2
(On ferme.)
Je suis passé, l’espace d’un court instant de l’autre côté du miroir. J’en ai ramené des sarcasmes, des orgasmes et des bruits. J’y ai égaré des neurones, échangé des synapses contre une prise de terre, mélangé des globules avec l’incandescence de mille planètes avortées. Je ne sais plus trop où j’ai traîné, j’ai dû me perdre en conjectures, tourbillons et synchronies. J’en ai avalé, des vipères, des couleuvres, des lombrics, j’en ai savouré substance, texture, mélange de glaires et de rien.
C’est pourtant moi qui ai tout pris. Les volets, les quairons, les barbelés dans la gueule, un miracle dans chaque narine, des tranchées déboussolées dans le creux de chaque oreille. Fini. On ferme.
J’aimerais me fendre d’un mot d’esprit, réinventer Einstein, me relancer dans Borges en lui tâtonnant roustons, encre jaune et œil aleph.
J’aimerais accoucher de trous noirs qui rappelleraient mon père. Et ce connard répondrait : « Démerde-toi, j’en suis encore qu’au café. »
3
(J’me répands et je t’emmerde.)
J’étais triste, j’étais noir, j’avais les yeux en face des trous. Ca m’arrive encore, de loin en loin, malgré cachets, malgré le speed, malgré Maïou et malgré Greg. J’étais triste car amoureux d’une image ou d’un souvenir, un fantôme ou une toile que je n’osais définir, assumer, assouvir, digérer.
Alors je louvoie. Les hypothèses s’enchaînent l’une à l’autre, se mêlent aux accords mineurs d’un Manzarek qui me transcende. Je ne sais pas, je ne sais plus, je ne sais si.
Je clos finalement les mirettes, échange mon coupon pour celui d’une duchesse et me perds en balivernes, très très loin, très très loin.
4
(Plaintes à deux balles tuées dans l’œuf.)
J’ai changé mon regard et le monde a changé. J’ai soigné ma nuit noire et j’y vois des lampions. Du coup, quelque lumière, un rien de clarté, un chouïa de soleil à peine tamisé, découpé en parts de rêve, puisque je n’y crois pas, viennent m’éclairer à l’occase. Ca ne va pas, je me meurs. Pourtant, j’ai battu à plates coutures la moindre pulsion, j’ai giflé Thanatos et continue tant bien que mal à taquiner l’Hadès, qui, malgré tout, attend son heure, attend mon heure, un sourire tout en dents de soie bien caché dans sa barbe. Oh, pis j’en ai marre d’écrire. Ceci ne mène à rien.
LA ZONE -
1
Je pisse à la raie du monde et conchie chacun de vous. A travers l’abstraction qui vous englobe et contient, je me hais sans concession et méprise chaque élément de ma personne. Le temps d’un billet doux, en tout cas, que je nous adresse à tous deux. Nous partageons, voyez-vous, le même pathétique ennemi : moi. Une autre façon d’avouer que nous ne risquons rien .
La rage me triture les tripes et me tient éveillé. Elle me mine et me ronge et me graille et vous pare d’une aura imbécile, sinistre, prodigieusement quelconque. Théoriquement, une forme de solidarité pourrait se créer entre nous - puisque si vous constituez ma cible, c’est bien moi que je vise - mais ça n’arrivera jamais. Je nous déteste déjà tant.
En posant le point final à ce sous-texte mal torché, je laisse ma haine à la disposition des pauvres connards dans notre genre.
Je pisse à la raie du monde et conchie chacun de vous. A travers l’abstraction qui vous englobe et contient, je me hais sans concession et méprise chaque élément de ma personne. Le temps d’un billet doux, en tout cas, que je nous adresse à tous deux. Nous partageons, voyez-vous, le même pathétique ennemi : moi. Une autre façon d’avouer que nous ne risquons rien .
La rage me triture les tripes et me tient éveillé. Elle me mine et me ronge et me graille et vous pare d’une aura imbécile, sinistre, prodigieusement quelconque. Théoriquement, une forme de solidarité pourrait se créer entre nous - puisque si vous constituez ma cible, c’est bien moi que je vise - mais ça n’arrivera jamais. Je nous déteste déjà tant.
En posant le point final à ce sous-texte mal torché, je laisse ma haine à la disposition des pauvres connards dans notre genre.
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Je blabla Je Je blablabla Je.
ça y est, les textes de Mill ressemblent à ses commentaires.
tous les chemins mènent à rien. belle conclusion.
Juste pour le fait de trouver le saint nom de Borges dans ce truc à peine digne d'être une note de blog, m'incite à traiter son auteur de connard.
Connard Mill, connard.
On s'en bat un peu les couilles de ton/votre animal-totem, là, tu vas pas nous refaire un tribunal de l'inquisition parce qu'il a touché à ton doudou ? Y a plein d'autre raisons d'insulter Mill, qui d'ailleurs n'attend que ça.
On s'emmerde.
Ca manque d'argot à la con.
Ca manque d'originalité.
Çà manque de chatons.
Bof, c un peu nul en fait. Y'a pas vraiment de liens dans ce bordel.