LA ZONE -

L'Ordre des Obscurantistes

Le 10/04/2022
par HaiKulysse
[illustration] 1.
« Un jour, j’en ai eu assez. Assez de chercher la vacuité puisque je la portais en moi. Assez des gens peu drôles. Assez de ce que j’écrivais aussi. Alors, j’ai tout arrêté. J’ai fini la bouteille de vodka et j’ai regardé la nuit. Dans le ciel, il n’y avait que des étoiles noires… »
La doctoresse a aperçu sa queue qui palpite. Le scalpel tombe de sa main. En temps normal les ombres de l’Ordre tapies dans un coin sont habitués à gérer ce moment gênant mais là elle a des yeux pareils à des braises ardentes, ce qui laisse penser qu’elle réserve bien des surprises. Ses crocs disparaissent, ses yeux excités deviennent vitreux. Elle s’approche avec précaution, son cœur battant visiblement entre les parois de sa vulve brûlante.
Les partisans de l’Ordre rêvent pendant ces quelques minutes de flottement de cette célèbre tournée aux pays des gens, quand les jeeps s’embourbaient au sommet du col de l’Izoard et qu’on voyait à l’horizon les dômes de tous ces palaces aux voûtes d’un bleu vénitien ; autrefois ils auraient pu se satisfaire d’une conquête moins prestigieuse que celle des palaces de ce pays imaginaire. Et jadis, quand ils levaient les tentes avant de préparer le plan de guerre, ils baluchonnaient à la va-vite leurs grenouillères grises et leur attirail de médecins en temps de peste ; chacun avait son poste, ses coutumes et aussi ce charisme digne du chef du Projet Chaos. Alors qu’aujourd’hui dans cette salle où souvent le vieil appendice caudal des Précogs est coupé, ils se résignent à compter les secondes, les minutes puis les heures.
2.

L’Ordre voyageait aussi sur des ailes de mangoustes mécaniques, et détenait la savante alchimie de cette machine sophistiquée qui me permettait de rêver, et même le bagout des négociateurs venus d’une petite planète où l’on espérait ardemment s’émanciper. Les partisans de l’ordre pavoisaient alors qu’ils n’étaient en fin de compte que des embryons pour des nichées de romanciers en mal d’inspiration, pour de fantasmagoriques contes de fées.
La pièce où je me trouvais était une salle souterraine secrètement éclairée par de jeunes filles, tenant toutes une chandelle brûlante en cercle autour de la Doctoresse et qui avaient vraiment du chien. Dehors de pauvres maraudeurs pataugeaient dans la boue glacée et même si on avait fêté Noël dans un asile d’aliénés, nous restions le point névralgique, l’omniscience de tous ces agitateurs, tous respectés par l’Ordre, car nous étions, malgré l’avis des psychiatres, des Précogs.
3. L’équipe travaillait nuit et jour pour ressusciter le spectre de l’Ordre. Ils avaient récemment contacté un professionnel, pour passer à la suite : cameloter de l’Hélicéenne ; Mokrane était devenu ainsi le pivot et le rouage incognito et il ravitaillait presque toutes les fêtes de Mandeville où des amas orgiaques et frémissants de corps attendaient fébrilement son passage pour un dernier voyage.
Mais un soir, tout bascula brutalement dans le paranormal : il devait être trois heures du matin, il ne se souvenait plus vraiment comment il était arrivé là, gisant sur le tapis du salon, entre la table basse et le canapé, mais en se relevant il vit la silhouette d’une femme, une sorte de grande prêtresse vêtue d’un simple négligé et elle s’approcha de lui en riant comme une hyène malade. Elle n’avait pas un visage inconnu, il lui avait vendu de l’Hélicéenne autrefois dans une rave party avec, en fond sonore quelques classiques piratés depuis le néolithique. Il se souvenait bien d’elle ; elle avait dit, après avoir dansé sur les cendres encore chaudes - des reliques d’un brasier que les raveurs avaient allumé un dix avril - lorsqu’il lui avait demandé si elle ne souffrait pas trop :
- Pour séparer le bon grain de l’ivraie, et pour se purifier des erreurs du passé, il faut passer par le feu ; cela ne signifie pas que le feu soit en lui-même un ensemble de stimuli fiables menant à un comportement correct -au contraire ! Les autodafés des nazis, les sorcières condamnées à brûler, Néron incendiant Rome, le clip chronique de Tryo où son pote finit par être immolé et le scintillement des flammes ravageant Flax que les légendes de cette ville narrent depuis la nuit des temps, ne sont que quelques-uns des défauts classiques. Et depuis, et même bien avant, Prométhée, le voleur de feu, n’a jamais résolu de manière convaincante l’épineux dilemme…
Ça semblait tenir debout même si Mokrane ne comprenait pas tout, lorsqu’il avait entendu ça, mais à présent elle semblait complètement folle, pendant un instant il pensa qu’il n’avait jamais vu de visage semblable, animé de lueurs macabres et couvert de peinture noire… elle pouvait être tout aussi bien une goule sans visage qu’une créature humanoïde arpentant le fond des anciens rifts africains, où se perdait l’aube de l’humanité. Et une expédition coloniale, au cours du dix-neuvième siècle, aurait très bien pu découvrir son cadavre parfaitement momifié et en excellent état de conversation, ce qui aurait plombé et figé d’effroi même les conquistadors les plus courageux par son expression fantomatique…



