LA ZONE -

LEX3

Le 14/01/2006
par nihil
[illustration] Je suis allé à Paris, sans raison particulière. J’ai traîné d’un bar à l’autre, mal à l’aise, incapable de savoir pourquoi j’étais venu. Je descends vers le quai de RER, pour attendre le train qui me ramènera chez moi. Il y a beaucoup de monde, je sens des corps étrangers me coller, me bousculer. Je suis emporté dans un courant de populace qui me dépose sur le quai. Je respire plus fort, plus vite. Des images de massacre aveugle s’allument dangereusement en moi. Je m’arrête brutalement au milieu du flot, provoquant un mouvement de protestation derrière moi.
Des animaux parqués, agglomérés dans les travées étroites de nos métropoles grouillantes. Je joue avec le fantasme d’un immense complexe d’abattage souterrain dans lequel la foule se jette de son plein gré. Des crocs de bouchers qui oscillent doucement au plafond bétonné de la station, bondée de bêtes. Des fantômes d’esses rouillées qui dominent la foule, menace impalpable au-dessus de ce cortège ridicule de petits employés pressés, d’étudiants hystériques et de mendiants. Je me sens mal, d’un coup, vraiment mal.
Attaque de panique. En pleine station Châtelet, comme ça. Ca fait des années que je n’en avais plus fait. J’ai pu contrôler les haut-le-cœur terribles qui m’ont secoués, la vague de terreur animale qui est montée en moi. J’ai pu éviter de me faire remarquer ou de courir hors de la station. J’ai pu monter dans le train, à la suite du troupeau.
Par la vitre blindée du compartiment, je contemple une espèce de campagne intoxiquée, coincée entre les rails et deux cités. Je regarde défiler des champs lépreux couturés de barbelés. Une décharge publique immense, à ciel ouvert, comme une épidémie qui s’étend. Des terrains vagues à nouveau, parsemés de transformateurs électriques disloqués. Le froid de la vitre contre mon front et les images qui s’enfuient toujours plus vite. Une nuit grisâtre tombe sur cet horizon de décombres striés de lignes à haute tension.
La proximité des autres me gêne, leur simple présence. Je ne me sens rien de commun avec ces choses, je ressens de plein fouet leur hostilité larvée, leur inertie insupportable. Eux et le reste de mon univers se fossilisent et se désagrégent, leur peau se ternit et leurs yeux sèchent, c’est une étrange affection, une érosion quotidienne, pernicieuse. Ils s’enfoncent dans l’immobilisme et la léthargie et ne s’éveillent que par automatisme, une fois leur destination atteinte.
Une femme lit un livre à sa fille de cinq ans, qui lui réclame d’une voix suraiguë les légendes des illustrations. La mère au regard vide ânonne d’une voix à peine audible :
- La ruine et la... désagrégation... partout sur le monde... La maladie et l’extinction…
Et la môme se tord de rire.

Je me jette hors du train. Sur le quai, deux mecs avec une clarinette et un accordéon distillent une petite mélodie effrayante, qui me poursuit dans les couloirs que je traverse. Dans les corridors, des mendiants me montrent leur pancarte disloquée, où est inscrit mon nom au feutre noir. A l’extérieur, la lumière nocive disparaît déjà.
___

J’ai racheté des clopes dans un bar qui ferme à vingt-deux heures. J’écrase mes mégots fumés jusqu’au filtre directement sur le sol à côté de moi, ou je les jette dans la semi-obscurité de l’appartement, sans chercher à savoir s’ils s’éteignent où mettent le feu aux draps en vrac ou aux rideaux.
Ma respiration se ralentit, elle envahit le silence de la pièce de sa régularité douteuse. D’une voix chancelante, presque inaudible, je fredonne une note, la même depuis de longues minutes, sans variation. Les articulations de mes jambes croisées me font mal, la dureté du sol est éprouvante, mais je m’obstine à ne pas changer de position. Souffrir pour s’endurcir.

