La Zone
La Zone - Un peu de brute dans un monde de finesse
Publication de textes sombres, débiles, violents.
 
 

La poubelle

Démarré par nihil, Octobre 24, 2006, 00:50:27

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Glaüx

Merci de rendre explicite ce qui était destiné à la ténèbre de l'implicite à tout jamais et de prendre ainsi en compte le niveau intellectuel du lecteur lambda, mais un lambda minuscule avec deux ronds poilus à la place des deux barres obliques du bas.

Hyenne

#61
Glaüx, l'homme qui parle en codé !


sinon, ben de rien !

MILL

Puisque c'est une poubelle, un petit texte très personnel :

Le jardin-dédale.
[/i]
Dans mon jardin secret, un vieux chêne étend ses branches mortes
Sur une toundra dévastée, où les âmes font du porte-à-porte
Pour distribuer leurs cachets à des anges issus du cloporte,
Frêles esquisses hachées, dessins trempés dans une eau-forte
Qu'un Goya décharné aurait vomi, section d'aorte,
Gerbes ensanglantées, jardin-dédale en quelque sorte.

Dans ce nid d'araignées, dont Dührer a tissé les toiles,
Où les pattes, enchevêtrées, se ramassent, titubent et s'affalent,
Des hordes désaxées se mélangent, copulent et s'étalent.
Leurs membres calcinés repoussent parfois, mais ça fait mal,
Et leurs cris déchirés transpercent et ruinent cette nuit banale.
Les clowns sont torturés, les clones gèrent l'aéropostale.

Sur ces terres brûlées, où Nature a perdu conscience,
Des armoires éventrées répandent leurs entrailles à outrance.
Formulaires et fichiers, labyrinthe de chiffres en errance,
Etagères aux gonds défaits cherchent à me plier en cadence,
A m'inclure dans leurs dossiers, pas de nom pour notre pauvre engeance,
Mais un matricule volé à ceux qui sont morts à l'avance.

Dans ce cimetière déphasé, où les tombes renferment des concerts
D'ossements défigurés qui chantent, du haut de leur cancer,
Des hymnes tracassés, des odes à la sombre galère,
Sur laquelle ils ont ramé l'espace de plusieurs millénaires
Sans jamais arriver, ils ont coulé sans toucher terre...
Je me souviens, j'y étais, coincé entre deux infirmières.

Dans ce salon de thé, où les serveuses ont des blouses blanches,
Et des masques allumés, tout flambe, tout crame et puis tout flanche.
Amours désabusées, parenthèse, retour en zone franche.
C'est un jardin secret, où la vie me découpe en tranches.
J'ai la carlingue défoncée, la main droite soudée au manche.
On m'a scié le cervelet, mais j'ai une boîte noire dans la hanche.

nihil

C'est pas dégueu, bonne ambiance.
Trafiquant d'organes
[www.nihil.fr]

MILL

Question vocabulaire, c'est un peu trop axé Thiéfaine. Un texte que je ne peux juger honnêtement tellement il me touche personnellement. Merci.

-Nico

C'est déchéance de foutre des textes qui touchent personnellement à la poubelle.

A part le premier vers, j'aime bien.

Glaüx

C'est probablemen la première fois de ma vie que je dis ça, et Dourak me jettera des pierres, mais les rimes me gènent. Sans, j'aurais mieux aimé. En fait ici elles m'arrêtent et elles me cassent mon fil à chaque vers.

C'est pas mal du tout, même si je capte pas grand chose.
C'est élégant, du moins. Je relirai ça plus tard.

MILL

Une autre vieillerie pour la poubelle :

May day from fax en Terre Sainte.

Oh, tout est si rose, tout est si beau...
Poésie clignote sur les murs du métro.
De flamboyants crétins s'gavent de cafés-philo,
Passent pour de p'tits génies parce qu'ils fourmillent de bons mots,
Prolongeant l'illusion d'une pensée gaucho,
D'une pensée tout court, illusion démago.

