La Zone
La Zone - Un peu de brute dans un monde de finesse
Publication de textes sombres, débiles, violents.
 
 

Réservoir de citations aléatoires

Démarré par Dourak Smerdiakov, Mars 12, 2017, 21:47:53

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Lourdes Phalanges

P. Réginald Garrigou-Lagrange | "L'Église est intolérante dans son principe parce qu'elle croit. Elle est tolérante en pratique parce qu'elle aime. Les ennemis de l'Église sont tolérants dans leur principe parce qu'ils ne croient pas. Ils sont intolérants en pratique parce qu'ils n'aiment pas."

(Fait amusant, la citation garde toute se pertinence si vous remplacez "l'Eglise" par une autre entité munie des mêmes qualités)
« Allons bon ! s'écria Socrate ; nous étions à la recherche d'une vertu : en voici tout un essaim ! »

Muscadet

#61
Jean Dutourd l Il était une fois, un imbécile qui avait un chien appelé Perdreau.
Ce chien était comme tous les chiens, c'est-à-dire qu'il ne jugeait pas
son maître et lui était raisonnablement attaché.
Il lui rendait les services que rend un chien.
Il grognait quand il voyait un individu à l'allure inquiétante.
Il aboyait quand quelqu'un sonnait à sa porte.
Un jour deux types à moto descendirent de leur engin et s'avancèrent d'un air menaçant
vers l'imbécile qui les regardait venir avec un sourire d'imbécile, il
croyait qu'ils venaient lui demander du feu, en fait, ils voulaient lui prendre son portefeuille.
Le chien ne s'y trompa pas, il leur sauta dessus en hurlant et les mit en fuite.
L'imbécile criait " Perdreau, viens ici ! Messieurs pardonnez lui, il n'est pas méchant.
Ah la sale bête ! Tu vas voir la tournée que tu vas prendre. Les deux voyous
sautèrent sur leur moto et partirent très loin.
L'imbécile corrigea le chien qui n'y comprit rien, mais n'en continua pas moins à aimer
son maître, car les chiens sont fatalistes.
Ils savent que les hommes ont des réactions illogiques.
Il y eu plusieurs incidents de ce genre, chaque fois que le chien croyait faire
son métier de chien, l'imbécile lui tapait dessus et se confondait en excuses auprès des
chenapans, voleurs, et bandits de tout poil que mordait le malheureux animal.
Il disait que celui ci était idiot, sanguinaire, et qu'il n'arrêtait pas des commettre des
bavures.
On a beau être chien et plein de bonne volonté, on finit par se lasser de recevoir des
coups, le chien Perdreau se lassa, cela se sut assez vite dans le quartier.
L'imbécile habitait un pavillon, une nuit, un cambrioleur escalada le mur, le chien
entrouvrit un œil dans sa niche pour chien et le referma, incontinent.
Le cambrioleur cambriola en toute tranquillité. L'imbécile s'arracha les cheveux et
corrigea le chien, lequel reçut philosophiquement sa correction, n'étant pas à une
inconséquence près de la part de son patron.

Une autre nuit, ce fut un autre cambrioleur qui vint, ce cambrioleur là avait un surin
qu'il planta dans la bedaine de l'imbécile qui en mourut. En partant, l'assassin caressa
le chien en disant " bon toutou ! "
Le chien pensa, car les chiens pensent : " Voila la première parole aimable que j'ai
entendue depuis longtemps ".


Cette histoire est celle des Français, de leur Police et de leurs élus.

LePouilleux

Nietzsche
On vante la pitié comme la vertu des filles de joie.

lapinchien

On me dit souvent  "Tu me fais pitié, grosse pute !", pourtant.

Muscadet

#64



Pascal l Examinons donc ce point, et disons Dieu est, ou il est pas... Que gagerez-vous?... Il faut parier cela n'est pas volontaire, vous êtes embarqué... Pesons le gain et la perte en prenant croix, que Dieu est.[...]
Vous avez deux choses à perdre : le vrai et le bien, et deux choses à engager : votre raison et votre volonté, votre connaissance et votre béatitude; et votre nature a deux choses à fuir : l'erreur et la misère. Votre raison n'est pas plus blessée, en choisissant l'un que l'autre, puisqu'il faut nécessairement choisir. Voilà un point vidé. Mais votre béatitude ? Pesons le gain et la perte, en prenant croix que Dieu est. Estimons ces deux cas : si vous gagnez, vous gagnez tout; si vous perdez, vous ne perdez rien. Gagez donc qu'il est, sans hésiter.



La foi du bookmaker sur une cote à 1/2.
Incroyable et édifiant, quand on repense à nos jeunes années de catéchisme durant lesquelles nous nous posions la même question, quasiment dans les mêmes termes et la même formulation, sans connaître l'auteur à l'époque évidemment.

(Edit : avant de me faire reprendre par Dourak, je précise que ce discours de Pascal s'adressait aux libertins incroyants, et ne traduisait pas nécessairement la pensée personnelle de l'auteur pour lui-même. Il semblerait que le "pari" pascalien ait été une sorte de provocation faite aux rationalistes, par l'usage des probabilités.)