Je lève les yeux en un sursaut, sortant à la volée de ma prostration. Dès que je me redresse, la faim commence à me tarauder. Je ne saurais estimer depuis combien d’heures je suis ici, immobile. La lumière pénible, à la salle de bains et le lancinant goutte-à-goutte du robinet mal fermé me frappent de plein fouet.
De guerre lasse, je sors. Je m’arrête devant un snack miteux et désigne un sandwich. Je pose sans les compter quelques pièces de monnaie sur le comptoir. Je mange en traversant les travées d’un square usé jusqu’à la trame. Des arbres gris, squelettes tentaculaires dans le crépuscule. Les décombres d’un jardin d’enfants dévasté. Les poutrelles rouillées et hérissées de boulons des balançoires évoquent une prison abandonnée et les bacs à sable sont jonchés d’ordures. J’attends que les heures passent, que les jours passent, vite, de plus en plus vite. Je suis en train de disparaître du monde. De m’effacer. Plus de raison sociale, plus de lien avec personne, plus d’attaches. Rayé des listes et des fichiers. Exclu, marginalisé. Pourtant c’est maintenant que, pour la première fois, j’ai vraiment le choix.
___

La clinique psychiatrique de Charnes était une prison, un camp de rééducation. Pour s’y voir enfermé, il ne suffisait pas d’être un gentil farfelu déphasé ou de faire une dépression, il fallait rejeter le système en bloc. Refuser de plier, de courber l’échine devant les sacro-saints commandements qui régissent l’engrenage. Dans ce cas-là vous n’aviez pas droit à cette ridicule façade de la réhabilitation harmonieuse qu’était le quartier des légers, non, c’était l’isolement des quartiers surveillés. Aucun cadeau.
Charnes était un assemblage incompréhensible, à la hiérarchie rigide et omniprésente, une structure autonome, où chaque secteur fonctionnait indépendamment et sans rien connaître des autres quartiers. On pouvait à juste titre se demander si il y avait réellement un homme de chair et de sang à la tête de ce complexe tentaculaire de cellules, de grilles et de lourdeur administrative ou si, ici comme ailleurs, le système fonctionnait de lui-même, au mépris de ses habitants et de ses employés. Je n’y étais pas traité en patient, mais en ennemi.
Lorsque j’étais arrivé ici après mon suicide raté, déclaré irresponsable par un tribunal fantoche, la haine hurlait en moi et je me débattais. Je voulais m’imaginer comme le grain de sable qui grippe les rouages de la machine, mais c’était une illusion et j’avais dû me soumettre comme les autres.
On m’avait inculqué le règlement, m’isolant lorsque je le refusais, me gavant de neuroleptiques qui me changeaient en légume. On m’avait fait suivre tout un tas de thérapies aux finalités suspectes, on m’avait trimballé d’un service à un autre.
Dans les rangs des patients, tout un tas de rumeurs bizarres courraient. On disait que la lobotomie existait toujours, qu’on l’avait rendue indécelable et très efficace, que tous ceux qui sortaient de Charnes y étaient passés avant de rejoindre le troupeau. On disait que toute une structure souterraine avait été bâtie sous les fondations de la clinique, qu’on y perfectionnait de nouvelles techniques neurochirurgicales. On disait que les médicaments qu’on nous faisait ingurgiter étaient trafiqués, fabriqués à base de choses dont il valait mieux taire le nom. On disait que les chambres capitonnées du quartier de haute sécurité étaient vides, que les psychotiques qu’on y emmenait étaient éliminés sitôt le sas refermé. Bref, on disait n’importe quoi.
En isolement, claquemuré entre quatre hautes parois, complètement shooté aux neuroleptiques. Des heures durant dans la pénombre, à écouter les battements du sang qui fige dans mes artères, ma respiration qui s’emballe et se distend à l’infini, le fracas insupportable de remous au sein de mes viscères. Des heures à regarder le fond de la nuit sans jamais trouver de réponse et à écouter la litanie incessante de mon organisme. Les médicaments qui censurent l’invasion de pensées suspectes. La perte de tout repère, l’impression d’être mort ou intemporel. La voix de Gabriella, qui pleure doucement au fin fond de la cellule, trop loin pour que je puisse la rejoindre, et la terreur qui remonte en moi, à nouveau. Les incantations insupportables de la désagrégation. Et le bruit, qu’on ne devrait jamais entendre, de mon corps en train de s’effondrer sur lui-même.
___

