Mon regard se porta sur le visage de Dieu. Nolan le Visionnaire s’étalait sur une banderole gigantesque. Casquette vissée sur la tête. T-shirt décontracté. Jean branché. Baskets blanches. L’homme botoxé souriait de toutes ses dents. La perfection.
Mr No avait levé des fonds pour un nouveau projet ambitieux : Neurolink. Le concept ? Brancher nos cerveaux à des puces électroniques. L’avenir de la race humaine : l’Homme augmenté (ou comme j’aimais l’appeler : l’Homme marchandise). Je plantai mon regard dans les yeux rieurs du messie. Le slogan tapageur frappa mes rétines : « Ici, on crée l’avenir ».
Tremblant, je me dégonflai, me précipitant à toute vitesse dans le bar d’à côté, le « Sixty-Nine ». À peine la porte passée que le son me transperça tout entier. La voix stridente de Grace Slick résonnait dans la salle, accompagnant les basses du groupe Jefferson Airplane. Un œil sur le jukebox, White Rabbit tournait à fond.
Les reflets des lampes liquides ondoyaient sur le papier peint coloré. Les murs multicolores suivaient le rythme des bulles de lave, remontant le long des cuves fluorescentes.
Dans la pièce, quelques hippies cramés au LSD fumaient autour d’un verre. Les panaches de fumée flottaient au-dessus des tables sales, sorte de brume épicée aux relents hallucinogènes. L’un d’eux rejeta la fumée, esquissant des papillons dans les airs. Un autre, délirant, montrait du doigt les néons rouges dans une succession de gestes mystiques, invoquant une divinité cosmique inconnue. L’odeur de cannabis et d’encens se mêlait aux odeurs de transpiration et d’alcool. Les bas-fonds de la société inégalitaire de BoringRepublican.
Dépité, je me traînai lourdement au bar, m’installant sur un tabouret à pois. Je commandai un verre pour faire passer mon anxiété. Le barman, un homme chétif au visage tatoué, me servit une bière. Les sourcils froncés, je contemplai un instant sa veste en daim jaune pisse et ses lunettes rondes. Les deux rubis m’observaient avec facétie.
- Qu’est-ce qui t’amène ici, mon gars ?
Je bus une rasade de bière, morose. J’avais quasiment épuisé mes crédits. Bientôt, ma courbe de Crypto passerait dans le rouge. Ma vie de merde allait devenir encore plus merdique. Je déglutis péniblement. La mousse était chaude, peu agréable. Existait-il encore un bar qui servait une pression convenable ?
- UX, répondis-je, laconique.
Je poussai ma chope vers l’avant. Le tatoué explosa de rire.
- Putain de No ! railla-t-il.
- Comme tu dis, répondis-je, bougon.
Un poste s’était libéré à UX. Mr. No cherchait un remplaçant pour mettre au point son nouveau concept : Neurolink - les pubs NFT intracérébrales. L’annonce était alléchante. Un job simple qui allait rapporter gros. Je tendis le flyer holographique au barman.
[NEUROLINK/UX-RECRUTE]
Poste : Créateur Cognitif Bêta (H/F/NB)
Lieu : À l’intérieur de vous-même
Rémunération : Variable (dépend des pubs téléchargées sur impression neurale)
[VOTRE CERVEAU PEUT MIEUX FAIRE.]
UX™ recherche des pionniers de la conscience augmentée pour tester notre dernière interface publicitaire intra-synaptique. Notre technologie NEUROLINK dépose des NFT cognitifs directement dans le flux mémoriel primaire — pour une publicité vraiment inoubliable.
[VOS MISSIONS]
- Créer des publicités personnalisées sous forme de flashs mentaux NFTisés.
- Noter vos rêves, hallucinations résiduelles et/ou apparitions divines.
- Maximiser l’engagement pub/cortex.
- Tolérer des effets secondaires bénins : migraines, pensées sponsorisées, excentricité, trouble de la personnalité.
[CE QUE NOUS OFFRONS]
- Des NFT exclusifs, un lance-flamme portatif et bien sûr, le nouveau parfum de la marque : Burn hair.