3.
L’Ordre des Obscurantistes et même leurs clients fanfaronnaient gentiment parce qu’ils retrouvaient leurs vingt ans dans un corps de vieux en mâchant l’étrange hostie ; le système politique ne savait guère de choses de ce nouveau phénomène et encore moins songeait-il à savonner la pente des lascars et des zonards qui entretenaient ce marché parallèle. Je saupoudrai, après avoir détruit l’Hélicéenne en poudre, la substance sur ma carte bancaire, sniffai le tout lorsque le téléphone sonna inopportunément alors qu’un calme olympien venait de s’installer ; je fermai doucement les yeux et sombrai aussitôt dans une torpeur agonisante ; lorsque je me réveillais, la lune était encore là ; au JT rediffusé la nuit, on m’annonça qu’une armée d’Obscurantistes avait envahi Jérusalem ; une poignée de peuples guerriers et de mercenaires nordiques s’était emparée de la ville sainte.

Au petit matin, quelques heures plus tard, l’image brutale des entrailles ouvertes de la madone des opiacées, nimbée encore du rayonnement pâle et lunaire, apparut sur l’écran, avec ce sentiment que les journalistes voulaient gruger tout le monde, j’éteignais la télé, et le silence, quelques minutes après, m’aida à me ressouvenir de cette discussion virulente avec Bill, mon patron, et Thompson mon acolyte. Un rayon de soleil agaçant perça et me rendit amer « quand je pense qu’ils voulaient eux-aussi m’entuber avec de l’Hélicéenne coupée avec davantage de drogues de récupération alors que c’est moi qui devais me farcir tout le boulot. »
J’essayais d’oublier cet épisode désagréable. Mais plus je négligeais à rentrer dans les détails, plus je me disais qu’ils ne leurs manquaient que l’uniforme SS des nuits de cristal, et que leur déguisement de médecins en temps de peste n’était pas assez dégoûtant pour proclamer que l’habit fait le moine ; ils étaient étrangement caparaçonnés dans un attirail assez fantasque : une longue tunique faite en lin, descendant jusqu’aux chevilles et enserrant leur tête dans une cagoule, d’un masque en forme de bec ressemblant à un oiseau, de gants, de bottes et de jambières, d’un chapeau noir à large bord et d’une longue cape noire. Et le tout avec leurs bésicles de peste intégrées au masque.
C’était finalement peut-être mieux ainsi parce qu’ils ne créaient jamais ni la polémique ni le tapage quand ils venaient rendre visite aux Précogs du centre psychiatrique, un je-m’en-foutiste royal régnait dans cette contrée où l’on s’intéressait davantage à l’arrivée des Éradicateurs mystérieusement inconnus.
Le ciel avait une teinte délavée, et le cosmos qui savait tout d’avance anticipait déjà la chaleur de l’âtre des fourneaux ; et même les buildings tremblaient dans le quartier d’affaire mais avec leurs voix hautes et fortes ils clamaient que la puissance des neurosciences actuelles permettrait à l’Ordre de restreindre le don médiumnique des Précogs et qu’ils se vengeraient en menant une expédition punitive dans le quartier rouge de Mandeville… tandis que je chevrotais des inepties pacifistes, implorant la magnanimité des Inquisiteurs et autres Obscurantistes.



