La Zone - Un peu de brute dans un monde de finesse

Auteur Sujet: Tri sélectif : Omega-17  (Lu 23463 fois)

Glaüx

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Re:Tri sélectif : Omega-17
« Réponse #15 le: juin 12, 2007, 17:04:33 »
Sta-bi-lo-cock.

Je trouve.

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Re:Tri sélectif : Omega-17
« Réponse #16 le: juin 12, 2007, 17:11:06 »
Je commence à comprendre pourquoi les gens t'aiment pas toi.
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Ryolait

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Re:Tri sélectif : Omega-17
« Réponse #17 le: juin 12, 2007, 17:45:52 »
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Vous avez grandi. Mais vous n’êtes pas grand. Pas encore.

Je n'ai lu que cette phrase.
Mais je trouve ça beau. Comme du flan.

Glaüx

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Re:Tri sélectif : Omega-17
« Réponse #18 le: juin 12, 2007, 19:21:14 »
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Je commence à comprendre pourquoi les gens t'aiment pas toi.
   



Ton message est marqué par la Bête, fils de Satan.

Si les gens ne m'aiment pas c'est qu'ils ne sont pas prêts. Une sodomie, ça se prépare.

nihil

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Re:Tri sélectif : Omega-17
« Réponse #19 le: juin 13, 2007, 15:23:58 »
In vivo veritas
Posté le 21/02/2007
par Omega-17



Je me suis endormi le téléphone à la main alors que j’étais en train de lui envoyer un message. C’est seulement le matin que je m’en suis aperçu : j’étais resté au milieu d’une phrase, juste après une virgule. Trop crevé, je n’étais pas parvenu à aller jusqu’au bout.

Je repense à ça en jetant la plaquette d’Artarax qui ne quitte jamais mon portefeuille : je n’en aurais plus besoin ; la dépression, c’est pour ceux qui n’ont plus d’objectifs. Une clope au soleil, ça marche tout aussi bien, finalement.
J’ai pris en seconde, les frais du prince sont revus à la baisse, les caisses de l’état font la gueule.
Cette bouteille d’Ice Tea dans la main, je me dis que je me ferai sûrement fouetter à mort par le gang des alcooliques belges en arrivant sur le quai : tant pis, il paraît que tout le monde se doit d’évoluer de temps en temps, alors je fais comme eux.
Bruxelles : Voie I, en queue de train, accueil à l’embarquement.
Ces deux notions m’interpellent. La première me fait penser à des scènes climatiques de haute température dans des chambres montoises. Elle me rappelle aussi la raison majeure de ce que je veux être un exil, pourquoi je vais fendre encore la France en deux dans un trajet qui sera un des derniers, le dernier pourquoi pas. En ce qui concerne la deuxième : comprenez filtrage. Je souris furtivement en regardant le tableau d’affichage mais ça m’est bien égal cette fois, mon billet est même composté.
Ce type en béret bleu qui me remercie deux fois en ajoutant un ‘Monsieur’ bien appuyé tout en vérifiant mon titre de transport ne sait pas qui je suis, lui non plus. S’il avait mon dossier ferroviaire sous les yeux, il irait faire la fortune de la Française des Jeux en loteries et grattages divers : quand des miracles de ce genre se présentent, il faut savoir ne pas passer à côté.
Par acquis de conscience, je vais vérifier l’absence de prises électriques en première. Si j’en vois une, je ne réponds plus de rien. Mon arme a besoin de cet apport énergétique. Je l’appelle affectueusement HP, il est noir et silencieux : un véritable cobra qui guette ses victimes d’un œil peu indulgent.
Aucune prise, tout va bien. Je suis tendu et apaisé en même temps, globalement je peux définir ça comme une greffe de cœur in vivo. Bien sûr, j’ai encore envie d’éventrer quelques vieux, deux femmes et un type excessivement pénible qui tient un inutile cocker en laisse au Bic quatre couleurs mais j’arrive à contenir tout cela le long de mon déplacement dans les couloirs. C’est un peu fébrile mais étonnamment confiant que je regagne ma place. Cet aller-retour m’a permis de vérifier le bon fonctionnement de quatre-vingt quinze pour cent des vitres électroniques séparant les wagons du TGV. Tout est donc en ordre, le départ peut être donné.