Je fixe un coin de mur que j’ai cru voir bouger. Je guette la déformation, le plissement soudain qui me donnera raison, qui me prouvera que je ne me fais pas des idées. Je préférerais encore voir mes parois éclater comme une coquille d’œuf et se mettre à grouiller comme des intestins en plein travail, que rester perdu dans cette incertitude pesante. Et factice de surcroît, car je sais déjà que j’ai raison. Ca bouge. Allez. Maintenant, bouge.

Il y a une sorte de lumière monstrueuse, qui rampe par stries des volets entrouverts... Insidieuse, douloureuse, elle me fait peur, elle se rapproche lentement des gouttes de sang, de mon sang, sur le tapis. Je suis sa progression depuis je ne sais combien de temps, elle avance, imperceptiblement, vers ces morceaux de moi que j’ai perdus.
Je suis prostré au pied du canapé. J’ai froid, et pourtant, il y a cette lumière. Je sens les tendons de mon cou trembler, pas moyen de les calmer, c’est de pire en pire. Mon front me brûle, j’ai envie de hurler et ma tête part de droite à gauche. Il y a quelque chose qui ne va pas avec cette lumière, elle draine un tas de particules, elle me paraît granuleuse, quelque chose comme ça. Dur à dire.
Qu’est-ce que je fais ici ?
Je laisse mon regard glisser sur les murs et les meubles de la pièce. Le seul maître à bord ici, c’est cette poussière de fin du monde, je ne suis rien, rien du tout. J’ai mal aux reins, j’ai beau me cambrer ça ne change rien. De cette cellule plus ou moins hermétique au monde externe, je ne tire aucune sensation de réconfort. Faudrait que je pense à autre chose. Faire un truc concret pour m’occuper, je ne peux pas rester comme ça.
Il me reste un peu de monnaie, il faudrait acheter du pain, je ferai des sandwichs.
Profitant de mon inattention, une lame de lumière vient me scier les chevilles, je sursaute, m’éloigne par soubresauts. Merde. Ce n’est rien, un simple rayon de soleil, mais fugitivement j’ai eu la vision d’une chose malade posée sur moi, et me transmettre son infection. Je me lève, des articulations craquent quelque part dans mon dos et je frissonne. J’essaie de me reprendre.

Ca y est ça bouge. Les murs grouillent de corruption, grouillent littéralement. Le béton s’ossifie par à-coups et part en poudre. La façade de normalité de mon univers s’est effondrée d’un coup, dévoilant sa réalité intrinsèque, c’est si évident que c’en est ridicule. J’observe la pétrification des appliques murales, la reptation sourde de la désagrégation au coin des pièces, dans tous les endroits sombres. Sa progression est désormais visible à l’œil nu, je la sens gagner par sursauts le plafond, les meubles. Toute cette saloperie de partout et tout le monde qui s’en fout consciencieusement. Ma salle de bains est entièrement contaminée. De la robinetterie ne coule plus que
(qu’est-ce que tu fous oh, secoue-toi)
des filets d’eau poisseuse. La faïence du lavabo s’écaille, éclate par endroits. Le carrelage se fissure, dégueule des scories dans la baignoire. C’est l’enfer, je suis pris dans
(mais reprends-toi putain)
un piège, tout s’effondre autour de moi. J’ai ouvert les yeux sur la réalité du monde. Les revêtements partent en lambeaux mais les zones friables ne sont pas qu’à la surface des choses, la maladie est bien plus profonde. C’est la (je suis là bordel, tu me vois pas ou quoi)
matière elle-même, le béton et la terre qui sont contaminés, mort et décomposition. Le mur n’était qu’une peau atteinte de rigidité cadavérique, prête à se déchirer, mais c’est la solidité, la stabilité de la matière elle-même qui est compromise. La maladie a touché le coeur même des structures de
(allez regarde moi)
Hein ?