4.
En fin de compte ils avaient résorbé le problème des embryons congelés pour en faire, en les passant dans l’extracteur servant au départ pour le mezcal et la séminale, de l’Hélicéenne hautement cognitive ; après bien des générations après eux, des nichées de romanciers en manque d’exaltation avaient vanté leurs exploits. En revanche « le mal ou le symptôme des anguilles » filant la Rouge n’avait pas été éradiqué ; d’ailleurs même les poules qui pondaient et fientaient sur leurs feuilles parcheminées étaient contaminées. Les sbires de l’Ordre Occulte n’étaient encore à cette époque qu’au stade malthusianiste où ils se formalisaient à contrôler les naissances de ces volatiles. Car ils pensaient que le germe virologique provenait en fait du surpeuplement animal comme humain.

5.
« ... La vieille dame qui avait peur d’être folle avait fini dans un asile... pourtant, un beau matin d’avril, alors qu’elle prenait pensivement son café avec les autres pensionnaires, comme arrachée à ses souvenirs, elle avait entendu le rire de ces enfants doués d’un sens extrasensoriel, de ces Précogs qu’elle avait accueilli quelques années avant que sa demeure prenne feu... »

Je fumais des Dunhill tout en lisant cet extrait provenant d’un roman, peut-être écrit par un Thompson qui consommait, nu et au soleil, cette drogue inconnue (l’Hélicéenne) et qui listait les nombreuses âneries de mon carnet de voyages…
Sa nudité ne dépareillait pourtant pas avec ces sauvages que j’avais rencontré dans une jungle amazonienne, et que je m’efforçais de décrire dans mon cahier moucheté de chiures d’insectes.

6.
Je me souviens maintenant qu’on avait retrouvé la vieille dame de l’asile, des mois plus tard, en cavale dans le rôle d’une tutrice en tandem avec un certain Thompson, lui aussi tuteur pour protéger Cassandre, la fille du sulfureux magnat de l'immobilier, Parsifal Van Dyck, subitement disparu, et de sa cliente Ann X.
Je me souviens qu’à cette période la Rouge avait décimé toute la population adulte de Mandeville, seuls les enfants n’ayant pas encore atteint la puberté, et aussi les hybrides comme Cassandre qui étaient immunisés contre ce fléau, ainsi que Thompson, avaient été épargné.
Je me souviens qu’après les nombreuses émeutes, les guerres entre clans rivaux pour se partager la nourriture, le territoire et les vieilles reliques du passé, un remède miracle avait été trouvé, les inventeurs avaient par inadvertance distillé le mezcal sacré du sanctuaire avec les sachets de séminales, et l’Ordre des Obscurantistes n’avait pas tout à fait réussi à anéantir cette alchimie salvatrice qui était née de l’alambic et qui permettait de guérir de la Rouge et ainsi de dépasser le stade de la puberté.
Je me souviens aussi que ça commençait à sentir le maroilles pour les flics quand il y eut les premières apparitions de Ghostface, enfin je me souviens de cette bande de jeunes gens du bas quartier de Mandeville qui avaient menacé de mort le père de famille de Mokrane pour une raison inexpliquée. (Cette même nuit où ils se prirent en selfie devant les fontaines de mezcal du sanctuaire, quand les derniers survivants jouaient aux osselets, parmi les décombres.)

7.
Le cryptogramme apparut instantanément avec la session informatique avant de s’évanouir quelques secondes après. Rapidement il fit une capture d’écran.
Puis la webcam passa au second plan : le fluide noirâtre et malsain, où se lovait le mal des anguilles, fut évacué de son bain, ne lui laissant sur la peau que des cicatrices cuivrées et brûlantes.
L’image de sa nudité était apparue avec tout un tas de fenêtres virtuels qui permettait à Mokrane de dialoguer avec « La Doctoresse du Sanctuaire » sûrement un pseudo choisi sur Internet pour des raisons aussi obscures que courageuses, se doutait-il. Cette doctoresse avait seulement un masque de Ghostface et avec une grimace démoniaque elle tranchait les parties génitales de ses patients et s’attaquait même au cœur, mais il s’était ressaisi. Elle recula et se tapit dans un coin sombre, où les ombres des Obscurantistes étaient censées la protéger.