Oh, tout brille, tout scintille, si kitsch et si bien huilé.
Tout est Pop, néo-punk, tout est étiqueté.
Tout reluit, clean, high-tech, mais personne au guichet.
Ca se croise, impeccable, ça n'cause que pour gueuler :
Ca s'fustige, ça s'foudroie, ça se permet d'juger
Sans une once de jugeotte, et ça s'isole pour voter.

Et ça grouille de gadgets à leurs poches incolores,
A leurs poignets sans substance, dans leurs yeux miradors.
Faut qu'ils soient à la pointe, faut qu'ils soient matadors :
Epaules d'athlètes, regards conquistadors,
Ou bien jambes anémiées, gainées rouge et or,
Allumettes de plastique qui ne font bander qu'les morts.

Univers papier-glace, où ne s'excitent que macchab'.
Passions vermoulues, sous leurs airs de nababs,
Ca gigote, ça pourrit, et ça voudrait du rab.
C'est bobo, c'est yuppie, ça s'la joue un peu bab,
Toujours in, toujours hip, as always, comme d'hab',
Imperturbables de connerie, forever fab.

Comme c'est flash, cool et stretch, on a des tronches en plastique.
On s'affiche, inodore, sous le nom d'Jean-Patrick,
Soi-disant humain, quoique membres élastiques,
Comme dans cette pub Levi's, où des corps mécaniques
Se démontent et se tordent. Hé, quand on a du fric,
On peut défier Nature. Génial, j'me sens robotique.

Ben tout est si beau, tout est si rose
Que je rêve d'ulcères et concocte une cirrhose
Rien que pour répandre en vain ma sinistrose.
J'veux des voitures cramées, des trains qui explosent,
Quand mon cerveau implose, solidaire overdose.
J'voudrais vous voir étouffer dans ce tas de glucose

Où nous nous sommes englués comme des guêpes dans du miel,
Ou bien, plus vraisemblable, fourmis noyées dans rimmel.
Ca transpire la bonté, il vous manque plus qu'les ailes
Et une tacite auréole pour masquer votre fiel.
Ah, tout est si rose, la vie est si belle
Quand on fume autre chose qu'une simple Camel.

nihil

Ca ça mérite vraiment sa place dans la poubelle. Dommage, parce que sur le fond c'est pas inintéressant, mais la forme, oh putain.
Trafiquant d'organes
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MILL

Crois-le ou non, ça se chante.

MILL

J'adore prendre des coups et je le prouve :


Quelle époque épique!
Quelle époque opaque!
L'on s'épie, pis, l'on se pique
Et si l'un tique, l'autre smaque.
Et dans ce smak, il y a mimique.
Hé, mec! Parfois, y a micmac.
Ca peut – clic! – tomber à pic,
Ou bien – clac! – à côté d'la plaque.
Tu te fliques niveau appliques.
Tu flippes que l'on te plaque.
Et plus tu triques, plus tu t'étriques,
Plus tu trinques tout à trac,
Et si tu craques sur la métrique,
Elle se fait brique, la fée se braque.
Ca fait des couacs dans ta zizic,
Ca souque, c'est l'zouk dans ton ressac.
Prise de bec, break électrique,
Bric-à-brac, bricoles dans ton frac.
Et t'as beau briquer ta rubrique,
Elle est plus toc qu'un vieux tictac.

Glaüx

Tu as oublié de caser caca.
Un simple oubli, probablement.

MILL

Simple, simple... Non mais j'te permets pas. Cette condescendance, alors...

nihil

Ces gens (in)compétents !
Posté le 15/10/2007
par Dead Soul #Fx


Compétences ? Connaissances ? Laisser moi rire ! Même le plus crétin deme pseudos chefs est incapable d'aligner sont degré de connaissance sur le mien !

Pourquoi les poste hiérarchiquement au dessus du mien sont occupés par des gens (in)compétents !!! Tout juste capables de s'astiquer le manche a longeure de journée tout en essayant de faire passer les autres pour le dernier des abrutis possédant le coefficient intellectuel du moule non cuite mais avec des frites !

C'est presque a la limite du revoltant, j'ai beau leurs expliquer que A + B = C, dans leur petit monde remplis de bisounours cela fera D, même si on leur prouve par la loi gravitationnelle des connards prétentieux ayant accès au plus grands postes hierarchiques (quoique, la dedans la hierarchie n'a rien a voir c'est une juste une histoire de paie !)

