Dossiers
- Hommage à H.G.Wells :
- Plongez dans l'abîme du temps, où les horloges murmurent des secrets que seul l'auteur osait dévoiler. Laissez votre plume danser sur le fil fragile des mondes invisibles, là où l'homme défie l'étoffe même de l'univers. Écrivez des récits où l'âme humaine vacille face à l'inconnu, où les étoiles chuchotent des vérités trop vastes pour nos cœurs mortels. Imaginez des cités englouties par le sommeil, où les ombres d'un futur lointain sculptent des rêves d'utopie ou de ruine. Faites naître des machines vivantes, dont les rouages battent comme des cœurs d'acier, défiant la chair et le destin. Explorez des terres où la science, telle une flamme Prométhéenne, illumine ou consume ceux qui la brandissent. Que vos mots tissent des voyages au-delà du voile du présent, vers des lendemains qui chantent ou des abîmes qui hurlent. Laissez des créatures, mi-hommes mi-divinités, errer dans des jungles de verre ou des déserts d'éternité. Évoquez des âmes perdues, sculptées par la solitude d'un cosmos indifférent, cherchant un sens dans l'écho des sphères. Que vos histoires frôlent l'invisible, là où le réel se dissout dans le possible, comme une brume sous un soleil étrange. Inspirez-vous de l'homme qui voyait au-delà des horizons, dont la plume traçait des constellations d'idées. Osez écrire ce que l'œil ne peut voir, ce que le cœur ne peut nommer. Que vos récits résonnent comme des vagues sur les rivages du temps, défiant l'oubli.
Textes :
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LORSQUE SHERLOCK HOLMES RENCONTRA EMMA WATSON
par
F MIRABEL-CHAMBAUD
J'ai vraiment cru que Sherlock Holmes allait recontrer Hermione Granger de Harry Potter et que ce texte serait prétexte à une grosse déconne. Mais pas du tout. Voici un pastiche qui tord le temps comme un bretzel narratif de manière très sérieuse. Le plus de ce récit est l'érudition de ses narrateurs et on apprend beaucoup de choses. Mais avec son ambition de fusionner voyage temporel et enquête criminelle, il croule vite sous des coïncidences aussi crédibles qu’un deerstalker sur un hipster. L’écriture, bien que foisonnante, s’égare dans des descriptions ampoulées, comme si chaque phrase cherchait à rivaliser avec la complexité d’une machine à remonter le temps. On applaudit l’effort, mais ce mélange de fanfiction et de science-fiction donne envie de crier : « Mrs Hudson, apportez-moi ma pipe à crack pour oublier ce chaos ! » -
Sur un caillou niché (1/2)
par
christophe Chaussade
Cette première partie brille par l'imagination débordante de l'auteur, mêlant science-fiction, absurde et références littéraires dans une ambiance onirique et mystérieuse. L’écriture, riche et descriptive, plonge efficacement le lecteur dans l’univers désorientant de Léon, un protagoniste amnésique confronté à des rencontres extraterrestres et surréalistes. Cependant, la narration, bien que captivante, souffre d’un rythme parfois inégal, avec des digressions qui peuvent diluer l’intrigue principale. Les allusions culturelles, comme le Petit Prince, les contes de fées, et d'autres dont je n'ai pas la référence, enrichissent le récit, mais leur accumulation risque de désarçonner certains lecteurs. Malgré ces réserves, l’œuvre séduit par son audace et son atmosphère énigmatique, invitant à une réflexion sur l’identité et l’absurdité de l’existence. -
Sur un caillou niché (2/2)
par
christophe Chaussade
Cette seconde partie, à travers ses six chapitres, déploie une narration fascinante mais déroutante, mêlant science-fiction, absurdité existentielle et réflexions sur la justice et le temps, portée par une écriture imagée et immersive. L’histoire de Léon Nuq captive par son ambiance kafkaïenne et ses personnages hauts en couleur, mais souffre d’une complexité parfois excessive, avec des dialogues et des concepts qui peuvent désorienter le lecteur. Les descriptions détaillées des vaisseaux et de l’environnement spatial enrichissent l’univers, mais l’absence de résolution claire pour Léon laisse une impression d’inachevé. La critique implicite du système judiciaire, explorée dans « Les bourreaux », ajoute une profondeur thématique, mais son traitement abrupt contraste avec la richesse narrative des chapitres précédents. En somme, ce texte brille par son originalité et son audace, mais gagnerait à clarifier certains éléments pour renforcer son impact émotionnel et intellectuel. On sent que l'auteur est un vrai passionné de Science-Fiction mais toutes les références, auxquelles il fait allusion, passent probablement au dessus de la tête du commun des mortels. -
les contours de leurs corps
par
lennie stern
C'est une œuvre d’une profondeur saisissante, où l’écriture poétique et sensorielle tisse un lien intime entre les corps, la nature et un monde en désarroi, capturant avec finesse la fragilité de l’humain face à la perte de repères. L’auteur excelle à dépeindre l’atmosphère pesante d’une société post-technologique, où la reconnexion au corps devient un acte de résistance et de renaissance, porté par des images vibrantes comme celle de la Silene stenophylla, symbole d’espoir fragile mais tenace. Les personnages, en particulier Weena, incarnent une sagesse ancestrale avec une authenticité bouleversante, leurs gestes et silences disant bien plus que les mots. La narration, rythmée par une tension subtile et des métaphores naturalistes, enveloppe le lecteur dans une réflexion universelle sur l’identité et la résilience. En somme, ce texte est une ode magnifique à la reconquête de soi, un bijou littéraire qui résonne longtemps après sa lecture. -
Les GEMA
par
Lindsay S
Ce texte, inspiré par l’univers dystopique de H.G. Wells, propose une réflexion audacieuse sur l’automatisation et la collectivisation de la médecine, transformant une expérience hospitalière en une métaphore de la fracture humaine. L’idée des GEMA, où les patients deviennent cogestionnaires de leur santé via des outils numériques, est fascinante et crédible, capturant l’évolution contemporaine vers l’autonomie et la technologisation des soins. Cependant, le récit manque parfois de nuances dans sa critique du système médical traditionnel, présenté de manière un peu caricaturale comme élitiste et déconnecté. La division entre les Éloïs, symboles d’une harmonie collective aliénante, et les Morlocks, gardiens d’une individualité résiliente mais marginalisée, évoque brillamment La Machine à explorer le temps, tout en posant une question universelle sur le coût du progrès. Malgré une prose dense et quelques transitions abruptes, l’extrait réussit à tisser une dystopie captivante, où l’utopie médicale révèle ses ombres.