Marko est devant moi, une main sur mon épaule, en train de me secouer. Je ne m’étais pas aperçu de sa présence. Je me demande fugacement comment il a fait pour entrer.
- C’est bon, du calme, je sais que t’es là.
- Putain, mais qu’est-ce que tu fous ?
- J’étais en train de somnoler, c’est tout. J’étais ailleurs.
- Mais t’étais à moitié en train de ricaner, te fous pas de moi, à quoi tu joues ?
Je me dégage d’un mouvement d’épaule, et gronde :
- Tu me laisses tranquille et tu t’occupes de ton cul, maintenant.
- Attends tu rigoles ? Tu sais sur quoi on est engagé là ? Si Derek a l’impression que t’es pas à la hauteur, faut pas compter rester dans l’équipe. Ou alors t’as pris de l’acide tout seul comme un grand, hein, mais je crois pas que...
Je ne me souviens pas avoir accepté à aucun moment la proposition de mon frère. Là encore on joue contre mon gré.
- C’est bon, la ferme.
Il me sonde du regard un long moment, me scrute, tente de m’analyser. Puis hausse les épaules :
- Comme tu veux. Je m’en fous après tout.
Il se dirige vers la porte.
___

J’avance dans un dédale de ruelles humides en direction des quais. La dévastation s’est abattue sur le quartier comme un bombardier à la dérive. Les immeubles fléchissent sur leurs fondations avant de s’effondrer. Le fleuve est un espèce de bourbier stagnant sur lequel flottent des épaves de péniches noircies. Je m’assieds sur un banc sur le bord du quai et je sonde l’eau boueuse du regard. Un baril de métal cogne contre le bord, à quelques mètres de moi, et empoisonne la flotte de sa rouille. Là bas, j’aperçois un pont en ruines se mettre à genoux dans l’eau, prêt à s’effondrer, des arches malades, comme une cage thoracique désagrégée.
Partout ce même et immonde mouvement, à peine visible. Progression inexorable d’une maladie honteuse. Quelque chose d’indiscernable qui enfle et se propage peu à peu, mais il n’y a que moi qui puisse le voir. Les autres sont des aveugles, moi j’ai ouvert les yeux sur la réalité du monde. Sur sa décomposition. Sur la désagrégation.

- Putain les gars, c’est à quoi qu’il se dope, ce type ? Vise les cernes.
Les mecs rigolent et se rapprochent dangereusement. Je fais semblant de ne pas les voir. Il faudrait passer sur l’autre trottoir, mais c’est déjà trop tard. Ils ne doivent pas avoir plus de seize ou dix-sept ans. Ils me barrent le passage :
- Salut, ça roule ?    
Je baisse les yeux et essaie de passer au travers des mailles du filet, comme tout le monde en pareil cas.
- T’as pas deux minutes ?    
L’air que je respire est glacé et je sens mon cœur battre plus fort.
- Pas le temps, je suis à la bourre.
Ma voix est plus plaintive que prévu. J’essaie une nouvelle manœuvre de contournement, mais le mec en face de moi, un grand maigre avec une casquette blanche, m’arrête gentiment du bras.
- Attends, on en a pas pour longtemps, on veut juste te parler.
Les autres passants filent, l’air de rien. Je le regarde dans les yeux, mais mes mains tremblent et je me sens au bord des larmes.
- Bon alors...    
Le type cherche l’inspiration.
- Alors, on a entendu dire que tu connaissais Hassan, tu le connais ou quoi ?
Débile. Et moi qui joue le jeu comme un abruti :
- Nan. Connais pas.
Un mec derrière me pousse doucement et ricane :
- Attends tu te fous de ma gueule ? On nous a dit que tu le connaissais.
- Nan je vous dis.
Ma voix prend un tour véhément, pas bon tout ça. Pas bon du tout. Une voix de victime.
- Ah ouais... Et c’est quoi ça ?
Le grand maigre attrape mon pendentif, une fausse plaque militaire.
- C’est rien.
La lassitude et la colère montent en moi et la peur reflue.
- Bon alors je peux y aller ?
- Holà, t’excite pas comme ça, nous on veut juste te parler, on t’a dit. Bon tu vois, t’aurais pas dix balles à me prêter ?
Je le regarde sans répondre.
- Hé t’es sourd ou quoi ?
- Dix balles, hein ? T’es quoi, un genre de voleur ?
Son regard se durcit d’un coup et il grince :
- Mon pote on est gentils avec toi, alors pourquoi tu m’insultes maintenant ?
- J’ai pas de monnaie.
- C’est vrai, ça ? Dommage.
Le silence s’installe. Je soupire et tire mon porte-monnaie de ma poche :
- J’ai qu’un billet de cent balles.
Le grand maigre chope le billet, pendant qu’un autre saisit le porte-monnaie et le vide dans sa main.
- C’est bon, rends-le lui.
- Y a que ça.
Il disperse la petite monnaie dans le caniveau et me rend mon porte-monnaie. Le maigre à casquette blanche me pousse et crache :
- Et maintenant, tu vas t’arracher de là et vite fait, sinon je te fous un grand coup de poing dans la gueule.
Je le regarde sans bouger. Il me bouscule :
- Oh qu’est-ce que je t’ai dit ? Tu veux que je te le répète ?
- T’as pas dit merci.
- Quoi ?
- « Merci ». T’as pas dit merci.
Je me mets à rire, c’est incontrôlable. Ses potes commencent à l’entraîner avec eux.
- Allez viens, on y va. C’est bon, on s’en fout, c’est un connard.
Je les regarde s’éloigner, rigolant de plus en plus, tentant de gommer de mes pensées l’image du flingue que j’ai à la ceinture, collé contre mes reins.
___

