LA ZONE -

Ma muse m'a quitté (tragedia mix)

Le 15/11/2006
par Winteria
[illustration] [ remix de Ma muse m'a quitté de Bizontin ]
Être une nuit, et rien qu’une seule,
Seul, simplement,
Sans le bruit du liquide dans mes murailles
Lieu de transition vers la fosse septique commune,
Que ma voisine, en toute probabilité, fait déborder.

- Qu’as-tu fait, Ô toi que voilà ?…

Une nuit, et rien qu’une seule.

- Qu’as-tu fait, Ô toi que voilà,
Dont les yeux sont cascades salées
d'étrons de cervelle ?

Mais voilà qu’elle me fait rêver,
Cette eau salée,
De quelque jeune femme dans un coin d’ombre !
Et de lui lancer :
- Et qui es-tu, inconnue,
Qui oses, à quelque voisine intestinalement désordonnée,
Comparer mon éncéphale ?
- Vladimir est mon nom
- Vladimir ?! Ainsi, t'aurais-t-on, en feintant l'innocence,
Échangée à la maternité ?
- Certes. Aussi,
Nomme-moi Valda,
Valda ta muse !

Valda ta muse,
Joue à faire jaillir des ténèbres une rare beauté
Relative, pour sûr, mais rare, tout de même !
Je domine, résolu (et comme la correction l’exige)
Un glaire fougueux, qui,
Assisté de mon étonnement,
De ma gorge cherche à s’échapper.
Valda d’insister :
- Qu’as-tu fait, toi que voilà,
De ta jeunesse ?
- De ma jeunesse ?…

Toute chasse d'eau à cet instant,
Eut été souhaitée par tout esprit raisonné.,
Qu'elle fut bouchée, ou bien vigoureuse !
- Est-ce là tout ?
- Comment, tout ?

Je me risque, tout apeuré,
Au jeu du dialogue de sourds auquel,
Misère !
Mon impétueuse muse apparaît mauvaise perdante :
- Simplement ?
Est-ce là toute la graisse des songes qui,
Collée sur la poêle de ta jeunesse,
Demeure ?!

Je me dois (car j’aime à être honnête),
Préciser, tout de même,
Que (oh ça oui !),
Valda est bien roulée,
Et ce, même à sa façon.
Et, discrètement,
Et arborant une mine désolée,
Pour qu’à cet exercice périlleux
Elle ne me puisse surprendre,
Mes yeux de la déshabiller gracieusement.
- Ce n’est, je le confie,
Qu’une appréciation générale.

Valda,
Déjà précieuse Valda,
Pour ne pas te dépiter, j’ajoute :
- C’est devenu,
Et ce par la suite,
Autrement…

Et devant le néant, m’arrête !
Bien échoué se trouva ma tentative,
Lorsque, Ô ma muse,
Ajoutes :
- Et sais-tu,
Ô toi que voilà,
Qui t’inspira ce néant ?

Et ne pouvant résister au bâton que tu tends, muse,
Je m’empresse,
Ô désespoir !
D'ajouter :
- Eh bien, ma muse,
Puisque telle tu es,
Ne serait-ce point toi ?

Dix ans s'écrasent
Sur son visage attristée.
Et elle s’apitoie :
- Ainsi donc voici ce que l’ingrat,
À celle qui lui est consacrée,
Répond !
Lui qui, malgré mes efforts,
N’est qu’un grand rien !

Et ne pouvant,
Malgré ma générosité,
Affirmer que des formes dont on ne se lasse pas,
Fassent partie celles de ma muse,
Vers une tache isolée sur un pan de mur,
Détourne mon regard.
- Embrelace moi.

Et devant mon incompréhension :
- Prouve-moi, tout au moins
Que je n’ai pas en vain œvré pour ton cœur !
Embrelace-moi !

J’eus souhaité.
Sincèrement, j’eus !
Mais dès lors, comment s’y prendre ?
Moi qui jusque là, n’ai jamais
Et je le jure !
De mon doigt innocent, frôlé une muse.
- Mais vois-tu,
Valda la muse,
De l’art de l’embrelacement,
J’ignore jusqu’aux bases !

Et de son regard,
Où, horreur ! vient se greffer une décennie,
Elle reproche, et transperce ma chair :
- Toi,
Que j’ai dorloté,
Et câliné, encore, dans l’ombre,
À la manière des muses expertes,
Que j'ai aimé, même !
Oui ! Aimé !
Te voilà ainsi ingrat !
Et que l’on puisse dire que le génie te touche,
Certes, non !
Mais pour un embrelacement,
Est-ce seulement requis ?!

