LA ZONE -

Le syndrome de Morphe - 2 -

Le 22/02/2009
par Cuddle
[illustration] La confession à la « Vierge » : 23h22

- J’ai ouvert les portes de l’Enfer !
- Tu deviens fou ! T’as appelé ton psy ?
- Va te faire foutre avec ce putain de psy, je t’emmerde !
- Regarde-toi, tu devrais te regarder bordel ! Où est ce numéro à la con ?
- Mais tu vas fermer ta gueule espèce de salope !
- Connard ! On s’est séparé y’a une semaine et tu viens déjà me faire chier avec tes conneries ! Dégage de mon appart’, sale ivrogne ! Tu empestes le whisky à dix bornes !
- C’est pour les voix sale pute ! T’entends ce que je te dis bordel ? Je suis le messager du diable, j’ai ouvert les portes de l’Enfer que je dois nourrir de sept âmes pécheresses ou j’atteindrais le dernier palier de non retour…
- Mais t’es complètement cinglé ! J’appelle le psy et j’appelle le père Pascal pour te prouver que tu débloques mon pauvre !
Ernestine renversa une pile de livre sur le bureau et s’empara d’un bout de papier.
- Où est ce portable, bordel ?!
- J’vais t’le foutre dans la gueule ce putain de téléphone !
- Ferme ta gueule ! Tu fermes ta gueule espèce d’enculé !

[…]

- Excuse-moi…je me suis emporté…
- Viens-là, on va discuter calmement…

La chambre de la « Vierge » : 23h47

Il la prit par la tête et l’obligea à le sucer. Elle se mit alors à lui lécher le gland comme une pute, ce qui eut le don de l’énerver. Quand arriverait-elle à le sucer normalement ? Voyant qu’elle s’y prenait mal, il la retourna, empoigna ses hanches et la sodomisa furieusement. Il n’avait pas de temps à perdre, il voulait juste la sauter et se casser. Elle poussa un long gémissement et murmura un « doucement ». Agacé, il accéléra ses mouvements et tandis qu’elle allait se dégager, il la retint brusquement par les cheveux. Elle l’injuria et voulut se défaire de son emprise, mais il la tenait fermement. Il n’avait pas finit, elle avait voulu qu’il la baise, donc il la baiserait jusqu’à la fin. Il se sentit transpirer, les va-et-vient incessants le fatiguaient, il n’était pas concentré, n’arrivait pas à éjaculer. Enervé, une bouffée de chaleur s’empara de lui.
Des cris retentirent à ses oreilles et instinctivement, un mal de tête atroce germa dans son crâne, ses mouvements s’amoindrirent…

Brusquement, il se fit aspirer dans les murs de l’appartement.

L’Opéra : 23h53

Au milieu du néant, une minuscule porte lui fit face. Le cœur battant, il ne put s’empêcher de l’ouvrir et pénétra doucement dans le premier sous-sol…

La première chose qui l’arrêta fut la chaleur suffocante qui le prit à gorge. Sans comprendre comment, il avait été projeté dans l’antre de ce qui ressemblait fort à un opéra. Les lieux étaient bondés et il fut considérablement interdit face à l’immensité de la pièce qui s’offrait à lui.
Au fond de la salle, se trouvait un immense escalier à double révolution, les côtés latéraux de la pièce étaient comblés de sièges en velours vermeils tandis qu’au sein de l’espace central se trouvait un baptistère en marbre.

Il s’avança doucement lorsque des bouts de papier colorés explosèrent devant ses yeux. Une masse grouillante l’emporta violemment dans un tourbillon de musique et il chercha un moyen de s’échapper. Des succubes, aux visages boursoufflés, se mirent à se cogner contre lui, tentant de l’attraper au passage. Englouti dans cette foire aux monstres, il se mit à paniquer, son regard ne cessait de se poser sur ces corps déformés…
Brusquement, la lumière s’éteignit.

Le Brasier : 00h07

Lorsque l’Opéra fut éclairé par des flashs frénétiques de lumière, il n’aperçut autour de lui que des corps nus. Une musique tonitruante explosa à ses oreilles et une fumée rouge se déversa dans toute la pièce. La petite place au sein du baptistère se fit assaillir. Ici et là, des corps en chaleur se mirent à danser avec fièvre.
Il se sentait transpirer lorsqu’un corps vint se frictionner contre lui. Anxieux, il se retourna lentement et se trouva nez à nez avec une de ces femmes. Totalement nue, elle esquissa un rictus immonde et joua avec la chaîne qui la reliait au baptistère. Il déglutit péniblement et ses yeux se posèrent naturellement sur ses seins, dont les tétons avaient été transpercés par des pointes en bois. La jeune femme suça vulgairement son majeur avant de l’introduire dans son vagin. Elle releva la tête en arrière et poussa un gémissement de plaisir. Il recula fébrilement, le membre en érection, et rata une des marches du baptistère. Il s’écrasa sur le sol en marbre et une lumière doucereuse envahit la salle.