La dernière fois que j’aie rencontré ma mère, elle m’a donné trois cents euros en me disant que ce n’était plus la peine de revenir. J’ai pris trois cents euros et je ne suis plus revenu.
La dernière fois que j’aie rencontré mon père, il ne m’a rien donné en me disant que je pouvais rester. J’ai pris dix milles euros dans sa bibliothèque de multimillionnaire et je ne suis plus revenu.
La dernière fois que j’aie vu mon frère, il paradait en uniforme militaire à l’enterrement d’un aïeul commun. On ne s’est rien dit, on ne s’est rien donné, on ne s’est rien pris et je ne suis plus revenu.
La dernière fois que j’aie rencontré un vagin sudiste, j’ai perdu trois milles euros en me disant que la stupidité arrivait même aux plus grands. J’ai pris le restant en espérant qu’un hydravion s’écrase sur sa mère dans les quarante-huit heures et je ne suis plus revenu.
La dernière fois que j’aie rencontré un couple d’amis, on m’a proposé d’échanger mille euros contre dix chèques encaissables de cent euros. Comme c’était la même chose, j’ai gardé les mille euros et je ne suis plus revenu.
J’ai un rapport conflictuel avec les rectangles en papier, que voulez-vous.

Bruxelles, six heures et mille kilomètres plus loin.
Quand on n’est pas très calé en géographie, on pourrait facilement croire que la Belgique est un pays limitrophe du Cambodge. C’est faux. Mais compréhensible. Des putes, des sex-shops, du riz Basmati qui n’en est jamais, l’atmosphère grasse et lourde : que la branche indonésienne d’Al-Qaïda fasse sauter des boîtes pleines d’allemands défoncés à mort qui s’éclatent comme des bœufs dans leur chambre avec des pré-pubères locales et on rebaptisera le tout Bangkok II, « Vous avez aimé le I, vous adorerez le II, en plus c’est juste à côté et vous pouvez manger des cornets de frites ». Moi, je trouve ça plutôt bien.

**********************************************************************************

Les mots ont toujours été bien plus intéressants que leurs auteurs. Je n’échappe pas à la règle. En conséquence, je vais donc vous parler de moi.

Je travaille délibérément dans la même entreprise que le mari de mon alter ego féminin. Je le vois tous les jours, je le salue chaque matin comme c’est de coutume dans ce genre d’activité professionnelle à forte tendance communautaire. J’ai pris un peu sur moi pour m’intégrer mais juste ce qu’il fallait. Ils m’appellent ‘Le marseillais’, je les appelle ‘Les jeunes’ : l’entente cordiale et bonhomme du milieu ouvrier gauchiste standard.
On pourrait croire que travailler dans une déchetterie belge est un travail assommant. Et c’est le cas. Mais je n’ai jamais dit que je détestais avoir les mains sales. Bien au contraire. Je me trouve dans une posture identique à celle de Fante dans son usine de sardines au détail près que je suis un type vicieux qui alimente régulièrement sa passion pour les paroxysmes conflictuels sociologiques extérieurs. De manière générale, on peut dire que je me congratule, moi, mes raisonnements et mes stratégies, huit heures par jour.
Et seulement avec ça : je tiens le rythme sans problème. Je pense à elle et à l’essoreuse mille cinq cents tours minute qui doit lui tenir lieu de cerveau quand elle le voit partir au boulot, à six heures, sachant que je l’y attends, devant le centre de tri, ma bière à la main et qu’on échangera quelques mots sur les derniers transferts de l’Anderlecht ou du FC Bruges.

Cette aventure est formidable et il n’y a qu’une caractéristique qui est apte à lui donner cette valeur : la véracité totale et non faussée par les scrupules rampants.

Elle lui ment, je mens à tout le monde. Sauf à moi-même, cette fois-ci. Je sais pourquoi je le fais : ça m’excite universellement. Je suis peut-être capable de vivre dix ans ainsi, voire plus. Rien que pour pouvoir l’observer séparer le plastique des matières organiques, pour visualiser mentalement sous ses gants l’alliance métallique qui enserre son annulaire gauche, la même que celle qui prend les ascenseurs, qui entre dans les chambres d’hôtel une ou deux fois par semaine et que je peux toucher du bout des doigts en faisant l’amour à sa femme.

Bien sûr qu’elle la garde. Ce serait trop stupide de se voiler la face. Et ça permet une fois de plus de démonter les clichés cinématographiques.

Un brave homme. Je ne dirai aucun mal à son propos. Par respect pour elle, pour lui, pour moi.
C’est un ignare notoire qui a le processus intellectuel de Pong sur Atari. Un Pac-Man des temps modernes. Couloir. Boule. Haut, bas, droite, gauche. Une jouabilité simple mais culte. Ah oui, il y a un méchant de temps en temps, au détour d’un mur : le but étant d’éviter de le toucher. Le pauvre grille-pain humain risquerait un court-circuit.
« Schting ! Je te sers ton cortex à point ou cramé ? Beurre ? Demi-sel ? »
Oui, je sais, c’est nul et puéril mais moi, ça me fait beaucoup rire. Nos perceptions de la drôlerie sont plus opposées que vous ne le croyez.