- Un badge « Cerveau Premium™ » après 1000 pubs vues sans disjoncter. Bonus : un abonnement gratuit UXLux - pour mieux supporter l’aliénation.
- Un accès au serveur Discord privé de Mr. No (ExtraNitro requis).
[VOUS ÊTES]
Curieux, audacieux, à la dérive niveau CRYPTO. Nous avons la solution ! Si vous êtes prêt à subir l’opération, capable de créer des slogans et des pubs branchées, le poste est fait pour vous !
*[CONDITION SUPPLÉMENTAIRE]
- Prise obligatoire et régulière du nouveau médicament Mr. No : Amplyzer. « Quand la vie ne mérite pas d’être vécue, prenez Amplyzer. L’amplificateur de sens. L’amplificateur de vie. »
Les yeux du barman s’écarquillèrent à la vue du flyer racoleur.
- Saloperie capitaliste ! Quel gros con ce Mr. No !
- Un gros con, ouais. Mais riche !
- T’es prêt à te faire charcuter le cerveau pour ce taf de merde ? Tsss… dit-il en persiflant entre ses dents. Ça vaut pas l’coup, mon vieux, même pour un paquet de Crypto. Les employés de Mr. No y vivent pas longtemps là-bas. Y paraît que ça disjoncte niveau cérébral.
- Ma vie est à chier. J’ai plus une thune et je suis dans la merde. J’ai pas le choix.
Le barman haussa les épaules et me laissa à mon désespoir. Je terminai ma bière d’un trait, tapant du poing sur la table.
Il me fallait ce taf !
J’étais déterminé.
L’entretien
La blonde peroxydée me regardait d’un air abruti. Engoncée dans sa robe cintrée aux épaulettes pointues, elle me dévisageait de haut en bas, interloquée par mon allure de junky. Pantalon troué. T-shirt taché. Barbe mal rasée. Douche oubliée depuis belle lurette. Je devais avoir fière allure. Après une analyse méticuleuse, son visage de plastique s’étira dans un sourire mécanique.
Nous traversâmes un long couloir immaculé, ponctué de portes grises numérotées. Elle désigna la salle n°456 intitulée : « les cobayes ». Une inscription lumineuse clignotait au-dessus : « Souriez, vous êtes le programme ». Dans la pièce, les murs aseptisés exposaient leur froideur dans une géométrie parfaite. Les néons blancs projetaient une lumière spectrale. Cette aura céleste me donna l’impression d’entrer dans l’antichambre des Cieux, au paradis des âmes perdues.
Je m’installai dans l’unique fauteuil, disposé au centre de la pièce. La blonde peroxydée me tendit un implant provisoire de la taille d’un bouton de manchette.
- Vous le posez là, dit-elle en indiquant ma tempe, et appuyez ici. Une fois la connexion établie, votre cerveau sera relié à Neurolink. Quelques secondes après, votre esprit sera projeté dans la matrice. Le test d’aujourd’hui consiste à concevoir une pub branchée, susceptible d’attirer de nouveaux acheteurs. La marque à défendre : YogurtSensitive+. Votre job est de mettre en avant la marque, le produit, mais surtout votre univers. Si vous réussissez le test, vous serez officiellement des nôtres et l’implant sera greffé à votre cortex. Après cela, plus besoin de venir au bureau. Vous travaillerez de chez vous, à votre rythme. Chez UX, nous prenons soin de nos employés.
La poupée de plastique prit une pose instagramable, et je crus voir un instant le flash d’un téléphone. Elle tapota dans ses mains, satisfaite de son petit effet, et me tendit un sachet plastique. Je fis tomber le contenu dans ma paume. Un comprimé aux couleurs acidulées. Amplyzer, un cocktail d’amphétamines et de cocaïne saupoudré au LSD. Un stimulant essentiel pour la projection (selon l’agence).
Après un moment d’hésitation, je déposai le comprimé sur ma langue. Le goût citronné m’arracha une grimace. La poupée de plastique sourit à nouveau.
- Bon voyage, Mr. Hooper, me dit-elle avant de quitter la pièce.