Elle se pencha, appuyée sur une canne ; la chambre souterraine grouillait d’esclaves qui étaient harnachés et tiraient, avec une encolure comme les chevaux, de lourds chariots chargés de pailles et de bidons d’essence plein à ras bord, l’un d’eux sortit de la pénombre d’une voûte en boitillant, il était du genre squelettique et affamé avec presque que de la peau sur les os et ça paraissait à peine croyable à Mokrane quand il souleva un énorme baril de poudre d’où jaillissaient quelques étincelles, qui se convertirent en flammèches un peu partout.

Ça devait être son tour. Mokrane baissa les yeux sur le clavier, et se mit à taper du code… alors son boulot, qui ne consistait pas seulement à vendre de l’Hélicéenne, prit tout son sens même si c’était plutôt kafkaïen : sonné et fondamentalement dérouté par ce qui allait suivre et ce qu’il devait faire, il déambula dans le couloir l’air hagard, attrapant une bouteille de vodka au passage en pensant qu’il avait dégoté un job à la John Malkovich mais l’ordinateur propagea une sonnerie stridente, le ramenant dans la pièce où les féaux de la Doctoresse, étaient guidés par un mécanisme invisible ; une manipulation informatique qu’il appréhendait et qui pourtant guidait les mouvements à la fois cérémoniaux et cérémonieux des participants pour conclure en beauté, par le feu purificateur.

En interprétant le code binaire et le défilement de ses deux chiffres annonciateurs de bûchers, c’était à lui seul d’amorcer le départ de la combustion et de choisir la victime qui allait cramer, c’était écrit dans son contrat de travail. Toujours indécis, son instinct le poussa malgré tout à émettre de longs flashs blancs, aveuglants et répétitifs dans cet endroit cryptique, ce qui laisserait, pensa-t-il, une bonne part de hasard en déclenchant la pagaille et offrirait une chance de s’échapper peut-être au malheureux élu car on ne discernait plus qu’une épaisse fumée à la fin et il ne vit que très mal des morceaux de chair calcinés, ne pouvant les identifier, tout le monde sombrant dans la confusion...

***
C’est en juin que Mokrane signale dans le journal qu’il est venu à bout du cryptogramme. Le jeune homme se montre étrangement réticent à inscrire dans son journal la teneur exacte de ce qu’il a déchiffré, mais en bas de pages, ses annotations promettent « des siècles de lucidité divine » ce qui ne le rassure pas, mais au contraire le déroute et l’effraie.

*****


8.
Il lui arrivait de plus en plus souvent de s’asseoir devant son ordinateur toute la nuit, guettant le moment où « la connexion » reviendrait. Avec cette idée tenace d’une supposée survivance d’un culte lié à la sorcellerie et aux œuvres diaboliques, que l’Ordre avait récupéré à son compte.
Il prit soudain l’air à la fenêtre. Et son regard se figea ce soir-là sur le parvis surélevé de la mairie, crémeusement radieux dans la pénombre, où se tenait une fête. Le bruit des convives qui s’en allaient s’éteignit, la rumeur des conversations privées, les légères explosions de rires joyeux, tout cela disparut comme on souffle une bougie, et dans le silence soudain, il entendit de très loin les dissonances d’un lugubre plain-chant, une lamentation sur la ville veuve.
Il décida de marcher dans la rue, à l’écoute de l’étrange dissonance qui l’attirait sans pouvoir se l’expliquer, il heurta les pieds d’un homme gelé couché dans une boîte en carton luisante ; en se relevant il remarqua que deux femmes extatiques l’observaient par-dessus son épaule comme si elles mourraient d’amour. Et leurs têtes réunies comme des siamoises, leurs lèvres entrouvertes de vénération et d’infatuation éperdue, se perdirent dans le brouillard à l’instant même où il se remit à neiger. Et même la silhouette de l’homme ivre mort glissa, désormais à l’état liquide, en suivant le caniveau et tomba dans l’égout. Il voulait connaitre la cause de ces évanescences, et ne se posant plus de question, ouvrit la trappe de l’égout pour se faufiler dans les boyaux caverneux.