« Ah, ces jeunes… »
Je leur dit souvent ça, aux gars. En tant que benjamin du groupe, je trouve ça plutôt cocasse, enfin j’utilise principalement cette expression pour reprendre mon souffle suite à mes crises d’hilarité autonomes.
Bref, je m’amuse bien. Tout en étant très absorbé par mon but.
Elle, un peu moins. Je crois savoir pourquoi mais elle, n’a aucune idée de qui je suis, comme tout le monde ou presque.
Lui, non. Mais il amuse. Ce qui est déjà bien de la part d’un élément d’électroménager.
La chaîne a pris l’habitude de compter parmi ses membres silencieux et concentrés, une espèce de taré venu d’ailleurs. Comme ils disent.
Je fais partie des meubles, à présent.
Enfin, des déchets.

Nous y voilà. Certains auraient pu, au prix d’un effort vain, souligner l’élégant pas chassé aérien et rotatif exécuté par l’auteur pour éviter le sujet-phare : l’odeur. Eh bien, je les tartine de guano frais à la truelle bruxelloise par l’assertion suivante : « En effet, la population exhaustive de renards européens avait trouvé la mort en ce lieu et il y a fort à parier que quelques hérons grandement malades et autres morses agonisants ont été planqués, ici et là, par des ambianceurs sadiques afin de relever l’effet olfactif déjà très soutenu de la putréfaction post-létale de nos amis des sous-bois à la truffe sale. » ( je mentirai si je disais que l’écriture de cette phrase n’a pas failli me faire bouffer mon bureau et je vous renvoie à un précédent texte en ce qui concerne les métaphores animales et leur utilité scripturale, tant que je peux encore tenir mon stylo à peu près normalement )

J’ai un petit studio à quelques kilomètres de là, rien d’extraordinaire. Elle n’y est jamais venue, pourtant je n’ai rien à cacher. Les films de cul sont classés par ordre thématique et je m’entraîne toujours à jeter mon caleçon quotidien sur la poignée de porte de la salle de bains. D’ailleurs, je sens que je progresse, mes taux de réussite avoisinent les quarante pour cent pour une distance inférieure à cinq mètres actuellement. Je mange n’importe quoi parce que mon métabolisme me le permet, je fume mes deux paquets et demi par jour et je suis bourré un jour sur un. Il faut au moins ça pour travailler au centre.
En ce moment, j’ai un projet qui excite mes synapses à intervalles réguliers. Je prépare un gros coup. Inviter Laurent et deux gars de l’usine à venir boire un verre, je lui dirai qu’il peut passer avec sa femme, si ça lui fait plaisir.
Ce sera grandiose.
Je suis complètement frappé de faire ça, d’autant plus qu’il y a des probabilités certaines pour que je sois au bord de l’asphyxie par contention des réflexes zygomatiques pendant toute la soirée. Pas bien grave, j’irai m’en payer une bonne tranche en allant pisser, j’imagine.
Stéphanie, elle sera déjà morte, à ce moment-là. Le cœur aura lâché, enfin tout le monde le croira à part moi et mon employeur. Le drame, quoi. Pourtant jeune et sans prédispositions spécifiques aux attaques cardiaques. Je suis persuadé que je serai encore à me rouler par terre dans la cuisine, assez loin des infirmiers qui s’acharneront sur le corps, dans le salon.
C’est ma seule faille technique, je ris beaucoup.

Quoi qu’il en soit, je suis satisfait d’avoir émigré en Belgique, on peut y travailler l’humain avec plus de décontraction et les gens sont un peu plus sympathiques. Je vous conseille ce pays.

Tout cela est bien loin, à présent.
Je ne travaille plus à la déchetterie et j’ai déménagé : j’ai un petit bout de jardin, maintenant, c’est convivial. Un beau parterre de roses rouges très foncées qui se développe selon toute attente. Surtout depuis que Stéphanie leur offre l’apport en oligo-éléments dont elles ont besoin pour prospérer.
Les types du SAMU belge n’ont pas fait le poids face à la vitesse fulgurante de la propagation du curare dans ses cellules nerveuses. Le flic avait déjà vu plus suspect et son incompétence a assuré la sérénité du commanditaire. Le légiste était un ancien client et il s’est très vite rappelé qu’il ne voyait aucun corps étranger dans l’organisme. Il a tout bien noté dans le rapport.
Mission accomplie.

Ca avait tout de suite collé entre nous, je l’aimais bien. C’était un type en or. Dans ce pub, il s’était vite confié : sa haine, son ego froissé, son projet. Les bières avaient fait le reste. J’avais été ému par cette chose blasée, c’était touchant de voir à quel point il voulait sa mort. Quand il a su quelle était ma profession, tout a démarré très vite, il m’a dit que j’étais l’homme qu’il lui fallait, que je pouvais l’aider à retrouver son honneur souillé.
J’ai touché les vingt milles euros que Laurent m’avait promis, où était-il allé les chercher, je m’en fous royalement.
Un an, c’est très long pour un meurtre.
Mais il voulait que tout paraisse naturel et il voulait la voir. C’est ça qui a été le plus difficile à mettre en place. Il fallait une soirée, des amis qui aient l’air d’en être, des souvenirs en commun. Il voulait être complètement hors de cause, bien sûr. On travaillait ensemble et ça collait parfaitement avec ce projet de soirée. Il fallait que ce soit suffisamment durable pour ne pas créer la suspicion en elle mais le contrat devait être rempli en douze mois. C’était ce qui était convenu.
Le coup des rosiers, c’était une de ses exigences aussi : le client est roi.
Il vient demain, ça sera dimanche. Et il aime venir boire un verre sur ma terrasse, face à mon petit bout de jardin.