Tous se tournèrent vers lui, leurs visages et leurs corps semblaient à la fois brûlés et déformés. Ces bêtes de foire le regardaient avec intérêt et paraissaient sourires derrières leurs masques suintants…
Il regarda alors son propre corps et constata qu’il était entièrement dévêtu.
Brusquement, ils se ruèrent sur lui. Des dizaines de mains se mirent à courir sur son corps et son cri de terreur se répercuta contre les murs de l’Opéra. Il tenta de ses défaire de leur emprise mais une puissance invisible semblait le maintenir à terre et lui garder les yeux ouverts. Complètement horrifié, il observa ces monstres violer son corps avec fureur. En l’espace de quelques secondes, un liquide alcoolisé se mit à pleuvoir sur eux. Une effervescence incroyable agita la foule et toujours soumis à la volonté du maître des lieux, il ouvrit sa bouche contre son gré. Le liquide s’engouffra onctueusement dans sa gorge et sembla se diffuser tel un élixir dans tout son corps. Sa tête se mit dangereusement à vaciller, les images cyniques devinrent floues. Les caresses devinrent très vite des griffures, les baisers des morsures et des larmes se mirent à rouler sur ses joues. Un rire strident éclata dans toute la pièce et il fut délivré de l’emprise démoniaque :
- Bienvenue au cœur du « Brasier », acquitte-toi de ta tâche ou Asmodée, Baronne de la Luxure ne te laissera pas sortir vivant de ce premier sous-sol…
Il se mit à courir, chancelant, au sein de l’Opéra. Il fallait qu’il sorte, il fallait qu’il trouve une porte. Des rires éclatèrent autour de lui, les monstres se moquaient de lui mais plus encore, ils riaient au « ciel ». Il releva la tête et regarda des milliers de rubans tomber sur la foule en délire. Et tandis qu’il apercevait la petite porte en bois en haut de l’escalier à révolution, des rubans vinrent s’étrangler autour de son cou.

Le sacrifice : 00h41

Ses mains se mirent à griffer sa gorge, essayant à tout prix d’arracher ces rubans, mais il n’y avait rien à faire. Il sentait l’emprise se resserrer, l’étouffer de plus en plus. Il courut vers l’escalier et monta les marches, vacillant. Il manquait d’air, ses poumons commençaient à le faire souffrir. Péniblement, il arriva près de la porte et poussa avec force la poignée vers l’extérieur.
Il reprit son souffle et sans comprendre, se retrouva dans la chambre de l’appartement d’Ernestine.
Nu, les mains encerclées autour de la gorge de son amie, il ne put bouger. Elle était morte…morte comme le père Pascal. Il s’écarta de son corps froid et observa l’ « œuvre » qu’il avait inconsciemment accompli.
Attachée aux barreaux du lit par des rubans, le cadavre d’Ernestine gisait en étoile sur ses draps vermeils.

= commentaires =

Hag

Pute : 2
    le 22/02/2009 à 17:44:33
J'ai pas très bien compris, mais ça m'a semblé fort mauvais.
Il me semble qu'il y avait pourtant une idée sympatoche derrière. Je crois que je n'ai pas aimé.
mallaury

Pute : 0
    le 22/02/2009 à 23:32:54
putain, quand je pense que je conjuguais mal "éteindre" au passé simple... des années entières à me ridiculiser, ça m'fait mal au cul.
quoiqu'on l'utilise pas des masses, finalement.
Glop-glop

Pute : -1
    le 23/02/2009 à 08:44:31
éteignat ?
éteînt ?
éteindrit ?

Il y a des gradations dans le ridicule.
mallaury

Pute : 0
    le 23/02/2009 à 13:29:48
ouais voilà, éteint (j'aurais pas pensé à l'accent). un bête amalgame avec tenir.
la faute me paraît moins dramatique qu'éteignat et éteindrit, mais ça serait de la mauvaise foi de dire que je suis pas niaise A CE POINT.
Das

Pute : 0
    le 23/02/2009 à 13:36:40
J'ai toujours du mal à entrer dans un texte où le principal protagoniste n'est pas nommé. J'attends la suite pour voir s'il y a une raison. Ensuite, les dialogue: c'est surfait, et ça ne mène nulle part. Il faut aussi ajouter le fait qu'ils sont complètement en décalage avec le texte, et on se retrouve devant une production incohérente.
Pourtant, le reste du texte m'a parlé, ou alors c'est le Père Pascal, je sais pas encore. C'est visiblement plus travaillé que tes textes précédents et ça donne un style potable. Par contre, faudra être plus claire dans les épisodes suivants, parce que l'obscur très foncé, c'est lourd.
Le Duc

Pute : 1
    le 25/02/2009 à 15:24:19
Moi j'aime bien ce texte, je trouve que c'est glauque et les détails sur l'opéra et ce qui s'y passe sont vraiment bien rendu. En plus ça parle beaucoup de cul, je ne peux qu'aimer.
Le fait que le personnage principal ce fasse "happer" dans l'antichambre de l'enfer pour découvrir que ce qu'il combattait était enfaîte ca maitresse n'est pas très original dans le sens ou les films qui évoquent le satanisme utilise régulièrement les faits de délire par possession.. Mais je trouve toujours que ça claque et je m'en lasse pas.
Dourak Smerdiakov

site lien fb tw
Pute : 0
ma non troppo
    le 26/02/2009 à 21:04:19
Des injures du début à la balourdise qui suit ('considérablement' interdit, 'comblé' de sièges', etc..., les rubans qui viennent s'étrangler), c'est fort mauvais, sans être marrant.
Cuddle0510
    le 14/09/2015 à 12:07:57
En relisant ce texte des années plus tard je me dis qu'il est effectivement fort mauvais.
Cuddle

fb
Pute : 1
    le 14/09/2015 à 12:08:55
mais c'est vrai que l'image est cool
Lapinchien

tw
Pute : 7
à mort
    le 14/09/2015 à 12:57:42
je le trouve excellent et serais assez curieux, si tu le trouves si mauvais, de découvrir à quoi ressemblent les nouvelles que tu écris 6 ans de maturation plus tard
Cuddle

fb
Pute : 1
    le 14/09/2015 à 20:11:23
roooh 6 ans déjà...dur.

= ajouter un commentaire =