- Ne les laisse pas faire… Il faut t’en aller, te cacher. Ne les laisse pas te prendre, ils vont te faire du mal. Tu dois mener notre révolte, combattre jusqu’au bout.
Mme Kaminski s’agite de plus en plus, elle envoie la tête de gauche à droite. Assis sur la chaise que je connais bien, je croise les jambes. Je me palpe sans arrêt les veines qui roulent à l’intérieur du bras.
- Il faut t’enfuir avant qu’il ne soit trop tard, ils sont sur tes traces, ils veulent ta mort, ils veulent étouffer la rébellion dans l’œuf.
Son ton se fait frénétique. Un infirmier passe la tête dans l’embrasure de la porte, mais voyant que je suis là, n’ose pas intervenir. Je regarde dans sa direction, écoute les bruits dans le couloir. Mme Kaminski me rappelle à l’ordre impérieusement :
- Lex ! Ta sœur Gabriella ne doit pas être morte en vain. Pense à elle. Souviens-toi d’elle, de son sourire et de ses cris. Il faut que son sacrifice serve à ouvrir la voie vers une nouvelle ère. Et qu’un sang bouillonnant purge cette terre, une fois pour toutes ! Sauve-nous Lex, sauve-nous !

= commentaires =

Monsieur Maurice.
    le 14/01/2006 à 19:53:54
Y'a encore combien d'épisodes ?
nihil

Pute : 1
void
    le 14/01/2006 à 19:55:07
En tout cinq. Deux de plus donc.

Commentaire édité par nihil.
P-E

Pute : 0
    le 15/01/2006 à 11:14:23
C'est très interessant. Je vais devoir lire le 1 et le 2 maintenant...

commentaire édité par P-E le 2006-1-15 11:14:55
Ieyasu

Pute : 0
    le 15/01/2006 à 14:15:44
"commentaire édité par P-E le 2006-1-15 11:14:55"
Encore de l'auto-censure, PE ?
Lapinchien

tw
Pute : 7
à mort
    le 15/01/2006 à 14:40:35
"J'ai l'impression d'être un wagon qui a fait un saut périlleux et qui est retombé sur les rails apres" Je sais çà veut rien dire mais c'est pas grave c'est ce que j'ai resenti. En même temps j'ai 40° de fièvre, peut être un debut de grippe aviaire auto-imunitaire, j'ai pas eu une seule fois la fève de la galette depuis le debut du mois et j'en ai bouffé de la frangipane, (mais je desespere pas) alors je vous prie de vous mettre à ma place apres la lecture de ce volet.

