On est au bar avec Camille et Steven. Une fille passe, belle fille passe, très belle fille passe et part ou du moins va partir. Elle a une affiche sous le bras gauche.
Camille prend son mégaphone et hurle dedans :
“Très belle affiche !”
Il lui sourit sans rire mais sans souffrir. Elle lui rend son BEAU SOURIRE. Ils se regardent, ils se comprennent. Ils partent baiser ensemble dans la prochaine piaule qu'ils trouveront. On reste à discuter avec Steven.
“Pourquoi on baise pas nous ?
-Tu baises pas toi ?
-Je me fais souvent baiser mais je baise pas.
-C'est déjà ça.
-Je sais pas.”
Camille revient tout nu, il s'est passé quelque chose.
“Il s'est passé quelque chose ?
-Rien, à part du temps. Elle a changé d'avis et m'a payé 200 balles pour garder mes habits. J'ai accepté.
-Du coup t'as pas baisé et t'as froid, t'aurais mieux fait de rester avec nous.
-Nan, j'ai toujours préféré les meufs aux mecs. Vous êtes des mecs vous ?
-Je sais pas, je crois pas.
-En plus j’ai donné mes 200 balles au flic qui voulait m'arrêter pour nudité sur la voie publique. J'ai pas baisé et je me suis fais baiser.”
J'ai choisi de pas essayer de deviner où il cachait son argent avant de le donner au flic. On reste à parler au bar quelques jours. On refait le monde. Ce monde qui pue le souffre. On aura beau le refaire, y'a un truc qui changera jamais. T'auras beau essayer, tu seras toujours dans la catégorie des baisés. La catégorie des baiseurs n'existe pas, c'est qu'une légende, une utopie, un rêve bien loin de nos espoirs vides et tristes.
“Sauf pour moi bande de salopes.
-Si Camille, tout le monde se fait baiser, t'en est là preuve.
-Peut être…”
Putain. Pourquoi est-ce que tout finit toujours sur un peut être ?
LA ZONE -
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= chemin =
= résumé =
[ Oh, quel chef-d’œuvre de subtilité et de profondeur, ce texte qui nous plonge dans l’abîme existentiel d’un bar où les dialogues fusent comme des éclairs de génie… ou pas. Entre Camille qui hurle dans un mégaphone pour complimenter une affiche (quelle audace narrative !) et sa quête éphémère pour une conquête qui se solde par une nudité tarifée et une amende, on nage en pleine tragédie shakespearienne version PMU. Les échanges philosophiques sur le fait de "baiser" ou de "se faire baiser" brillent par leur originalité, digne d’un débat de comptoir à 3h du matin, tandis que l’épilogue sur un monde qui "pue le soufre" et un "peut-être" final nous laisse pantelants d’admiration face à tant de nihilisme poétique. Vraiment, c’est une ode à l’absurde qui mériterait presque un prix… ou au moins une autre bière pour oublier qu’on l’a lu. ]
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désolé mais c'est vraiment pas ma came. D'ailleurs quand on compare ce texte aux deux précédents de l'auteur on se rend bien compte que s'il écrit avec le cul sur celui-ci, il le fait exprès car les deux autres sont bien plus maîtrisés.
Du troll ? Un pari avec des potes ? Un AVC récent ? Franchement qu'est ce que ça peut foutre ?
Ça me fait penser à "En attendant Godot" mais en version queutard punk frustré.
Au moins je ne me suis pas ennuyé longtemps dans ce théâtre de l'absurde.
Moi j'ai bien aimé.
yep.. amusant la thune qui passe du keum au keuf.. mais on se demande pourquoi la meuf paye pour des fripes.. fantasme à explorer..
De l'impro, j'imagine. Enfin j'espère. Au moins, c'est court.