Mes chambres d’hôtel sont payées par la colère de l’Homme.
Par la haine qu’il entretient envers ses semblables.
Par leur décision à faire mourir ceux qui en méritent le prix.
Voilà pourquoi je les ai toujours cautionnés.
Voilà pourquoi je connais trop le danger des scrupules.
Voilà pourquoi, dans ce domaine également, je suis l’un des meilleurs.

**********************************************************************************

Globalement, ces évènements ne se sont pas déroulés, je viens à peine de débarquer à Bruxelles et un autre train m’attend. J’ai du retard suite à un incident de personne sur la voie du côté de Lille, comprenez par là qu’un autre individu n’a pas supporté le cocktail maison de l’existence.

Et j’espère bien que mon scénario aura tout faux.

Qu’elle me couvrira de son regard dense.
Que je serai celui qu’elle supporte le plus facilement parmi l’humanité affligeante.
Que mes textes prendront encore plus d’amplitude et que je sentirai encore un bon moment le vent belge dans mes cheveux.

Alors pour cela et pour tout le reste, je vais encore continuer un peu à essayer d’être vivant.
Elle pourra m’y aider.
 
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Glaüx

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Re:Tri sélectif : Omega-17
« Réponse #20 le: juin 13, 2007, 18:59:07 »
I have a dream this afternoon.

It was a badger.

He screamed his name : STABILOCOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOCK.

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Re:Tri sélectif : Omega-17
« Réponse #21 le: juin 14, 2007, 22:00:10 »
Réflexions wallonnes à caractère létal
Posté le 22/02/2007
par Omega-17



J’étais en train de me bâfrer d’un kebab montois avec la distinction d’un phacochère nihiliste pendant qu’une migraine incompréhensible me cisaillait l’hypothalamus dans un hôtel tout ce qu’il y a de généralement décevant quand ils sont intitulés « L’Etna » en me disant que la fin de mon dernier texte ressemblait à du Higgins Clark et que la bière abandonnée sur le rebord du lavabo devait être tiède depuis déjà un bon moment.

C'est-à-dire que ça n’allait pas très bien.

J’étais seul mais de mémoire, il n’y avait eu que le contraire qui avait été capable de me surprendre ; les draps pêle-mêle au pied du lit témoignaient bien d’une présence quelconque à un moment donné mais rien ne pouvait l’affirmer avec certitude, encore moins le démontrer de manière indiscutable, mes souvenirs en la matière avaient à peine plus de crédibilité que la fois où j’étais persuadé d’avoir vu mon ancienne institutrice dans une salle de billard enfumée un soir de grand désarroi ou quand je vous déballe cette réminiscence débile et complètement fausse par simple démarche absurde.
J’étais fatigué comme on peut l’être à force de plier bagage tous les trois jours comme un fugitif qui n’avait rien fait de répréhensible ou presque, de donner des rectangles en papier en échange de biens et de services qui s’avéraient souvent inutiles, de se dire que sa seule chance de vivre avec une femme aussi déséquilibrée que soi réside dans le meurtre consciencieusement prémédité de son mari et probablement de boire l’eau non potable des trains après ses cigarettes en sas sanitaire.
J’étais démotivé, comme ça avait toujours été le cas, par toutes sortes de projets existentiels considérés par l’ensemble de l’humanité comme hautement fondamentaux, refusant le travail par principe, me déplaçant en permanence à pied, méprisant l’humain par reflexe lucide et conservant un seul rêve latent, celui d’arriver un jour à penser à autre chose qu’à rien.
J’étais également inapte à toute réflexion profonde me concernant puisqu’il n’y avait pas matière à analyser ou à extraire quoi que ce soit et un exutoire néantisant de cinquième catégorie tel que l’observation flasque du centre-ville par une fenêtre curieusement propre se trouvait ainsi considéré par mon jugement tortueux comme étant l’ultime trouvaille comportementale.
Mon statut vital ne dépassait guère celui de distributeur de cigarettes pour prostituées belges camées à la sortie des épiceries nocturnes.