Le pire de tout est quand tout les bisounours de leur petit monde se font décimer a la suite d'une canicule façon 2003 (celle qui nous a priver de bon nombre d'ancien, mais aussi de plein de retraite a ne plus payer !) Pour euh c'est la fin du monde ! Et pour cela il ne leur reste plus qu'a passer leurs nerfs, déjà fragilisé par la connerie, sur toutes personnes gagnant moins que eux !!!

Mais ils ne sont pas les seuls, pas les bisousnours, les chefs, certain de mes collègues (grognasse de secrétaire, pseudo chef d'équipe, ou encore le meilleur pour la fin, le branleur qui travail) Tous se sont ligués contre moi, délire paranoïaque ? Loin de la, ce n'est que la triste réalitée qui t'éclate a la geule. C'est aussi agréable que de se prendre une balle de .44 en pleine tête (a tester...)

Je vous le dit, nous sommes dirigé par des incompétents notaire, fier de l'être, mais pourtant, c'est eux qui gagnent plus que nous, de ce fait notoire, il nous est donc impossible de nous imposé ! Alors levons nous et allons leurs poutré la geule a grand renfort de mandale suédoise et pourquoi pas a coup de pompes aussi ???

Message complémentaire : Désoler pour cette éclatatnte vérité, mais si quelqu'un a reussi a comprendre le moindre foutu mot de cette diarhée verbale qui le fasse savoir au et fort, que je me sente un peut moins seul dans le petit monde qu'est le mien !


Trafiquant d'organes
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Hag

#74
Le début du truc qui devait devenir la Magnifique et Chamarée Geste d'Arthur par la suite. L'idée était d'avoir un truc basé dans un univers féerique traditionnel décalé, qui fournirait une base pour une série de textes légers et crétins que je pourrait un peu chaque soir sans plan précis.

CitationIl était une fois, dans un pays très lointain, un royaume. Au centre de ce royaume, il y avait un grand château, dans le quel vivait un grand roi. C'était un roi bon et juste, qui régnait avec amour et paternité sur son petit royaume. Son château était magnifique : il se dressait fièrement au somment d'une colline, levant ses quatres tours et son donjon dans l'azur. Sous ses murs épais étaient de profondes douves d'eau claire, où aimaient à batifoler les oiseaux, et le long du chemin qui menait à la belle forteresse, avait été plantés quantité de robustes pals, où s'exposaient ceux qui se permettaient de ne pas apprécier les idées de leurs souverain. Autant dire que la paix régnait, et tout les serfs et paysans n'osaient un seul instant douter de la bonté de leur seigneur et maître. De toute façon la police y veillait.

      Or un beau matin, il survint un heureux évenement. L'union du roi et d'une jeune paysanne consentante avait porté son fruit, qui était petit et passait son temps à hurler. Après avoir fait écartelé l'heureuse mère pour qu'elle ne devienne pas trop envahissante, le nouveau papa fit construire une chambre superbe, aux murs recouverts de belles tentures, des rideau de soie aux fenêtres, dans laquelle était le berceau du nouveau-né, qui se révêla être, au plus grand bonheur du père, une nouvelle-née. Et comme le voulait la coutume, la Bonne fée vint rencontrer le charmant bambin.

Là j'étais bloqué, je suis resté presque deux semaines à me demander ce que j'allais dire. J'étais aussi tout compte fait moyennement satisfait du passage. J'ai finalement balancé le texte aux oubliettes, et ai rapidement repris l'idée originale pour un remix uchronique des chevaliers de la Table Ronde (vaguement inspiré par les Monty Python il est vrai). L'idée fondatrice est pas mal restée, les Arthur s'écrivent vites et sans trop de reflexion, je ne sais pas vraiment où je vais (enfin si, depuis le 3 j'ai une ligne directrice pas très nette qui si je la respecte jusqu'au bout vous garantie encore une dizaine d'épisodes, mais les 2 premiers étaient vraiment écris au pif).

Ainsi je lègue ceci à la postérité, merci de votre attention, n'oubliez pas le guide.