Sur mon fauteuil, mes muscles se détendirent aussitôt. Mon corps s’enfonça dans le dossier cotonneux. La matière enveloppa mon être, recouvrant mes membres. La tête vers le plafond, je vis les néons gagner en intensité. Les murs ondoyaient au gré des vagues se formant sur la surface aseptisée.
L’implant s’alluma sur ma tempe.
Et mes yeux glissèrent dans leurs orbites.
Le Yogurt
Il est là.
Posé sur la table.
Immaculé.
Silencieux.
Prêt à changer le monde.
LE YOGURT.
Je le regarde. Longuement.
Il me fixe.
Un duel légendaire.
Que faire ? Que projeter ? Je cherche une histoire à raconter. Qui est ce yaourt ? D’où vient-il ? Quelles sensations procure-t-il ? Peut-il changer une vie ? Ma vie ?
Un pré verdoyant se matérialise dans le vide. Les fleurs printanières chantent. Littéralement. Les tiges gigotent au milieu des pousses grasses. Les effluves entêtants de fraise, de verveine et dopamine synthétique remontent à mes narines. Des vaches psychédéliques broutent des logos de Yogurt imprimés dans l’herbe. En arrière-plan, le soleil déploie ses rayons dans l’espace. Les traits incandescents découpent le ciel turquoise de manière géométrique. Le décor est bucolique.
Une brise fraîche caresse ma peau. La chaleur réconforte mon corps endolori par le stress. Je suis bien. Je ferme les yeux et profite du bien-être que me procure cette expérience. Une ombre passe sur mon visage. J’évite une envolée de chauve-souris.
Je souris comme un idiot. Ma peau se tend en arrière, se fige. Mon épiderme se plastifie. Des effets ? Déjà ?
Je sue à grosses gouttes. Ma bouche s’assèche. J’ai besoin d’un verre d’eau. J’ai soif.
[meuglement sonore]
Une vache tourne son énorme tête vers moi. Ses yeux globuleux me fixent avec intensité. Ils gonflent comme des balles de ping-pong. Mon cœur s’accélère. « White Rabbit » résonne dans le cyberespace. Une onde sacrée brise le silence oppressant.
La vache se dresse sur ses pattes arrière. Sa robe holographique se colore de rose, de jaune et de vert. Elle danse, divine et loufoque à la fois. Ses yeux boules à facettes scintillent de mille feux. À chaque fois qu’elle danse, un pot de yaourt tombe de son cul.
Encore un.
Et un autre.
Je suis hilare. Je ris si fort que le décor tremble, se pixélise par à coups.
Les Yogurt flottent dans le ciel maintenant. Leur petite cape d’alligator louvoie en apesanteur. Ils sont les sauveurs de l’humanité et ils nous offrent leur bénédiction. Je lève les bras au ciel. Une pluie lactée recouvre mon corps, glisse sur ma bouche, coule dans ma gorge.
Explosion sensorielle.
Les goûts s’entremêlent.
Les souvenirs de l’enfance.
Les souvenirs du sexe, du plaisir.
Des slogans virevoltent dans mon esprit : « Même un simple yaourt peut changer votre vie. » « Get It on. » « Yogurt. The real thing.» « Think different. Think Yogurt. - sponsorisé par le Pape ». Couleur de référence #203 ? Typographie sélectionnée : Comics Sans MS, TIMES NEW ROMAN, Press START 2P … Initialisation.
La publicité prend forme.
Je deviens une interface laiteuse.
Je suis le Yogurt.
Mon cœur bat à une vitesse frénétique.
Je veux le job. Je veux être embauché.
Mon sourire figé me fait mal aux joues. Brusquement, ma bouche se déforme. Ma mâchoire glisse sur mon torse, forme un « O » sinistre. Effrayé, les yeux exorbités, je regarde mon corps se distordre, se dissoudre.
C’est le signe de la descente.
L’entretien va se terminer.
Paniqué, je me rue vers les vaches sans trop savoir pourquoi. Ma démarche saccadée m’empêche de courir. Je ralentis. La marionnette est épinglée dans l’espace. Tout se déforme autour de moi. Le paysage pastel devient fauve. Les couleurs vivides se mélangent, tourbillonnent dans l’air.