Le suicide ne figurait pas dans ma liste d’options immédiates, j’avais encore un peu d’argent qu’il aurait été illogique de ne pas dépenser stupidement, j’avais encore un objectif d’ordre relationnel qui occupait par défaut mes comas éveillés malgré sa déprimante fragilité et surtout, j’avais décidé que si le choix me revenait, je préfèrerais mourir à Vienne.
Ca n’avait pas plus de sens que le reste de mes acquis mentaux et je crois que c’est en vertu de cela que j’y voyais un signe du destin ou du vertige humain général.
A force de fantasmer sur le concept de l’écrivain raté, j’avais quasiment réussi à atteindre mon but, il ne me restait plus qu’à arrêter d’écrire à Mons, là où en arrivent les plus perspicaces, une nuit sans intérêt de Février, pour que ma prétention à ce titre n’ait pas l’air injustifiée et je pensais bien qu’échouer à cette obtention était désespérément dans mes cordes.
Michel Houellebecq aurait très bien pu entrer dans la chambre neuf du troisième étage avec son air de lémurien diaphane et se serait assis à côté de moi en jetant un œil brillant et passionné sur mon style syntaxique que ça ne m’aurait pas enlevé le désir intense de scruter le cendrier pendant de longues heures à la recherche d’un faux espoir en quelque chose.
Pour être factuel, il me restait mille six cents euros, un ordinateur portable et Stéphanie. Je ne savais même plus dans quel ordre je me devais de positionner tout ça sur l’échiquier, quelles pièces pouvaient passer par-dessus les autres ou si c’était à mon tour de jouer. Ce qui était évident chez l’adversaire et qui lui donnait un avantage certain dans cette partie très déséquilibrée, c’était la présence d’une stratégie rodée qu’il mettait en place avec une sérénité qui ne pouvait qu’exacerber mon fatalisme.
D’autres l’auraient fait et peut-être à juste titre, mais je n’avais pas vraiment ni le courage ni l’envie véritable de verser cinquante centilitres de bière locale sur le clavier, de jeter l’argent aux automobilistes montois et d’envoyer encore une fois par lâcheté absolue un message vil et blessant à Stéphanie avant de prendre un dernier train pour Vienne.

Alors je suis resté et j’ai attendu que la vie fasse quelque chose pour moi puisque j’en étais incapable.

Je patiente à cet instant précis depuis une minute et aucun passant n’a éclaté le carreau de la vitre en m’envoyant une solution ficelée à un pavé de la place Léopold. Je vais peut-être descendre faire un micro-trottoir, je tomberai avec un peu de chance sur un disciple de la secte Moon qui verra en moi un grand potentiel d’adorateur du bulbe de cèpe et je passerai les prochaines années en kimono à chanter les louanges d’une entité quelconque du côté d’Osaka en jouant du tambourin en queue de file pendant les processions quotidiennes de prières spontanées aux esprits élémentaires.
Que voulez-vous que je vous dise…
Ca me fait pleurer de rire alors que j’ai plutôt envie de pleurer tout court. C’est sûrement un des effets thérapeutiques de l’écriture ou un système défensif disposant d’un générateur de camouflage en mauvais état de marche.
Certains auteurs détaillaient avec style le programme accompagnant la fin d’un texte, à savoir aller aux putes, se bourrer la gueule ou chier de façon prospère. Je vais continuer à surveiller les alentours de la gare depuis mon perchoir dans l’attente d’un évènement dénué du moindre intérêt afin de pouvoir vous en faire un exposé détaillé prochainement.

Voilà, ce sera tout pour ces premières réflexions du cru hautement réalistes, vous pouvez me croire sur écrit. Si vous prenez un billet pour Vienne suite à cette lecture, je ne vous en voudrais pas, je vous demanderais simplement de me laisser le pont aux réverbères enjambant le fleuve du même nom qui ressemble à n’importe quel pont dramatique à partir du moment où l’on est fatigué d’attendre ce qui n’arrive jamais. Bien aimable à vous.
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Re:Tri sélectif : Omega-17
« Réponse #22 le: juin 16, 2007, 00:00:36 »
Réflexions wallonnes à caractère professionnel et scriptural
Posté le 23/02/2007
par Omega-17



Il est bien peu aisé d’écrire en travaillant, ne serait-ce que trente-cinq heures chacune des quarante-sept semaines, le tout élevé à la puissance annuelle car il est avéré que les révolutions terriennes ne s’ajoutent pas mais se multiplient par elles-mêmes, en tout cas si l’on en croit le faciès de la gardienne de mon hôtel que j’aurai le plaisir de vitrioler du regard dès demain lors de mon départ ostentatoirement méprisant et naturellement agressif.

En effet, dix-huit euros de supplément pour pénétrer ma dulcinée au sein de ma chambre aride en vingt minutes, ( chronomètre aux dimensions dantesques tenu en l’occasion par Guy Lux qui n’arrêtait pas de hurler sans raison apparente « Allez le Puy du Fou, il faut y aller, là ! » ) déshabillage, rhabillage et préliminaires sponsorisés par Winzip Development compris, ça mérite largement une expression oculaire d’alligator infernal quand je passerai devant son comptoir de taulière frustrée aux jupons douteux dont ne serait-ce que le projet de les effleurer instille d’ores et déjà en moi la sensation prononcée de me faire hydrater l’orifice buccal à l’urine de varan.