*****
Un autre mécanisme invisible, mit lentement la boîte en carton en position verticale, alors comme un cartoon, des kyrielles astronomiques de corps à l’intérieur qui en se cognant, descendirent dans un brouhaha insondable au fond du souterrain. Il y eut une pause. Pendant ce laps de temps Mokrane songea qu’il n’avait plus de nouvelles de ses employeurs depuis l’événement de la première webcam.
Puis la boîte s’éleva dans les airs, projetant ses dernières pacotilles, des broches, des créoles dont l’ouverture passa dans l’élastique de la culotte de la Doctoresse. N’ayant rien compris à la scène, et quand il reprit ses esprits il trouva à son grand désarroi un squelette ; les vêtements qui le recouvraient étaient en lambeaux mais quelques boutons et fragments de tissus permettaient de les identifier comme les restes d’un costume passablement décousu au niveau des manches et du col. D’autres indices se présentaient : des chaussures à moitié carbonisés, des boucles de métal noircies, une épingle de cravate démodée, enfin un portefeuille en cuir tout moisi qui avait été sauvé de l'incendie. Mokrane examina ce dernier avec le plus grand soin. Il en sortit plusieurs factures à la date d’échéance passée depuis des lustres et qui s’avéraient être de fausses transactions d’Hélicéenne et un petit calendrier publicitaire en Celluloïd où s’étaient calfeutrées trois minuscules anguilles.

*****
Il se réveilla en sursaut. Il tâtonna dans le noir, chercha l’interrupteur et lorsque la lumière de la lampe de chevet éclaira la pièce, il vit le livre, « Les évangiles noirs de l’Hélicéenne. »
Il se releva douloureusement. Des documents avaient glissé et quelques feuilles, sur la moquette, retinrent son attention, il y avait des kyrielles de chiffres qui ne lui étaient pas étrangers…

= commentaires =

Dourak Smerdiakov

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Pute : 0
ma non troppo
    le 10/04/2022 à 16:45:38
Message de l'auteur : "L'Ordre des Obscurantistes, est la suite logique des Évangiles Noirs de l'Hélicéenne et de La Rouge ; ces huit brouillons d'histoire, je me suis efforcé de les lier comme un tout. Récit que je propose pour la Saint Con comme on est déjà fin mars."

Bon, on sent bien que c'est fort légèrement adapté pour la Saint-Con, mais ça me va. Notons qu'aucun d'entre nous n'ayant été foutu de poster un texte avant le 10 avril, on peut être reconnaissant envers HaiKulysse de nous permettre de sauver la face en publiant celui-ci. On a frôlé le rondel de circonstance.

Va falloir se sortir les lance-flammes du cul.
Cerumen

Pute : -4
    le 10/04/2022 à 20:28:12
Allez et allez et allez donc, ça brûle n'importe quoi et après ça s'étonne que la couche d'ozone est trouée.
Clacker

Pute : 4
    le 10/04/2022 à 21:33:36
La couche d'ozone c'est une théorie conspirationniste.

Tout comme la poussée d'Archimède et la Vénus de Miloš Forman.
Un Dégueulis

Pute : -139
chiquée pas chère
    le 10/04/2022 à 22:50:28
Ah le phoque. Il en a fait un texte de Sain Con rien que pour m'obliger à le lire j'en suis sûr !

Comment ça je suis parano ? Comment ça le monde ne tourne pas autour de mon nombril ? VOUS AVEZ DES PREUVES DE CE QUE VOUS AFFIRMEZ ???
Lapinchien

tw
Pute : 7
à mort
    le 11/04/2022 à 15:42:42
Belle illustration de nihil
Dourak Smerdiakov

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Pute : 0
ma non troppo
    le 11/04/2022 à 21:27:11
Bien vu. J'ai oublié de lui demander l'autorisation, on va droit au procès.
Le Thaumaturge

Pute : 0
    le 12/04/2022 à 12:51:43
Je n'ai ni lu Les Evangiles Noirs de l'Hélicéenne ni La Rouge, et c'est peut être pour ça ou simplement car c'est le genre de HaiKulysse que je n'ai presque rien retenu de ce texte.
L'univers qui est posé est sûrement intéressant mais il ne doit l'être que dans la suite de ces textes et pas dans le cadre d'une Saint-Con.
Un Dégueulis

Pute : -139
chiquée pas chère
    le 03/05/2022 à 14:36:52
On peut faire comme si j'avais lu ce texte et pas aimé ou je suis obligé de le lire pour voter ?
Cerumen

Pute : -4
    le 03/05/2022 à 15:44:07
On peut faire pareil avec ton texte.
Un Dégueulis

Pute : -139
chiquée pas chère
    le 03/05/2022 à 18:57:27
Ah merde.
Un Dégueulis

Pute : -139
chiquée pas chère
    le 03/05/2022 à 19:24:33
Bon je l'ai lu. Sous la menace, je tiens à le préciser.