Et puisqu'il n’est guère (et c'est là une infâme vérité)
De beau discours dont les belles paroles ne puissent être interrompues,
Voici venir la chasse d’eau,
Étourdissante, ébourrifante même ! tout contre son habitude.
Mais ma muse, courroucée,
Y reste indifférente :
- Mais t’inspire-je ?
T’inspire-je seulement ?
- Et si tu es ma muse,
Pourquoi seulement me faire vivre parmi les ignares,
Entre plomberie et papeterie tachée ?
Pour ensuite exiger froidement,
En prétextant une prétendue attention que tu affirmes m'avoir porté,
De ma souffrance, tirer quelque sombre embrelacement ?!
Inspirer, inspirer !
Mais là n’est pas la question,
Juste Valda !
La solitude, voilà mon souhait !

Le remord me pique,
Mais décidément, ô ignoble ironie,
Ma muse m’inspire :
- Et te voilà apparue,
Jambes nues dressées sur tes talons,
À agiter devant moi,
(Pardonne-moi)
Tes minimes atouts !
Et à prétendre à quelque acte d’embrelacement,
Dont le nom ne m’inspire,
Et c’est sans doute là ta faute,
Aucun geste précis !
Et par ces façons,
Muse,
Tu m'uses !
Et me forces, vilaine, à user de tels jeux de mots !

La prétentieuse, sans doute,
S’en trouve vexée :
- Voici donc,
Et j’en suis atterrée,
Tout ce que mon œuvre fit de toi !
Faible,
Mesquin,
Indigne même de ma présence !
Baignant dans une raillerie permanente ta propre existence !
Nauséabond,
Auto-dérisoire…

Si j’en eus seulement eu le pouvoir,
Embrelacée je l'aurais faite (ça oui !),
Par amour des femmes âgées dont elle était dès lors.
Niais que j’étais !
Et pour sauver la mise,
Ou la muse, que sais-je ?
De lancer :
- Auto-dérision,
Certes !
Car là est le remède,
Et l’unique, encore,
Qui me sauve des larmes et des sanglots,
Causés par l’affreux voisinage !
Et, par ennui et envie,
J’y greffe, çà et là,
Rameaux d’ironie qui, sans doute,
La rende moins monotone !

Et malgré, -
Et je dis malgré,
Car de joindre en une atroce grimace ses lèvres,
Elle ne manque pas -
La miraculeuse métaphore qu’elle m’inspire,
S’en satisfaire, sans doute, serait trop !
Car Valda lance :
- Hélas,
Si ce fut tout !
Mais ne négliges-tu, ignoble que tu es,
Aucun de tes aspects ?
- Je concède,
Muse,
Qu’un bourgeon de cynisme,
Par endroits apparaisse…
- Et fasse de toi le plus affreux et tortueux de tous les arbres !

Si ma muse (je le confie),
N’eut possédé de si dérisoires angles,
Je l’aurais, sur le champ, pour sa magnifique répartie,
Demandée en mariage !
En mon fort, cependant,
Cet aspect physique me repoussait,
Tandis que, déçue, elle ne s’alourdit pas de politesse :
- Pleutre !
Tu es donc de cette race de lâches,
Qui de peur d’éclater en sanglots,
Se moque de la différence !
Je n’aurais jamais à ce point,
Pensé avoir échoué à ma tâche !

La voilà qui recule, maintenant,
Ma politiquement correct,
Noyant ses paumes de rimmel...
Après tant de fois avoir repoussé l’échéance,
Est-il trop tard pour, comment dit-elle ?
L’embrelacer ?
Valda, ma belle Valda,
Miroir de mon pitoyable moi,
Est-il encore,
En tant qu’embrelaceur débutant,
Possible de joindre nos lèvres,
Et nos corps, tant qu’à en venir aux mains,
Pour retrouver cette complicité qui,
Avant que je ne te connaisse,
Nous liait ?!
Au final, je ne souhaite demeurer seul, belle Valda !
Inspire-moi tel que tu le souhaites,
L’embrelacement que je t’offrirai !

- Eh, muse !
Disposes-tu dans ton ciel, sous ton pont, ou ailleurs,
(Car Dieu seul où logent les muses)
De quelque adresse ou téléphone ?

N’eut égard la malheureuse distance qui nous séparait,
Je n’eus pas été étonné de sentir son talon briser mon tibia,
Et ce dans quelque gracieuse gestuelle de muse.

- Est-ce moi,
Que, tel un jaune roulant,
Tu siffles de cette façon ?

Fermée ou ouverte,
La fenêtre m’apparaît, je dois l'admettre,
La meilleure issue à cet instant.
Cependant, ma muse,
Touchée, peut-être, par l'intention,
Me retient du lasso de ses douces paroles :
- D’une cardunette neuve,
Et lorsqu’à l’horizon apparaîtra la flaturelle - à cet instant seulement -
Tranche une vésiole de loupiot farouche,
Si tu me souhaitais appeler.