Je disais donc qu’il est certain qu’écriture et activité professionnelle jumelées font rarement bon ménage ; pour preuve, on constatera que les scripts lucides ne concrétisent que rarement une activité autre que celle qui revient à pilonner les rotules de leurs contemporains à coups de masse de chantier tout en insérant de nombreux pipe-lines dans leurs orifices corporels, bienheureux hommes réalistes qu’ils sont.

Le travail est un phénomène originellement accidentel entretenu depuis ces temps reculés par des personnages avides et malveillants qu’il aurait fallu droper nus depuis un transport aérien de troupes au milieu d’un champ d’oliviers grecs durant la saison chaude des sangliers et autres bouquetins locaux afin qu’ils parviennent finalement, au bout de quelques mois d’errance douloureuse - oserai-je dire homérique -, à admettre que leurs prophétisations sinistres étaient tout à fait sans fondements.

(Je tiens à m’insurger ici-même de l’orthographe consternant et abusif du terme ‘prophétisassions’, encore un méfait de linguistes peu inspirés qui devraient subir une sanction similaire à celle de leurs tristes collaborateurs cités un peu plus haut. Ce ‘t’ devra donc être considéré par les hordes de profanateurs à la solde des rampantes valeurs ataviques comme étant le porte-drapeau de mon indignation littéraire ainsi que l’usufruit de mon âme impitoyablement contestataire et belliqueuse envers ses dépôts de Pivotiens analement encombrés. Et je suis encore bien trop indulgent.)

On trouve bien évidemment des illustrations notables de récits néo-réalistes faisant mention de ce principe largement modelé donc et ce, à des degrés divers. Certains essayent d’y voir un prétexte et d’autres - à l’instar d’un glorieux compatriote exilé au pays du trèfle - y décèlent une légitimité à écrire. Opposition drastique s’il en est entre les méritants de lauriers à triple étage culminant au faîte de l’encéphale et de compteurs à gaz vigoureusement enfouis dans la tempe car si le sujet est vaste, l’aspect notoirement bêlant de ce que l’on peut péniblement en survoler et maladivement en lire l’est aussi et plus démesurément encore.

(Notez l’usage outrancier de notre ami et confrère l’adverbe. Nonobstant une récurrence délibérée, son effet de dynamisme larvé reste néanmoins indispensable à toute construction syntaxique d’ordre majeur se voulant et devenant de fait, toute inhérence conservée au talent et à l’instinct scriptural du stratège malicieux juché sur sa chaire lettrée et positionnant ses bataillons à la mesure synaptique des mélopées wagnériennes qu’il affectionne, d’un style dénué de retenue quelconque ainsi que de toute modestie qui serait ici d’un goût absolument douteux et inadapté à l’éloquence reconnue dudit commandeur.)

Fréquenter cet univers immonde peuplé d’hommes et de femmes qui ne sauraient plus en être vraiment ne vous rapportera qu’agacement exacerbé et dévalorisation spontanée dès lors qu’une ignoble tant que stridente sonnerie matinale vous rappellera à l’ordre de vos insurmontables erreurs passées au centre purulent desquelles vos doigts légitimement fébriles signant en bas de votre acte de décès intellectuel mais que vous avez voulu assurés face à l’engeance démoniaque comme affligeante obtenue par combinaison génétique innommable qui ose à présent se poser en employeur de votre négligeable personne lors de ce que vous avez trop tardivement honte d’appeler entretien d’embauche, tiennent une place dont la prépondérance n’est, fatalement et misérablement pour vous, même plus à démontrer.

De manière large et englobant synthétiquement les denses et non moins admirables développements antérieurs si jamais la circulation vasculaire de votre cervelet à l’image de celle de votre bulbe rachidien demeure suffisamment élevée pour permettre une appréhension de ce niveau, vous comprendrez donc qu’effectuer un travail de catégorie non-littéraire simultanément à une charge aussi monumentale et prioritaire que la description chronique des sens et de leurs opposés revient à s’amputer de la cuisse à l’étau de menuisier en tentant d’extraire le bloc de marbre rose qui pointe inévitablement à équidistance de vos sourcils dont la délicatesse de l’expression est sans le moindre débat à ce sujet, comparable à la grandeur de la posture du Yorkshire nain déféquant sur la promenade longeant le littoral de la ville de Boulogne-sur-Mer par une bourrasque polaire alors que Madeleine Fripard, octogénaire tracteur de cabas roulants expérimentée et abonnée des premiers jours à VSD dont votre niche pestilentielle est bourrée jusqu’à la gueule, joue de son poignet grêle pour vous décoller les vertèbres cervicales à l’aide de faibles mais néanmoins répétitifs coups sur votre laisse écossaise, froissant dans le même geste votre fameux pull boudinant en patchwork Jacquard.