Comme d'habitude, des bouts de phrases vaguement rattachés entre eux avec une syntaxe plus que douteuse. Une histoire sans queue ni tête, quelques images intéressantes, et un style à bout de souffle que l'auteur ne parvient pas à renouveler, probablement par manque de volonté, à moins qu'il ne souffre d'une maladie neurodégénérative, auquel cas je lui souhaite beaucoup de courage et en profite pour saluer toutes les personnes en situation de handicap mental qui peuvent passer sur la zone, dont moi.

Ann X était beaucoup plus badass quand j'étais aux manœuvres. Elle mangeait du caca sur un tapis rouge, putain, si ça c'est pas génial comme concept ?

Au Thaumaturge : MAIS NON TOUS SES TEXTES SONT IMPIGEABLES PUTAIN Y A DE QUOI HURLER.

À Haikulisse : bisous, amour, et sodomie.

À qui de droit : ♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥



P.S. : votez pour moi ne serait-ce que pour faire chier le monde.
Dourak Smerdiakov

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Pute : 0
ma non troppo
    le 03/05/2022 à 20:57:44
Ne pas renouveler son style, c'est aussi en avoir un. Moi qui n'ai que trop conscience de n'être qu'une misérable éponge et d'avoir régulièrement tendance à essayer de me mettre à écrire comme le dernier truc qui m'a plu, je sais de quoi je parle. J'ai déjà entendu des gens prétendre qu'un écrivain, un "vrai", écrit toujours le même livre. Je ne dis pas que je suis d'accord et, en fait, ce genre de grandes théories me laissent plutôt dubitatif voire goguenard.


Le monde, du moins la biosphère terrestre, est une vaste usine à merde. Point trop n'en faut.

Votez pour la retraite de la Zone pas avant soixante ans.
Clacker

Pute : 4
    le 04/05/2022 à 19:29:04
"Ne pas renouveler son style, c'est aussi en avoir un. Moi qui n'ai que trop conscience de n'être qu'une misérable éponge et d'avoir régulièrement tendance à essayer de me mettre à écrire comme le dernier truc qui m'a plu, je sais de quoi je parle."

Mais ça, c'est le lot commun de tous les paumés qui essaient désespérément de créer des trucs. Il y a plein de types qui pensent faire exactement la même chose que leurs auteurs préférés, ou cinéastes, ou musiciens, ou performeurs d'art contemporain moisis, et qui finalement, les surpassent. C'est l'histoire de l'art, en fait. Un continuum qui se nourrit constamment de ce qui existe déjà. Rien ne sort du néant en devenant subitement génial, il faut des influences, et parfois, il faut passer par une certaine forme de plagiat agrémenté de particularités personnelles, pour accoucher d'un truc qui sent la voiture neuve.

Si on se replace dans le contexte, Dostoïevski écrivait des feuilletons pour payer ses dettes de jeu. Il les écrivait bien, d'accord, mais c'était des FEUILLETONS pour divertir les gens, et surtout se sortir de la merde.
Un Dégueulis

Pute : -139
chiquée pas chère
    le 07/05/2022 à 19:29:26
Le reproche que je fais à Haiku, c'est pas de ne pas renouveler son style en tant que tel, c'est d'être constant dans la production de merde. Chacun son truc hein, je suis sûr que pour certains ce qu'il fait est très bien, je ne donne que mon avis personnel.

Pour Dourak : je ne sais pas quoi dire, si ce n'est que ça nous arrive à tous. J'ai souvent pastiché quand j'étais plus jeune, et il m'arrive encore de le faire. J'ai tendance à penser, du haut de mon neurone, que le style lui-même est secondaire par rapport au contenu, à condition qu'il soit lisible et pas trop naze.

Il se leva, l'oeil en sang, l'anus trempé.

Il s'éveilla, l'œil rouge, et sentit un liquide couler entre ses fesses.

À son réveil, du liquide coulait de son rectum, et ses yeux rougis lui donnaient l'air d'un zombie.

Il sortit des bras de Morphée, l'œil écarlate, les sphincters pleins de rosée.

À son réveil, ses yeux étaient irrités, mais son anus avait clairement bénéficié d'un soin hydratant.