Marc-Aurèle l Vivez une bonne vie. S'il y a des dieux et qu'ils sont justes, alors ils ne se soucieront pas de savoir à quel point vous avez été dévots, mais ils vous jugeront sur la base des vertus par lesquelles vous avez vécu.
S'il y a des dieux mais qu'ils sont injustes, alors vous ne devriez pas les vénérer.
S'il n'y a pas de dieux, alors vous ne serez pas là, mais vous aurez vécu une vie noble qui continuera d'exister dans la mémoire de ceux que vous avez aimés. Je n'ai pas peur.





lapinchien

c'était plus simple quand la Française des jeux et les casinos avait le monopole des jeux de hasard payants. N'hésitez pas à vérifier si un règlement à été déposé auprès d'un huissier. Quoi qu'il en soit demandez à ce que vos frais de participation vous soient intégralement remboursés.


Muscadet

#67
Tu as hypothéqué la maison sur PSG-Barca ?

lapinchien

non bien sûr. Mais si la vie est un jeu de hasard et non de dextérité, ou l'on peut perdre ou gagner, alors elle est soumise à cette loi (en France depuis 2010 tout du moins, avant c'était carrément illégal). On peut lancer une pétition en ligne pour mener une grande class action visant à demander à Dieu (qu'il soit moral, amoral ou inexistant) des compensations relatives aux préjudices subits.

Muscadet

Selon Pascal, il n'y a aucun préjudice encouru pour le pieux, qui ne peut pas perdre quoi qu'il arrive. Il n'aurait donc aucune raison de contester une injustice ou de pétitionner contre une escroquerie.
C'est la foi qui serait un jeu de hasard, et non la vie. Á moins de considérer l'un dans l'autre.

lapinchien


Muscadet

La posture centriste validée par les milieux autorisés consisterait à dire que c'est de la dextérité et du hasard à la fois, donc du libre-arbitre et du déterminisme, dans des proportions fluctuantes. Ça ne nous aide pas vraiment.

Je remarque quand même que c'est le principe de précaution qui prévaut, chez Pascal le pieux comme chez Marc-Aurèle l'agnostique.

Muscadet

Antithèse :

Comte-Sponvile l Si je ne crois pas en Dieu, c'est aussi, et peut-être surtout, parce que je préférerais qu'il existe. C'est le pari de Pascal, si l'on veut, mais inversé. Il ne s'agit pas de penser le plus avantageux - la pensée n'est ni un commerce ni une loterie-, mais le plus vraisemblable. Or Dieu est d'autant moins vraisemblable qu'il est davantage désirable : il correspond tellement bien à nos désirs les plus forts qu'il y a lieu de se demander si nous ne l'avons pas inventé pour cela. (...) La foi nous arrange trop pour n'être pas suspecte.

Russell l S'il y avait un Dieu, je tiens pour fort improbable qu'il entretienne une vanité telle que d'être offensé par ceux qui doutent de son existence.

Sénèque l L'homme ordinaire tient la religion pour vrai, l'homme sage la trouve fausse et les chefs, utile.


Contre les atomistes :

Bacon l Une philosophie superficielle fait incliner quelque peu vers l'athéisme, mais une philosophie plus profonde ramène à la connaissance d'un Dieu ; car, tant que l'homme dans ses contemplations n'envisage que les causes secondes qui lui semblent éparses et incohérentes, il peut s'y arrêter et n'être pas tenté de s'élever plus haut ; mais lorsqu'il considère la chaîne indissoluble qui lie ensemble toutes ces causes, leur mutuelle dépendance, et, s'il est permis de s'exprimer ainsi, leur étroite confédération, alors il s'élève à la connaissance du grand Etre qui, étant lui-même le vrai lien de toutes les parties de l'univers, a formé ce vaste système et le maintient par sa Providence. L'absurdité même des opinions de la secte la plus suspecte d'athéisme est la meilleure démonstration de l'existence d'un Dieu ; je veux parler de l'école de Leucippe, de Démocrite et d'Epicure ; car il me paraît moins absurde de penser que quatre éléments variables, avec une cinquième essence, immuable, convenablement placée et de toute éternité, puissent se passer d'un Dieu, que d'imaginer qu'un nombre infini d'atomes ou d'éléments infiniment petits et n'ayant aucun centre déterminé vers lequel ils puissent tendre aient pu par leur concours fortuit, et sans la direction d'une suprême intelligence, produire cet ordre admirable que nous voyons dans l'univers.




Lourdes Phalanges

« Allons bon ! s'écria Socrate ; nous étions à la recherche d'une vertu : en voici tout un essaim ! »

Lourdes Phalanges

Proverbes 6:16 l « Il y a six choses que l'Éternel déteste, et même sept qu'il a en horreur : le regard hautain, une langue menteuse, des mains qui répandent le sang innocent, un cœur qui médite des projets coupables, des pieds empressés à courir au mal, un faux témoin qui profère des mensonges, et l'homme qui sème la discorde entre des frères. »
« Allons bon ! s'écria Socrate ; nous étions à la recherche d'une vertu : en voici tout un essaim ! »