La pièce se retourne.
Je tombe dans le vide.
Lentement, comme dans un rêve.
Mes yeux s’écarquillent de terreur.
Je prends mon envol, avant d’être aspiré par le vide.
Un cri strident remonte le long de ma gorge.
L’impact.
SPLASH !
Je suis avalé par un océan blanchâtre. Les vagues se déchaînent autour de moi. Le liquide devient épais, grumeleux. L’odeur du lait caillé asphyxie mes poumons. Je suis au bord de l’implosion. Je me débats comme un beau diable, noyé dans un maelström de lactose fermenté.
« Just Do It ». « Just Do It ».
Je donne une impulsion avec mes pieds. Mon corps est projeté hors de l’eau. Le phoque agonise.
L’expérience est terminée.
La descente
Déconnecté du réseau, je glissai de mon fauteuil, en sueurs, m’effondrant piteusement sur la dalle immaculée. Les néons phosphorescents incendièrent mon regard. Flou. Vagues blanches. Vibrations sonores. Je vomis. Une fois. Deux fois. Amplyzer se révélait plus violent que je ne l’avais imaginé. J’avais froid. J’avais chaud. Mon regard cherchait frénétiquement un point fixe, mais ne rencontrait que le vide. Une salle glaciale dénuée de vie, dénuée de sens, dénuée de Yogurt.
Il me fallait du Yogurt, c’était une question de vie ou de mort.
Paralysé, je traînai mon corps en direction de la sortie. Un effet temporaire d’Amplyzer ? Possible. Quels documents avais-je rempli à l’accueil ? Mon cerveau brûlait. Ma mémoire fragmentée se recomposait difficilement, entrecoupée par les slogans frénétiques de Yogurt. Les 69 formulaires complétés à coup d’émojis stipulaient que l’entreprise se désengageait de toutes responsabilités en cas de mort subite. Qu’avais-je raté ?
(silence)
Je n’avais pas lu les notes de bas de page. Maudissant ma stupidité, je tambourinai à la porte avec un effort considérable.
Une voix explosa dans les haut-parleurs : « UX vous remercie pour votre dévouement neuronal. »
Des talons résonnèrent dans le couloir. La porte s’ouvrit.
La blonde peroxydée me regarda avec bienveillance et applaudit. Le claquement m’arracha les tympans. Aussitôt, la dalle immaculée prit des airs de Jackson Pollock.
Sa voix nasillarde résonna dans le vide clinique.
- Mr. No a adooooré votre présentation ! Votre pub a déjà remporté l’adhésion de notre public ! C’est incroyable, n’est-ce pas ?! Toutes mes félicitations, Mr. Hooper ! Le job est à vous !
Elle s’extasia, indifférente au grotesque de la situation. Je me vidai sur le sol et la poupée de plastique sautillait sur place, satisfaite. Je relevai la tête pour croiser son regard et sursautai. Une tête de chien s’était substituée à la poupée blonde. Le dalmatien peroxydé s’évertuait à me vanter les bienfaits de mon futur travail.
- La pub sera coupée au montage, ne vous inquiétez pas. On va vous guider jusqu’à la salle d’opération. L’intervention chirurgicale est une formalité. En deux heures à peine, vous serez officiellement un membre de UX.
Le chien ouvrit sa gueule dans un sourire étrange et expliqua la suite. Mes pensées étaient tournées vers le Yogurt. Comment m’en procurer ? Était-il déjà sur le marché ? Mon salaire de Créateur cognitif-Bêta allait-il être suffisant ?
Le dalmatien à mèches blondes poursuivit son exposé, la truffe en l’air :
- Chaque jour, vous recevrez votre pack à domicile. Vous n’aurez plus à vous déplacer. Une fois le concept étudié, il vous faudra vous installer confortablement et travailler. La prise d’Amplyzer est obligatoire et la compagnie vous en fournira assez pour stimuler votre créativité. N’oubliez pas, les abonnés sont le plus importants. Plus vos pubs seront likées, partagées et téléchargées, et plus votre salaire augmentera. Vous allez devenir riche, Mr. Hooper ! Votre talent est indéniable ! Regardez !
