapinchienesque.
Mon number one, pour l'instant.
Pour Lapinchien, c'est plutôt condensé. Par contre, je ne peux que constater qu'il a fait mieux. Ça se lit facilement, mais j'hésiterais à qualifier ça de réellement bien écrit, par moments je trouve que ça sent l'urgence tout de même. N'empêche que c'est le meilleur pour le moment, en effet. C'est un vrai texte de Saint-Con avec une idée, un scénario, et une crémation/explosion.
J'ai bien aimé les trouvailles vortexte et trou de prose. Par contre, je trouve que la fin est bâclée et je ne suis même pas sûr de la comprendre.
je manque d'exercice. ça fait pile un an que j'avais publié mon dernier texte.
Je viens de me lever sur du Mylène Farmer qui chante : c’est une belle journée je vais me coucher ; et m’apprête à en faire de même avec un bon bol de pastis accompagné d’un marocco pour lire le texte fascinant de Clacker : Qui a tué Dostoïesvski ?
Il faut dire que je me suis connecté sur internet avec un iPad donc changement de donne pour moi et grillage de mes neurones artificiels.
À plus.
PS : j’ai eu le temps quand même de le copier ce texte pour en faire un copier coller sur Ulysses pour iPad ; et vive la correction automatique même si ça laisse des traces, mais pour une fois que je suis le héros d’une nouvelle, je ne vais pas cracher dans la soupe comme disait mon ex.
https://www.youtube.com/watch?v=huZTRymyfpU
Allez tous en choeur :
C'est une belle journée, je vais me coucher
Tous les dépressifs avec moi, on va foutre en l'air le système
Que voilà un dépressif extrêmement entreprenant. C'est admirable et scandaleux.
Prototype personnel de Dieu, mutant à l'énergie dense jamais conçu pour la production en série. Il était le dernier d'une espèce : trop bizarre pour vivre mais trop rare pour mourir.
Las Vegas Parano. Thompson.
Et je vous annonce que j’ai atteint l’âge de la retraite : 150 textes que vous avez dû vous farcir et plus de 150 nuits blanches ; ça vaut bien un petit texte où il y a mon pseudo dans un titre quand même et maintenant je vais commencer ma carrière de commentateur sur vos textes et peut-être les lire accessoirement.
Faut avouer que tu as bien cotiser. Ainsi soit-il.
Il n'a pas été encore repoussé, l'âge de la retraite, dernièrement ?
Avec HaiKulysse c’est fini mais je pense que pour l’appel à texte Trop bizarre pour vivre, avec iThaque je vais participer, n’ayant que 8 textes au compteur, le texte est déjà sur mon blog mais je vais peut-être continuer à bosser dessus, l’âge de la retraite pour iThaque n’a pas encore sonné.
Ah, j'ai failli m'inquiéter, dis donc.