Et enjouée par ma mine déconfite,
Certainement :
- Dessine sur le bitume,
Et à l’aide d’une craie maligne,
Un quadrapente arrondi.
À ses côtés, dispose deux parandinelles de cire bouffie.

Aidée de son incompréhensible monologue,
Ma muse reprend confiance,
Et d'un air distrait,
Tortille une mèche chatouillant sa poitrine soudain rajeunie.
- Trace,
À la base de cette esquisse,
Les lettres de mon nom de muse,
Sans oublier, car cela est fort important,
De les flanquer, toujours avec ta maligne, de deux palfentaires isocèles.
Au centre du quadrapente tu te positionneras alors,
Et la vésiole tout contre ta paume,
Mon nom prononceras,
Avec douceur et fermeté.

Mais où, rage !
Ai-je donc fourré ce calepin ?!
Devant ma détresse, ma muse de s’amuser :
- Larve ignare,
Et crétine, de plus,
Tu invoqueras mon maître,
Celui que l'on nomme Garnathère,
En prononçant la formule :
"Ô Garnathère, Maître des muses rebelles, je te prie d'être favorable à ma requête de vermisseau putride."
"Ô Garnathère, fais en sorte que Valda la vénérable m'apparaisse en forme humaine, sans odeur mauvaise, et qu'elle m'accorde toute l'inspiration dont j'ai besoin."
"Ô grande Valda ! je te prie de venir ici m'inspirer. Viens promptement, ou je te tourmenterai éternellement par la puissance de mes suppliques..."

Si d’aventure,
Je n’eus, à ce moment précis,
Abaissé mon regard sur le miroir,
Jamais, ô grand Jamais,
Je ne l’eus vue décamper.

Ma muse, Valda, s'en est donc allé.
J'ai eu beau l'appeler, la supplier de mes incantations, exaspérée par mon indifférence, ma muse m'a quitté.
Lasse de m'inspirer sans jamais rien recevoir en retour, ma muse s'est barrée.
On a beau être muse, on en est pas moins femme.
La prochaine, je la sodomiserai d'entrée !

= commentaires =

    le 15/11/2006 à 19:22:18
Putain, la ligne.

Bon, un jour où je serai clair.

En attendant : il est où, Bizontin ?
MantaalF4ct0re

Pute : 1
    le 15/11/2006 à 19:36:24
c'est aussi chiant que "Phedre"....sus!sus!
Dourak Smerdiakov

site
Pute : 0
ma non troppo
    le 16/11/2006 à 02:58:57
Quand je vois le mot Muse j'ai envie d'enculer un 33 tonnes.
Winteria

Pute : 0
    le 16/11/2006 à 18:09:26
MUSE MUSE MUSE
Lapinchien

tw
Pute : 8
à mort
    le 17/11/2006 à 11:11:02
çà marche avec cornemuse ou l'acre oisière, ça m'use ?
Vers l'Aisne
    le 28/03/2009 à 13:55:05
What have you done, o you there
Endless weeper,
Say,what have you done, you there,
When a young ager?
Dourak Smerdiakov

site
Pute : 0
ma non troppo
    le 28/03/2009 à 15:43:39
I had my dog fuck your mom. Welcome-you-suck-you-swallow ?
Vers l'Aisne
    le 28/03/2009 à 17:48:25
It cries in my heart
As it rains on the city;
Which is this languor
Who penetrates my heart?

O soft noise of the rain
By ground and on the roofs!
For a heart which is bored
O song of the rain!

It cries without reason
In this heart which is nauseated.
What! null treason?...
This mourning is without reason.

It is well the worst sorrow
To know why
Without love and hatred
My heart has such an amount of sorrow !

Et te sodomizzato Dourak !!!

    le 28/03/2009 à 18:05:04
Si tu pouvais fermer ta gueule, tu m'agréerais.
Et éviter de faire le malin en pseudo-italien, ainsi que dans des vers de mirliton qui feraient gerber n'importe quel anglophone et révèlent à la fois ta méconnaissance de la scansion, de la grammaire anglaise, et ta péteuïtude.
Souviens-toi de ces fortes paroles de Sébastien Chabal, le Maître.
http://www.youtube.com/watch?v=pfUmW_Mf5qc
Dourak Smerdiakov

site
Pute : 0
ma non troppo
    le 28/03/2009 à 19:45:27
Je me souviens de l'avoir dit que le mot 'muse' était à proscrire. Voilà ce qui arrive.

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