Ces exemples, bien que variés dans leur forme, présentent tous la même idée à la fois simple et profonde, qui est que le protagoniste se réveille avec les yeux injectés de sang et le trou du cul humide. C'est ça, la littérature.
Cerumen

Pute : -4
    le 07/05/2022 à 19:53:25
Il reprit conscience, son cristallin oculaire enflammé, et sentit une humeur innommable surgir de son rectum...
Un Dégueulis

Pute : -139
chiquée pas chère
    le 07/05/2022 à 20:48:42
Voilà, ça c'est mauvais par exemple. Merci, Cerumen.
HaiKulysse

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Pute : 2
    le 12/05/2022 à 10:35:32
Et bien, allez tous vous noyer dans l'ergot de seigle, même si je promets de faire mieux la prochaine fois
Un Dégueulis

Pute : -139
chiquée pas chère
    le 05/06/2022 à 03:14:25
Bonjour (oui il est trois heures du matin donc bonjour) Haikulissou, minou, minou.

Je sais que nous n'avons pas toujours été tendres l'un envers l'autre.

J'ose toutefois espérer que tu mettras de côté nos différends, et que tu daigneras m'accorder ton vote.

Sachant l'adage "qui ne dit mot consent" (sauf en cas de rapport sexuel où, rappelons-le, le consentement doit être explicite, mes coquins), je propose de considérer que si tu ne réponds pas dans les cinq prochaines minutes, tu acceptes. Dont acte, pour les admins, de respecter ta volonté en incrémentant mon score d'autant.

Merci.

Gros bisous.
HaiKulysse

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Pute : 2
    le 10/06/2022 à 08:56:02
À la sortie d'un village, un individu est là, qui patiente. Il sait, d'un oracle soucieux d'encourager les complotistes à œuvrer pour l’anarchie, que le monde n'est qu'une vaste usine à merde.

Sur la tombe du cimetière d'à côté, des fleurs en plastique ont été renversées, un mouchoir sale traîne sur le marbre usé.
Dans une contre-allée, un camion à la ridelle baissée expose un tas de feuilles mortes.
Copyright
    le 21/06/2022 à 03:26:44
Faut nommer les auteurs quand on les cite
Dourak Smerdiakov

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Pute : 0
ma non troppo
    le 21/06/2022 à 13:34:32
Pas faut. Mais il faut aussi expliciter ses accusations quand on accuse, sinon elles ressemblent à des insinuations de petit troll insomniaque, alors que je suis à peu près sûr qu'elles relèvent d'un cri du cœur de normatif psychorigide.
Copyright
    le 21/06/2022 à 22:49:32
Je n'accusais pas je me moquais plutôt de voir des mots de 2006 ressurgir en 2022 Faut croire que cet auteur vit dans l'esprit des autres sans payer de loyer
Copyright
    le 22/06/2022 à 00:27:01
Il a bien d'la chance de jouir d'une influence aussi durable et s'permettra un ultime conseil d'oracle au padawan récupérateur à savoir de laisser tomber l'alcool et la ponctuation au bénéfice de la coke pour de meilleurs résultats au clavier Squatteur cérébral donc mais magnanime Sayonara
Dourak Smerdiakov

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Pute : 0
ma non troppo
    le 22/06/2022 à 19:25:35
Je ne capte pas
Ce que tu ramages;
Ce vain persiflage
Me semble un coup bas.

Les steaks je m'en bats
Mais tel un roi mage
Fais donc un voyage
Aux monts de Juda.

Désape-toi vite
Là où les lévites
Avaient leur fonction :

On verra ta bite
De vieux trilobite
Ainsi nu à Sion.

#280
Cerumen

Pute : -4
    le 22/06/2022 à 19:33:40
Copyright... Copyright...

Copyright des Caraïbes ?
Cerumen

Pute : -4
    le 22/06/2022 à 19:41:14
Jack Swallow Sucks !
iThaque

Pute : 0
    le 26/06/2022 à 11:01:23
Omega 17 ou Muscadet ou Jean Marie Dubois j'ai hésité à mettre ton pseudo en bas des lignes citées, mais j'agrémenterais la citation suivante du nom de son auteur :
« Trop de colère en lui, il n’est pas prêt »
Maître Yoda
Copyright
    le 27/06/2022 à 04:27:40
Parfait, hâte de devenir un grand Jedi zonard

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