Un second volet quelque peu éloigné des affres suicidaires spasmodiques viennoises qui n’a pas pour but de mettre en avant l’aspect lunatique et exhaustivement martelé à la perforeuse de son auteur mais plutôt, et vous conviendrez aisément de la primauté de sens induite à son endroit, la désastreuse prolifération de l’élément professionnel au cœur des priorités psychiques et donc par extension porteuse d’une logique tant évidente que limpide, sa responsabilité indéniable pour ne pas dire grossièrement flagrante concernant l’attraction vers le bas subie par les aspirations déjà hautement abyssales des bipèdes nous environnant. En vous remerciant, bonsoir.

 
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Re:Tri sélectif : Omega-17
« Réponse #23 le: juin 16, 2007, 00:22:26 »
Double quarter pounder stabilocock with cheese.

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Re:Tri sélectif : Omega-17
« Réponse #24 le: juin 17, 2007, 16:06:59 »
Réflexions wallonnes à caractère ludique
Posté le 24/02/2007
par Omega-17


Démonstration en trois points de suspension d’un équilibriste aveugle aux ongles incarnés au-dessus de la vie, des gens, du ressenti, des choses inexprimables et mal exprimées ainsi que tout un lot de billevesées sordides dont la responsabilité m’échoit, même si en me contorsionnant tel une ukrainienne affamée depuis la guerre froide, j’arrive à en esquiver quelques-unes d’un dextre réflexe de la jugulaire.


1/ Finalement, être joueur, c’est savoir négocier des demies-journées de congé environ une trentaine de fois par semaine ( On compte en semaines belges, cela va sans dire. Une fois. Pas plus. ) pour avoir l’occasion de cocufier un indigène du plat pays en question en toute sérénité, savoir adhérer aux administrations locales sans aucune appréhension afin de percevoir un apport gouvernemental étranger faisant office de revenu plancher ( MINIMEX est bien trop commun pour moi et je hais les robots ménagers ) et c’est par-dessus tout savoir estimer d’un œil expert que la fenêtre du studio ( Je suis plus ou moins sûr de mon coup mais au pire je rongerai les encadrements. ) sera assez large pour faire passer un matelas King size.
Quand on sait ça, on sait tout.
C'est-à-dire que vous pelletez vous-même la frontière qui vous sépare des petits gagneurs quitte à vous ensabler mais ça, ce sont les risques de ce métier et se profilant, ils ne doivent jamais altérer la spontanéité et l’esthétisme du geste. Ce serait laid évidemment mais plus que ça, vous passeriez pour une fourmi existentiellement timorée alors que tout un chacun connaît le passage suivant : « La suffisante cigale pérora tout l’été et quand la bise fut venue, elle pérorait toujours. »
Bien. ( C’est offert, celle-là ; je ne peux pas me permettre de la garder. )
Tout cela nous amenant au fait que si vous avez perdu tout du long de votre morne existence et ce dans les domaines les plus éclectiques, rien ne prouve que cette fois-ci, vous n’allez pas y laisser jusqu’à vos implants cérébraux.
D’où l’intérêt de continuer à jouer.
Pour les récupérer.
Comment feriez-vous sans ?
Voilà.

2/ Finalement, être joueur professionnel, c’est parier qu’elle ne vous laissera pas tomber comme un enrobage d’aluminium doré ( C’est le plus pénible, celui qui claque et qui ne sert pas à grand-chose, vous savez bien… ) dans un paquet de clopes fades, parier que vous aller palper sans problèmes majeurs le don mensuel miséricordieux du roi des babouins ( Laborieuse également mais je promets de m’améliorer au contact de mes nouveaux compatriotes… Vous voyez qu’il y a pire, hein… ? ) et c’est par-dessus tout parier qu’un mètre soixante en biais ( Avec un bon burin et en abattant discrètement quelques cloisons entre la rue et le cabinet du dentiste ), ça ira.
Quand on parie ça, on parie tout.
C'est-à-dire que vous êtes à présent non seulement hostile aux profits réducteurs mais que vous êtes prêt au summum du n’importe quoi caractérisé et aberrant pour avoir une chance supplémentaire sur mille, ce qui vous en ferait deux. Le summum trouvant sa concrétisation dans le phénomène suivant : « Penser à la tâche de sperme sur son t-shirt tout en faisant converger deux activités notoires, boire de la vodka dans un verre à dents et se servir du porte-savon comme cendrier. »
Bien. ( Elle m’appartient, vous n’y toucherez pas. )
Tout cela nous amenant gaiement au fait que si vous perdez encore et toujours, c’est que vous n’auriez pas du vous arrêter il y a quelques jours de ça. Là aussi, la continuité est un soutien psychologique majeur et ce ne serait que négligence maladroite que de la rompre, clairement la meilleure façon de ne jamais gagner.
D’où l’intérêt de jouer de nouveau.
Pour l’amour du jeu.
Comment feriez-vous sans ?
Voilà.

