Résumé : Vlad dans ce court texte sombre, nous parle de fin de vie. Alors que la société n'hésite plus à aborder cette thématique longtemps occultée, dans de belles campagnes de désinformation, propagande inspirée du storytelling Disney : on nous vend des histoires emplies de soins palliatifs, de doux trips à la morphine, comme si les mouroirs n'existaient plus et qu'à la place tout le monde avait droit à sa petite fumerie d'opium personnelle jusqu'à la dernière expiration. S'envoler vers les cieux, quitter les Hommes, dans un doux rêve cotonneux et serein, détachés des problématiques bassement quotidiennes de la survie ? Que nenni ! Vlad se lance dans le fairytale-jacking. Il nous arrache violement à ces illusions de happy end pour lesquelles nous sommes programmés par nos gènes et conditionnés par la société. Il n'y aura pas de happy end, à moins qu'il soit brutal et rapide. L'agonie, la dépendance, l'humiliation, des années durant est une réalité cachée et Vlad après nous avoir éjecté de notre zone de confort, nous y projète violement. La folie est la seule échappatoire à cet inexorable cauchemar lucide auquel on ne sera jamais assez préparé. Sur ce, bon week end, sous vos applaudissements, bien sûr.
= commentaires =
Je crois que finalement le miracle
est 1 mot prononçable dans la zone
Je valide ce putain de texte -
Je le dis haut et fort -
je valide ce putain de texte -
Car mes tripes ont bougé -
Mort fine -
merci pour le jdm -
collectionneuse de mots et perdus que je suis -
Beaucoup d'histoires d'anus et d'urètres, cette semaine.
Merci au brancardier Clacker de nous faire partager ses carnets.
100 décès par arme à feu par jour aux USA.
60 sont des suicides et concernent surtout des seniors.
Du coup, le trafic dans les services de gérontologie est beaucoup plus fluide qu'en France, pays de lâches sans armes semi-automatiques qui préfèrent se chier dessus en faisant trotter le personnel hospitalier d'étage en étage toute la sainte journée, ah mais enfin !
par arme semi-automatique, tu veux dire qu'on n'est qu'à moitié responsable du suicide quand on l'utilise contre soi ?
Chouette! mais ça manque peut-être un peu d'escarres.
_La Vallée de l'envie_
Incertaine la mort veillant sur l'autre rive
Flairant le microcosme au centre hospitalier
D'ailleurs je les entends leurs rires par palier
Et leurs miasmes déchus trop près de ma dérive
Calepin à la main dans la Zone passive
Ils occupent le temps au labeur journalier
Hier ? Était-ce hier ? Demain pour humilier
Ma narcose figée au cœur d'1 aire vive ___
Il fait nuit - Où est Dieu ? Quand le diable est absent
J'veux 1 cigarette ___h a r d __ pour moi l'indécent
Dans ce lit de l'autel lopin de terre noire
Pourtant les murs sont blancs mais surtout dévoreurs
Quand personne ne vient soulager ma terreur
Qu'on me perfuse à mort pour clouer ma mâchoire
(On écrit toujours pour quelqu'un - Chant XI)
Pour Claker - 06/03/2016
Je suis réservé sur la capacité des miasmes à être contrits par quoi que ce soit, mais pourquoi pas, personnalisation, tout ça, c'est rigolo.
Curare- voulait probablement écrire "country", ça semblerait plus logique
Je ne suis pas plus emballé que ça, peut-être est-ce le thème, ou l'alignement planétaire. L'intro est maladroite, et du moins jusqu'à la seconde moitié, j'ai eu comme une impression de déjà lu. Le reste me plaît donc davantage, il lui aurait fallut un soupçon de grandiloquence, et ç'aurait été nickel.
Je voulais éviter la grandiloquence, justement. Enlever ce caractère sacré (Dieu, ici, n'est qu'image délirante plutôt pathétique) et grandiose qu'on se sent obligé de donner à la mort.
Ca manque de commentaires tranchants et constructifs en ces temps de Zonage troublés (mais paradoxalement je n'ai encore jamais autant participé à l'esprit des lieux, peut-être parce que cette impression que le navire sombre par le fond me fait de la peine quelque part), alors je tiens à préciser que tes interventions (Koax, donc) sont franchement les bienvenues, et plus ce sera dur, sans concession et fin, plus ça fera avancer les chiots galeux de l'écriture tels que moi.
Mais n'était-ce pas le pitch de départ de La Zone ?
Commentaire édité par Clacker le 2016-03-07 23:13:16.
Oh ça va, hein.
On démarre la semaine tranquillement et il y a des gens qui travaillent sur leur texte de Saint-Con aussi.
On est au taquet, là.
'Et leurs miasmes contrits trop près de ma dérive'
J'voudrais bien que tu remplaces 'contrits' par -- déchus - mon ange
Merci lapin
Je n'étais pas sûr si les non-admins pouvaient éditer leur post mais après avoir vu un peu plus haut : "Commentaire édité par Clacker le 2016-03-07 23:19:56." j'en déduis que oui
Curare-, dans ton post, sous ton pseudo, sous l'image, il doit y avoir un bouton/icone représentant une feuille de papier et un crayon. si tu cliques dessus tu peux éditer le contenu de ton post.
c'est un bogue, pas une fonctionnalité.
Une faille dans la matrice ! Le corps de maman jette le bébé avec les os du bassin de maman.
Cette phrase est lyrique et rythmée juste comme il faut : "Ça pète au hasard dans mon plumard."