Le cabot se pencha vers moi, Ipad tendu. Fébrile, je regardai l’écran. Une courbe en forte augmentation représentait le nombre d’utilisateurs qui regardait ma pub. Ils étaient des centaines. Des milliers.
Ils voulaient du Yogurt.
Ma vie prenait enfin un sens.
Une nouvelle salve de gerbe s’échappa de ma gorge. La blonde fit un mouvement de tête, navrée, et souffla :
- On va nettoyer tout ça, Mr. Hooper, ne vous inquiétez pas. Les effets d’Amplyzer sont temporaires au début. N’oubliez pas : « Si vous êtes le produit, vous êtes acteur de votre vie ! ».
J’allais devenir un homme aseptisé dans une vie aseptisée, comme Mr. No.
L’excitation monta en moi.
Le Yogurt était à porter de main.
Et ça, c’était l’avenir.
![[illustration]](/data/img/images/2025-05-20-sourireavecpincealinges.jpg)
Le temple de Dieu.
Il était là. Colossal.
Flèche divine au milieu des géants d’acier, le building s’élevait dans les hauteurs. Les façades hélicoïdales s’enroulaient sur la spirale centrale comme deux rubans métalliques enlacés. Les fenêtres réfléchissantes captaient la lumière du ciel, leurs éclats argentés scintillant à la surface. Une rivière verticale, mouvante, vibrante. Sur la façade, deux lettrines massives : « UX ». User eXperience. La compagnie du futur.
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LeS pRoDuItS lAiTiErS sOnT vOs PoTeAuX pOuR lA lIfE !
Superbe texte qui laisse présager de superbes suites qu'on attend déjà. Là je n'ai qu'une envie c'est de bouffer un yahourt et comme j'en ai pas sous la main et qu'attendre que ça ouvre à 9h, c'est trop long, je vais traire ma femme et mettre de la levure dans ce que j'aurai extrait puis placerai le tout au frigo pendant une heure. ça devrait le faire
Cuddle, tu savais qu'un gars utilisait déjà la marque Neurolink depuis une décennie au moins ? C'est un autiste kétaminé mais il a le bras long et tendu parait-il.
sinon il n'existe pas de fonctionnalité permettant à un texte de faire à la fois partie d'une dossier et d'une rubrique.
Après ElOooOOoon a été ma muse sur le coup. J'ai appris des choses fascinantes sur lui. Il a fondé Neuralink, a véritablement lancé une marque de parfum BurnHair (société Boring Company) et fait mumuse avec ses lance-flammes. Cet homme ne vient pas de ce monde.
Reconnaît un projet de l’autre débile dans cette nouvelle qui ne peut plus être classée dans le tiroir : anticipation, puisqu’aujourd’hui la réalité a dépassée la fiction, ou plutôt, la science-fiction.
L’histoire me fait aussi penser, un peu, au très bon film d’Alain Jeshua 1981 ? - le dernier de Deweare - dans lequel les humains subissent un programme de rééducation mentale. Il s’agit de Paradis pour tous. Et les humains de s’éclater en regardant la publicité de Banga ( Gotainer)
https://www.youtube.com/watch?v=9JNPsVhzYwI&t=23s
XD LOL
Je vais l'avoir dans la tête toute la journée maintenant. CHIER !
On en bois jamais trop. Et puis, tu peux tourner avec « Belle des champs, et Saupiquet »
C'est marrant, j'ai pensé à 99 F, le premier livre de cette merde de Begbeider. (bouquin bien nase mais rempli de punchlines, un vrai bouquin de pubard) J'ai pensé à la pub pour les yaourts vers la fin du livre, le seul truc rigolo. Impression que Cuddle a proposé la version 2.0 du même passage. C'est énorme et très original.
J'étais impressionnée par tant de réalisme, compatissante à la souffrance du protagoniste.Et puis... résonne en boucle dans ma tête : "dans banga ya de l'eau..."