3/ Finalement, être joueur existentiel, c’est écrire que toute cette histoire trop évidente et impossible de concert ne peut que durer puisque vous êtes tous les deux des composants foireux de la chaîne de montage ( De la chaîne alimentaire et du roseau également ; envoyez vos protestations et hurlements divers ici : « Cestpasmoi Cestlui, 7000 MONS, BELGIUM ». ), écrire que les préoccupations vulgairement vénales de l’ordre des carottes râpées ou des soupes mixées n’ont qu’un intérêt limité et largement limité en effet par la qualité humaine dont vous pourriez vous targuer par ce genre d’affirmations relevant du spasme de la flûte de Pan ( Plus dure, celle-là mais vous en êtes capable, ça va venir tout seul entre la première lecture et jamais, selon que vous soyez quelqu’un de compétent ou un vulgaire connard. ) puisque vous êtes un menteur et un petit saboteur pseudo chevaleresque capable de lancer des diamants à une loutre pour lui intenter par la suite un procès pour vol, agression et voie de fait et c’est par-dessus tout écrire que vous allez le plier en douze s’il le faut, ce putain de matelas, mais qu’il rentrera ( Quitte à faire voltiger l’arracheur de dents dans le champ d’en face avec les corbeaux au volant d’un fier tractopelle Caterpillar en expliquant par la suite que vous étiez mandaté par des montois à la bouche sanguinolente et qu’en votre qualité d’exécuteur du contrat, vous allez lui broyer les membres dans le sens des dents de scie d’une roulette. ) de gré ou de sévices indescriptibles.
Quand on écrit ça, on écrit tout.
C'est-à-dire que vous n’êtes pas un petit gagneur, encore moins un gros, que vous êtes prêt au n’importe quoi de la vie, des gens, du ressenti, des choses inexprimables et mal exprimées ainsi que tout un lot de billevesées sordides dont la responsabilité vous échoit, que vous savez ce que vous valez au poker mais que le tapis sent souvent le bluff à consternations répétées, à peu près dans le genre suivant : « Je mets tout sur le 17, c’est mon chiffre ; je n’ai pas de raison cartésienne, je le sens, c’est tout. »
Bien. ( Inutile de réitérer mes menaces vengeresses en cas de violation du copyright chiffré )
Tout cela nous amenant gaiement et irrémédiablement au fait que vous pourriez perdre même au-delà de la mort si ça vous chante mais que la petite lumière brillante à la con que certains nomment espoir, si elle y est, dans votre cerveau de grand névrosé mégalomaniaque, elle ne vous lâchera jamais.
D’où l’intérêt de croire à ce qui n’arrive pas.
Pour que vous soyez convaincu du contraire.
Comment feriez-vous sans ?
Voilà.

Un troisième volet, ma foi, bien étonnant et fort conceptuel, il est dans l’intérêt de votre crédibilité de l’admettre, qui m’a distordu la partie supérieure de l’omoplate gauche mais dont l’essence cachée sournoisement comme un Diplodocus derrière un épi d’avoine sèche, ne saurait s’attarder plus longtemps sur les considérations physiologiques de l’auteur, bien assez satisfait par sa représentation circulaire à dos de bousier et saluant la foule des petits enfants du premier rang en agitant bien haut son chapeau en poils de bourdon. Courageux d’être arrivé jusque là.

 
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Re:Tri sélectif : Omega-17
« Réponse #25 le: juin 17, 2007, 18:54:31 »
Je n'en puis plus de tout ce génie déversé à pleins baquets.


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Re:Tri sélectif : Omega-17
« Réponse #26 le: juin 17, 2007, 19:17:40 »
Je crois que je suis d'accord avec toi, Glaüx. Il me vient cependant à l'esprit que nous sommes une paire de lecteurs masochistes particulièrement tordus, puisque nous venons chercher du Oméga 17 jusque dans la poubelle du Forum.

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Re:Tri sélectif : Omega-17
« Réponse #27 le: juin 17, 2007, 19:22:32 »
Tiens d'ailleurs pour voir, à part Narak (qui est un gros taré, on ne le répètera jamais assez), Mill et moi, qui lit les textes signés Omega17, ici ?

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Re:Tri sélectif : Omega-17
« Réponse #28 le: juin 17, 2007, 19:26:25 »
Oméga m'a puissamment aidé à développer ma faculté d'analyse d'un texte par son survol expéditif (en moyenne un mot sur douze).
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Re:Tri sélectif : Omega-17
« Réponse #29 le: juin 17, 2007, 19:27:50 »
Il paraît que Connard Multiforme et Gimini Khrouchtchev passent jeter un oeil de temps à autre. Mais ils font comme moi : ils commentent pas.