Comme le con de lecteur de base j'ai re-acroché à partir du moment où je me suis à nouveau identifié au personnage, c'est à dire au moment de l'agression... Je retiens d'ailleurs la chute au cas où çà m'arrive à nouveau pasqu'elle est vraiement bien trouvée et çà me changera de l'habituel regard de psychopathe perdu dans l'horizon qui m'a deja plusieur fois évité pas mal de problèmes.

Le dernier paragraphe est énygmatique et laisse présager un barrage total en grosse couille Davidlynchienne... Allez je me recommande une galette! Faut qu' j'ai la fève bordel ! Même si je dois écumer toutes les patisseries de la ville
Nounourz

Pute : 1
    le 16/01/2006 à 12:37:38
Bonne partie, dont l'intérêt majeur réside dans la scène de la désagrégation. Je trouve que le délire psycho du narrateur est très bien rendu, la voix de marko n'étant qu'une voix entre parenthèses (au propre comme au figuré) qui ne parvient pas à interrompre le flot des pensées.

La scène du racket semble sans grand intérêt, mais bon, on suppose qu'elle justifiera quelque acte à venir dans une partie ultérieure.

Le dialogue final est très ingrigant. Je me demande toujours si c'est vraiment sa mère ou non, puisqu'il l'appelle encore "Mme Kaminski". Ou est-ce juste un moyen pour illustrer son détachement, qui serait tel que même sa propre mère lui apparaîtrait comme une inconnue ?

On passe à la suite...
nihil

Pute : 1
void
    le 16/01/2006 à 16:06:09
Y aura pas beaucoup plus de réponses par la suite à propos de Mme Kaminski, donc je te laisse libre de l'interprétation, mais de mon coté je l'ai écrit comme ça : le héros entend dans le délire de Mme Kaminski ce qu'il veut bien entendre, c'est à dire qu'il imagine totalement, dans sa folie, ces dialogues. Pas trop dur pour lui vu que la vieille sénile a tendance à le prendre pour son fils.
    le 17/01/2006 à 20:07:40
J'ai un début de lassitude devant la composition en séquences isolées. L'avantage que j'y trouve comme lecteur, c'est de faciliter la lecture, par petits blocs cohérents. Le défaut, de faire des courants d'air entre les parties.
La faute à la réécriture d'un texte plus long, probablement, comme tu l'as expliqué.

Un peu de lassitude aussi, somme toute, devant l'aspect convenu des scènes ici. Je veux dire que c'est très justement décrit et rendu comme "vécu", mais que l'affection du gars me semble comprise, maintenant, et que l'accumulation des scènes de débloquage, même en gradation comme tu l'as fait, me laisse un peu impatient. J'attends la suite.



Y a un truc vraiment bien quand même, c'est l'adéquation du sentiment que me cause le texte avec ce que peut ressentir le personnage central, dans la fatigue, d'abord, puis n'énervement croissant. Ca, si c'est voulu (je te fais confiance pour que ça le soit au moins un peu), c'est très chouette.

Au fond, c'est donner au personnage un comportement vraisemblable, jusque dans le côté mitigé d'abord et très très très progressif de son pétage de roulement à bille.
Aka

Pute : 2
    le 30/12/2006 à 23:13:39
Celui là s'enlise un peu mais, et c'est un peu moins soigné techniquement, j'y vois quand même deux moments marquants. D'abord tout le passage parano. Ensuite ça : " Attends tu rigoles ? Tu sais sur quoi on est engagé là ? Si Derek a l’impression que t’es pas à la hauteur, faut pas compter rester dans l’équipe. Ou alors t’as pris de l’acide tout seul comme un grand, hein, mais je crois pas que...
Je ne me souviens pas avoir accepté à aucun moment la proposition de mon frère."
Pile lorsque Lex répond ça j'étais en train de me dire que tu avais oublié de le préciser. Ca rejoint un peu la fin du commentaire de Gloups.

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