Il faillit sourire à cette vanne mais préféra gagner du terrain. Ignorant la localisation de l’ennemi, il devait supposer que celui-ci le traquait avec l’intention d’en finir au plus vite. Prendre les devants et se précipiter à sa rencontre lui parut un instant une option possible. S’il parvenait à repérer le simili-zombie à l’insu de celui-ci, l’avantage serait de son côté. Il ne s’agirait plus que de jouer à cache-cache jusqu’à ce que les fléchettes fassent enfin effet. Il se ferait alors un réel plaisir de ramener un Thrash Boy ligoté, bâillonné, enchaîné à son poltron d’officier supérieur.
Une porte claqua au rez-de-chaussée. Parker sursauta et se mit à cavaler comme si un loup bionique du NEOCOM lui mordait le cul. Il gravit deux étages, s’engouffra dans un long couloir aux murs encore à peu près décents, pénétra dans un appartement dont il referma la porte le plus doucement possible. Il entreprit ensuite d’en piéger la poignée avec l’une de ses grenades, répéta l’opération dans chaque pièce traversée puis se jucha sur un rebord de fenêtre, à l’abri d’un volet clos. A l’aide d’une sangle rattachée au volet, il assura sa position, espérant ainsi s’éviter une chute de quinze mètres. Enfin, il empoigna son automatique réglementaire, le fourra dans sa chaussette, arma sa mitrailleuse avec des balles explosives, ne sentit rien venir.
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= chemin =
= résumé =
[ Ce nouvel épisode, très court, à l’écriture nerveuse et immersive, plonge le lecteur dans une scène d’action tendue, portée par le personnage du sergent Parker, dont la verve injurieuse et l’humour grinçant apportent une touche d’originalité. Les dialogues crus et les descriptions succinctes, comme les insultes imagées, créent une atmosphère à la fois absurde et palpitante, évoquant l'univers post-apocalyptique de la rubrique. L’utilisation d’images fortes et de détails techniques renforce la tension. En somme, ce passage est un cocktail d’adrénaline et d’humour noir, efficace mais légèrement cryptique pour qui prendrait la série en route. ]
![[illustration]](/data/img/images/2025-10-29-thrash-big.jpg)
« Fumier ! Fils de cobaye ! Short de sportif ! Peugeot ! »Le sergent Parker ne tarissait pas d’insultes dans son talkie-walkie à sens unique. Il hurla encore quelques « poule archi-wet » et autres « verrues » avant de retrouver un semblant de sérénité, prenant soudain conscience qu’il n’y avait aux alentours plus le moindre bruit.
« Pas même les dents qui claquent du Lieutenant… »
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= commentaires =
Celui-ci est un peu plus court que les précédents mais je suis toujours aussi fan inconditionnel de cet univers de Mill. Contrairement à ce que l'approche un peu improvisée de l'histoire pourrait le laisser présager, je vois parfaitement où Mill veut en venir en envoyant tout valdinguer dans son intrigue quitte à faire de son personnage principal un cannibale car franchement je commence moi-même à avoir des difficultés à ressentir de l'empathie pour certaines personnes de mon espèce. Alors faites pas trop gaffe si je vous mords un mollet un de ses quatre, ce sera juste pour goûter.
Pas lu les autres parties mais le style est propre.
J'ai fini ce matin la lecture de tous les épisodes proposés sur la plateforme et j'ai franchement adoré, ça passe très bien au petit déj mdr. Dommage que l'auteur ne soit plus actif ici, est-ce que quelqu'un l'a contacté pour savoir s'il était toujours de ce monde ? En tout cas cela m'a donné envie de lire ses autres textes, ce que je ferai dans les jours à venir, toujours au petit-déjeuner, meilleur moment de la journée :).
J’aime bien le délire, y a de l’énergie et des images qui claquent, mais quand même…
T’alignes des insultes de maternelle (« Fils de cobaye ! ») et hop, cinq lignes plus loin, tu te transformes en narrateur pompeux qui explique tout au lecteur. Faut choisir : clown hystérique ou thriller tendu, le mélange me fait juste mal à la tête.
La chaussette comme étui, le volet comme parapet, "l'armage" d'une mitraillette avec des "balles explosives". Joli tableau, mais physiquement… On assume le cartoon ?
C’est aussi un peu court quand on n’a qu’un texte par jour…